samedi 10 novembre 2018

ça FAIT CHER...




Combien coûtent les bateaux de la Route du Rhum ?

SPORT
La Route du Rhum s’est élancée de Saint-Malo, dimanche dernier. 123 bateaux étaient au départ, un record. Ils n’ont évidemment pas tous coûté le même prix. Mais pour ce genre de voiliers taillés pour la course au large, on parle de quelle somme, au fait ?

La Route du Rhum devrait connaître son dénouement, ce dimanche, pour les plus gros bateaux, les Ultime, ces multicoques géants qui volent sur l’eau. François Gabart, en tête ce vendredi, est attendu à Pointe-à-Pitre le premier, après avoir bouclé sa traversée de l’Atlantique en sept jours, battant probablement la marque de Loïck Peyron, le précédent lauréat en 2014.
L’exploit, de taille, va mettre en lumière tout le team du skipper rochelais, et accessoirement profiter à Macif, la compagnie d’assurance. Un retour intéressant après un lourd investissement.
Car tous ces bateaux, en plus d’être souvent de jolis bijoux de technologie, sont aussi des joujoux très chers. Nous nous sommes donc posé la question : mais combien coûtent-ils ?
Les Ultime, les plus chers

Francis Joyon sur l’Ultime Idec. (Photo : Ouest-France)

Les voiliers les plus onéreux sont évidemment les plus grands, les plus puissants et rapides, ceux disposant par exemple des outils derniers cris (foils qui permettent de voler). Les plus pointus de ces Ultimes valent entre 10 et 12 millions d’euros à la construction.
Leur conception, confiée aux plus grands cabinets d’architectes français, s’est déroulée sur plusieurs mois (phase de bureau d’étude, de fabrication). Mais une fois construit, prêt à être mis à l’eau, un bateau coûte encore de l’argent. On estime entre 3 et 5 millions d’euros par an le budget de fonctionnement d’un Ultime. Le prix du matériel, qu’il faut régulièrement changer (voiles, etc.), est conséquent et se chiffre parfois en plusieurs centaines de milliers d’euros.
Les Imoca, très onéreux également

Jeremie Beyou sur l’Imoca Charal. (Photo : Ouest-France)

L’autre catégorie très chère de cette Route du Rhum s’appelle Imoca. Ces bolides monocoques, les mêmes qui courent le Vendée Globe, sont de véritables concentrés de technologie également, d’autant que les foils y ont aussi fait leur apparition, faisant monter les enchères considérablement. Un bateau neuf va coûter 5 millions d’euros, au moins, quand certains montent jusqu’à 6 millions. C’est le double d’il y a dix ans, à titre de comparaison.
Le budget de fonctionnement, lui, grimpe à 2 millions par an. Certains voiliers peuvent également être remis au goût du jour, avec l’ajout de matériel de pointe (comme les foils par exemple). Ce rafraîchissement de bateau a un coût, forcément. Comptez par exemple 400 000 € pour l’ajout d’appendices volants sur un Imoca. Mais à la revente, c’est comme pour une voiture de deuxième ou troisième main, c’est nettement moins intéressant.
Plus accessible pour les autres, et encore…
Derrière ces deux classes de pointe, les autres voiliers de la Route du Rhum sont « un peu » moins chers. Mais ils ne sont pas accessibles au plus grand nombre non plus, et requièrent l’appui d’entreprises performantes.
Un Multi 50, par exemple, coûtera neuf 2 millions d’euros, quand les plus anciens se trouveront à un peu moins du million d’euros. Les budgets de fonctionnement sont estimés à 500 000 €. Quid des Class40, la catégorie avec le plus de voiliers au départ (53) ? Les plus modernes et performants valent 600 000 €, avec des coûts de fonctionnement de 300 000 €. Là aussi, obligation d’avoir un sponsor avec de la ressource.
Le prix des bateaux des plus petites catégories est logiquement le moins important. Le Happy de Loïc Peyron, petit trimaran de la classe Rhum Multi, a par exemple été mis en vente à 120 000 €.

Loïck Peyron sur le Multi Rhum Happy. (Photo : Ouest-France)

Enfin, sachez que le coût du bateau, et de son fonctionnement, n’est pas la seule dépense d’une marque ou d’un skipper. Les droits d’inscription, eux aussi, sont assez élevés. Pour un Ultime, par exemple, il fallait débourser 80 000 € pour s’amarrer dans le bassin Vauban, tandis que les plus petits voiliers devaient quand même payer 6 000 €. Sans compter tous les autres frais comme l’assurance, les équipements de sécurité, l’hébergement à Saint-Malo comme en Guadeloupe…

ESTIMATION POUR L ARRIVEE


Tableau de bord interactif. Suivez la Route du Rhum en direct





https://www.letelegramme.fr/voile/courses-en-direct/route-du-rhum-suivez-la-course-en-direct-31-10-2018-12121713.php



BARBARA DU CATAMARAN AFRODITE FAIT LE POINT SUR LA ROUTE DU RHUM 2018

CLIC

CLASSEMENT À 9h:

🔺ULTIME
1 GABART @francoisgabart
2 JOYON @FrancisJoyon
3 PILLIARD @USEITAGAIN_SAIL

🔺MULTI 50
1 TRIPON @TeamREAUTECHOCO
2 LAMIRÉ @lamiregilles
3 VAUCHEL CAMUS @DefiVoileSEP

🔺 IMOCA
1 THOMSON @ATRacing99
2 MEILHAT @SMAVoile
3 HERRMANN @borisherrmann

JOYON REDUIT L'ÉCART AVEC GABART

Francis Joyon pourrait rebattre les cartes de la course. Le skipper se rapproche en effet du leader avec son trimaran Ultime (Idec Sport). Dans la nuit de vendredi à samedi, il a repris 30 milles à François Gabart (Macif). Ce matin, ce dernier comptait encore 114 milles d'avance.
Du côté des Imoca, de nouveaux mouvements modifient le classement de tête. Boris Hermann, qui pointait à la première place vendredi matin, redescend en troisième position derrière le Français Paul Meilhat (SMA) et Alex Thomson (Hugo Boss) qui reprend sa place de numéro un.

https://www.cnews.fr/sport/2018-11-10/route-du-rhum-2018-en-direct-joyon-se-rapproche-de-gabart-799176

vendredi 9 novembre 2018

LA ROUTE DU RHUM 2018 AVEC BARBARA DU CATAMARAN AFRODITE

Résultats de recherche d'images pour « trajets route du rhum 2018 »

ROUTE DU RHUM - François Gabart mène toujours le classement de cette Route du Rhum 2018 dans la catégorie Ultime. La ligne d'arrivée pourrait être franchie durant le week-end. Carte, positions... L'actu en direct.

LA MÉTÉO DANS L'ARC ANTILLAIS

Suivrez en temps réel tous les classements de la Route du Rhum 2018, les chronos, les écarts, les positions des bateaux, le jour d'arrivée et bien plus encore !


L'ESSENTIEL

  • Dans la catégorie Ultime de cette Route du Rhum 2018, François Gabart mène toujours le classement devant Francis Joyon (voir le classement).
  • Le vainqueur pourrait franchir la ligne d'arrivée pendant le week-end, voire dans la nuit de dimanche à lundi (la carte du parcours).

ROUTE DU RHUM EN DIRECT

23:16 - François Gabart attendu dimanche matin ?

FIN DU DIRECT - Toujours en tête de la Route du Rhum 2018, François Gabart se situait ce vendredi 9 novembre lors du dernier pointage réalisé à 19h45 à 1 085,6 nm de l'arrivée. Comme le rapporte L'Équipe, Francis Le Goff, directeur adjoint de la course, s'est attardé vendredi sur son éventuelle prochaine arrivée à l'occasion de l'émission quotidienne diffusée sur la page Facebook de la course. "Les vitesses ont accéléré. C'est remarquable depuis cette nuit. Pour l'instant, on ne va pas risquer l'ETA [estimation des temps d'arrivée, ndlr.] au ponton, mais plutôt à la Tête à l'Anglais, pour dimanche à 06h00 locales", soit 11h00 à Paris, a-t-il déclaré.

jeudi 8 novembre 2018

EN SOUVENIR DE FLO


Pourquoi la Route du Rhum se finit-elle en Guadeloupe ?
SPORT
Depuis 1978, la Route du Rhum relie Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Mais pourquoi les premiers organisateurs ont-ils opté pour une arrivée dans cet archipel des Antilles ?

Jusque-là, l’essentiel des courses transatlantique se déroulait sur un schéma classique, entre l’Angleterre et l’Amérique du Nord. Mais en 1978, la première Route du Rhum a débarqué, et avec elle un parcours novateur entre Saint-Malo et la Guadeloupe.
Si ce choix a pu surprendre à l’époque, quarante ans plus tard, il est aujourd’hui bien ancré dans le milieu nautique. Mais au fait, à quoi est-il dû ?
Promouvoir le Rhum
Tout a commencé trois ans avant la première édition, à partir d’une discussion entre deux potes d’université, Florent de Kersauson, frère d’Olivier, et Bernard Haas, secrétaire général du syndicat des "rhumiers" et des producteurs de sucre des Antilles. Les deux hommes s’apprécient, se connaissent depuis longtemps, et parlent librement.
Dans la conversation, ce dernier dit à son ami qu’il est en quête d’une nouvelle idée pour promouvoir le rhum, l’une des nombreuses productions de l’île. « Il s’occupait des intérêts des rhumiers, s’est souvenu Florent de Kersauson, dans un entretien à France Bleu. Au cours d’un déjeuner, il m’a dit qu’ils dépensaient plein d’argent pour des opérations promotionnelles en faveur du rhum, mais qu’il voulait autre chose. Je lui ai dit qu’on devrait faire une course à la voile, qui irait jusqu’aux Antilles, à l’automne. L’idée est née comme ça »
Florent de Kersauson en parle en premier à Éric Tabarly et à Gérard Petitpas, son bras droit dans les affaires, mais les deux hommes n’accrochent pas. « Ils ont dit que c’était une course de plus, raconte Florent de Kersauson. Sauf que nous, on ne cherchait pas ça. Nous voulions une course entre la France et les Antilles, en solitaire. »
La Martinique et la Guadeloupe sont toutes les deux sondées. La première n’est pas convaincue, mais la deuxième, elle, est partante. Peu à peu, l’idée fait son chemin, et Florent de Kersauson en parle alors à Michel Etevenon, un publicitaire, entrepreneur de spectacle.

François Gabart, vainqueur en Imoca en 2014. (Photo : AFP)

« Il était réticent au début, puis il fut partant. » Le frère de Micheline Dax, associé de Bruno Coquatrix à l’Olympia, est sans doute aussi conscient que le timing est parfait. En effet, à cette époque, les Anglais, qui avaient un peu marre que les Français gagnent leurs transats (Tabarly notamment), venaient de décider de réduire la taille des bateaux.
Cette course entre la France et les Antilles devait donc permettre à tous les skippers désireux de naviguer en liberté sur l’Atlantique, quelle que soit la taille de leur bateau, de s’amuser un peu… « Les Anglais ont eu la bonne idée de limiter la taille des bateaux, alors on a sauté sur l’occasion. On s’est dit qu’on allait faire cette course sans limite »
Et le départ, lui, pourquoi s’est-il fait à Saint-Malo ? À la fin des années 1970, La Rochelle était en effet la cité phare dans la voile en France. Mais Michel Etevenon était un amoureux de la ville de Surcouf et Jacques Cartier, et il lui paraissait évident de lancer l’épreuve de là-bas, avec en plus un port pouvant accueillir de nombreux voiliers.
Le 5 novembre 1978 au matin, 36 bateaux sont alors au départ, dont certains skippers de renom. Cette première traversée sera marquée par les 98 secondes d’écart entre Mike Birch (le vainqueur) et son dauphin.
Et le rhum dans tout ça ? À l’arrivée, il est joliment mis en valeur. Il n’est pas rare, en effet, que le lauréat soit pris en photo à Pointe-à-Pitre avec un verre du célèbre alcool…