mardi 8 avril 2014

IL Y A 70 ANS...





Résistance, j’écris ton nom

C’était il y a 70 ans…

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giles perrault resistance
Le 6 juin, ce fut la grande déferlante sur les plages normandes. Des héros par milliers. De la musique militaire à gogo. Du solennel, du hiératique, du cérémonial. De l’émotion aussi. Alors ne jouons ni les cyniques, ni les procureurs de l’Histoire, le Débarquement a libéré les espoirs et ravivé notre flamme nationale éteinte en 1940, notre funeste année zéro. Gilles Perrault, écrivain, grand reporter, déçu de l’Union de la Gauche qui le fit passer du PS au PC en un temps qui semble si lointain, vient de publier chez Plon-Fayard son Dictionnaire amoureux de la Résistance.
Ouvrage indispensable à lire sur les plages d’Utah ou d’Omaha Beach en ces jours de commémoration. Dictionnaire à fleur de peau, foutraque, sensible, hors des sentiers de la gloire, courageux par certaines de ses entrées, remonté sur d’autres, mais toujours à hauteur d’homme. L’ex-para qui a quitté la robe d’avocat pour devenir un auteur à succès n’a rien perdu de son capital d’indignation. On aime Perrault pour sa pugnacité à déterrer les dossiers éprouvants et à mettre en lumière les héros ordinaires de la Résistance. Pour ceux qui ont appris la Seconde Guerre Mondiale en lisant Drôle de jeu de Roger Vailland (Prix Interallié 1945) et Les Combattants du petit bonheur d’Alphonse Boudard (Prix Renaudot 1977), ce dictionnaire amoureux emprunte les mêmes chemins buissonniers.
L’emphase n’est pas son rayon. Perrault n’a pas la mémoire sélective, cette terrible maladie de l’après-guerre, il n’oublie pas la diversité de la Résistance, ce grand n’importe quoi qui lui fait écrire « c’est le miracle de la Résistance, son originalité et son charme. A-t-on jamais vu dans notre histoire une aventure collective présentant une telle disparate humaine ? ». Les amateurs de ligne claire risquent d’être fortement déçus. Car la Résistance, c’est la marge, les extrêmes, les irréconciliables, les fortes têtes : les métèques et les aristos, les cocos et les camelots, les prolos et les intellos, les cathos et les bouffeurs de curés, le sang mêlé en somme. De la mauvaise graine qui poussait à l’ombre des fridolins. Perrault les aime ces moutons noirs qui ont osé braver l’impensable, juste relever la tête car l’uniforme vert-de-gris leur donnait la nausée. On sent poindre chez Perrault le regret de ne pas avoir eu 20 ans en 1940. Dans notre époque aseptisée, on désapprouverait ce bellicisme honteux. On ne comprendrait rien aux motivations profondes de ces gamins, cette extraordinaire communion de corps et d’esprit qui fait aujourd’hui encore notre fierté.
Sans eux, sans cette poignée d’hommes et de femmes, à Londres ou à Paris, notre drapeau aurait été souillé à jamais. Ils resteront pour toujours cette lumière durant les années noires d’Occupation. Perrault leur rend hommage sans tirer des larmes et sans oublier personne. Son dictionnaire n’élude rien des dangers, de la violence, des haines, des trahisons, des ambitions, il restitue pourtant un puissant goût du bonheur. Car il faut l’aimer la vie pour la risquer, la perdre le plus souvent. Perrault se méfie des donneurs de leçons, il ne magnifie pas l’héroïsme qui n’est jamais d’un seul bloc. Je me rappelle une de ces anecdotes qu’il a racontée dans un vieux reportage télé des années 80. Un Gi s’était planqué le D-Day dans les toilettes au fond d’un jardin de Sainte-Marie-du-Mont, il avait attendu patiemment la fin des combats pendant des heures. Perrault soulignait fort justement que s’il avait manqué de courage ce jour-là, une semaine après, il avait, peut-être, fait preuve d’une témérité exemplaire lors de cette longue et exténuante Bataille de Normandie.
Dans son livre, Perrault s’attache à montrer cette complexité-là. Il est parfois taquin quand il met à l’honneur les résistants de l’Ile de Batz « la méconnue, l’oubliée, l’escamotée, la toujours occultée par sa grande petite voisine ». « L’ile de Sein, c’est donc le quart de la France » selon le bon mot du Général. Perrault déniche des personnages hauts en couleur, célèbres ou moins connus comme cette Jeanne Bohec surnommée la plastiqueuse à bicyclette. Il réhabilite avec panache la mémoire du Colonel de La Rocque qui était loin d’être insignifiant, comme l’avait hâtivement qualifié Paxton. Et puis il émeut quand il rappelle le destin de Marcel Rayman, instructeur des FTP de la MOI, l’un des dix de l’Affiche Rouge, écrivant ses derniers mots à sa mère, avant d’être fusillé au mont Valérien : « Je ne puis te dire qu’une chose, c’est que je t’aime plus que tout au monde et que j’aurais voulu vivre rien que pour toi. Je t’aime, je t’embrasse, mais les mots ne peuvent dépeindre ce que je ressens. […] Je t’adore et vive la vie ». Je me répète, un dictionnaire indispensable.
Dictionnaire amoureux de la Résistance, Gilles Perrault, Plon-Fayard.




vendredi 4 avril 2014

NELSON A TRAFALGAR


 


     


    

J'aime beaucoup raconter cette histoire !!!!


on prête  cette histoire, cette légende, à l'amiral Nelson lors d'un combat maritime particulièrement grave : TRAFALGAR ...






Il ne montrait aucune peur lorsqu'il faisait face à ses ennemis. Un jour, alors qu'il naviguait , il vit un bateau ennemi approcher. Son équipage était très nerveux. Il cria:

"Allez me chercher ma chemise rouge!"

Le premier officier alla chercher la chemise rouge du capitaine qui aussitôt l'enfila. Il mena alors son équipage à la bataille et tua tous les ennemis. Ce soir-là, tous les hommes étaient assis dehors et fêtaient leur victoire. L'un d'eux demanda au capitaine:

"Sir, pourquoi avez-vous demandé pour votre chemise rouge avant la bataille?"

Le capitaine répliqua, "Si j'avais été blessé pendant l'attaque, mon sang n'aurait pas paru sur la chemise. Alors les hommes auraient continuer de se battre sans peur."

Tous les hommes le regardèrent avec admiration, "Quel homme courageux!"

Comme le soleil se levait le lendemain matin, les marins virent non pas un ou deux mais DIX bateaux ennemis qui approchaient. L'équipage regardait dans un silence horrifié, et attendait les ordres du capitaine.
Il regarda les 10 bateaux tranquillement sans peur, il regarda ensuite son premier officier et cria calmement:

" Allez me chercher mon pantalon marron!"

jeudi 3 avril 2014

vendredi 28 mars 2014

MAGELLAN





28 mars 1521. Magellan et son esclave Henrique sont les premiers hommes à faire le tour du globe.

28 mars 1521. Magellan et son esclave Henrique sont les premiers hommes à faire le tour du globe.

Né en Malaisie et ramené au Portugal, Henrique boucle le tour du monde quand il y revient 10 ans plus tard avec son maître.


28 mars 1521. Magellan et son esclave Henrique sont les premiers hommes à faire le tour du globe.

Le 28 mars 1521, après 19 mois de navigation marqués par la faim, la soif, les maladies, les tempêtes, les combats, les mutineries et les désertions, la flotte de Magellan arrive en vue d'une île inconnue. Deux pirogues s'approchent, le navigateur portugais appelle son esclave malais Henrique acheté à Malacca en 1511 pour servir d'interprète. Dans son journal de bord, le marin italien Antonio Pigafetta note : "Nous avons vu s'approcher deux longs bateaux qu'ils appellent ballanghai, remplis d'hommes, et dans la largeur, il y avait leur roi assis sous un auvent fait de tapis. Et quand ils sont venus à côté du navire du capitaine, ledit esclave (Henrique) s'est adressé au roi, qui l'a parfaitement compris." Ce roi qui parle malais dit s'appeler Humabon et régner sur l'île de Cebu. Magellan l'interpelle : "Nous avons à bord un capitaine de pédalo français qui désire se planquer. Acceptez-vous les réfugiés politiques ?"
À ce moment, Henrique a-t-il réellement bouclé le tour du globe ? Selon Magellan, son esclave est originaire de Malacca (Antonio Pigafetta le fait plutôt naître à Sumatra), il le ramène au Portugal en naviguant vers l'ouest. Puis après un séjour ibérique de sept ans, Magellan le rembarque pour son tour du monde en mettant toujours le cap à l'ouest. Quand donc Henrique s'adresse au roi Humabon dans sa langue, on peut conclure, comme certains historiens, qu'il a effectué le tour de la planète. Sauf que la langue malaise est parlée sur une très vaste zone englobant la Malaisie et les Philippines, entre autres. L'île de Cebu est à plusieurs milliers de kilomètres de la patrie natale d'Henrique...

Tour du monde



Chargé par le roi d'Espagne d'atteindre le Nouveau Monde et les Moluques par la route occidentale, Magellan quitte le port de Sanlúcar de Barrameda le 20 septembre 1519. Il commande une escadre de 5 navires avec 237 hommes à bord. Convaincu de la rotondité de la Terre, il veut rallier les îles aux Épices en mettant le cap à l'ouest. Après plusieurs mois de navigation émaillés de drames, la flotte contourne l'Amérique du Sud, puis se lance à l'assaut du gigantesque Pacifique. À ce moment, le navigateur n'a plus que trois navires sous ses ordres. L'un s'est échoué et un autre a fait demi-tour, harcelé par le chanteur Antoine voulant lui vendre des lunettes Atol... Durant trois mois et demi de navigation dans le Pacifique, pas une terre en vue ! À croire que Magellan fait exprès de rater toutes celles qui parsèment le grand océan. Le désespoir et le scorbut commencent à s'abattre sur les équipages.

"Nous ne mangions que du vieux biscuit tourné en poudre, tout plein de vers et puant de l'ordure d'urine que les rats avaient faite dessus après avoir mangé le bon, et buvions une eau jaune infecte", écrit Pigafetta. Le 6 mars, enfin, une vigie signale une terre. C'est l'île de Guam aux Mariannes, où le navigateur se ravitaille rapidement. Dix jours de mer plus tard, les Espagnols pénètrent enfin dans les eaux des Philippines. La première île qu'ils aperçoivent est celle de Samar. Plusieurs pirogues viennent à leur rencontre. Depuis le pont, Henrique interpelle les indigènes en malais. Pas de réponse. Ils ne comprennent pas. La flotte espagnole poursuit sa route jusqu'à la fameuse île de Cebu, atteinte le 28 mars, où Henrique parvient enfin à se faire comprendre.

Dix-huit survivants

Pour les pointilleux, l'esclave malais de Magellan n'a pas bouclé entièrement le tour de la planète en arrivant à Cebu. Reste à savoir s'il n'a pas poursuivi sa route jusqu'à chez lui après la mort de Magellan, survenue le 27 avril 1521 sur l'île de Mactan. En effet, après ce triste événement, les trois navires espagnols retournent à Cebu, où le roi Humabon leur fait un très mauvais accueil. Ils doivent rapidement lever l'ancre, abandonnant derrière eux Henrique qui a rallié l'ennemi. L'esclave malais est-il resté vivre sur l'île de Cebu ou bien l'a-t-il quittée pour rejoindre sa patrie ? Nul ne le sait.
Les trois navires, placés sous le commandement de Juan Sebastián Elcano, poursuivent l'expédition. Ils finissent par embarquer les épices tant convoitées, affrontent encore de nombreuses épreuves. Finalement, après 17 mois d'errance, le Victoria, seul navire rescapé, jette l'ancre en Andalousie. À coup sûr, les 18 marins survivants, sur les 237 au départ, ont accompli un tour du monde. Ils ont mis 1 078 jours. Vingt fois plus que les 45 jours réalisés par le Maxi Banque populaire V de Loïck Peyron. Minables...

jeudi 27 mars 2014

Van Gogh




Van Gogh

Bouton de lecture

On pourrait dire que c'est un pauvre type, raté atrabilaire, exalté et intransigeant, syphilitique et alcoolique, assez détraqué pour ingurgiter, quand il est interné, la pâte à couleur de ses tubes de peinture. Ce serait un diagnostic apparemment exact.

Autoportrait -Vincent van Gogh - 1889© domaine public - 2013 / Musée d'Orsay
Comme le serait un autre qui, à l'inverse, en ferait un bœuf de labour progressant jour après jour dans son sillon. C'était un halluciné regardant le soleil en face mais aussi bien un technicien les godillots plantés dans la terre !
Il n'a cesse dé faire son portrait mais c'était le portrait de qui ?
D'un homme toujours déplacé par son exigence, hors de place au milieu de ses contemporains. Un mécontemporain, Antonin Artaud, qui s'est si bien identifié à lui, disait : "Ce n'est pas pour ce monde-ci que nous avons lutté, bramé d'horreur, de faim, de misère et de dégoût. Ce n'est pas pour ces terres-ci que nous avons travaillé."
Évidemment, il n'a pas œuvré non plus pour les spéculateurs d'aujourd'hui qui conservent ses toiles dans un coffre. Dans ses autoportraits, il plante ses yeux bien droits dans les nôtres, il attend sans ciller notre regard et le fait vaciller.







Cette émission remarquable fait une large mais juste place au passage de Vincent en Hainaut belge. L'occasion d'évoquer l'exposition qui se tiendra à Mons, dans le cadre de Mons 2015, Capitale Européenne de la Culture.

Connaissez vous le dernier livre sur van Gogh ? Il s'agit d'un inédit du célèbre éditeur Robert Morel, édité chez équinoxe : Enquête sur la mort de Vincent van Gogh
Toute sa vie, Robert Morel a été passionné par la personnalité de Vincent van Gogh. Dès les années 1950, il lui consacre de nombreux travaux (Plon, le Figaro littéraire, Le Club du Livre Chrétien…) et même, en 1953, un drame radiophonique « La passion de Vincent Van Gogh Peintre et Martyr » (rediffusé en 2002 par la radio de Brême).
En 1989, il avait le projet de publier les résultats d’une enquête sur la mort de van Gogh. Durant des années, il avait recoupé, regroupé, étudié, une documentation énorme. Il avait été en relation suivie avec Vincent Wilhem van Gogh, le fils de Théo, mais aussi avec le fils du Dr Gachet et Adeline Ravoux, témoins directs des derniers jours de Vincent. Le 18 août 1954, cette dernière lui a d’ailleurs adressé, à sa demande, un long témoignage inédit. Robert Morel devait malheureusement décéder avant d’avoir pu mener cette publication à son terme.

Le temps a passé et aujourd’hui il n’y a plus une certitude mais plutôt deux hypothèses sur les circonstances du coup de feu fatal.
Avant propos de l'éditeur :
En avril 1989, Robert Morel, auteur et éditeur réputé, m’apporta le projet d’un livre consacré à la mort de Vincent van Gogh, qui selon les conclusions de ses recherches ne se serait pas suicidé.
Il travaillait à l’élaboration de cette hypothèse depuis de nombreuses années et ne se sentait plus en mesure de mener seul à son terme, cette étude. Il me proposa donc de l’éditer, ce que j’acceptais à la lecture des pages de ce manuscrit.
Malheureusement, Robert Morel devait décéder quelques mois plus tard, en 1990, avant d’avoir pu mener à bien cette édition.
Les révélations de cette enquête bouleversaient radicalement la version alors unanimement admise du suicide du peintre.
Et puis, le temps a passé…
La parution, en novembre 2011 aux États-Unis de « Van Gogh the life » par Steven Naifeh et Gregory White Smith provoqua une telle tempête médiatique que peu de personnes n’ignorent aujourd’hui la remise en cause de la version du suicide du peintre maudit.
La crédibilité de ces deux auteurs, déjà prix Pulitzer pour leur biographie de Pollock, a été renforcée par l’imprimatur que leur a accordé M. Leo Jansen fondateur et directeur du Van Gogh Museum à Amsterdam.
Une évidence s’impose désormais : Robert Morel avait raison et ce qui pouvait sembler il y a 23 ans une théorie fantaisiste apparaît aujourd’hui, comme un nouvelle réalité sur la mort de van Gogh.
Avec Odette Ducarre, sa femme, qui travaillait à ses côtés et ses enfants François, Ève et Marie, nous sommes heureux de rendre enfin publique cette enquête qui tout en décrivant les derniers jours de Vincent, magnifie sa générosité et son sens du partage qui furent la quête permanente de toute son existence.


Joann Sfar
l'émission
Un dessin, un récit pour entrer dans une oeuvre
Une séquence à retrouver sà l'antenne et sur le site

aux micros, aux manettes...

http://www.franceinter.fr/emission-vous-voyez-le-tableau-van-gogh-ecrivain-0

Van Gogh écrivain



mardi 18 mars 2014

LE " SAUVE QUI PEUT ! "




 

Sète

Rénové, l’un des bateaux de Georges Brassens a été remis à l’eau








Construite en 1954 par le charpentier de marine sétois André Aversa, cette embarcation ordinaire de 5,70 mètres servait à Georges Brassens pour aller pêcher sur l’étang de Thau.
Construite en 1954 par le charpentier de marine sétois André Aversa, cette embarcation ordinaire de 5,70 mètres servait à Georges Brassens pour aller pêcher sur l’étang de Thau.
 
Le "Sauve-qui-peut", l’un des deux bateaux mythiques de Georges Brassens, a été remis à l’eau à La Plagette à Sète, devant quelque deux cents personnes. Restauré par l’association Voile latine grâce à une subvention octroyée par la Banque populaire (45 000  €), il rejoint enfin l’eau après plusieurs tentatives infructueuses.
Construite en 1954 par le charpentier de marine sétois André Aversa, cette embarcation ordinaire de 5,70 mètres servait à Georges Brassens pour aller pêcher sur l’étang de Thau et se baigner au phare de Roquerols. L’artiste avait pensé un temps la baptiser "Putain de toi"...
 
 
 Brassens : le « Sauve qui peut » d’abord…


 


1953. La gloire de Brassens s’envole. A Sète, passant par hasard chez René Aversa, charpentier de marine, il voit un bateau qui lui plaît. Ce n’est pas tout à fait un bateau typique de la région, comme le prouve son tableau arrière, mais il a une jolie frimousse qui n’échappe pas au poète. Il demande qu’on lui fasse le même.
Voici donc Celui qui a mal tourné patron d’une embarcation qu’en pays catalan on appelle une barque ; elle n’est pas grande, 5,70 m de long, sur 2 de large et 50 cm de tirant d’eau, mais suffisante pour la ballade et la baignade. Georges l’aurait bien baptisé Putain de toi mais la légende dit que les Affaires maritimes auraient refusé. Il s’appellera donc Sauve qui peut ce qui revient au même ! Un nom qui a du sens précise son propriétaire moustachu.
Georges ne le gardera que deux ans, le succès venant il s’en fera construire un plus grand.
Sauve qui peut connaîtra alors le destin des bateaux abandonnés, oublié en des lieux improbables. Il est pourtant récupéré par l’association Voile latine qui charge le Chantier Navi-Bois de le remettre en état. Avec passion, avec patience, ce petit chantier de 8 personnes, emmenées par Guillaume Chirié, refait les bordés (en pin) et tient ses délais. L’homme de l’art ne cache pas les problèmes On a eu du souci avec un satané retour de galbord, plutôt délicat, déclare-t-il, à Escales Maritimes ; et pour conclure mais on aime tellement le bois…
Le bateau, aujourd’hui propriété de l’Espace Brassens à Sète, vient d’être remis à l’eau pour la plus grande joie des amateurs de bateaux et des inconditionnels (dont nous) du génial gorille.
• Une belle histoire, qui cache pourtant une incertitude : que faire de cette pièce de musée ? Rien n’est décidé.

M. D.
• Images – Les trois étapes d’une restauration réussie. (Photos G. Chirié)
www.sete.fr/brassens/


Le bateau de Brassens veut conquérir l’Espace


La restauration du 5,70 m avait bénéficié d’une aide de 45 000 € de la Banque Populaire.(V. D.)


Il avait été remis à l’eau en grande pompe le 7 avril, voir ici après une restauration aux petits oignons menée au chantier de La Plagette.
Mais en l’absence de son capitaine, le Sauve-qui-peut, premier bateau de Brassens, s’ennuyait ferme sur les flots.
D’autant plus regrettable qu’à quelques brasses de là, du côté de l’Espace Brassens, il faisait cruellement défaut à la “panoplie” que chacun s’attend à y trouver.
C’est en tout cas le sentiment de la directrice des lieux qui, forcément, connaît bien les inconditionnels du poète : "Brassens, c’est la moustache, la pipe, la guitare et le bateau…", explique-t-elle.
Et celui-ci, avec sa part de rêve, manquait aux visiteurs. D’autant que c’est le bateau que chacun a pu observer sur les images d’époque accompagnant La Supplique…
Qu’à cela ne tienne : le Sauve-qui-peut a été conduit jeudi 08/09/2011, vers sa - dernière ? - demeure, et posé sur ber. Traitement bien adapté pour un bateau de bois ? "Je me suis rapprochée de charpentiers de marine qui m’ont garanti qu’ainsi verni, il suffira de le traiter tous les cinq ans. Pensez bien que l’on n’aurait pas fait n’importe quoi avec le bateau de Brassens."
Ce sont en tout cas les 50 000 visiteurs annuels de l’Espace qui vont être contents : ils pourront s’adosser à la coque du bateau qui a nourri l’inspiration du poète. Et montrer la photo à leurs amis.
 

Sète - La Plagette

Le bateau de Brassens à flot

Bateau Brassens Sauve qui Peut
Restauré, le "Sauve-qui-Peut" a finalement été remis à l'eau
 
 
 
  • Bateau Brassens Sauve qui Peut
Dans le cadre de l'année Brassens, son bateau, le Sauve-qui-peut, récemment restauré, a été mis à l'eau mardi 5 avril, à Sète.
Plus de 200 amoureux du patrimoine maritime sétois étaient présentes sur le chantier de La Plagette pour une petite coquille de noix de 5,70 m ! C'est là, en effet, que l'association de sauvegarde Voile Latine a pris à « bras le cœur » la restauration du Sauve-qui-peut, un des deux mythiques esquifs de Georges Brassens.

Construit en 1954 par le charpentier de marine André Aversa, le Sauve-qui-peut est un petit bateau que le poète avait un temps imaginé appeler le Putain de toi...

Une embarcation sans charme particulier, avouons-le, dont Brassens se servait pour aller pêcher sur l'étang et se baigner au phare de Roquerols.

Après plusieurs tentatives avortées de résurrection, le Sauve-qui-peutavait entre autres joué les jardinières devant le musée Paul Valéry. Relégué au fond du hangar du chantier de La Plagette, transvasé à l'extérieur, puis posé sur des tonneaux, il aura fallu attendre 2011, l'année du 30ème anniversaire de la mort de Brassens pour que la Banque Populaire subventionne l'association Voile Latine à hauteur de 45 000 € et que l'embarcation sauve enfin sa peau de bois.

Reste à espérer que dans le sillage de l'émotion iodée qui émanait mardi de cette mise à l'eau, les élus offriront au bateau un quai plutôt qu'un rond-point...

*L'Espace Brassens bien sûr
 
Ça peut vous plaire... ou pas