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Découvrez douze journées de la vie de l'Empereur: de son enfance corse jusqu'à son exil au milieu de l'océan Atlantique, Napoléon fut animé par l'envie irrésistible de «remplir ses destinées».
Bicentenaire de Napoléon: 19 octobre 1812, l'armée des ombres
.Après avoir poursuivi l'armée russe jusqu'à Moscou et être entré dans l'ancienne capitale, l'Empereur donne le signal de la retraite.
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Découvrez douze journées de la vie de l'Empereur: de son enfance corse jusqu'à son exil au milieu de l'océan Atlantique, Napoléon fut animé par l'envie irrésistible de «remplir ses destinées».
Bicentenaire de Napoléon: 19 octobre 1812, l'armée des ombres
.Après avoir poursuivi l'armée russe jusqu'à Moscou et être entré dans l'ancienne capitale, l'Empereur donne le signal de la retraite.
Lorsqu'il franchit le Niémen, le 24 juin 1812, Napoléon ne songe nullement à se rendre maître de Moscou. À la tête d'une armée d'au moins 500.000 hommes, il pense écraser rapidement un ennemi très inférieur en nombre. Dans sa proclamation du 22 juin, il affirme : «Soldats ! La seconde guerre de Pologne est commencée. » Il ne parle pas de guerre en Russie, preuve qu'il n'a pas à l'origine l'intention de pénétrer profondément dans le territoire russe. Il n'ignore pas le précédent désastreux de Charles XII de Suède.
Mais à la grande surprise de Napoléon, les Russes ne livrent pas combat en Pologne. Ils abandonnent au contraire Vilna en flammes. Napoléon fonce sur Vitebsk, mais Barclay de Tolly recule une nouvelle fois jusqu'à Smolensk. Peur de l'affrontement, ou tactique de la terre brûlée ? Déjà, les rangs français fondent : la maladie, la chaleur, les désertions. Ce ne sont plus les soldats motivés d'Austerlitz, mais des étrangers peu soucieux de combattre pour une cause qui n'est pas la leur.
L'Empereur pourrait marcher sur Saint-Pétersbourg, malgré une armée affaiblie, mais son état-major n'a plus envie de combattre. Longtemps hésitant, Napoléon se décide à se replier sur Smolensk. Trop tard : la première neige tombe sur Moscou le 13 octobre.
Alerté par la rumeur du coup d'État manqué du général Malet à Paris, Napoléon quitte l'armée, le 5 décembre, à Smorgoni. Il regagne à la hâte la France en traîneau, accompagné de Caulaincourt, tandis que sous le commandement de Murat puis du prince Eugène, sa Grande Armée, peu à peu, se dissout dans les steppes neigeuses. 500 000 hommes avaient franchi le Niémen en juin ; ils sont 25 000 à le repasser le 16 décembre. La comparaison des chiffres permet de mesurer l'ampleur du désastre.
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