C dans l’air du 11 juin 2024 : les invités et le sommaire
C dans l’air du 11 juin 2024
⬛ Après la dissolution…
l’implosion de la droite
À 19 jours du premier tour des élections législatives, les grandes manœuvres s’intensifient dans les états-majors politiques. Le Rassemblement national recherche des alliés, tandis que la droite est en proie à la panique après les déclarations du chef des LR. Invité du 13h de TF1, Éric Ciotti a déclaré que son parti avait besoin d’une « alliance » avec le parti d’extrême droite de Marine Le Pen et Jordan Bardella. « Tous les députés sortants qui ne veulent pas avoir d’adversaire du RN face à eux » peuvent bénéficier d’un accord. Ces députés « siégeront dans un groupe Les Républicains » à l’Assemblée après les législatives. Si l’accord se concrétise, ce sera une première en France entre la droite républicaine gaullienne et l’extrême droite.
Cependant, de nombreux cadres du parti s’y opposent et appellent à la démission de Ciotti. Ils qualifient sa position de « ligne personnelle ». « Un parti politique, ce n’est pas seulement une personne », a déclaré Bruno Retailleau après une réunion de groupe au Sénat où tous les élus LR ont exprimé leur opposition à un accord. « Eric Ciotti n’engage que lui. Il doit quitter la présidence des Républicains », a écrit sur X Olivier Marleix, chef des députés LR. Jean-François Copé, Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, qui aspire à la présidence, ont également rejeté toute compromission et excluent « les combinaisons d’appareil ». Michèle Alliot-Marie a demandé « une réunion d’urgence des instances seules aptes à définir les orientations idéologiques et politiques du parti ! ».
À gauche, écologistes, socialistes, « insoumis » et communistes ont acté lundi soir le principe de candidatures uniques dès le premier tour sous la bannière du Front populaire, malgré des désaccords persistants. Cette union, si elle se confirme d’ici vendredi et le dépôt des candidatures dans les préfectures, inquiète le camp présidentiel.
Une gauche unie et le RN pourraient se retrouver au deuxième tour dans de nombreux duels ou triangulaires. Mais la gauche doit encore surmonter certaines divergences. Ce matin, Raphaël Glucksmann a déclaré ne pas vouloir faire partie d’un « nouveau Front populaire » aux conditions posées par La France insoumise. « Face au RN aux portes du pouvoir, il est irresponsable de refuser de discuter du rassemblement. Mais l’union ne peut pas se faire au prix du renoncement aux principes et nous avons posé des points clairs », a-t-il indiqué, avant de mettre en avant ses « points clairs » : soutien à la construction européenne, aide militaire à la résistance ukrainienne, suppression de la réforme des retraites et de l’assurance chômage, accélération de la transition écologique et refus de la brutalisation du débat public. « Le rassemblement sur ces bases limpides devra être ouvert à tous ceux qui se reconnaissent dans ce cap, y compris des députés de LIOT par exemple », a-t-il conclu. Les discussions se poursuivent à gauche pour définir un programme commun et déposer la liste des 577 candidats du Front populaire d’ici vendredi.
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