Premier ministre : Bertrand, Lisnard… décision imminente
Son nom est sur toutes les bouches depuis plusieurs jours. Xavier Bertrand pourrait être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce mercredi,
après des semaines de consultations politiques à l'Élysée. Emmanuel Macron pourrait donc choisir une personnalité de droite pour Matignon, malgré la victoire du Nouveau Front populaire dans les urnes lors des législatives de juin. À gauche, on crie déjà au "déni de démocratie" et on demande la destitution du président. D'autres se contentent de rappeler le bilan de Xavier Bertrand au ministère de la Santé (2005-2007 puis 2010-2012), marqué par des suppressions de lits d'hôpital, l'application de la tarification à l'acte (T2A), ou encore le changement de doctrine qui a abouti à l’évaporation des stocks stratégiques de masques. "Xavier Bertrand c'est la fausse droite", a réagi sur X le président des Républicains Eric Ciotti. Le Rassemblement national, qui a promis – comme le NFP – de censurer ce choix, est aussi en colère. C’est "le premier sur la liste à pouvoir être censuré", a commenté le député RN du Nord Sébastien Chenu mardi soir sur France Info. L'extrême droite n'a pas digéré la raclée infligée par Xavier Betrand à sa leader, Marine Le Pen, lors des régionales de 2015. Depuis, l'ancien ministre du travail n'a cessé de s'attaquer au RN, le battant une nouvelle fois dans les urnes aux régionales de 2021, et se félicitant d'être parvenu à "briser les mâchoires du Front national". Pour Marine Le Pen, sa nomination à Matignon apparaîtrait comme un nouveau camouflet.
Pendant ce temps, c'est dans un entretien au magazine Le Point que l'ancien Premier ministre Édouard Philippe (Horizons), a annoncé hier sa candidature à la présidentielle de 2027. "Ce que je proposerai sera massif", avertit le maire du Havre qui se dit également prêt en cas de présidentielle anticipée.
À gauche, l'annonce fait grincer des dents. La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a ironisé sur X sur "le sens du timing" et "le sens des priorités" d'Édouard Philippe.
Côté RN, le porte-parole Laurent Jacobelli s'étonne qu'"il parle de lui au moment où les Français aimeraient bien qu'on leur parle un peu d'eux". Reste à voir quelles conséquences aura cette candidature anticipée sur la fin de mandat d'Emmanuel Macron.
Le futur gouvernement va devoir gérer la détresse des entreprises.
Sur les six premiers mois de l'année, le nombre global de défaillances d'entreprise a atteint 33 500, selon le Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (CNAJMJ), en hausse de 18 % par rapport à la même période de 2023. Asphyxiées par les impôts, les PME de 50 à 99 salariés ont deux fois plus de chance de mettre la clé sous la porte que les autres entreprises. Au total, près de 100 000 emplois sont menacés dans l'hexagone. Ce mur de faillites était pourtant attendu, avec la fin des prêts garantis par l'État pendant la crise covid. Les échéanciers de remboursement ont longtemps été repoussés, mais les entreprises doivent maintenant passer à la caisse, d'où cette hausse des défaillances. La situation pourrait encore durer un moment, compte-tenu des faibles perspectives de croissance (+1% attendu en 2024).
. Comment expliquer le choix de Xavier Bertrand au poste de Premier ministre ? . . Quelle conséquence peut-avoir la candidature d'Édouard Philippe sur le mandat d'Emmanuel Macron ?
. Et faut-il s'inquiéter de la hausse des défaillances d'entreprises ?
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C'est sûr qu'avec la droite qui a fait glisser la France au 7ème rang de puissance économique mondiale, fait dégringoler le PIB par habitant, subventionne à coup de milliards l'installation des entreprises étrangères pour faire croire qu'elles nous préfèrent, trafique les thermomètres de la sécurité et des catégories du chômage pour faire croire à des améliorations ... Ajoutons les déclassements connus et mainte fois cités qui nous font glisser vers le fond de la classe, à l'opposé des vertueux de l'éducation (PISA), de la santé (cf. les taux de létalité Covid), de la dette et des déficits.
Matignon Circus. Deux mois après le second tour des législatives, marqué par la plus forte participation depuis trente ans, Emmanuel Macron ne parvient toujours pas à tirer les leçons du scrutin, ses interminables consultations tournant au vaudeville. Sur fond de chassés-croisés dans la cour de l’Elysée, d’intox et de ballons d’essai, les cotes des uns et des autres montent et descendent, dans un navrant mouvement de balancier.
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