De Van Eyck Ă Matisse, vingt tableaux qui racontent l’histoire (grande ou petite) Olivier Cena |
Chacun a son musĂ©e imaginaire. Ă€ l’heure oĂą rouvrent les musĂ©es, nous vous proposons le nĂ´tre, au grĂ© d’une dĂ©ambulation picturale subjective en cinq volets. Aujourd’hui, un voyage dans la peinture de genre montrant des scènes familières et anecdotiques, apparue au XVIe siècle en Hollande avec Bosch et Bruegel ; et la peinture de grand genre, ou peinture d’histoire, comprenant les sujets historiques et mythologiques. Depuis la Renaissance et le classement hiĂ©rarchique de Leon Battista Alberti, et comme l’indique l’adjectif qualificatif, la seconde domine la première. Au XVIIe siècle, les acadĂ©mies europĂ©ennes de peinture reprendront cette distinction. Puis ce sera au tour des Salons d’avantager le grand genre au dĂ©triment du (petit) genre et des tableaux de chevalet. Diderot jugeait « superflues » ces divisions acadĂ©miques que la RĂ©volution française fragilisa par la suite. Elles demeurent pourtant jusqu’Ă la fin du XIXe siècle (l’impressionnisme, du point de vue institutionnel, n’existe pas face aux grands peintres d’histoire pompiers) et disparaissent au XXe siècle. Reste Ă savoir si l’art actuel commentant et critiquant l’actualitĂ©, dĂ©fendu par l’institution, placĂ© lui aussi au sommet de la hiĂ©rarchie artistique, n’est pas la forme contemporaine et acadĂ©mique de la scène de genre. > > Lire l’article Cent tableaux Ă voir et Ă revoir, toute la semaine sur TĂ©lĂ©rama.fr : chaque jour, dĂ©couvrez un volet de notre « musĂ©e rĂŞvĂ© », accompagnĂ© d’un tableau commentĂ© en vidĂ©o. > > Ă€ voir : “Hercule et Omphale”, de François Boucher, vu par Annick Lemoine |
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