lundi 9 décembre 2019

oiseaux


Les oiseaux rapetissent, et c’est sûrement à cause du changement climatique


Aux États-Unis, des scientifiques ont collecté plus de 70 000 oiseaux migrateurs sur une période quarante années. Ils constatent que la taille de leur corps diminue et que leurs ailes s’allongent. Ce serait l’une de leurs stratégies d’adaptation face au dérèglement climatique.

70 716 oiseaux. Depuis 1978, David Willard, ornithologue au Field Museum de Chicago, a récupéré 70 716 spécimens d’oiseaux morts, qu’il a stockés au musée. À Chicago, ville aux nombreux buildings, les oiseaux sont en effet souvent pris au piège. Attirés par la lumière, ils foncent dans les grandes vitres, se cognent et meurent.
David Willard a pris l’habitude de se rendre chaque matin au pied de différents buildings pour récupérer les cadavres des oiseaux. En quarante ans, il a collecté 52 espèces différentes d’oiseaux migrateurs nord-américains.
Les oiseaux rapetissent
Avec d’autres chercheurs, l’ornithologue a mesuré ces oiseaux et observé des différences significatives au fil du temps, entre les spécimens les plus anciens et les plus récents. Il a publié les résultats de cette étude fin octobre, dans la revue scientifique américaine Ecology Letters. Son constat ? Plus les années passent, plus les oiseaux rétrécissent.
La taille des oiseaux est calculée par rapport à la longueur de l’os du bas de la patte. Entre 1978 et 2016, la taille des oiseaux a ainsi diminué de 2,4 %. Ce changement est observable chez la quasi-totalité des 52 espèces ramassées, notent les scientifiques.

En tout, 70 716 oiseaux ont été récupérés, de 52 espèces différentes. (Photo : Ben Marks / Reuters)

Autre donnée qui a surpris les ornithologues : la longueur des ailes des oiseaux. Plus les années passent, plus les ailes s’allongent. En quarante ans, leur taille a ainsi augmenté de 1,3 %.
Selon les scientifiques, il s’agirait d’une adaptation des oiseaux au réchauffement climatique. « La migration est un déplacement très fatiguant pour l’oiseau », souligne Brian Weeks, l’un des auteurs de l’étude.
Si son corps est plus petit, l’oiseau a besoin de moins d’énergie pour se déplacer. Un phénomène accentué grâce à l’augmentation l’envergure de ses ailes, qui compense aussi la taille réduite du corps
Les ornithologues ne savent pas exactement ni comment ni pourquoi une hausse des températures moyennes fait peu à peu à peu rétrécir les oiseaux. Mais des volatiles de plus petite taille se refroidissent mieux, car ils perdent plus rapidement leur chaleur corporelle, en raison du rapport plus élevé entre leur surface et leur volume. En clair, un oiseau plus gros produira plus de chaleur, mais aura plus de mal à la dissiper de son corps.
D’autres études en Europe
Jérémy Dupuy, responsable de projet enquêtes à la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) en France souligne l’importance de cette étude américaine : « Elle est très intéressante déjà car elle est sur le long terme, quarante ans. C’est positif, car ça montre que les oiseaux sont capables de s’adapter. On voit même qu’ils s’adaptent très vite, car quarante années, c’est long pour une étude, mais court pour une espèce. »
« Selon l’étude, poursuit-il, lorsqu’une année est plus fraîche, les oiseaux ont tendance à moins rapetisser, c’est le signe d’une adaptation vraiment rapide… »
En Europe aussi, le changement climatique a un impact sur les oiseaux. La LPO a réalisé plusieurs enquêtes sur le sujet en France. L’une d’elles s’est intéressée à leurs migrations. « On a mené nos recherches sur des sites qui recueillent les données des passages des oiseaux migrateurs, précise Jérémy Dupuy. Les résultats sont significatifs. »
Selon l’Observatoire national de la biodiversité, la date d’arrivée des oiseaux migrateurs en France a avancé de six jours en moyenne. « Cela varie selon les espèces, mais le milan noir par exemple, arrive sept jours plus tôt, et repart onze jours plus tard en moyenne. Sur quinze espèces, quatorze ont des données négatives, soit une date d’arrivée plus précoce. »
Il semble que ces oiseaux adaptent leur migration au changement climatique. Aucune étude n’a été réalisée en France sur la taille des oiseaux. « Mais je ne vois pas pourquoi les données sur les oiseaux migrateurs ici seraient très différentes de celles observées en Amérique du Nord, souligne Jérémy Dupuy. Certaines espèces sont similaires, donc les résultats devraient être presque identiques. »

Les Bernard-Hermite

La pollution plastique décime les populations de bernard-l’hermite

Aux îles Cocos, territoire australien de l’océan Indien, les bernard-l’hermite élisent domicile dans des coques et contenants en plastique échoués, au lieu de se réfugier dans des coquilles naturelles. Résultat, ces crustacés sont plus d’un demi-million à mourir chaque année, piégés par les déchets. Et ce ne serait pas un phénomène isolé.
Les îles Cocos sont un territoire australien. (Carte : Ouest-France)
De longues plages de sable blanc, une eau d’un bleu cristallin, des palmiers, et… des centaines de tonnes de plastique. Les plages des îles Cocos, un territoire australien composé de 27 atolls dans l’océan Indien, sont surchargées de déchets.
Le constat a été dressé par la docteure Jennifer Lavers, une biologiste australienne, en 2017. Selon ses calculs, plus de 400 millions de fragments de plastique polluent les plages de l’archipel peuplé d’environ 550 habitants.
Cela représente 238 tonnes de déchets, expliquait une étude publiée au mois de mai dernier par la scientifique dans la revue spécialisée Nature Scientific Reports.
Un aperçu des déchets qui s’entassent sur les plages des îles Cocos. (Photo : Silke Struckenbrock / University of Tasmania / AFP)
La chercheuse de l’Université de Tasmanie, en Australie, en était arrivée à cette conclusion après avoir réalisé des travaux de recherche, sur place, avec une équipe scientifique.
Mais en arpentant les plages des îles Cocos, Jennifer Lavers et les autres chercheurs ont été intrigués par un autre phénomène. Souvent, les bouteilles et autres emballages n’étaient pas vides. Les objets contenaient des bernard-l’hermite. Et la plupart du temps, ces crustacés étaient morts, rapporte le quotidien américain The Washington Post.
Jennifer Lavers et son équipe viennent de publier une nouvelle étude consacrée à ce phénomène, dans la revue scientifique Journal of Hazardous Materials. Et selon les chercheurs, ces centaines de millions de morceaux de plastique tueraient quelque 508 000 bernard-l’hermite par an, sur les seules îles Cocos.
Piégés dans le plastique
Ces déchets représentent des « pièges potentiellement mortels pour les bernard-l’hermite », écrivent les auteurs de l’étude dans un communiqué publié sur le site de l’Université de Tasmanie.
En effet, ces crustacés n’ont pas de carapace naturelle et leur abdomen est mou. Pour se protéger, ils doivent se trouver des coquilles, dont ils changent régulièrement au fil de leur croissance. Les bernard-l’hermite sont par exemple capables de « voler » celle d’un gastéropode.
Des déchets, sur une plage des îles Cocos. (Photo : Jennifer Lavers / University of Tasmania / AFP Photo)
Mais ils peuvent aussi se tromper et considérer qu’une bouteille en plastique est une carapace potentielle. Le problème, c’est que c’est dangereux pour eux.
Un exemple : si « l’ouverture d’un contenant en plastique est positionnée vers le haut, un crustacé aura des difficultés à s’en sortir et sera piégé dedans », écrivent les chercheurs. Privés d’eau, les crustacés meurent au bout de 5 à 9 jours.
Effet domino
Ensuite, les événements s’enchaînent. « Quand un bernard-l’hermite meurt, il émet un signal chimique indiquant à ses congénères qu’une coquille est devenue libre », explique le biologiste Alexander Bond, l’un des auteurs de l’étude, au Washington Post.
Les bernard-l’hermite meurent par centaines de milliers, tous les ans, sur les îles Cocos. (Photo d’illustration : WilliamBKH / Wikimédia Commons / Domaine public)
Résultat, quand un crustacé meurt dans un contenant en plastique, il en attire donc un autre, et ainsi de suite… « Cela crée un effet domino, ajoute-t-il. Ils viennent dans ces bouteilles les uns après les autres en pensant qu’il s’agit de leur prochaine maison. En réalité, c’est leur dernière ».
À partir de la quantité de déchets estimée sur les îles Cocos, les scientifiques ont ensuite réalisé des calculs mathématiques pour tenter d’estimer le nombre de crustacés piégés dans les déchets plastiques. C’est ainsi qu’ils en sont arrivés à ce chiffre de 508 000.
Il est difficile de savoir comment ce phénomène affecte la population de crustacés de l’archipel, les scientifiques ne sachant pas combien exactement vivent sur les îles Cocos, souligne Jennifer Lavers auprès du Washington Post.
Un phénomène à l’échelle mondiale
En tout cas, cette hécatombe a des impacts sur tout l’écosystème des îles. « Les bernard-l’hermite jouent un rôle crucial dans les environnements tropicaux, explique Jennifer Lavers sur le site de l’Université de Tasmanie. Ils aèrent et fertilisent le sol, dispersent des graines », qui deviendront ensuite de nouveaux végétaux, entre autres vertus.
Et ce n’est pas tout. Les auteurs de l’étude se sont également demandé si cette situation était spécifique à l’archipel australien, ou si le même phénomène se reproduisait ailleurs.
Ils ont effectué les mêmes travaux et les mêmes calculs sur l’île Henderson, un territoire britannique situé au beau milieu de l’océan Pacifique, à plus de 13 000 kilomètres à vol d’oiseau des îles Cocos
L’île Henderson. (Ouest-France)
Classée sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en raison de son « écologie pratiquement intacte », cette île est aujourd’hui noyée sous le plastique.
Selon l’équipe de Jennifer Lavers, ici, ces déchets tuent environ 61 000 bernard-l’hermite par an. Et le phénomène pourrait être généralisé. C’est la conclusion de l’autrice principale de l’étude : « Il est probable que la mortalité des bernard-l’hermite sur les plages du monde entier soit conséquente. ».
Maintenant, les chercheurs veulent réaliser de nouvelles études, pour mieux évaluer l’étendue de ce phénomène et ses implications à l’échelle de la planète.

samedi 7 décembre 2019

ATTENTION OFNI

Collisions en mer : ces OFNI auxquels on ne pense pas… (1/2)

Depuis longtemps, la collision avec un OFNI est devenu le plus grand risque en mer. Qu’il s’agisse des objets dangereux et polluants que l’homme y rejette, accidentellement ou volontairement, ou des animaux marins, victimes de blessures plus ou moins graves, les obstacles se multiplient. S’y ajoutent certains OFNI auxquels on ne pense pas… Une solution s’impose pour ne plus mettre en péril équipages, voiliers ou appendices, toujours aussi vulnérables et venant grossir nos déchets dans l’océan !
Les conteneurs constituent la catégorie « reine » des OFNI par leur nombre, leur flottabilité entre deux eaux et leur masse. Ici, deux des… 270 perdus par le MSC Zoe, le 2 janvier 2019, en mer du Nord.
DR

lundi 2 décembre 2019

SAISON CYCLONIQUE 2019


À l'heure des comptes, c'est le terrible bilan de l'ouragan Dorian qui marque cette saison 2019. Le phénomène qui a touché la Martinique au stade de tempête tropicale le 27 août 2019, a ensuite dévasté la partie nord-ouest de l'archipel des Bahamas dès le 2 septembre 2019.

L'ouragan de catégorie 5 a touché deux îles du nord-ouest, Abaco et Grand Bahama. Le nombre de victimes et l'ampleur des dégâts restent difficiles à évaluer. Plus de 50 morts, plus de 200 disparus et près de 5000 sinistrés... 

Lors du passage de l'ouragan Dean en 2007, nombre de quartiers de Martinique sont restés sans eau et sans électricité pendant plusieurs semaines. Le territoire n'a pas subi l'oeil d'un cyclone depuis près de 100 ans, selon les spécialistes, mais il faut être prêt à chaque saison cyclonique. Solidifier son habitation, faire les réserves adaptées à la circonstance.

"Demandez aux gens des Bahamas s'ils étaient prêts (...) Pas complètement", observe Jean-Noël Degrace, le chef du centre de météo France en Martinique. Chacun doit se préparer dès maintenant en vue de la prochaine saison (juin à novembre ). C'est ce qui s'appelle s'inscrire dans la logique de la culture du risque.

samedi 30 novembre 2019

Fin officielle de la saison cyclonique 2019

C FINI .....

---------- Forwarded message ---------
De : Barbara SVILARICH <eolis3@gmail.com>
Date: sam. 30 nov. 2019 à 1:48 PM
Subject: Fwd: Fin officielle de la saison cyclonique 2019
To: <barbarasvilarich@gmail.com>



---------- Forwarded message ---------
De : sxmcyclone <lettre-info@sxmcyclone.com>
Date: sam. 30 nov. 2019 à 11:58 AM
Subject: Fin officielle de la saison cyclonique 2019
To: sxmcyclone <lettre-info@sxmcyclone.com>



  
VIGILANCE EN COURS
  ILES DU NORD GUADELOUPE MARTINIQUE
CYCLONE
VENTS FORTS



PLUIES ET ORAGES
MER DANGEREUSE
  Avis Météo  France
  Message Météo France
Message Météo France
Message Météo France
Cliquez sur le département de votre  choix  pour accéder aux messages de Météo France.

Message émis le: 30/11/2019
à : 12h00 locale

C'est le dernier jour de la saison des ouragans dans l'Atlantique nord.
Cette saison a été marquée par:

20 phénomène nommés dont:
- 18 tempêtes
- 6 ouragans
-3 ouragans majeurs
-2 ouragan cat 5

L'équipe continue cependant la veille


 

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Opus Evolution Trois Ilets
Mauger Le Diamant
SAGNIMORTE Laurent Pointe Noire

 

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HOMMAGE

vendredi 29 novembre 2019

Lettre à un écolo en herbe









Mon chéri,


Vendredi, au lieu d’aller au lycée, tu as participé à la manifestation pour la défense du climat. Aussi, avec ton père, avons-nous décidé d'être sensibles à ta cause et allons tout faire pour réduire l’empreinte carbone de la famille.

A compter d'aujourd'hui, nous supprimons tous les smartphones, ta console de jeux, l'internet et la télévision. Il paraît que cela génère des déchets électroniques qui empoisonnent les rivières du sud-est asiatique.

Nous n'irons plus en vacances au ski, ni à l'étranger, en avion, ni même sur la côte d'Azur, avec le camping-car, que d'ailleurs nous allons revendre. L'été prochain, ton père et moi avons programmé la remontée du canal du Midi par les berges, à vélo. Tu t'entraîneras en allant au collège, la batterie de ta trottinette électrique n'est pas recyclable.

Pour les vêtements, plus de marques fabriquées par des mains d'enfants, nous t'achèterons des vêtements en tissus écoresponsables, genre lin ou laine écrue.
 Nous mangerons bio, vu que nous économiserons sur les transports et bannirons les nourritures industrielles comme tes Mars ou les canettes de Coca.

Le soir, nous nous mettrons tous à la lecture, sur des livres en papier recyclé, ça va de soi et nous jouerons aux échecs, aux dames et aux petits chevaux, avec des jeux en bois du Jura, bien entendu.

Et pas trop tard, nous nous coucherons tôt pour économiser la lumière.

 Nous sommes certains que tu adhèreras à ce programme enthousiasmant.


Tes parents
 




mercredi 27 novembre 2019

Au nom de quoi sont-ils morts??


La France pleure ses soldats

Le tragique accident d'hélicoptères survenu au Mali renvoie durement la France à l'ampleur de ses missions.

Le don de sa propre vie, prix ultime de l'engagement dans le métier des armes, est soudain venu rappeler une vérité cruelle : le sacrifice des soldats envoyés au Sahel et le deuil de leur famille est infiniment plus proche du sentiment d'appartenance nationale que les expéditions lointaines. 
Le chef d'Etat-major des armées, le général Lecointre, affirme très dignement son volontarisme : "Si je pensais cette mission impossible, il y a longtemps que j'aurais changé de métier". Mais il exprime aussi son réalisme et son esprit de responsabilité : "Je crois que nous n'atteindrons jamais une victoire définitive. Contrairement aux grands conflits du XXe siècle, jamais les armées françaises ne défileront en vainqueur sous l'arc de Triomphe". Avec 38 militaires français tombés depuis 2013, le cas du Mali n'est pas un sujet de polémique ; il oblige à méditer sur la dichotomie entre la profonde justesse de la cause - le combat contre le djihadisme ravageur - et l'étendue imprédictible du risque.  

Ils étaient des pères, des maris, des frères, des enfants, des camarades, des Français. Lundi soir, treize de nos soldats sont morts dans un accident survenu au cours d’un combat contre les djihadistes au Liptako malien. Ils sont morts parce qu’ils jugeaient honorable de combattre des organisations djihadistes «qui nous ont déclaré la guerre dès 1995 » (Michel Goya). Ils ont pris de grands risques pour une cause qui dépasse nos petits intérêts immédiats et qui peut donc être dure à comprendre…


Notre engagement au Sahel. ???

Six officiers, six sous-officiers, un brigadier-chef, les garnisons de Pau, Gap, Varces, Saint-Christol en deuil ; mais, au-delà des unités, c’est le pays entier qui pleure ses enfants.
Dans une actualité bruyante et molle, qui se nourrit parfois de fausses indignations et d’émotions feintes, la mort brutale de ces jeunes gens engagés sur un théâtre d’opérations lointain, au péril de leur vie, a quelque chose de saisissant.
Depuis quelque temps, les experts militaires et les états-majors s’interrogent sur «Barkhane» et sur son devenir: combien de temps la France devra-t-elle rester dans la région? À quand la montée en puissance des pays africains (le G5 Sahel) censés prendre le relais pour assurer la paix dans la région? Mais les faits sont là: treize militaires français, pilotes d’hélicoptère ou commandos de montagne, ont été tués dans la collision entre deux appareils engagés dans une mission de combat. Leurs noms viennent allonger la liste de nos soldats tombés au Sahel, 41 à ce jour.
L’accident a eu lieu pendant une intervention aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso. La présence de la France dans cette région s’explique par ses liens historiques avec ces pays. Elle est surtout justifiée par la situation que connaît le Sahel depuis des années: des groupes djihadistes polymorphes sillonnent la région, attaquent, harcèlent, se fondent dans la population, avec pour objectif d’installer le chaos. C’est pour rétablir la stabilité que la France est engagée depuis 2013. Par ricochet, elle veille à garantir sa propre sécurité intérieure. La paix dans notre pays se prépare aussi au Sahel. L’Adrar des Ifoghas (nord du Mali) est une manière de «ligne bleue des Vosges» qu’aucun stratège ne doit quitter des yeux.

Maintenant, l’heure est à l’émotion et au recueillement national ; et chacun de murmurer en pensant à ces hommes morts pour la France, c’est-à-dire pour nous: «Mère, voici tes fils qui se sont tant battus