lundi 13 octobre 2014

CHERE BANANE !...

Martinique : coûteux arraisonnement d’un bananier




Le « Stina » a été immobilisé trois semaines pour rien.
La Marine nationale a dérouté vers Fort-de-France un cargo chargé de bananes, pensant qu’il détenait 3 tonnes de cocaïne. La fouille n’ayant rien donné, l’affaire devrait coûter près de 2 millions d’euros à l’État.
Le Stina a été arraisonné le 16 septembre dernier par la frégate française Ventôse. Il transportait 4 000 tonnes de bananes chargées en Colombie et à destination de l’Algérie.
Mais le renseignement des services américains de lutte anti-drogue était mauvais. Immobilisé à Fort-de-France, avec ses 19 marins philippins et un capitaine d’Europe de l’est, le navire a été fouillé en vain durant trois semaines, avant de pouvoir quitter Fort-de-France le lundi 7 octobre.
« Quand on s’attend à trouver 3 tonnes de cocaïne et qu’on ne trouve que des bananes, on est déçu », a reconnu un représentant de l’action de l’État en mer.
La cargaison ayant dû être détruite, l’État devra rembourser. Selon les producteurs de banane de Martinique, cela avoisinerait les 2,4 millions de dollars, soit 1,8 million d’euros.

Le Stina repart... sans banane et sans cocaïne

Les douaniers n'ont pas trouvé de drogue sur le cargo Stina qui devait donc quitter Fort-de-France


Après trois semaines de fouille active des douaniers, le cargo Stina, suspecté de transporter entre 3 et 6 tonnes de cocaïne, devait repartir alors que les recherches n'ont rien donné. Le coût de l'opération s'annonce très élevé.
Il est venu plein de bananes (4000 tonnes) et plein de promesses pour les douaniers de l'île. Il repart à vide avec ses 19 membres d'équipages mais en laissant sans doute une grosse ardoise sur le sol français.
Arraisonné  en haute mer par la Marine nationale, le Stina, un cargo de 180 mètres de long battant pavillon de la Barbade, est arrivé à Fort-de-France le lendemain. Selon une information « sûre » des services anti-drogue américains, il transportait entre 3 et 6 tonnes de cocaïne dans l'une de ses cales. Contacté hier, Cédric Rollet, de la direction garde-côte des douanes, confirme que ce navire avait attiré l'attention des services douaniers. « Sa taille, son trajet, sa provenance étaient autant d'éléments intéressants pour nous » .
Parti de Colombie, le navire devait se rendre en Algérie selon nos sources, avec plus de 200.000 cartons de 15 à 20 kilos de bananes. Depuis trois semaines, les douaniers, épaulés par les Forces Armées aux Antilles (marins et armée de terre) l'ont donc fouillé de fond en comble. « Il s'agit d'une opération assez classique des douanes » , indique Cédric Rollet, « mais c'est vrai que les fouilles ont été fastidieuses en raison de la grandeur du bateau et du stockage de la banane, avec des cartons les uns sur les autres » .
À QUI LA FACTURE ?
Malgré des premières recherches infructueuses là où devait se trouver la drogue, les opérations se sont ensuite étendues à l'ensemble du bateau. Elles se sont terminées hier matin, une fois toutes les cales vidées et le navire inspecté dans les moindres recoins. Les douaniers ont délivré un procès-verbal relatant les opérations de fouille au capitaine du navire.
Enfin libéré, le Stina devait appareiller hier soir, vidé de toute sa cargaison de banane, de toute façon impropre à la consommation sur le sol français, en raison de normes différentes. Les 4000 tonnes qu'il transportait ont été laborieusement extraites du navire avec une grue puis transportées dans les décharges de l'île pour y être enfouies.
Reste que, pour l'armateur du cargo, la facture risque d'être extrêmement salée. Elle se chiffrerait à plusieurs millions d'euros de perte. Ce dernier, désormais lavé de tout soupçon, pourrait décider, via ses avocats, de se retourner contre les autorités françaises en réparation de son préjudice.
Pour les services de l'Etat concernés, l'opération s'apparente d'ores et déjà à un fiasco très coûteux. L'immobilisation du Stina au port de Fort-de-France aurait coûté environ 20.000 euros par jour. L'utilisation d'une grue pour extraire la banane, encore 20.000 euros supplémentaires par jour. Jusqu'au bout, les douaniers ont espéré trouver ne serait-ce qu'une infime quantité de cocaïne. Faute de drogue, il faudra désormais assumer les conséquences financières de l'opération.
Toute la question étant de savoir qui va payer... La France ? Et dans ce cas-là, quelle administration ?
À moins que ce ne soient les Etats-Unis, à l'origine du renseignement... 

Martinique : Le navire suspecté de trafic de cocaïne ne contenait que des bananes


Le Stina, un vraquier,  a quitté Fort-de-France après y avoir été immobilisé pendant presque trois semaines.  Il avait été arraisonné par la Marine nationale sur la foi d’un renseignement de la Drug Enforcement Administration  (D.E.A.), le service américain de lutte anti-drogue. Selon ce dernier, le navire, en provenance de Colombie et à destination d’Algérie, contenait de la cocaïne, dissimulée dans sa cargaison de 4000 tonnes de bananes. Le cargo a donc été entièrement fouillé et l’ensemble de la cargaison débarquée. Des douaniers et des militaires se sont relayés 24h/24 pour vider l’intégralité des cartons de bananes, empilés les uns sur les autres. Pour finir par ne rien trouver. La cargaison a été détruite, ses normes sanitaires ne lui permettant pas d’entrer dans l’Union européenne. Au final, l’Etat français va prendre en charge toutes les dépenses, y compris l’indemnisation de la perte commerciale.