jeudi 5 septembre 2024

C DANS L'AIR 5 SEPTEMBRE


Barnier à Matignon... les coulisses d'une nomination

La fumée blanche est sortie de l'Élysée peu après 13h


 💬 "À l'arrivée du 7 juillet, est-ce qu'on aurait imaginé une seconde que ce serait Barnier qui sortirait du chapeau ? C'est incroyable […] Le personnel politique s'arrange, Macron s'arrange mais est-ce que les Français vont y trouver leur compte ? J'en doute." 


Eric Fottorino,  co-fondateur des revues Zadig et Le 1 hebdo dans #cdanslair.



Nouveau Premier ministre  :  suivez notre direct politique du jeudi 5 septembre 2024


L’homme, décrit comme un « gaulliste social », s’est engagé dans la politique dès l’âge de 14 ans, dans sa Savoie natale. « J’ai pris la carte d’un mouvement politique quand j’étais en 3e », confiait Michel Barnier à Ouest-France, le 3 avril 2023. « J’étais passionné par l’histoire, qui n’est pas autre chose que la politique d’hier », précisait celui qui doit son engagement au général de Gaulle, « un personnage extraordinaire, hors du commun, le contraire d’un politicien ».



52 jours après la démission du gouvernement, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier Premier ministre, 



écartant finalement Xavier Bertrand et David Lisnard. 
À 73 ans, l'ancien commissaire européen et négociateur du Brexit va donc tenter de faire sortir la France de la crise politique où elle est empêtrée depuis deux mois. Dans l'opposition, l'annonce a suscité un coup de tonnerre
À l'extrême droite, on oscillait dès ce matin 
entre la raillerie, "l’un des plus stupides hommes politiques que la Ve République ait donné" d'après le député Jean-Philippe Tanguy, 
et la méfiance : "J’attends de voir. 

Est-ce que Michel Barnier s’engage sur la proportionnelle ? 
Pas sûr, car il vient d’une famille, Les Républicains, qui est très hostile à la proportionnelle", déclarait ce matin le vice-président du RN Sébastien Chenu. 
À gauche, cette nomination vient confirmer l'influence de l'extrême droite sur les choix d'Emmanuel Macron : "C'est Marine Le Pen qui décide", dénonçait ce matin l'écologiste Marine Tondelier sur Franceinfo. 
Chez les Insoumis, on accuse "un coup de force inacceptable dans une démocratie" et on encourage à la manifestation le 7 septembre. 
Même impression de "déni de démocratie" au parti communiste, où l'on explique par communiqué que le président" fait le choix d’une union des droites alors que le camp présidentiel a été battu aux dernières élections."

Pendant ce temps, dans les différents ministères règne une drôle d'ambiance. Plus de 50 jours après leur démission forcée, certains ministres sont candidats à leur propre poste

Cette semaine sur France inter, la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet a fait savoir que son "institution aurait besoin de continuité" avant d'ajouter "On n’est jamais candidat à un poste ministériel. Mais, si vous me demandez si j’ai envie de continuer, la réponse est oui." 
De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a laissé entendre qu'il ne serait pas contre être recasé dans un autre ministère, d'autant qu'il n'est pas candidat à la présidence du parti présidentiel Renaissance. 
Autres noms cités par la presse, Rachida Dati, ministre de la Culture, et Sébastien Lecornu aux Armées, aimeraient bien poursuivre l'aventure dans le prochain gouvernement. 

Chez les syndicats, en revanche, on déplore de ne pas avoir eu d'interlocuteur à Matignon pour la rentrée. Fin août, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet qualifiait la situation politique de "scandaleuse et honteuse", tout en refusant d'appeler à la manifestation avec LFI le 7 septembre. Hier, la syndicaliste a appelé le futur gouvernement à augmenter immédiatement le SMIC, mettant un peu plus la pression sur le futur gouvernement : "Le gouvernement doit, comme premier geste après sa nomination, augmenter immédiatement le Smic". Réforme des retraites, budget 2025 à boucler avant le 1er octobre, examen du texte sur la fin de vie… les prochaines semaines s'annoncent brûlantes à Matignon.

. Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il choisi Michel Barnier comme Premier ministre ? 
. Le président compte-t-il gouverner avec la droite pour les prochains mois ? 
. Quels anciens ministres pourraient être conservés dans le prochain gouvernement ? 
. Et quels sont les dossiers chauds de la rentrée ?

Nous en parlerons dans #cdanslair à 17.45 sur France 5. Retrouvez la présentation des experts de ce soir sur notre site. Vous pouvez dès maintenant nous poser vos questions en commentaire !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire