LA MARTINIQUE est
en vigilance météo ORANGE en raison de fortes pluies.
Des
accalmies sont prévues en soirée mais de fortes averses durant la nuit vont se
cumuler aux pluies intenses qui sont tombées sur la Martinique, notamment sur
le centre de l'île ( 45 à 150 mm en 12 heures) .
Le(s) message(s) de
Météo France sont ICI Merci à nos donateurs
Nicole HUGON-NOUEL
de la Trinité -
97220 L'Equipe de Sxm Cyclone
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Des images filmées dans un local privé du Syndical de la magistrature, classé à gauche, montrent plusieurs dizaines de photos de personnalités regroupées sous le titre "mur des cons". Parmi elles, figurent Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Nadine Morano, Alain Bauer ou encore Robert Ménard...
Le célèbre "mur des cons" continue d'enflammer la classe politique. Entre dénonciation et refus de toute instrumentalisation politique, la gauche marche sur des oeufs.
La critique est unanime. Depuis la découverte d'un panneau, situé dans le local syndical du Syndicat de la magistrature (SM), où sont épinglés plusieurs dizaines de photos de personnalités de droite, l'ensemble de la gauche condamne la "blague de potache" du SM. Sur des tons différents.
Dénoncer le "mur des cons" tout en ménageant la magistrature. C'est le numéro d'équilibriste auquel s'astreint la garde des Sceaux. Interrogée à l'Assemblée nationale ce mercredi, Christiane Taubira a fermement condamné ce drôle de trombinoscope: "Il est inadmissible que des personnes soient mises en causes individuellement (...) Les personnes visées sont parfaitement fondées à déposer plainte et aucune entrave ne sera faite aux procédures conduites par ces personnes".
Répondant au député UMP Luc Chatel, la ministre de la Justice l'a néanmoins invité à "ne pas mettre en cause l'ensemble du corps de la magistrature", avant de souligner que ce mur était une réponse aux "nombreuses attaques" portées par la droite contre le SM.
Dans un communiqué publié ce jeudi, Christiane Taubira s'est montré plus critique, exprimant sa "consternation" et rappelant que "le devoir de réserve des magistrats suppose de la retenue même dans le cadre de l'expression syndicale". A nouveau questionné sur l'affaire au Sénat, elle a annoncé avoir saisi le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et haussé le ton: "C'est un acte insupportable, stupide et malsain".
Ce n'est "pas supportable" estime Claude Bartolone
De son côté, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a qualifié le trombinoscope de "pas suppportable". "Il y a des codes qui doivent être respectés (...) La démocratie, c'est une véritable religion, elle a besoin de rites pour être reconnue et acceptée", a-t-il soutenu.
Un avis partagé sur LCP par la ministre de la Santé Marisol Touraine, pour qui le désormais célèbre tableau est "inapproprié". "Je crois qu'il ne faut pas donner plus d'importance à cela que cela mérite. C'est un local syndical qui en théorie est un local privé", a-t-elle néanmoins ajouté. Comme si la ministre avait conscience que la tentative de la droite d'instrumentaliser politiquement l'affaire appelait une réaction modérée de la gauche.
Depuis jeudi, la droite s'indigne en effet contre ce "mur des cons", véritable "scandale d'Etat" selon Eric Woerth. Nadine Morano est allée jusqu'à réclamer la démission de Christiane Taubira. Alors que Nicolas Sarkozy est aux prises avec la justice et qu'une réforme pénale est en cours, la droite n'a pas résisté à la tentation de régler ses comptes à la magistrature, avec laquelle elle entretient des rapports conflictuels depuis le précédent quinquennat.
Con ? "Il y a eu une forme de banalisation de cette injure"
La manoeuvre n'échappe pas à Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, pas dupe de la manoeuvre. "Je ne voudrais pas que cette affaire soit instrumentalisée, on a un vrai rendez-vous avec de vrais débats sur les questions de la justice" a-t-il déclaré sur i>TELE. Plus étonnant, le ministre a estimé qu'il y avait eu "une forme de banalisation" de cette injure par "des gens très importants," allusion au "Casse-toi pauv'con" de Nicolas Sarkozy, prononcée au Salon de l'agriculture 2008. L'absent le plus présent de la vie politique française s'invite décidemment dans tous les débats.
"C'est pas supportable, parce que vous avez une certaine idée à donner aux citoyens lorsque vous êtes investi d'une mission", a réagi ce jeudi le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone à propos du "mur des cons" dans le local du Syndicat de la magistrature.
Après le tollé provoqué par son "mur des cons", le Syndicat de la magistrature rejette l'accusation de "scandale démocratique" et préfère parler d'"agitation politique".
Le "mur des cons" du Syndicat de la magistrature n'en finit plus de provoquer l'indignation. Au-delà des vexations personnelles, se pose la question de l'indépendance de la justice
La publication du "mur des cons" a provoqué un véritable tollé. Notre contributeur baloo81 a profité de l'indignation générale pour y aller de son petit mot. Il remet en question l'indépendance et le rôle du Syndicat de la magistrature. Son avis.
Le célèbre "mur des cons" continue d'enflammer la classe politique. Entre dénonciation et refus de toute instrumentalisation politique, la gauche marche sur des oeufs.
DiaporamaNicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Jacques Attali, Manuel Valls, Robert Ménard... Ce sont quelques-unes des personnalités qui figurent sur le très discuté "mur des cons" du Syndicat de la magistrature. Trombinoscope sélectif.
Présent sur le trombinoscope du Syndicat de la Magistrature (SM), Nicolas Dupont-Aignan réagit. Son parti lance un mur de riposte, où sont recensées les décisions de justice "scandaleuses, fruits de l'idéologie laxiste" du SM.
CHRONIQUE - L'affaire du "mur des cons" est une tempête dans un verre d'eau transformée en tsunami, sur fond de mauvaises relations entre politiques et magistrats et règlements de compte de la droite avec Christiane Taubira.
Après la publication du "mur des cons" du Syndicat de la magistrature, la garde des Sceaux, Christiane Taubira vient de saisir pour avis le Conseil supérieur des magistrats. Que risquent les magistrats du syndicat de la magistrature? L'éclairage de Me Eolas.
La ministre de la Justice Christiane Taubira annonce ce jeudi au Sénat la saisie pour avis du Conseil après la découverte des photos "de cons" dans les locaux du Syndicat de la magistrature.
La ministre de la Justice Christiane Taubira dénonce ce jeudi dans un communiqué le "comportement pour le moins déplacé" du syndicat de la magistature qui a épinglé les photos de plusieurs personnalités sur un "mur des cons".
Dans les locaux du syndicat classé à gauche, Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Nadine Morano, Alain Bauer, Jacques Attali et bien d'autres sont punaisés sur le "mur des cons".
Les pluies persistantes sur l’ensemble de la Martinique se poursuivent ce vendredi et demain samedi 20 avril 2013. Près de 300 litres d’eau au m2 sont tombés sur certains points de l’ile, et c’est en moyenne 150l/m2 qui se sont abattus sur l’ensemble du territoire ces deux derniers jours. De nombreux éboulis et coulées de boue sont à déplorer, et la circulation est perturbée sur plusieurs routes du département. Ci-après les communiqués reçus des autorités en charge des voies. En raison d’un affaissement d’ouvrage sur la RD10 au quartier Beauséjour à Grand Rivière, la circulation s’effectue en ½ chaussée et est interdite aux poids lourds. Les services techniques du Conseil Général travaillent au rétablissement rapide de la circulation toutefois, pendant la durée des travaux, cette dernière est limitée à 30 km/h. Les usagers sont invités à faire preuve de prudence et à respecter la signalisation en place. Suite aux pluies diluviennes, le Président du Conseil Régional et les services régionaux informent les usagers de la RN3, qu’en raison des intempéries, la circulation est perturbée sur la portion de route comprises entre Ajoupa Bouillon et Morne Rouge : nombreux éboulis. La circulation reste impossible dans les deux sens. Une signalisation est mise en place. Des moyens ont été réquisitionnés et sont en action sur place. Le rétablissement de la circulation normale prévu en milieu d’après-midi. Les équipes mettent tout en œuvre pour rétablir la circulation dans les meilleurs délais .
Comme toujours, le mouillage de Simpson Bay est très rouleur, même par temps
calme. Et nous avons retrouvé Saint- Martin, le centre très mignon de la petite
ville de Marigot, coté français. Nous avons retrouvé aussi l'ambiance que l'on peut
ressentir, parfois, souvent, sur cette île. Au bout de la
rue, nous rencontrons un enterrement Haïtien. Les femmes sont habillées en
blanc, les hommes en noir. En trois rangées, ces femmes et ces hommes suivent en
silence le corbillard.
Dans les rues principales de Marigot, les marques de luxe s'affichent: un
grand mur blanc crépi à l'enseigne « Hermès », sert de grattoir aux dos d'un
troupeau de chèvres... Les ponts s'ouvrent du lagon vers la mer.
Bientôt, vers midi, les bistrots autour du port, vont se remplir de gens
branchés, de touristes, de gens « qui cherchent », qui « vendent ». Les garçons
de café rabattent la clientèle potentielle en vantant les menus du
jour.
Les pays se mélangent, les consonances de langues différentes
s'entendent : créole, latino, français, hollandais, américain.
Trois gros avions viennent de décoller. Des grands yachts luxueux se
mettent à quai. Le soleil brille, l'alizé se lève. Au loin, la mer est
bleue.
Il est bientôt midi. L'île Fourche,
minérale, est par notre travers. Les rochers sont ocres et gris. Un peu plus
loin, Saint Barthélémy, apparaît, brumeuse et escarpée. Il fait très beau, il y
a peu de vent. Dans le bateau, ça sent bon le pain qui cuit. Sur le coté
tribord, j'aperçois les silhouettes lointaines de Saba, Saint Kitts et Statia.
Quels drôles de noms!
Les bars de la « ville » principale de St Barth', Gustavia, s'appellent « Le
Sélect » ou « Le bar de l'oubli ». Les tables sont décorées de candélabres
géants et baroques. Les chaises ont des inclusions de plumes roses. J'ai vu une
petite librairie- journaux- salon de lecture. J'ai entendu quelques notes de
piano, dans une case toute de travers, en bardeaux de bois, enfouie dans la
végétation tropicale.
Les routes sont
étroites, bordées d'adorables murets de pierres. Les paysages sont propres,
fleuris, sauvages, coté au vent. J'ai adoré la maison toute en bois du danseur
Nouréev, plantée sur un pic rocheux, dans la lande presque
irlandaise. J'ai cherché "Johnyyyyyyyyyyyyyyy"................
Les petites plages sont de formes parfaites. L'eau est bleue, bien sûr,
et transparente. Partout, les bistrots sont sympas et souvent les prix sont
abordables pour cette île riche.
Le gros problème de Saint Barth, c'est que le mouillage est terriblement
rouleur. Le lendemain, fatigués de rouler bord sur bord, nous sommes rentrés
dans le petit port de Gustavia. Nous
avons pu continuer la visite complète de Gustavia sans inquiétude pour le
bateau. Nous avons visité le musée de la ville, la station météo,
malheureusement fermée ce jour- là. Le chemin qui nous y mène est vraiment
adorable, et la vue, une fois là- haut, magnifique.
Nous avons quitté Saint Barth pour aller vers l'ouest sous un ciel très gris avec
des orages. Nous avons un peu de vent entre St Kitts et Statia. A la fin de la
journée, nous voici au nord de Nevis. Nous avons mouillé devant une belle plage
aux cocotiers dorés par le coucher de soleil.
Nous passons le sud de Névis, puis le rocher de Redonda. Ensuite, nous
passons sous le vent de Montserrat. Le volcan, La Soufrière, est en activité
depuis 1997. Il est toujours vivant, bien vivant, puisque en 1997 il a envahi
de ses cendres brûlantes tout le sud de l'île, et détruit la capitale de l'île,
Plymouth. Il y a quelques années, nous sommes passés au vent de l'île. C'était
la nuit, après un gros grain de pluie et de vent. Lorsque tout fût fini, nous
sommes sortis, et avons vu le volcan cracher des cendres incandescentes. Des
rivières de feux descendaient les flancs du volcan pour finir dans la mer.
C'était fascinant et angoissant. Nous étions tellement pris par un tel événement
que nous n'avons pris ni photos ni films! Juste regardé.
Cette fois, sous le
vent, tout est gris, triste et solitaire. Pas de pêcheurs sur la mer, rien ne
bouge sur l'île ni dans la capitale enterrée. Le volcan fume encore. Ça sent le
soufre, l'oeuf pourri.
Nous sommes à 9 milles nautiques de
Deshaies, tout au nord de la Guadeloupe, escale que j'aime beaucoup. La lumière est forte et banche. Un bel
orage nous est passé tout à coté. Des éclairs dans un ciel
d'encre.
Il fait chaud et humide. Le paysage dégouline de verdure. Des nuages très
noirs rasent les mornes ronds. Les fous de Bassan et les pélicans plongent dans
l'eau. ça grouille de gros et petits poissons. Attraperont? Attraperont pas?
Quelle vie! Des têtes et des dos de tortues apparaissent pour disparaître très
vite. Les cloches de la petite église sonnent des heures, et plus encore.
Les cases sont de toutes les couleurs. Et du vert, du vert partout. Le
matin, le chant du coq remplace celui des grenouilles le soir. Des papillons aux
belles couleurs volettent dans tous les sens. Tout ça, ça se passe à Deshaies,
petit village ravissant.
Nous faisons de belles marches dans la
forêt. Les fleurs des Héliconias très hauts tombent sur leurs tiges, les arbres
sont hauts, si hauts. De gros manguiers croulent sous les fruits. A travers les
arbres, le soleil tape très fort. Les colibris butinent ici et là, et nous
laissent voir le nacré de leurs plumes. Nous passons près du jardin botanique,
ex- propriété de Coluche.
Après ces quelques jours agréables passés en Guadeloupe, nous reprenons la
route. Ce matin, le vent et la mer sont nerveux dans le canal des Saintes. Nous
allons d'une traite jusqu'en Martinique. Le temps se couvre sur les grandes
montagnes de l'île de la Dominique.
Ce soir, nous sommes mouillés devant la ville historique de St Pierre, en
Martinique. La Montagne Pelée est majestueuse. Les champs de cannes ondulent
doucement au vent.
Sous le
vent de la Martinique, la mer devient complètement plate. Nous sommes travers-
grand largue, et c'est le bonheur. En arrivant à St Pierre, la montagne
Pelée nous fait l'honneur de se découvrir complètement. Moment rare où l'on peut
voir le sommet du volcan. La ville est blottie tout en bas, le long de la plage
de sable noir.
lundi 15 avril 2013
La Martinique est placée en vigilance météo
JAUNE en raison d'orages et de fortes pluies qui continueront de sévir
cette nuit encore.
Une mise a jour des prévisions de la saison 2013 a
mise en place sur le site.
L'université du Colorado, qui fait référence en
matière a publié un rapport complet en anglais visible ICI
Il est synthétisé par le tableau ci-dessous pour la
saison des ouragans 2013
Prévisions
Décembre 2012
Avril
2013
Tempêtes
9 à 12
18
Jours tempête
40 à 64
95
Ouragans
5 à 7
9
Jours
d’ouragan
14 à 31
40
Ouragans
majeurs
1 à 3
4
On constate une nette augmentation des
prévisions.
L'association SXM CYCLONE que tient son Assemblée
Générale ces prochains jours est prête pour la nouvelle saison.
" le plus grand mal que fait un ministre sans probité n'est pas de desservir son prince et de ruiner son peuple (...) , c'est le mauvais exemple qu'il donne ",
expose Montesquieu dans les Lettres persanes
Et si son Usbek parle des Indes, il décrit la France de 2013 :
" une nation naturellement généreuse, pervertie en un instant (...) par le mauvais exemple d'un ministre."
Les Lettres persanes est un roman épistolaire de Montesquieu rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, ...
Ce n'est pas de leur intrigue que les Lettres persanes tirent leur originalité. Celle-ci est fort simple : deux Persans, Usbek et Rica, arrivent à Paris et ...
Résumé des Lettres persanes. Deux seigneurs persans ( Usbek et Rica) entreprennent un voyage d'étude en France. Ils quittent tous d'eux Ispahan , leur ville ...
Les Lettres persanes, œuvre épistolaire de Montesquieu publiée en 1721, racontent le voyage à Paris de deux Persans, Usbek et Rica. Leur séjour, qui dure ...
Les Lettres persanes, écrites par Montesquieu, ont été publiées en 1721 ... Les deux personnages principaux, Rica et Usbek, sont deux riches Persans qui ont ...
OEUVRE : Les Lettres Persanes est un roman épistolaire écrit en 1721. Les deux personnages sont persans : Uzbek et Rica. Ils ont quitté la perse pour se ...
Lettre 142. Rica à Usbek, à***. Voici une lettre que je reçus hier d'un savant ; elle te paraîtra singulière : MONSIEUR,. Il y a six mois que j'ai recueilli la ...
C'est l'histoire de deux Persans, Usbek et Rica qui, poussés par la curiosité, quittent leurs pays pour visiter le monde occidental. A travers 161 lettres, ...
I - Lettres Persanes - Lettres 1 à 50. I - Lettre première - Usbek à Rustan (Ispahan). Usbek relate à Rustan les motivations qui l'ont conduit à quitter son pays ...
Le film, sorti il y a cinquante ans, juste après l'assassinat de Kennedy, a connu un beau succès en salle - près de 500000 entrées mais ce n'était pas non plus le triomphe des triomphes. « Le corniaud », par exemple, peu après, allait faire davantage.
Ce film est la memoire d'une France ressuscitee et qui retrouve toutes les raisons de croire en elle. C'est la France du Gaullisme, qui donne encore des lecons au jeune Kennedy. Qui refuse de s'aligner sur l'Amerique, reconnait la Chine de Mao, tourne la page du colonialisme, ouvre avec l'Allemagne la page exaltante de la construction europeenne. C'est la France du Mirage et du Concorde, du nucleaire percu comme une puissance et une modernite, la France du plein emploi et du boom economique. La France du nouveau Franc et de la stabilite gouvernementale. La France du Cinema, de la litterature, mondialement admiree... Formidable optimisme qui unit la generation des Francais Libres (Ventura incarne un tankiste de la deuxieme DB) et celle du babyboom qui connait les boums, la mob, la voiture, l'accession a la sexualite liberee (la pillule) en meme temps qu'elle beneficie d'une excellente education (le Bac) qui lui ouvre les portes de la modernite. Enfin, c'est une France qui s'amuse, qui s'envoie en l'air, formidable d'optimisme dans un monde ou les instances internationales (FMI, Nations-Unies) vont, croit-on, reguler le monde et le sortir de la misere et de la guerre. A ce rappel, on comprend que tous ceux qui ont connu ce temps insouciant et rit aux eclats avec les Tonton en gardent a jamais la nostalgie, qui n'est plus ce qu'elle etait, bien sur.
Année après année, «Les Tontons Flingueurs » renforcent leur statut de film culte, et les dialogues de Michel Audiard font toujours autant mouche.
Petit florilège commenté de répliques cultes, par ordre d’apparition dans le film. Pratiques pour détendre l’atmosphère en réunion. Celui qui a le plus de points à la fin de la réunion gagne le droit de faire le compte-rendu.
1. « C’est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases. »
(Francis Blanche après que Lino Ventura ait proprement expédié à la baille le conducteur de la péniche où a lieu la réunion des cadres, « façon meeting ».)
Utile pour insinuer qu’un tel parle trop ou dit n’importe quoi. Facile à caser (5 pts).
2. « Dis donc t'essaierais pas de nous faire porter le chapeau des fois ? Faut le dire tout de suite, hein ! Il faut dire : « Monsieur Raoul vous avez buté Henri, vous avez même buté les deux autres mecs ; vous avez peut être aussi buté le Mexicain, et puis aussi l'archiduc d'Autriche... »
(Bernard Blier à Horst Franck (Théo) en réponse à sa remarque sur le « climat » (« Trois morts depuis hier. Si ça doit tomber comme à Stalingrad… »)
Difficile à caser en intégralité. A moduler selon le contexte et votre sens de l’exagération (vous avez bousillé le serveur, planté le projet, fait couler la boîte, etc.). Franc succès (200 pts).
3. « Non, mais ça va pas recommencer, j’ vais pas encore endosser le massacre. »
(Bernard Blier à Lino Ventura qu’il insinue qu’il est responsable de la mort d’Henri.)
Drôle si vous avez la réputation d’être un peu parano. Pratique pour juger qu’un reproche est exagéré. Soigner le ton : au choix excédé ou geignard (10 pts).
4. « Des explications, M. Fernand, y’en a deux : récession et manque de main d’œuvre. »
(Dominique Davray (Madame Mado) à Lino Ventura lui demandant quelques explications sur ses quelques « embarras dans la gestion de ses affaires ».)
Utile au chef de projet pour expliquer pourquoi son projet part en sucette. Facile d’emploi (un tel en congés, pas les bonnes ressources, etc.). A dire de préférence à quelqu’un ayant déjà vu le film (10 pts).
5. « Tu vas voir que c’est pas possible, j’ai choisi le système le plus simple. »
(Lino Ventura à Bernard Blier pour lui demander les mêmes résultats que l’année d’avant.)
Facile d’utilisation. Tombe à plat si personne ne la connaît (10 pts)
6. « Le prix s’oublie, la qualité reste. »
(Mac Ronay (Bastien) après que Venantino Venantini (Pascal) lui ait montré « le petit dernier de chez Beretta ».)
A utiliser (en dernier recours) lorsque l’option que vous proposez est jugée trop chère par le client. Statistiquement, peu de chances de succès. Vous collera à la peau pour le restant de vos jours (50 pts).
7. « Vous êtes sur la pente fatale, les gars, vous vous endettez. »
(Lino Ventura à Jean Lefebvre et Bernard Blier après avoir réchappé au mitraillage du camion de pastis frelaté.)
Utile pour souligner la mauvaise gestion de l’équipe projet. Privilégier les équipes avec le sens de l’humour (20 pts).
8. « Il y en a qui gaspillent, il y en a d’autres qui collectent. »
(Lino Ventura à Francis Blanche après avoir mis sur la table la sacoche avec « l’encaissement en retard ».)
Cf. réplique précédent. Utile pour insister sur la bonne gestion de votre projet. Ou a contrario sur le côté dispendieux de la solution de votre concurrent (20 pts).
9. « Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. »
(Juste après la précédente. Lino Ventura à Francis Blanche après que celui-ci lui ait demandé si les Volfoni oseraient venir chez eux.)
Utile pour descendre une proposition improbable ou inappropriée, par exemple proposée par un concurrent. A utiliser avec parcimonie. Sens de l’humour et connaissance du film sont requis pour une pleine appréciation (10 pts).
10. « Mais, au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse. »
(Jean Lefebvre répondant à Bernard Blier arguant qu’ils ne sont pas venus là « pour beurrer des sandwiches ».)
Pour convaincre de l’utilité d’une tâche jugée dégradante ou peu valorisante. A citer d’un ton hautain et méprisant. Succès garanti (50 pts).
11. « Ca, faut reconnaître, c’est du brutal ! »
(Bernard Blier, après avoir bu le tord-boyaux du Mexicain. Fameuse scène de la cuisine.)
En réponse à une proposition un poil surdimensionnée. Peut également être utilisé au café si le robusta est un peu trop corsé (20 pts).
12. « Y’a aut’ chose. »
(Jean Lefebvre, en train d’analyser le « vitriol » du Mexicain.)
Facile mais intéressant pour mieux connaître vos collègues. Si l’un d’entre eux répond : « Ca serait pas des fois de la betterave, hein ? », alors vous jouez dans la même catégorie (5 pts).
13. « Alors, il dort, le gros con ? »
(Bernard Blier, en train de poser son « ordonnance » dans la voiture de Lino Ventura, à Jean Lefebvre à qui il a demandé de vérifier qu’il s’était recouché.)
Utile pour réveiller un participant un peu somnolent ou « n’ayant plus sa tête ». Facile d’emploi, mais grossier et inconvenant. Succès facile (-20 pts).
14. « C’est marrant que t’aies gardé ce côté maquisard. »
(Venantino Venantini (Pascal) à Mac Ronay (Bastien) lorsque celui-ci lui explique pourquoi il a emporté sa mitrailleuse.)
Pratique pour flinguer celui qui propose une solution trop laborieuse ou qui veut se coller à une tâche ingrate. Pas facile à caser (20 pts).
Louis : Oui, chez moi quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent.
Paul Volfoni : Ecoute, on te connait pas, mais laisse nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des "nervous breakdown" comme on dit de nos jours.
Pascal : La psychologie y en a qu'une : défourailler le premier. Fernand Naudin : C'est quand même marrant les évolutions. Quand je l'ai connu "le mexicain", il recrutait pas chez tonton. Pascal : Vous savez ce que c'est, non ?! L'âge, l'éloignement. A la fin de sa vie il s'était penché sur le reclassement des légionnaires. Fernand Naudin : Ah ! Si c'est une oeuvre alors là, là c'est autre chose.
Théo : La bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer.
Pascal : A l'affût sous les arbres ils auraient eu leurs chances. Seulement de nos jours il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L'esprit fantassin n'existe plus. C'est un tort.
Pascal : Maitre Follas sait toujours où me joindre : j'habite chez ma mère. Pascal : Qu'est-ce que je vois là, ça ! le cousin : Eh, je l'avais pris en cas qu'il aurait fallu tirer en rafale : dès fois qu'ils seraient tous sortis d'un coup : tatatatata hop. Pascal : c'est marrant que t'ai gardé ce coté maquisard, t'es pas en âge d'arrêter tes momeries ? Fernand Naudin : Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. Raoul Volfoni : Mais dis donc on n’est quand même pas venu pour beurrer des sandwichs ! Maître Folace:Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles. Alors ça faisait des histoires...
C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases !
Raoul Volfoni : C’est du brutal.
Les Tontons flingueurs
Citations « Les Tontons flingueurs » sur Wikiquote, le recueil de citations libre
Dis donc, t'essaierais pas de nous faire porter le chapeau des fois ? Faut le dire tout de suite, hein. Il faut dire Monsieur Raoul vous avez buté Henri, vous avez buté les deux autres mecs ; vous avez peut être aussi buté le Mexicain, puis aussi l'archiduc d'Autriche !
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Mais y connaît pas Raoul ce mec ! Y va avoir un réveil pénible, j'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c'est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes, à ma pogne je veux le voir ! Et je vous promets qu'il demandera pardon et au garde-à-vous!
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Si on bricolait plus souvent, on aurait moins la tête aux bêtises.
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Il a osé me frapper. Il se rend pas compte.
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Bougez pas ! Les mains sur la table. Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours.
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Mais dis donc, on n'est quand même pas venus pour beurrer les sandwichs.
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Y'a vingt piges, le Mexicain, tout le monde l'aurait donné à cent contre un : flingué à la surprise. Mais c't'homme là, ce qui l'a sauvé, c'est sa psychologie.
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Non mais t'as déjà vu ça ? En pleine paix ? Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance et une sévère… Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m'en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile !
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Alors, y dort le gros con ? Ben y dormira encore mieux quand il aura pris ça dans la gueule ! Il entendra chanter les anges, le gugusse de Montauban ! Je vais le renvoyer tout droit à la maison mère, au terminus des prétentieux… (« Le terminus des prétentieux » était un des titres envisagés pour le film)
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
On vous apprend quoi à l'école, mon petit chat ? Les jolies filles en savent toujours trop. Vous savez comment je l'vois votre avenir ? Vous voulez le savoir ? […] L'Égypte c'est pas commun ça l'Égypte. C'qui a d'bien c'est qu’là-bas, l'artiste est toujours gâté. […] J'disais l'Egypte comme ça ! J'aurais aussi bien pu dire… le Liban !
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Dis donc, elle est maquée à un jaloux ta nièce ? J'faisais un brin de causette, le genre réservé, tu m'connais : mousse et pampre, voilà tout d'un coup qu'un petit cave est venu me chercher, les gros mots et tout !
Bernard Blier, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Monsieur Fernand
Et pourquoi pas de la quinine et un passe-montagne ? On croirait vraiment que j'pars au Tibet.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Vous avez quand même pas besoin de moi pour aligner 10 tracteurs dans un stand, non ? Hein ? ... Tâchez plutôt qu'elle tombe pas en panne comme la dernière fois. - Qu'est ce qui a été en panne? - La dépanneuse.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
“Louis de retour. Présence indispensable.” Présence indispensable ! Après quinze ans de silence, y'en a qui poussent un peu, quand même ! Quinze ans d'interdiction de séjour ! Pour qu'il abandonne ses cactus et qu'il revienne à Paris, il faut qu'il en arrive une sévère au vieux Louis. Ou qu'il ait besoin de pognon ou qu'il soit tombé dans une béchamel infernale !
Lecture du télégramme.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
J'ai pas entendu dire que le Gouvernement t'avait rappelé, qu'est ce qui t'a pris de revenir ?
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Dis-donc, j'tiens plus en l'air, moi ! T'aurais pas une bricole à grignoter là ?
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
J'ai une santé de fer. Voilà quinze ans que je vis à la campagne : que je me couche avec le soleil, et que je me lève avec les poules.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Trois morts subites en moins d'une demi-heure, ah ça part sévère les droits de succession.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Ça va changer vite, c'est moi qui vous le dis ; la boîte que je vais lui trouver, va falloir qu'elle y reste, croyez-moi ! Ou sinon, je vais la filer chez les vraies sœurs, les vraies, pension au bagne avec le réveil au clairon et tout le toutim, non mais sans blague !?
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Patricia, mon petit… je ne voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier. L'homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser… MENUES !
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
C'est jamais bon de laisser dormir les créances, et surtout de permettre au petit personnel de rêver.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Je ne rêve pas en couleur, je ne rêve pas en noir, je ne rêve pas du tout, je n'ai pas le temps !
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Les cons ça osent tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
On ne devrait jamais quitter Montauban.
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Happy beurzday to you... Happy beurzday to you !.. Happy beurzday to you-ouuuuu !.. Happy beurzday to... *Flanque une volée à Raoul Volfoni*
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Quand la protection de l'enfance coïncide avec la crise du personnel, faut plus comprendre, faut prier !
Lino Ventura, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Le lion est mort, les chacals se disputent l'empire. Enfin, on peut pas demander plus aux frères Volfoni qu'aux fils de Charlemagne.
Francis Blanche, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases…
Francis Blanche, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Touche pas au grisbi, salope !
Francis Blanche, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
On a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles : ça faisait des histoires.
Francis Blanche, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Y'a deux solutions : ou on se dérange ou on méprise... Oui, évidemment, n'importe comment, une tournée d'inspection ne peut jamais nuire, bien sûr !
Francis Blanche, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Jean
Tiens, vous avez sorti le vitriol ?
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Yes sir !
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Welcome Sir ! My name is John !
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Your room is ready sir !
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Hé ben moi j'aurais donné à mademoiselle 20/20, et en cotant vache.
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Allons vite messieurs, quelqu'un pourrait venir, on pourrait se méprendre, et on jaserait. Nous venons déjà de frôler l'incident.
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
On demande monsieur au téléphone. Un appel de Montauban. L'interlocuteur me semble, comment dirais-je, un peu rustique. Le genre agricole.
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
(prenant un pistolet dans une boite de biscuits) Quand ça change, ça change... Faut jamais se laisser démonter.
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
(donnant un pistolet à Fernand) Je ne demande pas à monsieur si monsieur sait s'en servir.
Robert Dalban, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Paul Volfoni
Écoute : on te connaît pas. Mais laisse-nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme on dit de nos jours.
Jean Lefebvre, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
J'te disais que cette démarche ne s'imposait pas. Au fond maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d'action. L'époque serait aux tables rondes et à la détente. Hein ? Qu'est ce que t'en penses ?
Jean Lefebvre, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Pourquoi pas ? Au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse.
Jean Lefebvre, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Théo
C'est pas ma marque préférée.
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
La bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer !
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Monsieur Fernand, le transport clandestin ne réclame pas seulement des compétences, mais de l'honnêteté, contrairement aux affaires régulières, on paye comptant et en liquide. Ça peut tenter les âmes simples.
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Das Leben eines Mannes, zwischen Himmel und Erde, vergeht wie der Sprung eines jungen weissen Pferdes über einen Graben : ein Blitz... pfft, es ist vorbei... (La vie d'un homme, entre ciel et terre, passe comme le bond d'un poulain blanc au-dessus d'un fossé : un éclair... pfft... c'est fini...) Chine IVème siècle avant Jesus-Christ
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Il faut bien admettre qu'exceptionnellement, Dieu n'est pas avec nous ! (Gott mit uns)
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Je ne dis pas que c'est pas injuste, je dis que ça soulage !
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Moins qu'avant : la jeunesse française boit des eaux pétillantes, et les anciens combattants, des eaux de régime. Puis, surtout, il y a le whisky… C'est le drame ça, le whisky.
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Y'a des impulsifs qui téléphonent, y'en a d'autres qui se déplacent.
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Seulement, maintenant, on a le droit pour nous (...) Légitime défense, avec moi ça pardonne pas.
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Une fois Stalingrad, ça suffit.
Horst Frank, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Madame Mado
J'dis pas que Louis était toujours très social, non, il avait l'esprit de droite. Quand tu parlais augmentation ou vacances, il sortait son flingue avant que t'aies fini. Mais il nous a tout de même apporté à tous la sécurité.
Dominique Davray, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Une bonne pensionnaire, ça devient plus rare qu'une femme de ménage. Ces dames s'exportent, le mirage africain nous fait un tort terrible ; et si ça continue, elles iront à Tombouctou à la nage.
Dominique Davray, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Antoine Delafoy
Monsieur Naudin, vous faites sans doute autorité en matière de bulldozer, de tracteur et caterpillar, mais vos opinions sur la musique moderne et sur l'art en général, je vous conseille de ne les utiliser qu'en suppositoire. Voilà ! Et encore, pour enfants…
Claude Rich, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Rêvez-vous en couleur ?
Claude Rich, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Je préfère m'en tenir à Freud, c'est plus rigolo.
Claude Rich, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Je ferai donc mon panégyrique moi-même, c'est parfois assez édifiant et souvent assez drôle, car il m'arrive de m'attribuer des mots qui sont en général d'Alphonse Allais et des aventures puisées dans La Vie des Hommes illustres.
Claude Rich, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
...ce qu'il est convenu d'appeler un grand honnête homme. Porté sur la morale et les soubrettes, la religion et les jetons de présence.
Claude Rich, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Pascal
Le Mexicain l'avait achetée en viager à un procureur à la retraite. Après trois mois, l'accident bête. Une affaire.
Venantino Venantini, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Seulement, de nos jours, il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied. L'esprit fantassin n'existe plus, c'est un tort.
Venantino Venantini, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
La psychologie, y en a qu'une : défourailler le premier !
Le prix s'oublie, la qualité reste.
Réplique du cousin de Pascal, en parlant de son nouveau pistolet…
Venantino Venantini, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
J'peux pas l'dire, j'ai promis, ce serait mal.
Venantino Venantini, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Tomate, tu devrais envoyer Freddy faire un tour, il y a une charrette dans le parc avec deux gars dedans... Ça fait désordre !
Venantino Venantini, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Louis le Mexicain
Henri, fais tomber cent sacs au toubib !
Jacques Dumesnil, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Je suis revenu pour caner ici, et pour me faire enterrer à Pantin avec mes vioques. Les Amériques c'est chouette pour y prendre du carbure. On peut y vivre, aussi, à la rigueur. Mais question de laisser ses os, hein, y'a que la France !
Jacques Dumesnil, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Chez moi, quand les hommes parlent, les gonzesses se taillent !
Jacques Dumesnil, Les Tontons flingueurs (1963), écrit par Michel Audiard
Les scènes mythiques
La scène de la cuisine
Paul Volfoni : L'alcool à c't'âge-là ! Monsieur Fernand : Non mais c'est un scandale hein ? Raoul Volfoni : Nous par contre, on est des adultes, on pourrait peut-être s'en faire un petit ? Hein? Monsieur Fernand : Ça... le fait est... Maître Folace ? Maître Folace : Seulement, le tout-venant a été piraté par les mômes. Qu'est ce qu'on fait ? on se risque sur le bizarre ?... Ça va rajeunir personne. (Il sort la bouteille) Raoul Volfoni : Ben nous voilà sauvés. Maître Folace : Sauvés... Faut voir ! Jean : Tiens, vous avez sorti le vitriol ? Paul Volfoni : Pourquoi vous dites ça ? Maître Folace : Eh ! Paul Volfoni : Il a pourtant un air honnête. Monsieur Fernand : Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il… a l'air assez curieux. Maître Folace : Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y'a des clients qui devenaient aveugles. Alors, ça faisait des histoires ! (ils trinquent puis boivent prudemment) Raoul Volfoni : Faut r'connaître... c'est du brutal ! Paul Volfoni : (les larmes aux yeux) Vous avez raison, il est curieux, hein ? Monsieur Fernand : J'ai connu une Polonaise qu'en prenait au p'tit déjeuner. Faut quand même admettre : c'est plutôt une boisson d'homme… (il tousse) Raoul Volfoni : Tu sais pas ce qu'il me rappelle ? C't'espèce de drôlerie qu'on buvait dans une petite taule de Bien Hoa, pas tellement loin de Saïgon. "Les volets rouges"... et la taulière, une blonde comac... Comment qu'elle s'appelait, nom de Dieu ? Monsieur Fernand : Lulu la Nantaise. Raoul Volfoni : T'as connu ? (Monsieur Fernand lève les yeux au ciel) Paul Volfoni : J'lui trouve un goût de pomme. Maître Folace : Y'en a. Raoul Volfoni : Eh bien c'est devant chez elle que Lucien "le cheval" s'est fait dessouder. Monsieur Fernand : Et par qui ? Hein? Raoul Volfoni : Ben v'la que j'ai plus ma tête. Monsieur Fernand : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu'à la dynamite. Raoul Volfoni : Toute une époque !
(ils sont tous ivres) Maître Folace : D'accord, d'accord, je dis pas qu'à la fin de sa vie Jo Le Trembleur il avait pas un peu baissé. Mais n'empêche que pendant les années terribles, sous l'occup', il butait à tout va. Il a quand même décimé toute une division de Panzers. Raoul Volfoni : Ah ? Il était dans les chars ? Maître Folace : Non, dans la limonade, sois à c'qu'on t'dit ! Raoul Volfoni : J'ai plus ma tête ! J'ai plus ma tête !
Maître Folace : Et … Et … Et … 50 kilos de patates, un sac de sciure de bois, il te sortait 25 litres de 3 étoiles à l'alambic ; un vrai magicien Jo. Et c'est pour ça que je me permets d'intimer l'ordre à certains salisseurs de mémoire qu'ils feraient mieux de fermer leur claque-merde ! Paul Volfoni : Vous avez beau dire, y a pas seulement que d'la pomme… y'a autre chose… ça serait pas des fois de la betterave ? Hein ? Monsieur Fernand : Si, y en a aussi !
Théo : Vous n'êtes jamais en proie au vague à l'âme, Monsieur Fernand ? Fernand : Ma foi, j'en abuse pas, non. Théo : Vous n'avez peut être pas les mêmes raisons. Vous avez gagné la guerre, vous... Fernand : Bon, d'accord, j'ai gagné la guerre... mais si je me suis dérangé exprès, c'est pas pour défiler, hein ?
Théo : Imaginez : la nuit, en plein milieu de la route, un homme armé, en uniforme qui agite une lanterne et qui crie halte... qu'est ce que vous faites ? Monsieur Fernand : J'm'arrête bien sûr, je passe pas dessus ! Théo : Eh bien, c'est pour ça que vous avez encore votre permis. Moi pas ! Monsieur Fernand : Bon, les papiers du bahut sont en règle au moins, oui ? Théo : Tout est en ordre ! Mais, Monsieur Fernand, vous ne prétendez pas ... Monsieur Fernand : ... Quand y'a six briques en jeu, j'prétends n'importe quoi. J'ai conduit des tracteurs, des batteuses, et toi qui parlais de guerre, j'ai même conduit un char Patton. Théo : C'est pas ma marque préférée...
Pascal : Je serais d'avis qu'on aborde molo, des fois qu'on soit un peu attendus… mais, sans vous commander, si vous restiez un peu en retrait… hein ? Monsieur Fernand : N'empêche qu'à la retraite de Russie, c'est les mecs qui étaient à la traîne qui ont été repassés !
Louis : Du point de vue oseille, je te laisse de quoi faire ce qui faut pour la petite. Oui, j'ai des affaires qui tournent toutes seules. Maître Folace, mon notaire, t'expliquera. Tu sais combien ça laisse une roulette ! 60 % de velours ! Fernand : Et, sur le plan des emmerdements, 36 fois la mise, hein !
Louis propose à Fernand de prendre la succession de ses affaires.
Fernand : Arrête un peu, hein ! Depuis plus de vingt piges que je te connais, je te l'ai vu cent fois faire ton guignol, alors hein ! Et à propos de tout : de cigarettes, de came, de nanas. La jérémiade ça a toujours été ton truc à toi ! Une fois je t'ai même vu chialer, tu ne vas quand même pas me servir ça à moi, non ! Louis : Si ! Ben, tu te rends pas compte, saligaud, qu'elle va perdre son père, Patricia. Que je vais mourir ! Fernand : Oh je te connais : tu en es bien capable. Voilà dix ans que t'es barré, tu reviens et je laisse tout tomber pour te voir et c'est pour entendre ça ? Et moi comme une pomme… (on frappe à la porte)
Bastien : Ah, forcément, t'as pas donné à Monsieur Fernand mes références : première gâchette chez Volfoni, cinq ans de labeur, de nuit comme de jour, et sans un accroc ! Pascal : Vous la voyez, ce coup-là, l'embrouille ? Dans le monde des caves, on appelle ça, un "cas de conscience". Nous, on dit : un "point d'honneur". Entre vous et les Volfoni, il va faire vilain temps. En supposant que ça tourne à l'orage, Bastien et moi, on est sûrs de se retrouver face à face, flingue en pogne, avec l'honnêteté qui commande de tirer... Ah, non ! un truc à décimer une famille !
Fernand et Pascal dans la voiture pour aller chez Tomate
Fernand : Ben... Et l'autre, là, le coquet ? Pascal : L'ami Fritz ? Il s'occupe de la distillerie clandestine. Fernand : C'est quand même marrant l'évolution. Quand je l'ai connu, le Mexicain, il recrutait pas chez Tonton. Pascal : Vous savez ce que c'est, non ? L'age, l'éloignement... A la fin de sa vie, il s'était penché sur le reclassement des légionnaires. Fernand : Ah !... Si c'est une oeuvre, alors là, c'est autre chose !
Maitre Folace explique à Fernand le "recrutement" de Jean
Fernand : Dites donc, il picole pas un peu votre british ? Maitre Folace : Oh, lala !... Et il est pas plus british que vous et moi. C'est une découverte du Mexicain. Fernand : Il l'a trouvé où ? Maitre Folace : Ici... Il l'a même trouvé devant son coffre-fort, il y a 17 ans de ça. Avant d'échouer devant l'argenterie, l'ami Jean avait fracturé la commode Louis XV. Le Mexicain lui est tombé dessus juste au moment où l'artiste allait attaquer les blindages au chalumeau. Fernand : Je vois d'ici la petite scène. Maitre Folace : Vu ses principes, le patron ne pouvait pas le donner à la police... Ni accepter lui-même de régler les dégâts. Résultat : Jean est résté ici 3 mois au pair comme larbin pour régler la petite note. Et puis la vocation lui est venue... Le style aussi... Peut-être, également, la sagesse. Dans le fond : nourri, logé, blanchi, 2 costumes par an... Pour un type qui passait la moitié de sa vie en prison !... Fernand : ...Il a choisi la liberté quoi !
Les 10 répliques culte de The Big Bang Theory. Encore peu connue en France, cette aimable chronique de la vie d'un groupe de surdoués et d'une bombe sexuelle sera bientôt incontournable. Soyez les premiers à goûter la saveur de ses meilleurs dialogues...
Et dans une catégorie aussi sportive que régionale : dix expressions du rugby à placer en réunion. Quand la cabane tombe sur le cochon qui est dans le maïs, c'est qu'il y a pibale sous gravier...
Toujours plus... de répliques culte. Une nouvelle livraison de répliques des « Tontons ». Quand on aime, on ne compte pas...
Pourquoi, comment "Les Tontons flingueurs" ont-ils décroché l'auréole de film-culte ? On en connaît qui, plusieurs fois l'an, regardent le DVD - dernière version soigneusement restaurée, évidemment. D'autres en ont moins besoin, c'est qu'ils connaissent toutes les répliques par cœur. Sur Facebook, le groupe dédié, c'est cinquante milliers d'amis. Ce printemps, "Le Point" sort un numéro hors-série - il est vrai que « Télérama » en a déjà consacré un à Louis de Funès. Et dans le catalogue des commémorations nationales de 2013, deux pages. Alors que le centenaire du grand philosophe Paul Ricœur n'est pas même mentionné !
Une explication ? On va être pédant comme Antoine Delafoy dans le film. Ricœur recommande de ne pas ployer sous la mémoire et de faire sa place à l'oubli. Mais la France n'entend pas déposer au vestiaire ses souvenirs des Trente Glorieuses. Et quel autre film les incarnerait-il mieux. "Les Tontons flingueurs"aspirent à l'ordre, le réfrigérateur Kelvinator ronronne dans la cuisine, encore un moment et ils vont pouvoir passer à table. Et surtout, rien n'a encore vraiment changé dans les mœurs. Les femmes sont toujours à leur place. Les hommes disent : « Moi, je connais qu'une loi, celle du plus fort ». Le confort moderne et les valeurs traditionnelles, quoi de mieux que les Trente Glorieuses ?
invité(s)
Olivier Coquard
Docteur en Histoire, Professeur de Chaire Supérieure au Lycée Henri IV à Paris