jeudi 17 septembre 2015

AFRODITE AUX ILES DU VENEZUELA = ARRIVEE AUX AVES

 
LES AVES DE BARLOVENTO



 les 30 miles qui séparent Les Roques des Aves sont effectués en 6 heures. Le genaker est au travail toute la journée. Bien avant les Aves, des oiseaux viennent tourner autour de moi.
Ils passent à  raser les voiles d’avant.


Les Aves sont divisés en deux : les Aves de Barlovento et les Aves de Sotavento. Deux archipels coralliens d’environ 10 km par 10 km chacun. Nous avons visité le sud des Aves de Barlovento, puis parcouru les Aves de Sotavento du nord vers le sud. Le trait qui part du sud des Aves de Sotavento est l’enregistrement de la route contre le vent que nous avons faite pour retourner aux Roques.





Donc arrivée par l’Isla Sur et contournement de sa pointe Ouest.



Après avoir slalomé entre les bancs de sable et les pâtés de corail, nous arrivons au mouillage et nous ne serons pas seuls.



Les oiseaux sont omni présents assurent le fond sonore.



La mangrove couvre tout le rivage sous le vent de l’île.



Pour débarquer, un tunnel sous les arbres a été aménagé et est entretenu par des navigateurs de passage. Sur la plage, il y a juste la place pour une annexe.




Après la plage de débarquement, un sentier conduit à la côte au vent.




A mi-chemin, une belle mare aux canards sans canard.



Et la côte au vent est atteinte après une marche de cent mètres environ. C’est là que se trouve le « livre d’or » des Aves de Barlovento.


Beaucoup d’équipage écrivent ou gravent leurs noms et celui du bateau sur une pierre, une planche, …



… un bois flotté, ou tout autre support.


Ici un petit catamaran : coques en bambou flotté, bras de liaison en aluminium et pont en formica. Son nom est pyrogravé. Si vous passez par-là, impossible de Le manquer, il est amarré en haut d’un poteau.




Un mot sur les oiseaux : ce sont les occupants de l’archipel.


Ils vous passent à un mètre au-dessus de la tête, que vous soyez en annexe ou dans l’eau.



La majorité d’entre eux sont de fous à pattes rouges. Leur bec est bleu clair




Il y en a des blancs et des gris et les arbres sont leurs HLM.

Au mouillage, nous sommes maintenant sept bateaux, tous sous pavillon français. Le snorkeling et la chasse sous-marine sont les principales activités de ce petit monde.






LES AVES DE SOTAVENTO



Huit jours plus tard, nous partons pour l’autre archipel qui se trouve à 10 miles sous le vent (d’où son nom ?).



Les nuages au-dessus de l’archipel sont turquoises (pas certain que cela soit visible sur la photo, il faudra me croire sur parole).




Le choix du capitaine c’est porté sur l’île de Sakysaky qui est la plus au nord.




Après avoir contourné tous les pâtés de corail, Afrodite se retrouve mouillée sur du sable par deux mètres de fond.




Barbara a fait le tour de l’île en moins d’une heure … sans se presser.




Il y a beaucoup moins d’oiseaux ici,




… et ils sont beaucoup plus discrets.



Une maman s’inquiète de l’approche d’un humain …





… les petits sont justes derrière elle.




A ce mouillage, nous sommes le seul bateau.



La lune est presque pleine : c’est important pour le confort des navigations de nuit. La remontée contre le vent pour revenir vers les Roques est pour bientôt.


Changement de mouillage pour l’Isla Larga au sud de l’archipel. Cette île fut fortifiée par les Hollandais. Aujourd’hui on y trouve les gardes côtes de la République Bolivarienne du Venezuela. Ils nous ont fait l’honneur d’une visite.


En partant pour les Roques, nous croisons un voilier : lui est au portant et nous au près. Il y a des jours avec du pain noir et d’autres avec du pain blanc...

ARRIVEE AUX AVES



Apres avoir mis l’ancre dans le sable blanc,  des milliers de cris d’oiseaux nous assaillent. Nous nous retrouvons en plein milieu de milliers de nids de Fous de Bassan, avec leurs petits encore couverts de leur duvet blanc.
Très en colère de notre intrusion, ils nous invectivent.
Les bébés sont rigolos avec leur gros bec et leur façon de trottiner en se dandinant. Et lorsque nous essayons de les toucher, ils crient et nous menacent !
Nous sommes vraiment seuls au monde.
Sur cet îlot, il y a juste une cabane sans murs, plutôt un abri contre le soleil car la végétation est réduite à un peu de mangrove. Nous découvrons aussi une piste d’avion de deux cent mètres sur le sable, et, au bout, un petit monoplace tout en morceaux, qui, nous supposons, a raté son atterrissage.
Nous pêchons et cueillons une langouste pour le repas du soir. La nuit sera calme dans ce mouillage.
Le lendemain matin, la douane vénézuélienne, qui passait par là, nous demande nos papiers et notre destination, et nous conseille de ne pas trop traîner dans le coin à cause des trafiquants...
 
 

AUX AVES JOURNAL DE BORD


 
L'après midi, balade sur l'île et découvrons une langue de sable reliant l'île principale à l'île du phare. Phare en anneaux de fibre de verre posés les uns sur les autres. On est loin de nos phares bretons en granit…on dirait un sucre d'orge...

 

Jour suivant, direction un autre banc de corail encore plus beau que celui de la veille. Nous nous faufilons au milieu d'architectures improbables avec des autochtones plus colorés les uns que les autres. On en redemande et nageons jusqu'à plus soif. L'après midi sera consacrée à une balade jusqu'au phare en « mitraillant » de photos tout ce qui nous entoure

 

Départ pour Les Aves, archipel plus à l'ouest distant de 33 miles nautiques.

Nous arrivons juste avant le coucher de soleil avec encore un beau slalom entre les coraux pour atteindre notre mouillage. Avant ça, nous avons attrapé un tout petit thon qui agrémentera notre apéro. Cette fois ci, pas de plage, mais une superbe mangrove remplie de red-foot-boobies à pâtes rouges et becs bleus, ainsi que des frégates et quelques pélicans.



 

Du coup, l'après midi, nous longeons la mangrove en annexe pour observer les oiseaux qui font un vacarme constant. Ça papote dur sur les branches et les relations de voisinages sont bien bruyantes. En tout cas, nous prenons un maximum de photos, admirons toutes ces espèces de près et sommes au premier plan pour témoigner de quelques scènes de chasse viriles à coup de plongeons supersoniques, plus ou moins fructueux. 

https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgVn1LSRKxD1IBs3YPtHWDUa8tnCAjUtWDx0Fp8yl8_7kfWTO37TtqtYgRGnO9kAidUjwd6v1-PCPW3g7IqKEdmUPXGCZa7Qmxj-9IY6GMfu-tAyXjTkknqgJM9o7Hc93Q6wrUGqcrMs1U/s320/DSC_0029.JPG

Au cours de notre balade, nous trouvons un trou dans cette végétation nous permettant d'accéder à la terre ferme. Après la traversée d'une petite clairière, nous sommes face à une sorte de sanctuaire où chaque bateau de passage à laisser soit un caillou gravé, soit un bout de bois peint. Un peu de tournage pour Claire et Augustin et nous rentrons vite au bateau avant de se faire dévorer par les moustiques nombreux et voraces.

Demain, nous attendons du vent, donc préparation du bateau en conséquence afin d'être au mieux pour rejoindre Bonaire à 57 nm de là.

Ces 2 archipels sont absolument superbes, avec tellement de vie dans les airs comme sous l'eau. Nous avons vécu là un grand moment esthétique.

 

JOURNAL DE BORD


Arrivés aux Aves le 17  juillet après avoir navigué toute la journée. Nous distinguions à peine les côtes des îles que on voyait déjà le fond ! (entre 10 et 20m de profondeur) et c’est là que la 1ère canne à pêche est partie : Un trop gros barracuda, que nous avons relâché et la 2ème canne : un petit barracuda, que nous avons gardé.

L’après-midi nous sommes allés plonger dans les cailles loin du bateau. Puis  nous avons relevé l’ancre et sommes partis là où nous voyons le fond et nous sommes arrivés, à la barrière de corail croyant que les fonds seraient mieux et que nous pourrions pêcher au harpon de gros poissons comme c’est la limite entre les hauts fonds des Aves et les profondeurs des Océans ! Mais rien-du-tout. D’abord, il n’y avait n’y flore, n’y faune : seulement des poissons perroquet et quelques autres poissons que l’on voit partout. Donc nous avons été plongé en masque tuba le matin et après manger nous sommes direct repartis vers le mouillage où nous étions la veille. Là nous sommes partis en exploration de la mangrove ! Nous sommes donc parti assez tôt le matin voir en annexe pleins de sortes d’oiseaux qui logeaient dans la mangroves où nous avons accès par la mer par une petite passe et ensuite la mangrove fait toute la face au vent de l’île. Nous avons pu observer : quelques pélicans, quelques magnifiques flamants rose, d’un rose très pétant, quelques hérons et autres échassiers, et des milliers de frégates avec des centaines voir plus de leurs petits, les fous, les fameux «  red-foot-bobbies » qui étaient à peine nés de 1 ou 2 semaine ! Ils étaient là à baisser la tête pour nous regarder avec leurs grosses moumoutes toute blanches : des vraies boule-de-poil ! J Nous sommes sortis de la mangrove après 3 heures de rame et nous sommes sortis de la mangrove par une passe différente de celle où nous sommes entrés, encore plus étroite (trop cool !). L’après-midi nous sommes allés plonger en masque tuba derrière l’île où il y avait un peu plus de houle, (Chouette ! J)

Les fonds étaient Ma-gni-fi-ques, et ça ressemblais aux fonds de la Blanquilla en un peu amélioré, ou du moins, il n’y avait pas les même choses à voir. Ils sont revenus avec à manger ! Deux Petites Gueule, et un Pagre.

C’est vrai que c’était très beau, et ça change ! Il y avait un grand tombant d’une longueur - Il y avait beaucoup de flore, dont des anémones, des éponges de toute sorte et de toutes les couleurs : Violet, vert, jaune, orange, rouge… Différent corail, différente « algue »… Et aussi beaucoup de faune : Poissons perroquet arc en ciel, de minuit, de feu, princesse, baliste océanique, baliste noir, des Pagres, des Chirurgiens, bleu, marron, « chirurgiens », des barracudas, des carangues, des « gros yeux », des Gorette jaune,  des poissons ange royal, français et tricolore… Et tant d’autre ! 

 Après avoir fait le tour de ces Aves, et après avoir marqué notre passage d’un caillou avec le nom du bateau, le nom des personnes à bord et la date à laquelle on y était passé (une sorte de souvenir : C’est un endroit caché derrière la mangrove, où tous les bateaux y mettent une plaque)

nous sommes partis pour les 2e Aves

Aux 2e Aves, les hommes partaient tous les matins pêcher ensemble,  ramenant Pagre, carangue et deux fois, un mérou d’au moins 2 ou 3 kg que nous avons à notre tour partagé !

 Presque tous les soirs nous des repas avec les autres avec pour menus pas de viande mais : POISSON !

Le vendredi, nous avons été tous sur la plage

 

Cliquez ici pour voir les photos des AVES

mercredi 29 juillet 2015

M A M A N

mon blog est provisoirement interrompu en raison du décès de ma chère maman

 
 


 







Nous avons la douleur de vous faire part du décès de

Madame Louis JOLIVET

Née Marie Thérèse Mudès de K’Guennec

Croix de Combattant volontaire de la Résistance

Médaille de vermeil du Souvenir français

Croix du combattant 39-45

Croix du combattant –agrafe Libération

Médailles d’argent du Djebel

Médaille de vermeil du Souvenir Français

De la part de ses enfants

Barbara et Jean SVILARICH

Monsieur et madame Yves Mudès

Monsieur et madame Jean Landais

De toute la famille, de ses amis et de toute l’équipe de la Résidence Pierre Yvon Trémel de Tréguier

Ses obsèques seront célébrées en la chapelle Notre-Dame de la Clarté jeudi 30 Juillet à 14 h 30

Suivies de l’inhumation dans l’intimité familiale au caveau de famille

Ma chère maman a rejoint son cher mari le Colonel Jolivet, officier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite et ses chers enfants Marianick (+ 1951) et Louis-Joël (+1988)

Maman,
Merci tout d'abord pour ce soleil magnifique qui allège un peu ma peine aujourd'hui
 

Nous voici rassemblés aujourd’hui pour évoquer cette grande dame que tu étais, une grande figure de la vie patriotique locale aussi.

Elevée dans une famille aimante, aînée de deux frères, elle passe trois années de scolarité aux Cotill’s à Guernesey, d’où le prénom qu’elle m’a choisi plus tard car c'était celui de sa meilleure amie…

      L’été 1939 elle revient au pays et pas question de retourner dans son cher collège, la guerre est là, et elle poursuit ses études à Lézardrieux. En juin 1940, elle n’a encore que quinze ans, et son père, le commandant Fernand Mudès, pacha du Chateauroux, regagne Londres pour se mettre à la disposition du Général de Gaulle. Commencent alors pour toute la famille qui demeure à Bégard les angoisses de l’Occupation, surtout que deux chambres sont réquisitionnées à la villa familiale pour un officier allemand et son aide de camp – Inutile de dire que la cohabitation est très pénible, surtout pour une mère ayant en charge sa propre mère veuve de 14-18 et trois enfants de 15, 10 et 5 ans

Marie Thérèse a alors l’idée de passer le brevet de secouriste à la Croix Rouge, ce qui lui sert surtout à porter le fameux brassard, sésame des barrages allemands de la Bretagne occupée. Tout naturellement elle pousse encore plus loin son patriotisme déjà chevillé au corps et à l’âme pour intégrer un réseau maquisard sous les ordres de François Tassel, alias « commandant Gilbert) – que j’ai pu joindre au téléphone et qui était bouleversé du départ de sa chère Mythé, le nom qu’avait pris maman pendant la Résistance – Entre divers transports de messages, cachés dans sa pompe à vélo ou les poignées de sa bicyclette bleue ( si, si) ou encore dans ses bottes, et elle prend une part de plus en plus active , transportant parfois des armes et sachant manier une grenade, au cas où…

Mais le bonheur arrive enfin à nouveau : 1945 = le papa revient, auréolé de son séjour londonien et après  un épique transport de convoyage du Trésor de la Banque de France mis en sûreté en Martinique, puis c’est la connaissance de son futur mari, Louis,  lors de la Fête-Dieu 1945 et qui revient lui de cinq années de captivité en Allemagne en Prusse orientale (Nuremberg d’abord puis Zeithain) – Elle lui déclare : « Comme vous avez dû souffrir » - Trois mois plus tard ils se marient, et, ironie du sort, papa est affecté en Allemagne au titre de l’armée française d’occupation cette fois-ci !

Ensuite ce sont cinq années en Algérie, au Sahara, à Ouargla, une oasis très au sud, où la vie décalée des « ex-pats » les entraîne dans l’éblouissement de la découverte du désert. Mon frère et ma sœur y naissent.

Suivront ensuite différentes villes de garnison= Brest, Rennes, Metz et enfin Paris, où, commençant mes études universitaires en Sorbonne au début des années 70 maman s’inscrit également à mes côtés, en auditeur libre et se passionne pour les cours du professeur Thierry-Monnier sur « La Queste du Graal » de Chrestien de Troyes.

1976 sonne l’heure de la retraite et c’est à Ploumanac’h où ils ont fait construire la villa familiale - c’est alors une vie associative active  qui commence pour eux deux , intégrant les associations locales, militaires et patriotiques, activités que poursuivra maman même après le décès de son cher époux en 1999 –

OUI c’est une vie riche, en voyages, en découvertes, en amitiés…

C’est dans cette énergie qu’elle a toujours montrée que je peux puiser aujourd’hui pour faire face à sa disparition et au vide immense qui s’est installé en moi.
Combien de fois, depuis quelques jours, me suis-je dit, « tiens, il faudrait que j’en parle à maman », « tiens, c’est un livre ou une émission qui lui plairait… »

Cette énergie extraordinaire qui l’a animée tout au long de son existence et qui - même dans la maladie - ne l’a pas quittée, est à présent un trésor pour moi.

La multitude des souvenirs qui s’entrechoquent dans ma tête est la preuve à la fois de l’importance qu’elle avait dans ma vie et de la richesse de ce qu’elle m’a apporté.Aujourd’hui Maman, je veux que de là-haut, tu saches comme tu  m’as rendue heureuse grâce à toute cette joie communicative qui émanait de toi.

Quand on est un bébé, c'est maman qui nous nourrit, qui nous cajole, nous lave et nous apprend la vie.
La nuit quand on pleure, elle vient nous réconforter, et bercé par sa douceur, on s'endort calmé.

Quand on devient enfant, on l'appelle "maman", elle s'occupe de nous toujours aussi gentiment que possible. Quand on devient adolescent, elle devient la mère, et c'est souvent qu'on la fait se mettre en colère. Mais malgré cela, elle est toujours présente pour nous,
Car cette maman là, vraiment, elle nous aime beaucoup.

Quand on est plus grand, elle est notre confidente, et son acuité reste des plus saisissantes. Puis vient le jour où l'on part pour vivre sa vie,
Où le travail d'une existence a abouti.

Quand on devient adulte, on repense à ce temps, où cette femme belle et élégante, s'occupait si bien de nous. Oui, qu'il faisait bon vivre à la maison, maman,
Et c'est vraiment bien peu dire, combien je t' aime beaucoup.

Merci pour cet amour que tu m’as donné,
Merci pour cette maman que tu as été.

Cette voix si douce et jamais plaintive restera pour toujours dans mon cœur

« sois heureuse ma chérie » me répétait-elle.

Si je le suis, Maman, c’est grâce au bagage empreint de tendresse, d’amour et de fierté que tu m’as transmis depuis ma naissance et sans jamais flancher.

Toute ma tendresse

Et… « au revoir là-haut »  où une nouvelle étoile brille maintenant au firmament céleste...

                                                                                                              

ALLOCUTION AU NOM DU SOUVENIR FRANçAIS

 

" Aussi grande par ce qu’elle a fait (à 17 ans, transporter des munitions dans les bois de Pédernec en pleine nuit durant l’occupation, ce n’est pas vraiment rien quand on connait les risques encourus) que par sa modestie. Une résistante modeste, trop modeste même, car certains ont accédé aux plus hautes décorations, sans avoir son passé et ses mérites … Ainsi va la vie .. On était en train d’essayer de rattraper le temps perdu sur ce point. Mais le temps perdu ne se rattrape jamais …

 

                Certains d’entre vous l’ont connue bien mieux que moi. Une personne modeste, soucieuse de son aspect, dynamique, lucide, enjouée, telle m’est-elle apparue lors de la remise de notre Médaille de Vermeil, en ce début Janvier, dans la maison de retraite de Tréguier.

Kenavo, comme on dit en breton

Que cette terre bretonne qui vous a vu naître soit douce pour votre repos éternel "

 

 

 

 

 

vendredi 17 juillet 2015

LU POUR VOUS SUR LES CONSIGNES DE SECURITE AU VENEZUEA







   
Le Vénézuéla fait partie des pays ayant le plus fort taux de criminalité au monde. Les conditions de sécurité continuent de s’y dégrader rapidement. Si Caracas reste la ville la plus dangereuse, les autres grands centres urbains ne sont pas épargnés. Il est donc conseillé à nos ressortissants qui souhaiteraient se rendre au Vénézuéla de préparer leur séjour avec le plus grand soin. Il est préconisé à tout voyageur d’informer régulièrement ses proches du bon déroulement de son voyage, par téléphone (se munir d’un téléphone portable local, modèle de base afin de ne pas attirer l’attention) ou par courriel.
Caracas
Caracas est la ville la plus dangereuse du pays. Si la majorité des crimes sont commis dans les "Barrios", bidonvilles locaux disséminés dans la ville, aucun autre quartier n’est réellement épargné par ce fléau. Le quartier de Chacaito (avenue de "Sabana Grande" notamment), pourtant situé dans l’est de la capitale, zone plus résidentielle et considérée comme relativement moins dangereuse que l’ouest et le centre, n’est pas non plus sans risque. Plusieurs de nos compatriotes ont été victimes d’agressions dans ce quartier.
D’une façon générale, il est conseillé de respecter en toutes occasions des règles minimales de prudence (pas de signe ostentatoire de richesse, vigilance envers d’éventuelles filatures, utilisation de taxis assermentés, fermeture du véhicule durant les trajets). Il est par ailleurs fortement recommandé de ne pas stationner et de ne pas se promener à pied pendant la journée, et à plus forte raison la nuit. Les déplacements, même motorisés, dans les quartiers du centre et de l’ouest de la capitale sont à éviter. Le visiteur de passage évitera aussi l’hôtellerie en dehors des quartiers est de la capitale.
La province
L’archipel de Los Roques, le parc de Canaima et le delta de L’Orénoque, compte tenu de leur éloignement des centres urbains, sont à ce stade moins exposés aux risques liés à la délinquance et à la criminalité, bien que la prudence pour s’y rendre et s’y déplacer soit de rigueur.
La plus grande vigilance doit être observée dans les zones suivantes :
  • Cumana et ses deux péninsules, Paria et Araya ;
  • la péninsule de Paraguana, au nord de la ville de Coro ;
  • l’entrée du lac de Maracaïbo ;
  • îles de Margarita et de Los Testigos ;
  • zones frontalières avec la Colombie et le Brésil, particulièrement dangereuses en raison des activités de la guérilla colombienne ainsi que des mafias spécialisées dans le trafic de stupéfiants, la contrebande d’essence et les enlèvements.
Recrudescence des agressions sur l’île de Margarita
Face à l’aggravation sur l’île des violences à l’encontre des ressortissants étrangers (agressions physiques, y compris armées), la plus grande prudence est recommandée aux voyageurs.
Les côtes ne sont pas épargnées. Des agressions sur les plages ont été rapportées.
Piraterie
Des affaires régulièrement signalées de piraterie doivent inciter les plaisanciers se rendant au Vénézuéla, en particulier au large ou aux abords de l’île de Margarita, à redoubler de vigilance.
En outre, le mouillage en dehors des marinas surveillées est à proscrire.
Voir également la fiche « Piraterie maritime ».
Aéroports
La plus grande prudence est recommandée dans la zone aéroportuaire de l’aéroport international de Caracas (Maiquetía), où la sécurité des personnes n’est que partiellement assurée, malgré la présence d’effectifs policiers. Des agressions y ont été enregistrées, à l’intérieur ou à l’extérieur des aérogares et lors du trajet entre l’aéroport et le lieu de destination.
Afin de limiter les risques mentionnés ci-dessus, il est fortement recommandé aux voyageurs d’avoir recours aux services de taxis identifiés par l’autorité aéroportuaire (véhicules noirs avec plaque minéralogique jaune présents au niveau "arrivées" de l’aéroport) et de décliner les offres d’intermédiaires qui les guideraient vers d’autres zones ou d’autres niveaux du bâtiment. De nombreux enlèvements ont été opérés au départ de l’aéroport selon la technique précédemment décrite : il convient donc d’être particulièrement vigilant.
A Maiquetía, le passage du terminal international à l’aéroport national s’effectue par un passage souterrain ou par l’extérieur. Il convient de privilégier la première option et d’éviter toute ostentation d’objets de valeur.
Délinquance
La liste des risques liés au développement de la délinquance est longue. Un inventaire exhaustif des techniques d’agression est impossible à dresser.
Les règles élémentaires de prudence sont donc de mise :
  • limiter les déplacements nocturnes et dans tous les cas éviter de se déplacer seul le soir ;
  • ne pas porter d’objets de valeur (bijoux, appareils photo, etc.) ;
  • être toujours porteur de pièces d’identité (de préférence des photocopies, les originaux étant conservés dans le coffre de l’hôtel) ;
  • ne pas quitter de vue ses bagages ;
  • éviter le stationnement dans des endroits isolés ou non gardés et, dans tous les cas, s’assurer de l’environnement du véhicule avant d’en descendre ;
  • éviter les déplacements à vélo, plusieurs compatriotes ayant été victimes d’agressions en 2013 et 2014 ;
  • éviter, dans toutes les régions du pays, de pratiquer le camping sauvage ;
  • éviter l’auto-stop : les transports par bus (voyages de préférence durant la journée), même s’ils ne sont pas à l’abri des vols de bagages et d’attaques à main armée, sont peu onéreux et confortables ;
  • privilégier les établissements financiers installés dans des quartiers résidentiels et les centres commerciaux et n’utiliser les distributeurs automatiques qu’en plein jour et dans les endroits fréquentés ;
  • en raison du fort risque de duplication, il est recommandé de n’utiliser sa carte de crédit que dans les hôtels de standing international et, dans tous les cas, de ne jamais quitter sa carte des yeux ;
  • avoir toujours quelque chose à donner (somme d’argent par exemple) afin d’éviter l’irritation de l’agresseur et sa frustration, qui pourraient déboucher sur des actes de violence ;
  • ne recourir qu’à des taxis dûment identifiés et disposant de plaques d’immatriculation jaunes, signe de la possession d’une licence ;
  • en cas d’agression à main armée, ne pas résister.
Par ailleurs, en dépit de l’absence de statistiques sur les crimes sexuels, il est conseillé, là aussi, la plus grande prudence à nos ressortissantes.
Les voyageurs sont invités à signaler à l’ambassade, dans les plus brefs délais, toute arrestation ou toute agression (consulat.caracas-fslt@diplomatie.gouv.fr) dont eux-mêmes ou un de leurs proches auraient fait l’objet.
Risques liés à la situation politique
Pour d’évidentes raisons de sécurité, il est recommandé aux voyageurs de se tenir éloignés des manifestations politiques organisées tant dans la capitale qu’en province et aux journalistes effectuant un reportage de prendre contact avec le service de presse de l’Ambassade.
Stupéfiants
Les autorités vénézuéliennes exercent une étroite surveillance sur les voyageurs. Les bagages sont systématiquement fouillés au départ.
Les feuilles de coca, en vente libre dans certains pays andins, sont répertoriées au Vénézuéla comme des produits stupéfiants. Toute personne contrôlée en possession de ces feuilles est passible d’une peine de cinq à dix années d’emprisonnement.
Il est conseillé de prendre garde à l’usage délictueux de la scopolamine, drogue qui, mélangée à une boisson, des aliments ou inhalée (par exemple sur un mouchoir), cause une perte de volonté, de conscience et une amnésie temporaire.
Risques naturels
La cordillère littorale du Vénézuéla (et notamment Caracas) constitue une région à risque sismique.
Depuis plusieurs années, inondations, coulées de boue et glissements de terrain se sont malheureusement répétés.
En cas de déplacement dans des zones présentant des risques naturels, respecter les recommandations d’usage.
Risques liés aux baignades en mer
Bien que rarissimes en temps normal, des attaques de requins peuvent néanmoins survenir dans les Caraïbes.