Amélioration de la situation sanitaire, ouverture des hôtels, restaurants et plages pour les fêtes de fin d'année, davantage d'avions... Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin ou Saint-Barthélemy attendent avec impatience le retour des vacanciers de métropole.
« Les Antilles françaises sont une destination sûre, idéale pour se relaxer pour les fêtes de fin d'année », répète à l’envi François Baltus-Languedoc, directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme. Alors que de nombreuses îles paradisiaques restent encore inaccessibles aux touristes français, la Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy pourront accueillir dès le 15 décembre (1) les visiteurs en provenance de la métropole, avec un contexte sanitaire nettement moins anxiogène que dans l'Hexagone.
Partout sur ces îles, les hôtels et restaurants devraient être ouverts dès la semaine prochaine (le 15 décembre pour les restaurants de Martinique), tout comme les plages et les centres nautiques. La propagation de l'épidémie de Covid-19 ayant fortement diminué ces dernières semaines, les vacanciers pourront profiter des paysages sublimes de l'archipel et de sa douceur de vivre. Avec en bonus, des conditions d'annulation et de remboursement ultraflexibles.
Une situation sanitaire en constante amélioration
En Martinique, où 5486 personnes ont été contaminées par le Covid-19 et où 40 morts ont été recensés depuis le mois de mars, l'épidémie continue de régresser comme le montre l'ensemble des indicateurs de surveillance épidémiologique. Le 27 novembre, Santé Publique France a fait état d'un taux d'incidence de 53 cas positifs pour 100.000 habitants, tandis que le taux de positivité des tests s'élevait à 8,3%, contre 13% en moyenne sur l'ensemble du territoire national.
Placée en zone d'alerte maximale le 23 septembre, la Guadeloupe a été fortement touchée par la seconde vague de l'épidémie et compte à ce jour 8378 cas positifs au coronavirus et 149 morts depuis mars 2020. Le renforcement des restrictions sanitaires instauré par la préfecture dès la fin septembre a permis une nette amélioration de la situation sanitaire sur l'île, où la circulation du virus diminue depuis neuf semaines consécutives. Dans son dernier point hebdomadaire du 27 novembre, Santé Publique France a annoncé un taux d'incidence de 28 cas positifs pour 100.000 habitants et d'un taux de positivité des tests de 7,1%. Des chiffres inférieurs aux seuils d'alerte depuis deux semaines.
À Saint-Martin et Saint-Barthélemy, où 758 cas positifs et 10 décès ont été recensés depuis le début de l'épidémie, la circulation du virus reste active, mais l'ARS évoque « une tendance à la diminution » ces dernières semaines. À Saint-Martin, les taux d'incidence et de positivité étaient au 27 novembre de 73 cas positifs pour 100.000 habitants et de 10,2%, et à Saint-Barthélemy de 143 cas pour 100.000 habitants et de 5,7%.
Des restrictions sanitaires progressivement levées à l'approche de Noël
En Martinique, où un deuxième confinement a été instauré en novembre comme en métropole, les restaurants et bars sont actuellement fermés, et les activités nautiques, à l'exception de la plongée, restent interdites. La préfecture vient toutefois d'annoncer un allègement des restrictions le 8 décembre : le confinement laissera place à un couvre-feu de 21 heures à 4 heures du matin. Quant aux restaurants, ils pourront rouvrir le 15 décembre. «Les voyants sont au vert et nous sommes confiants dans l'idée que les voyageurs français pourront passer des vacances normales en Martinique en cette fin d'année», affirme au Figaro François Baltus-Languedoc, précisant que l'ensemble des hôtels de l'île, à l'exception du Club Med Les Boucaniers, seront ouverts.
Tout porte à croire que les restaurants, les bars et les centres nautiques pourront rouvrir le 15 décembre voire plus tôt
François Baltus-Languedoc, directeur général du Comité Martiniquais du Tourisme
Après un redémarrage très vif de l'épidémie cet été, des restrictions sanitaires ont été mises en place en Guadeloupe dès la fin septembre. Ce qui a permis à l'île d'éviter un nouveau confinement cet automne. Les restaurants sont actuellement ouverts, et ce jusqu'à minuit. Seuls les bars et les discothèques restent fermés. Les plages sont quant à elles accessibles de 5 heures à 19 heures, les rassemblements de plus de 6 personnes demeurent prohibés dans l'espace public.
Sur les îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy, aucun confinement ni couvre-feu n'est actuellement en vigueur. «Les bars et restaurants ont l'autorisation de rester ouverts jusqu'à minuit et plages et activités nautiques sont accessibles, à condition de ne pas se rassembler à plus de six personnes», rappelle Aïda Weinum, directrice de l'office de tourisme de Saint-Martin. Les deux îles, où les touristes nord-américains représentent la majorité des visiteurs, ont l'autorisation de les accueillir à nouveau depuis début décembre.
Air France, Air Caraïbes et Corsair renforcent leurs vols
Les trois compagnies qui desservent les Antilles françaises depuis Paris ont annoncé un renforcement de leurs vols pour les fêtes de fin d'année. Dès le 15 décembre, 14 vols seront opérés par Air France chaque semaine au départ d'Orly vers la Martinique et la Guadeloupe. «Cette offre sera renforcée par 5 vols hebdomadaires pour Fort-de-France et 7 pour Pointe-à-Pitre au départ de Roissy-Charles-de-Gaulle», indique Catherine Villar, directrice Expérience Client chez Air France, évoquant un «dispositif inédit».
En comparaison avec le mois de décembre 2019, la compagnie proposera ainsi aux voyageurs de métropole 30% de vols supplémentaires vers la Martinique et la Guadeloupe. En direction de Saint-Martin, Air France opérera jusqu'à 7 vols hebdomadaires. Pour Saint-Barthélemy, la compagnie travaille en partenariat avec WinAir depuis Saint-Martin et Air Antilles depuis Pointe-à-Pitre.
Tous nos billets sont modifiables ou remboursables jusqu'au jour du départ
Catherine Villar, directrice Expérience Client Air France
Afin de rassurer ses clients, la compagnie a étendu jusqu'au 31 mars 2021 sa politique commerciale flexible. «Tous nos billets sont modifiables ou remboursables jusqu'au jour du départ, rappelle Catherine Villar, qui précise que les voyageurs n'auront aucun justificatif à présenter pour demander l'annulation ou le report de leur voyage.»
La compagnie Air Caraïbes proposera quant à elle jusqu'à 20 vols par semaine à destination de Pointe-à-Pitre, et 17 à destination de Fort-de-France. L'aéroport de Saint-Martin sera desservi par un vol quotidien via Pointe-à-Pitre et Saint-Barthélemy trois fois par semaine également via la Guadeloupe. Compte tenu de la situation sanitaire internationale, Air Caraïbes rappelle que depuis le 1er septembre, tous les billets d'avion sont modifiables sans pénalités avec un éventuel réajustement tarifaire à prévoir (si le tarif initial n'est plus disponible, le voyageur devra s'acquitter de la différence tarifaire).
Enfin, Corsair s'apprête, elle aussi, à renforcer son offre vers les Antilles françaises «pour répondre à une demande qui a été multipliée par trois depuis les dernières annonces du chef de l'État», indique la compagnie. Un vol quotidien sera assuré entre Paris et la Martinique, idem pour la Guadeloupe. À destination de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, la compagnie opérera un vol quotidien sur chaque île en partenariat avec Air Antilles, et avec une connexion à Pointe-à-Pitre. Comme Air France, Corsair offre à ses clients, via son offre Totale Sérénité, la possibilité de reporter leurs billets sans frais et sans justificatif ou de les annuler, à condition toutefois que cela soit fait au moins 7 jours avant le départ.
À L'AÉROPORT EN PRATIQUE
Pour monter à bord d'un avion, les passagers de plus de 11 ans devront présenter les résultats négatifs d'un test PCR ou antigénique réalisé dans les 72 heures précédant le départ. À ce jour, ils doivent également présenter une attestation sur l'honneur qu'ils ne présentent pas de symptômes du Covid-19 et qu'ils n'ont pas connaissance d'avoir été en contact avec un cas confirmé dans les 14 jours précédant le vol. Pour rappel, le port d'un masque chirurgical est obligatoire à l'aéroport ainsi que pendant toute la durée du vol, à l'exception des repas.
(1) Emmanuel Macron devrait confirmer le 15 décembre l'autorisation des déplacements entre régions françaises, sans attestation dérogatoire.
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