L’annĂ©e 2020 approche le record de tempĂȘtes de 2005 dans l’ocĂ©an Atlantique
Paulette et RenĂ©… Ce sont les deux derniĂšres dĂ©pressions tropicales qui se sont formĂ©es dans l’Atlantique, le 7 septembre dernier. Deux tempĂȘtes qui portent Ă 17 le nombre d’Ă©pisodes mĂ©tĂ©orologiques similaires en 2020.
Un record qui dĂ©passe pour l’instant le bilan de la saison cyclonique de 2005, Ă la mĂȘme pĂ©riode. Cette annĂ©e-lĂ , la cĂŽte Atlantique du continent nord amĂ©ricain avait, au final, vu pas moins de 31 tempĂȘtes se succĂ©der. Parmi elles, l’ouragan Katrina, fin aoĂ»t, au cours duquel plus de 1 800 personnes avaient perdu la vie le long de la cĂŽte sud des Ătats-Unis.
La saison cyclonique 2020 est pourtant encore loin d’ĂȘtre terminĂ©e, puisqu’elle devrait atteindre son pic aux alentours du 10 septembre, mais devrait s’Ă©tendre jusqu’Ă fin novembre.
BientĂŽt plus de nom possible pour les tempĂȘtes ?
Comme lors de la saison 2005, les chercheurs du National hurricane center (NHC), centre de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques situĂ© aux Ătats-Unis, Ă Miami, en Floride, devraient manquer de lettres pour attribuer des noms aux tempĂȘtes. L’organisme dispose en effet d’une liste de 21 prĂ©noms prĂ©vus par saison, par ordre alphabĂ©tique.
Si les prĂ©visions sont Ă©tablies pour les cinq prochaines annĂ©es (jusqu’Ă 2025), en 2020, le nombre de tempĂȘtes devrait dĂ©passer celui de prĂ©noms disponibles. La solution : attribuer des lettres de l’alphabet grec. Ainsi, en 2005, les six derniers cyclones avaient portĂ© les noms d’Alpha, Beta, Gamma, Delta, Epsilon et Zeta.
Selon le mĂ©tĂ©orologiste amĂ©ricain Steve Bowen, les quatre derniers noms de la liste 2020 devraient ĂȘtre utilisĂ©s prochainement et « le passage Ă l’alphabet grec semble inĂ©vitable ».
Le mois dernier, l’agence amĂ©ricaine d’observation ocĂ©anique et atmosphĂ©rique (NOAA) avait prĂ©dit une saison des ouragans « extrĂȘmement active » aux Ătats-Unis. Au cours d’une annĂ©e normale, environ deux tempĂȘtes ont lieu avant le mois d’aoĂ»t. Cette annĂ©e, il y en a dĂ©jĂ eu neuf : un record qui fait de la saison des ouragans de 2020 l’une des plus actives jamais enregistrĂ©es aux Ătats-Unis.
Et en France ?
Les tempĂȘtes Paulette et RenĂ© ne devraient pas concerner les dĂ©partements des Antilles. Mais en 2020, la France mĂ©tropolitaine n’est pas en reste. Entre fĂ©vrier et mars, pas moins de onze tempĂȘtes, dont sept en fĂ©vrier, ont touchĂ© l’hexagone, comme Dennis.
« Entre fin fĂ©vrier et dĂ©but mars, on a eu six tempĂȘtes en sept jours, expliquait en mai Ă La Nouvelle RĂ©publique FrĂ©dĂ©ric Dosnon, de la direction de la climatologie et des services climatiques Ă MĂ©tĂ©o France. C’est une sĂ©rie trĂšs serrĂ©e qui est rare dans nos archives qui recensent 354 tempĂȘtes depuis 1980. »
Pour le NOAA, l’augmentation des tempĂȘtes est Ă mettre sur le compte de tempĂ©ratures de surface de la mer plus chaudes que d’habitude, combinĂ©es aux conditions de vent, mais aussi au rĂ©chauffement de l’atmosphĂšre et de la haute-mer, Ă cause de l’activitĂ© humaine.
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