Les élites françaises sont-elles les pires du monde ?
Nos
élites participent largement au discrédit de la France sur la scène
internationale et dans la presse étrangère. Elles témoignent surtout
d'un rejet de l'évolution d'un monde qui se fait de plus en plus sans
elles
Vendredi 6 juin, François Hollande recevait les dirigeants du monde occidental pour fêter les 70 ans du débarquement et la délivrance de l'Europe du nazisme. Alors que la France fait la preuve de son impuissance à sortir de la crise, quelle image les élites françaises renvoient-elles aujourd'hui au monde ? Quels exemples permettent d'en attester ?
L'image des élites
français est plurielle et dépend beaucoup du secteur d'activité dont il
est question. Si l'on s'arrête aux cérémonies du 6 juin et que l'on
prend l'exemple de la diplomatie française force est de constater que
notre gouvernement occupe la scène politique à son avantage en assurant
une présence beaucoup importante que la puissance politique et
économique réelle de la France actuelle. Les Affaires étrangères et la
Défense nationale sont certainement des secteurs où l'activité
régalienne a été réformé en profondeur et où les élites sectorielles
sont le plus en phase avec la réalité du monde globalisé. La nomination d'un "sherpa" relativement jeune comme
Justin Vaisse, spécialiste du néo-conservatisme américain et longtemps
passé par la Brooking Institution à Washington DC, à la tête du Centre
d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères en est le
meilleur exemple. Malheureusement, ce n'est pas le cas dans tout les secteurs d'activité de l'Etat français.
Vue de l'extérieur, c'est au niveau des politiques "domestiques" en
prise réelle avec les effets de la crise économique que la faible
implication des élites dans la mise sur l'agenda politique de certaines
réformes structurelles suggérées par l'Europe est considérée comme un
défaut.Serge Federbusch (...)lire la suite sur Atlantico