vendredi 1 juin 2012

21 GRAMMES

« On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d'une barre de chocolat. Le poids d'un colibri. 21 grammes. »


Le pitch :


Un terrible accident de la circulation influe sur la vie de trois personnes:


Paul qui attend une transplantation cardiaque,


Cristina une ancienne junkie et


Jack, un repris de justice qui a rencontré le Seigneur en prison. L’instinct maternel, la compassion, l’impossible pardon, le travail de deuil, la vie, la mort, la foi: Alejandro Gonzalez Inarritu ose embrasser tous ces thèmes à la fois et les nouer dans un même tourbillon d’images, de sons et d’ivresse. Caméra à l’épaule, le cinéaste saisit de courts fragments d’existence, en apparence éloignés les uns des autres. Avec l’appui de son scénariste attitré Guillermo Arriaga et du monteur de Traffic, Stephen Mirrione, il rompt volontairement la linéarité de la narration afin d’éviter toute surcharge lacrymale et d’épouser, au mieux, la thématique voulue. L’histoire progresse ainsi par à-coups, par instantanés captés à l’état brut. Pudique, Inarritu ne montre jamais l’accident en lui-même, ne s’enfonce jamais dans le pathos. En mettant l’accent sur les creux et les silences, il édulcore volontairement les passages obligés et douloureux de l’après et installe une ambiance presque neurasthénique, tel un songe éveillé, un cauchemar réaliste dans lequel sont piégés des gens finalement si normaux. Le spectateur est invité à recoller les morceaux, à reconstituer le puzzle, à saisir ce qui se cache derrière les faits anodins du quotidien. REPENTANCE
Alejandro Gonzalez Inarritu évite l’écueil d’une trop grande distance théorique. A l’inverse du mécanique 71 Fragments d’une chronologie du hasard de Michael Hanecke, bâti sur une construction similaire, 21 Grammes ne manque ni de chair, ni de sang. Jack (Benicio Del Toro), Paul (Sean Penn) et Cristina (Naomi Watts) semblent étonnamment proches de nous. Ils n’ont rien des pantins habituels que propose le cinéma hollywoodien. Ils possèdent une histoire personnelle, une famille, un passé bien palpables. Les trois acteurs principaux en deviennent méconnaissables. Ils se fondent dans le paysage de cette ville américaine non identifiée. Difficile alors d’oublier les regards. Celui de Jack Jordan, au fond de sa cellule, qui rejette celle qu’il a épousé, celui de Cristina Peck qui fond dans les bras de son amant, celui de Paul Rivers, enfin, qui accepte sereinement son avenir sur un lit d’hôpital. Ils auraient pu ne jamais se connaître mais leurs trajectoires étaient vouées à se rencontrer. Et quand, au bout du chemin, ils trouvent cette paix intérieure à laquelle ils aspiraient depuis toujours, 21 grammes se glisse dans la sérénité la plus totale.





Un sujet casse-pipe à la clé: les destins enchevêtrés d’un meurtrier en quête de rédemption, de la femme dont il a brisé la vie et de l’homme à qui il a, bien involontairement, offert un sursis. Nul doute que certains critiqueront la hardiesse de ce cinéaste encore vert, qui semble déjà avoir atteint la maturité nécessaire pour symboliser les grands doutes de l’existence… Mais le résultat est là. 21 Grammes se révèle un véritable choc, une étude au scalpel des tourments de la nature humaine, un crescendo émotionnel d’une puissance rare, sublimé par des personnages magnifiques, des êtres perdus, brisés par les aléas de la vie.











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21 Grammes
Titre original
21 Grams
Réalisation
Acteurs principaux
Scénario
Décors
Costumes
Photographie
Montage
Musique
Production
Société(s) de distribution
Budget
20 000 000 $
Pays d’origine
Langue(s) originale(s)
Genre
Durée
124 minutes
Sortie


21 Grammes est un film dramatique américain réalisé par Alejandro González Iñárritu et sorti en 2003. C'est le deuxième volet de la trilogie d'Alejandro González Iñárritu, après Amours chiennes (2000) et avant Babel (2006).


Synopsis



Vivant un mariage sans amour avec Mary, Paul, professeur de mathématiques, marié à Mary qui voudrait un enfant par fécondation in vitro, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Christina, ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack, gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Ils vont s'affronter, se haïr et s'aimer.


Fiche technique



· Titre original : 21 Grams


· Titre français : 21 Grammes


· Réalisation : Alejandro González Inárritu


· Scénario : Guillermo Arriaga




· Montage : Stephen Mirrione


· Musique : Gustavo Santaolalla


· Photographie : Rodrigo Prieto


· Formats : Couleur - 1,85:1 - son DTS - 35 mm


· Genre : Drame


· Durée : 124 minutes


· Date de sortie :






· Interdit en France aux moins de 12 ans


Distribution



· Sean Penn (VQ : Sébastien Dhavernas et VF : Emmanuel Karsen) : Paul Rivers


· Benicio Del Toro (VF : Marc Alfos) : Jack Jordan


· Naomi Watts (VQ : Pascale Montreuil et VF : Agathe Schumacher) : Christina Peck


· Charlotte Gainsbourg (VQ : Éveline Gélinas) : Mary Rivers


· Melissa Leo (VQ : Danièle Panneton et VF : Maïté Monceau) :Marianne Jordan


· Danny Huston : Michael


· Eddie Marsan : Le révérend John


· John Rubinstein : Le gynécologue


· Clea DuVall : Claudia, la sœur de Cristina


Réception



Box Office



Le film a rapporté 60 427 839 $ au box-office mondial (dont 16 290 476 $ aux États-Unis [1]. Il a attiré dans les salles de cinéma 707 716 spectateurs en France, 157 477 au Québec, 136 431 en Belgique et 81 795 en Suisse [2].


Accueil critique



Le film recueille 81% de critiques positives, avec un score moyen de 7,5/10 et sur la base de 175 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes [3]. Il obtient un score de 70/100, sur la base de 41 critiques, sur Metacritic[4].


En France, les critiques ont également été très positives dans l'ensemble. Le Figaroscope évoque « une brillante méditation sur le hasard, les remords et la vie », Le Nouvel Observateur « un puzzle virtuose qui place le spectateur en état de choc », Positif « une expérience rare » et une« fulgurante intensité émotionnelle », Première une mise en scène brillante et « un sans-faute », les Inrockuptibles « une interprétation hors-pair ». Seuls Les Cahiers du cinéma et Chronic'art délivrent des critiques négatives [5].






Récompenses





· Mostra de Venise : Prix du public de la meilleure actrice (Naomi Watts) et du meilleur acteur (Benicio Del Toro) en 2003.


· NBR Award du meilleur acteur pour Sean Penn en 2003.


· Satellite Award du meilleur acteur (Sean Penn) en 2004.


· Sierra Award du meilleur acteur (Sean Penn) en 2004.


· LAFCA Award de la meilleure actrice pour Naomi Watts en 2004.


· World Soundtrack Award de la découverte de l'année pour Gustavo Santaolalla en 2004.


Nominations



· Prix du cinéma européen du meilleur film non-européen en 2003.






· BAFTA Awards du meilleur acteur (Sean Penn et Benicio Del Toro), de la meilleure actrice (Naomi Watts), du meilleur scénario original et du meilleur montage en 2004.


· Satellite Awards de la meilleure actrice (Naomi Watts), du meilleur scénario original et du meilleur second rôle masculin (Benicio Del Toro) en 2004.


· Critics Choice Awards de la meilleure actrice (Naomi Watts) et du meilleur second rôle masculin (Benicio Del Toro) en 2004.




· Guldbagge Award du meilleur film étranger en 2005.


Autour du film



· Le titre du film fait référence à la théorie développée par le médecin américain Duncan MacDougall, selon laquelle l'être humain perdrait 21 grammes au moment de sa mort, ceci correspondant au poids de l'âme[7].


· Le réalisateur dédie 21 Grammes à son épouse Maria Eladia avec une dédicace, qui figure au générique en espagnol, faisant allusion à l'enfant que le couple a perdu quelques jours après sa naissance : Pues cuando ardió la pérdida, reverdecieron sus maizales (« Parce que ce dont on ne se souvient pas, révèle ce qu'on ne peut oublier »).






SAND et CHOPIN


Sand Chopin, vie et passion
 
Brigitte Fossey & Yves Henry


15 février 20h30 à la Salle Gaveau



« Une adoration maternelle très vive… »


Fin 1838 Sand rencontre Chopin. Au bout de quelques mois, elle devient sa maîtresse, entreprend avec lui et ses enfants un voyage à Majorque. Leurs amours sont discrets, car Chopin craint les réactions de sa famille, et ce premier été est un été heureux. Ils resteront ensemble près de 10 ans, vivant une passion trouble qui les verra tantôt amis, tantôt amants.
Chopin malade, leur relation devint chaste, pour finalement s'apparenter à une relation mère-fils. Sand s’expliquera plus tard " J'ai besoin de souffrir pour quelqu'un, j'ai besoin de nourrir cette maternelle sollicitude, qui s'est habituée à veiller sur un être souffrant et fatigué." C’est finalement cet amour qui se sera essoufflé.


« La grande question de l'amour est donc encore soulevée en moi ... »


Raconter la vie de George Sand à travers ses lettres, c’est plonger au cœur des passions du XIXème siècle, dont la musique de Chopin est également un des miroirs les plus éclatants. Il ne nous reste qu’une seule lettre de George Sand à Frédéric Chopin, celle qu’elle lui écrivit au moment de leur rupture, après sept ans de vie commune. Et nous n’avons aucune lettre de Frédéric Chopin à George Sand. Mais le parti pris de ce concert est de trouver des affinités et des correspondances entre les sentiments qui animent les lettres de George Sand, et ceux qui animent les compositions de Chopin. Brigitte Fossey et Yves Henry ont essayé de créer un dialogue imaginaire entre les plus belles lettres de George, et les plus belles pages de Chopin.




Brigitte Fossey,


dont la carrière cinématographique est internationale (de François Truffaut à Robert Altman) a également voué sa vie au théâtre (Molière, Marivaux, Prévert…) sans oublier la musique, aux côtés de Pascal Amoyel, Emmanuelle Bertrand, Michel Beroff, Yves
Henry et tant d’autres merveilleux musiciens…



Yves Henry,
interprètera Chopin avec cette sensibilité particulière liée à la pratique des pianos de l'époque romantique qui lui vaut d'être invité dans le monde entier, tant comme concertiste que comme pédagogue. Sa passion pour Chopin lui a valu de devenir Président du Festival de Nohant et membre du comité de programme de l'Institut Chopin de Varsovie.


Programme

Brigitte Fossey a choisi une vingtaine de lettres parmi les quelques 20 000 que George Sand a adressées tout au long de sa vie. Un choix rigoureux qui éclaire les grandes périodes de sa vie : sa jeunesse, marquée par la disparition prématurée de son père et par sa vie à Nohant avec sa grand mère, ses débuts d’écrivain et le divorce avec son mari, ses amours avec Alfred de Musset puis avec Frédéric Chopin, et enfin la dernière période de sa vie, celle de la bonne dame de Nohant.  Les destinataires de ces lettres sont le plus souvent de grandes figures de l’époque : Alphonse de Lamartine, Liszt, Chopin, Musset, Flaubert; mais aussi des proches auprès desquels elle cherche conseil et auxquels elle se confie plus ouvertement : Albert Gzymala (ami et confident de Chopin), Michel de Bourges (son avocat lors du divorce d’avec son mari), Charlotte Marliani, et aussi Jules Boucoiran, Aurélien de Sèze, Laure Decerfz, Charles Duvernet, sans oublier son mari Casimir Dudevant et son fils Maurice Sand. Au travers de cette correspondance, c’est toute la vie de cette femme qui resurgit, tumultueuse, courageuse, toujours enthousiaste et renonçant rarement à ses convictions, qu’elles soient politiques ou amoureuses. 



En contrepoint de ces textes viennent s’intercaler une quinzaine d’œuvres pour piano choisies par le pianiste Yves Henry, parmi les plus belles pages de Frédéric Chopin, dont beaucoup furent composées au moment de sa liaison avec George Sand :




Les Préludes op.28 n°1, 13, 16, 10 et 9
L’écossaise op. posthume 72 n°2
La mazurka de jeunesse en si bémol majeur
Les Etudes, op.10 n°12 « révolutionnaire », op.25 n°7, op. posthume n°3
Le Prélude op.45
Le Nocturne en ut mineur op.48 n°1
La Polonaise op.53 « Héroïque »
L’Impromtu n°3 op.51
La Fantaisie Impromptu op. posthume
La Barcarolle op.60
La Ballade n°4 op.52


Choix musical de l’invitée: Ana Moura  – O fado da procura –


extrait de l’album « para alem da saudade » chanteuse portugaise de fado.




       (ré)écouter cette émission

disponible jusqu’au 22/10/2014 17h00





VELLELA VELLELA


Alors que nous longeions la Sardaigne
l'été 2004
nous sommes véritablement "entrés"
dans une mer bleue en plasique..
oui, oui
on aurait vraient cru que la surface de la mer s'était transformée, recouverte d'une pellicule bleue, gélatineuse et  brillante, luisante même...




ce n'est que récemment que j'ai su ce que c'était ces étranges créatures :
des velela velela



Velella velella (Linnaeus, 1758)
Cosmopolite
Vélelle



Velella velella

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Aide à la lecture d'une taxobox Velella velella
Classification
RègneAnimalia
EmbranchementCnidaria
ClasseHydrozoa
Sous-classeHydroidolina
OrdreAnthoathecatae
Sous-ordreCapitata
FamillePorpitidae
GenreVelella
Nom binominal
Velella velella
(Linnaeus, 1758)
La vélelle (Velella velella) est une cnidaire hydrozoaire pélagique. Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas d'une méduse mais d'une colonie de polypes spécialisés. Elle fait partie du neuston, cette catégorie d'organismes aquatiques liés à la surface, et de ce que le biologiste marin Alister Hardy avait décrit sous le nom de « The Blue Fleet » (La Flottille Bleue), aux côtés de deux autres cnidaires : la porpite (Porpita porpita) et la physalie (Physalia physalis).

Description

Elle se présente sous la forme d'un anneau cartilagineux bleu de forme ovale de 6 cm de longueur maximale, la partie centrale, translucide, est parcourue par des motifs ovoïdes de taille décroissante, et est surmontée d'une voile translucide, perpendiculaire au flotteur avec des motifs sinueux.
Le flotteur porte des polypes sur sa face intérieure.
Elle ne provoque pas d'urticaire pour l'homme.
On les retrouve souvent échouées sur les rives au printemps et au début de l'été.
Son nom diffère selon les régions et les pays : Barque de la Saint-Jean, Barque de la Saint-Pierre, méduse voilette, Jack-sail-by-the-wind (anglais), Segelqualle (allemand), Velero (Espagnol), Barchetta di San Pietro (Italien).
Hydrozoaires (Hydraires, Hydroméduses...)
Barque de la Saint-Jean (Biarritz), Barque de la Saint-Pierre, méduse voilette
By-the-wind sailor, Jack-sail-by-the-wind (GB), Segelqualle (D), Zeilkwal (NL), Velero (E), Barchetta di San Pietro (I), Barqueta de San Pere (Catalan)
Clef d'identification
Colonie flottante à l'aspect de radeau
Disque cartilagineux surmonté d'une voile triangulaire rigide
Couleur transparente à bleu foncé, forme ovale
6 cm de long maximum, 3 cm de haut
Fréquemment échouée en masse au printemps et en été
Distribution
Velella velella est une espèce cosmopolite que l'on rencontrera à la surface des trois océans, en zone tempérée à tropicale.
Biotope
La vélelle est un organisme de pleine mer qui fait partie du pleuston, c'est-à-dire des organismes qui vivent en surface, à l'interface eau-air. Par moment, le vent les ramène près des côtes.
Description
La vélelle est un organisme assez insolite qui provoque toujours la curiosité et l'étonnement de celui ou celle qui la rencontre. Bien que surnommée "méduse voilette" sur la Côte d'Azur, il ne s'agit pas d'une méduse, mais d'une colonie de polypes spécialisés, portés par un disque cartilagineux, surmonté d'une voile rigide elle aussi cartilagineuse. L'ensemble évoque un petit radeau flottant. La couleur de la colonie varie du bleu clair au bleu foncé, sa forme ovale, et sa taille n'excède pas 6 cm de long pour une voile de 3 cm de haut maximum. Le disque est parcouru de plusieurs ellipses concentriques. La voile, transparente, a une forme triangulaire, parfois semi-circulaire. Elle est disposée perpendiculairement au flotteur et présente un angle de 40 à 45° maximum par rapport au plus grand axe de l'ellipse formée par ce flotteur, et est orientée en général vers la gauche par rapport à ce même axe. Cette voile présente également des motifs sinueux. Sous le flotteur, on trouve un unique polype nourricier avec bouche terminale, entouré d'une rangée circulaire externe de polypes urticants de couleur bleue qui jouent un rôle dans la défense et la nutrition de la colonie, et plusieurs rangées circulaires de polypes reproducteurs, peu visibles. Ces polypes atteignent une taille de 2 à 3 cm maximum. La voile permet à la colonie d'être déplacée par le vent. Cet organisme sera peu aperçu par le plongeur à cause de sa couleur mimétique et de sa transparence et du fait qu'elle affectionne plutôt le large et la pleine mer. Un épisode de grand vent peut néanmoins rapprocher ces colonies des côtes, où elles finissent par s'échouer en grand nombre. C'est donc sur la plage au printemps et en été, dans la laisse de mer, qu'on a le plus de chances de trouver des vélelles.
Espèces ressemblantes
La vélelle ne peut pas être confondue avec un autre organisme.
Deux autres colonies, proches zoologiquement de la vélelle, présentent la même couleur, le même mode de vie, le même biotope:
- Physalia physalis, la physalie (ou galère portugaise) qui n'est pas surmontée d'une voile triangulaire mais d'un flotteur rempli de gaz. Ses polypes présentent des tentacules beaucoup plus longs et beaucoup plus urticants.
- Porpita porpita, la porpite, qui se présente aussi comme un radeau flottant, sous lequel pendent des tentacules bleus, mais qui ne possède pas de voile au dessus du flotteur.
Autres noms scientifiques parfois utilisés, mais non valides
Velella spirans

Velella velella est un hydrozoaire qui atteint 10 cm de long. Il possède un flotteur allongé, ovale, surmonté d'une courte excroissance triangulaire. Ce flotteur chitineux est composé de rangées contigües de chambres remplies d'air qui lui permettent de flotter. La partie triangulaire se dresse hors de l'eau et fonctionne comme une voile, l'animal se déplaçant au gré des vents. Cette partie n'est pas parallèle à l'axe central, mais en biais, soit sur la gauche, soit sur la droite. Ainsi, il existe deux types de vélelles : celles qui sont poussées sur la droite, et celles qui vont à gauche. Le flotteur transparent ressemble à un morceau de plastique souple entouré d'un large disque bleu profond, cerné de nombreux tentacules longs et effilés. Cette partie charnue est composée sous la surface de plusieurs individus aux rôles bien distincts. Au centre se trouve la bouche d'un grand polypePolype : chez ces colonies animales, le polype est considéré comme l'individu, chez cette espèce, les polypes sont très spécialisés. nourricier. A la périphérie de la colonie, une multitude de polypes pêcheurs capturent la nourriture (copépodes, larvacés, petits poissons ...) à l'aide de leurs tentacules urticants. Entre les deux, les polypes reproducteurs bourgeonnent de nombreuses petites méduses. Celles-ci restent de petite taille, pas plus de quelques millimètres, et assurent la reproduction sexuée de l'espèce.
Velella velella est une espèce cosmopolite qui vit en plein océan. Elle arrive sur le littoral européen d'Atlantique et de Méditerranée, portée par les vents d'ouest à sud-ouest et s'échoue parfois en grande quantité sur les plages. Elle peut remonter au nord jusqu'aux îles Féroé. Bien souvent, il n'en reste plus que la partie chitineuse. La vélelle est la proie d'un mollusque gastéropode, Janthina janthina qui flotte à la surface de l'eau en sécrétant des bulles de mucus. Elle est également consommée par le poisson lune Mola mola.             

DISCOURS CHRISTINE TAUBIRA 1999






730/05/Mai/201

DISCOURS DE CHRISTIANE TAUBIRA-DELANNON
« La traite et l’esclavage sont un crime contre l’humanité »
Discours devant l’assemblée nationale du 18 Février 1999

Economiste, ethnologue, ancienne directrice général de la Confédération caraïbe et députée, Christiane Taubira propose en 1999 que l’esclavage et la traite soient qualifiés de crimes contre l’humanité.
Cette demande marque une étape essentielle de l’histoire des rapports entre la France et ses anciennes colonies, 150 ans après l’abolition de l’esclavage.
Christiane Taubira demande que soit envisagé la possibilité d’une réparation matérielle pour les département d’outre mer ( DOM ), première victimes de l’esclavage et de la traite. Cette demande est refusée en commission des lois, mais la proposition de loi est adoptée à l’unanimité des députés présents……

"""[….] Le sujet dont nous sous sommes emparés n’est pas un objet froid d’étude. Parce qu’il s’écoulera encore quelques temps avant que la paix et la sérénité ne viennent adoucir la blessure profonde qu’irrigue une émotivité inassouvie, parce qu’il peut être rude d’entendre décrire par le menu certains aspects de ce qui fut une tragédie longue et terrible parce que l’histoire n’est pas une science exacte […]
Ce rapport n’est pas une thèse d’histoire […]


Il n’est pas le script d’un film d’horreur, portant l’inventaire des chaînes, fers, carcans, entraves, menottes et fouets qui ont été conçus et perfectionnés pour déshumaniser.
Il n’est pas non plus un acte d’accusation, parce que la culpabilité n’est pas héréditaire et parce ce que nos intentions sont pas de revanche.
Il n’est pas une requête en repentance parce que nul n’aurait l’idée de demander un acte de regret profond et sincère à la République laïque, dont les valeurs fondatrices nourrissent le refus de l’injustice.
Il n’est pas un exercice cathartique, ( qui libère psychologiquement de ce qui est refoulé, traumatisant ou oppressant ) parce que les arrachements intimes nous imposent de tenaces pudeurs.
Il n’est pas non plus une profession de foi, parce que nous avons encore à ciseler notre cri de foule.
Pourtant nous allons décrire le crime, l’œuvre d’oubli, le silence, et dire les raisons de donner nom et statut à cette abomination.
Dès le début, l’entreprise fut marquée par la férocité. Quinze année ont suffi pour faire totalement disparaître d’Haïti ses premiers habitants, les Amérindiens.
Alors qu’on en dénombrait 11 millions le long des Amériques en 1519, ils n’étaient plus que 2,5 millions à la fin du XVI ème siècle.
Elle fut rapidement justifiée : elle relevait de la mission civilisatrice, visait à sauver des êtres sans âme, cherchait à rassurer le rachat de certains. Elle était légitimée par la prétendue malédiction de Cham. (référence au second fils de Noë et à sa descendance, ancêtres selon la Bible des peuples noirs d’Afrique qui furent maudits)
[…]
La traite et l’esclavage furent extrêmement violents. Les chiffres qui prétendent les résumer sont d’une extrême brutalité.


En 1978, un bilan exhaustif de la traite et de l’esclavage pratiqués par la France à été établit. Elle apparaît comme la troisième puissance négrière européenne. Elle a donc pratiqué la traite, ce commerce, ce négoce, ce trafic dont les seules mobiles sont l’or, l’argent, les épices. Elle a été impliquée après d’autres, avec d’autres, dans l’esclavage qui transforme l’homme en captif, qui en fait une bête de somme et la propriété d’un autre.


Le code noir,
(sous le règne de Louis XIV, ce Code promulgué en 1685, régentait le statut de l’esclavage dans les colonies françaises et la vie des esclaves noirs dans les îles. Il entérinait (ratification juridique qui rend valide (un acte) de fait la pratique du commerce triangulaire) qui a séjourné dans le droit français pendant près de deux siècles, stipule que l’esclave est un meuble et que l’esclave affranchi doit un respect singulier à ses anciens maître, aux veuves et aux enfants.
Le commerce triangulaire a duré quatre siècles, puisque les premiers navigateurs ont atteint le cap Bojador en 1416, sur le Rio de Oro ( Partie méridionale du Sahara ).
Il est vite apparu que les Amérindiens allaient être décimés de façon impitoyable, par l’esclavage, les mauvais traitement, le travail forcé, les épidémies, l’alcool, les guerres de résistance.
Le père dominicain Bartholomé de Las Casas, qui se proposait de les protéger, a suggéré l’importation massive d’Africains, réputés plus robustes.


Quinze à trente millions de personnes, selon la large fourchette des historiens, femmes, enfants, hommes, ont subi la traite et l’esclavage et probablement, au bas mot, soixante-dix millions, si nous retenons l’estimation qui établit que pour un esclave arrivé aux Amériques, quatre ou cinq ont péri dans les razzias, sur le trajet jusqu’à la côte, dans les maisons aux esclaves de Gorée, DE Ouidah, de Zanzibar et pendant la traversée.


Le commerce triangulaire a été pratiqué à titre privé ou à titre public pour des intérêts particuliers ou pour la raison d’Etat. Le système esclavagiste était organisée autour de plantations domaniale (droit qui fait partie d'un domaine ou qui appartient au domaine public ) plus prospère ou aussi prospère que celles du clergé et de colons privés.
Pendant très longtemps, jusqu’en 1716 les compagnies de monopole ont écarté l’initiative privée (notamment le Compagnie des indes occidentales, créée par Colbert en 1664, puis la compagnie du sénégal en 1674.
Mais le développementde l’économie de plantation, en plain siècledes Lumière, à nécessité l’ouverture de ce monopole. Les lettres patentes (marine attestation de l'état sanitaire d'un navire en partance ) du 16 janvier 1716 ont autorisé les ports de rouen, de saint-Malo, de la Rochelle,de Nantes et de Bordeaux à pratiquer le commerce de la traite, contre vingt livres par tête de Noir introduit dans les îles et une exonération de la taxe à l’importation […]
Cette violence et cette brutalité expliquent très probablement, pour une large part, le silence qui tend à se rapprocher et à aboutir à une concordance des pouvoirs publics, qui voulaient faire oublier et des descendants d’esclaves, qui voulaient oublier.
Pourtant nous savons le partage des responsabilités. […]
Nous sommes ici pour dire ce que sont la traite et l’esclavage, pour rappeler que les siècles des Lumières a été marqué par une révolte contre la domination de l’Eglise, par la revendication des droits de l’homme, par une forte demande de démocratie, mais pour rappeler aussi que, pendant cette période , l’économie de plantation a été si florissante que le commerce triangulaire a connu son rythme maximal entre 1783 et 1791.
Nous sommes là pour dire que si l’Afrique s’enlise dans le non développement, c’est aussi parce que des générations de ses fils et des ses fils lui ont été arrachées; que si la Martinique et la Guadeloupe sont dépendante de l’économie du sucre, dépendantes de marchés protégés, si la Guyane a tant de difficultés à la maîtriser ses richesses naturelles ( en particulier le bois et l’Or ), si la Réunion est forcée de commercer si loin de ses voisins, c’est le résultat direct de l’exclusif colonial; que si la répartition des terres est aussi inéquitable, c’est la conséquence reproduite du régime d’habitation.


Nous sommes là pour dire que la traite et l’esclavage furent et sont un crime contre l’humanité
; […]
Cette inscription dans la loi, cette parole forte, sans ambiguïté, cette parole officielle et durable constitue une réparation symbolique, la première et sans doute la plus puissante de toutes.
Mais elle induit une réparation politique en prenant en considération les fondements inégalitaires des sociétés d’outre mer liées à l’esclavage, notamment aux indemnisations en faveur des colons qui ont suivi l’abolition. Elle suppose également une réparation morale qui propulse en pleine lumière la chaîne de refus qui a été tissée par ceux qui ont résisté en Afrique , par les marrons ( Esclaves en fuite ) qui ont conduit les formes de résistance dans toutes les colonies, par les villageois et les ouvriers français, par le combat politique et l’action des philosophes et des abolitionnistes.


Elle (cette inscription dans la loi ) suppose que cette réparation conjugue les efforts accomplis pour déraciner le racisme, pour dégager les racines des affrontements ethniques, pour affronter les injustices fabriquées. Elle suppose une réparation culturelle, notamment par la réhabilitation des lieux de mémoire.[…]
Mais nous allons cheminer ensemble dans notre diversité, parce que nous sommes instruits de la certitude merveilleuse que si nous sommes si différents, c’est parce que les couleurs sont dans la vie et que la vie est dans les couleurs, et que les cultures et les desseins, lorsqu’ils s’entrelacent, ont plus de vie et plus de flamboyance. […]

Léon Gontran Damas (1912-1978), poète guyanais et député socialiste de la Guyane, Co-fondateur du mouvement de la négritude avec Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor : hurlait son ressentiment : « je me sens capable de hurler pour toujours contre ceux qui m’entoure et qui m’empêche à jamais d’être un homme «""""