mardi 17 juillet 2012

C'EST PARTI !



Juillet : de la Martinique à la Grenade
C’est une navigation facile : petits airs sous le vent des îles, un peu plus de vent dans les canaux, juste de quoi se réveiller un peu. On navigue dans des paysages de cartes postales : montagne tombant sur des plages ombragées de cocotiers à St Vincent ; eaux turquoises des lagons des Tobago Cays ou de Union…


Sortie du Marin, poussés par un alizé « jovial », les ondes tropicales se succèdent tous les trois jours, il est temps de partir vers le sud pour être hors cyclone!

des dauphines  nous accompagnent, jouant avec l'étrave d'Eolis III


Nous approchons de l’île de Béquia  (prononcer "bécoué") les Grenadines de St Vincent


Bequia : port Elizabeth, un excellent abri


Bequia : le fort qui protégeait le mouillage contre ces "maudits" Français…







C’est une navigation qui implique de longer les « Etats confettis » issus du défunt Empire Britannique : Ste Lucie, St Vincent et les Grenadines, la Grenade. A chaque passage d‘un Etat à l‘autre, il faut faire les formalités de douane, à l’entrée et à la sortie.
On peut être pris d’un léger rire intérieur en voyant la masse de papier nécessaire pour faire entrer à St Vincent un  bateau de plaisance quand on sait que cet Etat n’est pas toujours aussi regardant : le pavillon de St Vincent est un vulgaire pavillon de complaisance qui flotte à la poupe d’une partie des bateaux « douteux » qui pourrissent les mers…





Arrivée tranquille sur les Tobago Cays





Au mouillage dans les Tobago Cays

Les paysages sont magnifiques, l‘eau est chaude, le vent n‘est pas très fort… la zone est donc devenue très fréquentée.
Les gros catamarans de location foisonnent dans la plupart des bons mouillages : ça ressemble parfois un peu à la Méditerranée en plein été avec les mêmes relations entre les bateaux (c’est-à-dire peu, on est loin de la convivialité qui régnait sur les pontons au Cap Vert, ou même aux Canaries avant la traversée) et les mêmes nuisances : quand un brave plaisancier vient mouiller son gros cata de location quelques mètres devant vous et part se promener en laissant tourner son moteur pendant deux heures, l’alizé prend un léger parfum de gasoil…





« Boat boys » en veille…





Clifton (Ile de Union) : Mouillage derrière le récif





Mayreau : surprise matinale dans un mouillage auparavant tranquille. Les baleinières vont être mises à l’eau pour débarquer des centaines de passagers : la fuite s’impose.










Lorsque nous étions venus en ces mêmes endroits il y a quelques années nous avions trouvé pesantes les incessantes sollicitations des « boat boys » (montés dans des barques, ils proposent aux bateaux de passage divers services qui vont de l’aide à l’amarrage à la vente de fruits ou à l’organisation de visites à l’intérieur du pays). A côtés d’eux, les « guides » décidés à vous faire visiter la medina dans les villes du Maghreb pouvaient passer pour des jeunes gens timides et discrets…
Les choses ont bien changé : (peut-être parce que la « clientèle » est plus nombreuse) désormais ils ont, en beaucoup d’endroit posé des corps morts, qu’ils proposent à des prix qui n’excèdent pas ce que l’on paye pour le même service en Manche. Il reste bien sûr à « marchander » le prix et à vérifier que le corps mort proposé (sur lequel les autorités portuaires déclinent en général toute responsabilité) est adapté au poids du bateau.
Si l’on n’a pas recours à eux, il n’y a plus les « amicales pressions » qu’on subissait auparavant.









Clifton : adhérent de la SNSM menant à bien une opération de remorquage.





Clifton : l’équipage flotte encore.





Rue de St Georges, capitale de la Grenade





St Georges : La ville autour du port, les traces du dernier cyclone se sont peu à peu effacées.





Grenade, le cimetière de Sauteurs. Le lieu est ainsi nommé parce que les derniers Indiens Caraïbes, défaits et poursuivis par les Français préférèrent le suicide à la reddition : ils se jetèrent du haut de la falaise. Le canon est un témoignage des relations chaleureuses qu’entretinrent ensuite, en cette île, Français et Britanniques…





Quelques traces de l’influence française subsistent encore… dans le nom de certains restaurants…