vendredi 22 janvier 2021

CAP HORN

 


Attention,  vous entrez dans une zone de glace 




J'ai toujours cru qu'il avait était découvert par Mike Horn Mike Horn  🤣🤣🤣 😜 #caphorn 



S’il est un site parmi les plus connus du Chili, c’est bien le cap Horn. Et c’est à des Tournaisiens qu’il le doit : Jacob et Isaac Lemaire. C’est en effet ce dernier, protestant hainuyer émigré à Amsterdam où il a créé une petite compagnie maritime, qui a l’idée de chercher un nouveau passage pour rejoindre les Indes. Il y est d’ailleurs obligé, la toute-puissante Compagnie néerlandaise des Indes orientales ayant obtenu, le 20 mars 1602, le monopole de navigation et de trafic commercial dans toutes les mers accessibles par la route du cap de Bonne Espérance à l’ouest et par le détroit de Magellan à l’est. Il y a donc lieu de trouver de nouvelles routes. À force d’étudier les cartes ou les journaux de bord des capitaines, Isaac Lemaire est quasi sûr de pouvoir trouver une voie permettant de se rendre aux Indes sans passer par le détroit de Magellan. Et c’est à son fils Jacob qu’il confie une mission exploratoire, mettant à sa disposition deux solides navires, l’Eendracht et le Hoorne, une vingtaine de canons, 87 matelots, ainsi qu’un marin d’expérience, Willem Cornelitz Schouten. Le tout est financé par quelques bourgeois de la ville de Hoorne, nombreux à se trouver sur le port de Texel, le 14 juin 1615, pour assister au départ de l’expédition. Grâce au journal de bord conservé, on sait que les deux vaisseaux passèrent par l’île de Wight pour recruter un charpentier qu’ils ne trouvèrent pas, par le port de Plymouth, par les îles du Cap Vert, les côtes du Sierra Leone et Port Désiré, l’actuel Port Deseado, en Patagonie argentine. C’est là que, le 19 décembre 1615, l’un des deux navires, le Hoorne, aurait pris feu.

En l’honneur de sa ville sponsor

Jacob Lemaire va toutefois décider de poursuivre sa route, rassemblant les deux équipages sur l’Eendracht. L’idée n’est peut-être pas la meilleure qu’il ait eue. Très vite se posent des problèmes de promiscuité, des doutes également. Heureusement, Isaac Lemaire avait vu juste. À cinq jours du détroit de Magellan, son fils va découvrir, plus au sud, un passage étroit, entre une île inconnue et une terre surplombée par de hautes montagnes. Il va les nommer "Terre des États" et "Terre Maurice de Nassau". Plus loin, alors que la mer est déchaînée, il passe devant un cap impressionnant à qui il donnera le nom de Hoorne, en hommage à la ville de ses sponsors. Et le 12 février 1616, il pénètre enfin dans les mers du Sud. Il a donc trouvé "la" route, différente de celle de Magellan. La suite est moins joyeuse. L’équipage et Jacob Lemaire vont d’abord être victimes du scorbut. Plusieurs marins vont y laisser la vie. Ils vont ensuite découvrir des îles totalement inconnues, habitées par des populations belliqueuses, guerrières, que Lemaire va décrire avec beaucoup de précisions. Poursuivant sa route, plus au nord, l’Eendracht va rencontrer un autre navire hollandais, le Rotterdam, piloté par le capitaine Van Spielberghen. Et c’est ensemble qu’ils pénètrent, le 29 octobre 1616, dans le port de Batavia, objectif du voyage.

Le cap Horn, qui doit son nom à la ville de Hoorne, sponsor de l'expédition de Lemaire.
Le cap Horn, qui doit son nom à la ville de Hoorne, sponsor de l'expédition de Lemaire.

Mis aux fers !

L’accueil y est inimaginable. À peine ont-ils mis un pied à terre que Jacob Lemaire et ses officiers se voient convoqués par le nouveau gouverneur général, le très autoritaire Jan Coen. Ils pensent qu’ils vont être fêtés. Que du contraire. Entouré de tout son conseil, le précité va leur annoncer que, au nom de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, ils sont faits prisonniers pour avoir violé le monopole de la compagnie sur le détroit de Magellan. Lemaire a beau protester, expliquer qu’il a découvert un nouveau passage, qu’il n’a donc pas violé le monopole, rien n’y fait ! Il est même mis aux fers et embarqué, prisonnier, dès le 14 décembre, sur un bateau en partance vers les Pays-Bas. Huit jours plus tard, le 22 décembre 1616, il est emporté par une mort subite et jeté à la mer. Et ce n’est que le 1er juillet 1616, alors que son navire, rebaptisé "Le Meridionale Eendracht", est de retour à Amsterdam qu’Isaac Lemaire va apprendre à la fois la mort de son fils, les circonstances de celle-ci et le passage qu'il a mis au jour.

Le 27 juillet suivant, meurtri, il se présente à l’Assemblée des États Généraux. Son apparition fait sensation. Dans un silence monacal, il annonce l’importante découverte géographique due à son fils, mais dénonce aussi la mort humiliante de celui-ci et la conduite scandaleuse du gouverneur Jan Coen. La vérité éclate. La gloire posthume de Jacob Lemaire grandit de jour en jour. Un peu trop d’ailleurs aux yeux de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, mise à mal et qui va contre-attaquer en s’abouchant la complicité de Schouten, le fameux adjoint de Lemaire. Contre monnaies sonnantes et trébuchantes, celui-ci a reçu pour mission, au travers de son témoignage, de réduire le rôle de Lemaire dans la découverte du fameux passage. Et il se prend au jeu, s’attribuant le leadership de l’expédition, faisant publier ses Mémoires. Il faut attendre le mois de novembre 1619 pour que l’imposture soit dénoncée par un autre grand capitaine, l’amiral Van Spielberghen, qui avait croisé Jacob Lemaire dans les mers du Sud. La Compagnie est finalement condamnée à restituer l’Eendracht, sa cargaison et ses papiers, ainsi qu’à payer les frais et les intérêts depuis le jour de la confiscation du bateau. Une fameuse somme ! Isaac Lemaire meurt, apaisé, cinq ans plus tard, le 20 septembre 1624. Il a consacré ses derniers jours à imprimer et à diffuser en français, en latin et en néerlandais, le véritable journal de bord de son fils, offrant ainsi à l’Histoire une nouvelle aventure aux racines bien belges. Quant au passage, il porte toujours, quatre siècles plus tard, le nom de Jacob Lemaire sur toutes les cartes maritimes.

En découvrant le passage, Jacob Lemaire signait son arrêt de mort.
En découvrant le passage, Jacob Lemaire signait son arrêt de mort.


jeudi 21 janvier 2021

LOUIS XVI

 21 janvier....





Petit cours d Histoire :

Cet homme très cultivé, passionné par les progrès techniques de son temps fut le dernier souverain à habiter le château de Versailles, où il organisa le premier vol de montgolfière.

Il lança l’expédition de Lapérouse.

Cible symbolique d’un régime monarchique ancestral , balayé par le vent des idées nouvelles qui seront en réalité le début du déclin de la France ,  il subira la révolution sans jamais faire tirer sur son peuple.

Il affronte son procès perdu d'avance  avec courage et lucidité.

Louis XVI monte à l’échafaud en priant que son sang ne retombe jamais sur la France,  il a 38 ans.

...

-Louis XVI décida de soulager son peuple, en le dispensant du "droit de joyeux avènement", impôt perçu à chaque changement de règne.

-Louis XVI créa le corps des pompiers.

-Louis XVI autorisa l’installation de pompes à feu, pour approvisionner Paris en eau de manière régulière.

-Louis XVI créa un mont-de-piété à Paris pour décourager l’usure et venir en aide aux petites gens.

-Louis XVI abandonna aux équipages de ses vaisseaux le tiers de la valeur des prises, qui lui était réservé en temps de guerre.

-Louis XVI décida d’aider l’abbé de L'Epée dans son œuvre pour l’éducation des "Sourds-muets sans fortune" auxquels il enseignait un langage par signes de son invention. Le roi lui versa alors une pension de 6000 livres sur sa propre cassette, contre l’avis de l’archevêché qui soupçonnait cet homme de jansénisme.

-Louis XVI dota l’école de Valentin Hauÿ pour les aveugles.

-Louis XVI donna l’ordre à ses commandants de vaisseaux de ne point inquiéter les pêcheurs anglais et obtint ainsi du gouvernement anglais la réciprocité pour les pêcheurs français.

-Louis XVI donna aux femmes mariées et aux mineurs de toucher eux-mêmes leurs pensions sans demander l’autorisation de leur mari ou tuteur.

-Louis XVI ordonna aux hôpitaux militaires de traiter les blessures ennemis " comme les propres sujets du Roi ", 90 ans avant la première Convention de Genève.

-Louis XVI fit abolir le servage et la mainmorte dans le domaine royal, et le droit de suite qui permettait aux seigneurs de faire poursuivre les serfs ou mainmortables qui quittaient leur domaine.

-Louis XVI ordonna l’abolition de la question préparatoire et préalable (torture).

-Louis XVI accorda le premier le droit de vote aux femmes dans le cadre de l’élection des députés de l’assemblée des Etats-Généraux.

Louis XVI fit construire à ses frais des infirmeries "claires et aérées" dans les prisons.

Louis XVI s’inquiéta du sort qui était réservé aux prisonniers détenus en préventive de par leur inculpation, avant leur procès. Par ailleurs, il décida de leur accorder une indemnité ainsi qu’un droit d’annonce dans le cas où leur innocence serait reconnue lors de leur procès (sujet d’une étonnante actualité).

-Louis XVI supprima de très nombreuses charges de la maison du Roi (plus d’un tiers).

-Louis XVI permit aux femmes d’accéder à toutes les maîtrises.

-Louis XVI finança tous les aménagements de l’Hôtel-Dieu pour que chaque malade ait son propre lit individuel.

-Louis XVI employa le premier l’expression de "justice sociale".

-Louis XVI fonda un hôpital pour les enfants atteints de maladies contagieuses, aujourd’hui nommé Hôpital des Enfants-Malades.

-Louis XVI créa le Musée des Sciences et Techniques, futur centre national des Arts et Métiers.

-Louis XVI fonda l’école des Mines.

-Louis XVI finança sur ses propres fonds les expériences d’aérostation des frères Montgolfier.

-Louis XVI également les expériences de Jouffroy d’Abbans pour l’adaptation de la machine à vapeur à la navigation.

-Louis XVI exempta les juifs du péage corporel et autres droits humiliants, fit construire les synagogues de Nancy et de Lunéville et permit aux juifs l’accès à toutes les maîtrises dans tout le ressort du Parlement de Nancy.

-Louis XVI accorda sept millions aux victimes du froid excessif en 1784.

-Louis XVI accorda des pensions de retraite à tous ceux qui exerçaient une profession maritime.

-Louis XVI demanda l’établissement annuel de la balance du commerce.

-Louis XVI créa le droit de propriété des auteurs et compositeurs de musique.

-Louis XVI accorda l’état-civil aux protestants.-

- il avait, avec conviction,  le projet d'abolir l'esclavage dans les colonies et de dédommager les propriétaires

C'était un temps où le pouvoir était reçu comme une charge, un service, exercé par sens du devoir. Sans course à l'échalote ni démagogie pour l'obtenir par avidité et ambition......

21 JANVIER 1793

 

21 janvier 1793 : le roi Louis XVI est guillotiné

le 20/01/2021 par Jean-Clément Martin

Le 18 janvier au soir, les députés de la Convention condamnent « Louis Capet » à l’échafaud. Si l’évènement marquera l’histoire de France, comment a-t-il alors été interprété par les citoyens français ? Quelles conséquences cette célèbre décapitation entraînera-t-elle ?

L’exécution du roi, le 21 janvier 1793, est, incontestablement, un événement important de l’histoire de France. Elle consacre la victoire de la Révolution et confirme la République, installée inopinément en septembre 1792. Or la décision a été prise, difficilement, par la Convention, érigée en tribunal, au terme d’un procès commencé au début de décembre 1792. 

La procédure avait été contestée par Saint-Just et par Robespierre qui, avec les Sans-culottes les plus extrêmes, voulaient guillotiner le roi sans autre forme de procès. Mais la Convention, à la quasi-unanimité, refuse de condamner ainsi le roi pour ne pas commettre un crime, comme le veulent par exemple Pétion et Marat, unis ici au-delà de leurs divergences d’opinion.

Lorsque les députés doivent prononcer le verdict, du 15 au 18 janvier 1793, ils reconnaissent de façon quasi-unanime la culpabilité du roi, mais se divisent en deux tendances presque équivalentes. Grossièrement, les Montagnards réclament la peine capitale, tandis que les Girondins la refusent, même si une trentaine d’entre eux se rangent derrière les Montagnards. 

Le résultat est donc acquis de justesse avec 26 voix au-delà de la majorité simple (361 voix). Un artifice de présentation, réalisé aussitôt, oppose les 361 votes pour la mort aux 360 autres amalgamant tous autres les attendus, pour assurer que la décision a été prise à une seule voix de majorité. La chose est fausse et relève de la polémique. Pour autant, le jugement ne respecte pas le code pénal, qui voulait qu’une telle peine soit prise à la majorité des trois quarts des votants, mais suit les pratiques répressives des tribunaux extraordinaires jugeant les contre-révolutionnaires. 

Le sursis de l’exécution est refusé plus nettement et le roi est conduit à l’échafaud le 21 janvier au matin. C’est la Commune de Paris qui est chargée de la mise en œuvre, sur l’ordre du Conseil exécutif provisoire (les ministères détenus par les Girondins). La mobilisation est considérable, et restera unique, concernant autour de 100 000 hommes armés contrôlant tout Paris. On lira le début de la lettre du général Santerre, plus tard opposant à Robespierre, qui décide de l’organisation de la journée.

Ce luxe de précautions peut se justifier par la peur d’un enlèvement du roi par des contre-révolutionnaires, mais s’expliquer aussi par le respect maintenu devant le souverain. D’autant que celui-ci fait preuve d’un sang-froid qui déconcerte. Sans doute, certains journaux vont essayer de ternir son image, comme cet article qui évoque, sommairement, le « confesseur » du roi, qui n’est autre qu’Edgeworth de Firmont, prêtre catholique anglo-irlandais et ardent contre-révolutionnaire, qui échappait donc à la Constitution civile du clergé. La Convention l’avait autorisé à assister le roi jusqu’au pied de l’échafaud.

Une polémique s’ensuit, Hébert, célèbre pour son journal Le Père Duchesneintervient pour que les journaux ne fassent pas de comptes rendus de l’exécution. Le roi a manifesté une fermeté telle, que le Sans-culotte Hébert qui le traitait de « cornard » entre autres noms d’oiseaux, souhaite plutôt que la presse ne permette pas que le public s’apitoie sur le sort du roi. Il faut, pour lui, que le peuple garde éternellement les « sentiments de haine » pour les rois.

Il faut attendre un mois pour que l’exécuteur Sanson lui-même prenne la plume et apporte des précisions.

Reste alors une autre question énigmatique, les spectateurs – voire, les spectatrices – de l’exécution ont-ils recueilli des reliques, plongé leurs mouchoirs dans le sang du roi ? La place de la Révolution (place de la Concorde aujourd’hui) était occupée par des milliers de gardes nationaux et de soldats, ne laissant pas d’espace à un public civil. En outre, la circulation des femmes était étroitement contrôlée, ce qui rend peu crédible leur présence.

Peu de journaux en parlent, et celui-ci le fait avec précaution avant d’enchaîner sur l’inhumation du roi dans le cimetière à côté de l’église de la Madeleine, paroisse de la place. Le lieu sera marqué après 1816 par la chapelle expiatoire.

Dans ces journées si importantes dans le cours de la Révolution, la presse garde une liberté inattendue, au point de publier les pages laissées par le roi, notamment son testament.

Il n’est pas assuré que l’exécution du roi ait été l’événement le plus déterminant de ces journées de janvier. Aucun député de la Convention n’est présent place de la Révolution. Ils siègent tous dans la salle du Manège à quelques centaines de mètres de là mais laissent les Sans-culottes de la Commune assumer la responsabilité de la mise à mort. C’étaient eux qui la réclamaient depuis août 1792, la Convention a pris sa part mais ne veut pas s’y impliquer davantage, d’autant qu’elle s’est divisée radicalement entre partisans et opposants à la peine de mort. 

La séparation entre ceux qui vont être appelés Girondins et les Montagnards devient l’opposition entre révolutionnaires comme l’illustre la démission d’un député remarqué par son caractère, le vice-amiral Kersaint, farouche Girondin. Kersaint sera plus tard déclaré infâme et traitre à la patrie ; en conséquence, il sera guillotiné en décembre 1793.

Ce qui entraîne des réactions vives de la part des Jacobins et des Montagnards poussant à la démission de Roland, ministre de l’Intérieur et annonçant l’expulsion des Girondins hors de la Convention en juin suivant.

L’unité de la Convention se refait momentanément autour de l’assassinat du député Pelletier de Saint-Fargeau. Ce jeune noble issu d’une grande famille, Montagnard influent, a été tué par un ancien garde du corps du roi, le 19 janvier, au soir même du verdict condamnant le roi à l’échafaud. Ses funérailles sont organisées le 22 en présence de tous les députés.

Hors de Paris, il faut se défier des exagérations des journaux militants comme l’écrit le Journal de Marseille le 29 janvier. Les réactions demeurent largement méconnues dans tout le pays. A l’étranger, les journaux dénoncent l’événement comme le cite le Courrier de Strasbourg le 2 février à partir d’une gazette allemande.

La décision est alors prise de faire entrer Le Pelletier au Panthéon, en même temps qu’il faudrait faire sortir Mirabeau – expulsion qui n’aura lieu qu’en septembre 1794. Il faut entendre Barère réclamer une fraternité qui n’existe déjà plus du tout au sein de la Convention…

Il reste difficile d’évaluer les retombées de la journée du 21 janvier. La vie ordinaire reprend à Paris dans l’après-midi et les théâtres sont ouverts le soir. La presse en a rend compte librement et la connaissance des débats est possible immédiatement.

Quelle signification faut-il donc assigner à l’exécution du roi ? Paradoxalement, elle n’a pas suscité les réactions que les révolutionnaires craignaient. Elle a permis au roi de retrouver une dignité qu’il avait perdue depuis Varennes. Elle a accentué les divisions entre les révolutionnaires, consacrant des groupes antagonistes qui se détruiront mutuellement dans l’année suivante. Elle n’aura ni aboli la monarchie ni fait disparaître son souvenir, comme elle n’aura pas résolu les contradictions entre les espoirs révolutionnaires et les besoins de stabilité républicaine.

Elle demeure pourtant une de ces journées essentielles de notre histoire.

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Jean-Clément Martin est historien, spécialiste de la Révolution française. Il est professeur honoraire à l’Université Paris 1 et ancien directeur de l'Institut d'Histoire de la Révolution française. Son nouvel ouvrage L'Exécution du roi, 21 janvier 1793 vient d'être publié aux éditions Perrin.

Cet article fait partie de l’époque : Révolution (1789-1799)

mardi 19 janvier 2021

LA SOUFRIÈRE

 




Les études se poursuivent sur le volcan # La Soufrière de Saint-Vincent dans le sud des Petites Antilles.  Comparaison intéressante entre une image régulière et une image thermique du nouveau dôme de lave identifié dans le volcan.





 Sur la surface du dôme, l'image thermique montre une température maximale de 590,8 ° Celsius, ce qui équivaut à 1095,4 ° Fahrenheit.  Les températures à l'intérieur du dôme dépassent celles de sa surface.  L'image a été prise par une caméra infrarouge.





 Le dôme s'est élargi latéralement et a augmenté en hauteur avec le temps.  Le volcan a présenté une "éruption effusive", le magma s'approche de la surface avec des températures extrêmes, le dégagement de gaz se poursuit.




  Les autorités indiquent que le danger reste limité à la région du cratère du volcan, pour le moment il n'y a pas d'éruption explosive et aucun ordre d'évacuation n'a été émis.  Ils demandent aux communautés de rester vigilantes et attentives aux rapports officiels.  Plusieurs résidents ont exprimé leur inquiétude en observant une «lueur rouge» sur le volcan la nuit dernière.

samedi 16 janvier 2021

LE POINT NEMO

 


Au milieu de nulle part, le «point Nemo»


Baptisé du nom du capitaine du «Nautilus», c'est le point du globe le plus éloigné de toute terre. Quand les marins du Vendée Globe auront franchi sa longitude, ça commencera à sentir le retour à la maison. Ce point est aussi un cimetière où viennent mourir nombre de vaisseaux spatiaux...


Situé par 48° 52 sud et 123° 23 ouest, il se nomme «point Nemo». On parle aussi de «pôle maritime d’inaccessibilité». On comprend mieux pourquoi quand on sait qu’il est situé au beau milieu du Pacifique, le plus grand océan du monde couvrant un tiers de la planète : c’est donc l’endroit du monde le plus éloigné de toute terre. Depuis une trentaine d’années, Nemo est devenu un repère incontournable pour les navigateurs, grâce ou à cause de Hrvoje Lukatela, ingénieur spécialiste de la géodésie, qui a défini ce point selon des calculs savants quant à l’application du problème du grand vide en mathématiques. En déroulant religieusement la carte 7 166 «Pacifique Sud partie Ouest» du Service hydrographique et océanographique de la marine (Shom) entre effluves humides de papier buvard moisi et armoire de villa en bord de mer, on visualise ce fameux endroit, véritablement au milieu de nulle part. L’on a confirmation alors que Nemo est loin, très loin de toute terre, que ce soit l’Antarctique ou autre...


Pour ceux de la course Vendée globe,  il y a bifurcation entre la route vers le point NEMO et le Cap Horn dans le groupe. Là on verra ceux qui tentent le challenge aller au nord-est, tandis que les autres continueront de longer la ZEA...!



Qu’est-ce que le redoutable point Nemo que les skippers du Vendée Globe ont en ligne de mire ?(C'est la version nautique du point G ! Beaucoup en rêvent. Peu le trouvent...). 




Le « Point Nemo », c’est le lieu le plus isolé de la Terre, en plein océan Pacifique. Les skippers du Vendée Globe qui font le tour du monde passent à proximité. Un lieu où il ne fait pas bon subir une avarie.


Pourquoi on en parle ?

Leader du Vendée Globe depuis cinq jours, le skipper Yannick Bestaven navigue dans le Pacifique sud, sur la longitude de l’archipel néo-zélandais des îles Chatham et se dirige vers le fameux point Nemo.

C’est l’endroit le plus isolé de la Terre, au beau milieu du Pacifique. Là même où un autre navigateur, Paul Meilhat, avait eu la malchance de subir une avarie, en 2016, alors qu’il pointait à une très belle troisième position du Vendée Globe, à l’époque.

C’est quoi le « Point Nemo » ?



Le « Point Nemo », c’est loin de tout et c’est ici. 


Matériellement parlant, pas grand-chose. Même rien pour être exact. Situé au centre d’une étendue d’eau salée de 22 millions de km² dans l’océan Pacifique, dépourvu de terre émergée, le « Point Nemo » est un point imaginaire.

Les scientifiques le nomment « Pôle maritime d’inaccessibilité », c’est dire. Pas âme qui vive à moins de 2 700 km à la ronde. Il s’agit d’un passage mythique, qui renvoie à l’imaginaire de nombre de marins car nommé ainsi en référence au célèbre capitaine du Nautilus, créé par Jules Verne dans son roman Vingt mille lieues sous les mers.

Même les astronautes qui se trouvent dans la Station spatiale internationale (ISS) à 400 km d’altitude sont plus proches de la civilisation.

Quand on se trouve au « Point Nemo », les terres émergées les plus proches sont l’île Ducie, Motu Nui et l’île Maher, toutes trois à 2 688 km. Ducie, au nord, est un atoll britannique que très peu de navires semblent avoir approché en raison de son isolement. Il ne compte aucun habitant permanent et n’a sans doute jamais été habité.

Motu Nui, près de l’île de Pâques, est un îlot tout aussi désolé. Au sud, à 2 695 km, se trouve l’île Maher, un morceau d’Antarctique. Elle est déserte également. Pour trouver âme qui vive, il faut rallier la Nouvelle-Zélande (2 778 km) au nord-ouest ou le Chili, au nord-est (3 375 km).

Quelle est son histoire ?

En latin le mot « nemo » signifie « personne ». Un terme dont s’était inspiré Jules Verne pour créer le fameux Capitaine Nemo, peu enclin à la fréquentation des humains, dans son ouvrage culte Vingt mille lieues sous les mers.

Le « Point Nemo » a ensuite inspiré d’autres écrivains qui se sont amusés à imaginer, à cet endroit, une île au beau milieu du néant. L’île de Plastic Beach dans l’univers du groupe Gorillaz se situe d’ailleurs également sur le « Point Nemo ». En 1992, c’est l’ingénieur croato-canadien Hrvoje Lukatel qui nomme le point ainsi après avoir trouvé ses coordonnées exactes grâce à un programme informatique géo-spatial.

Mais désormais, ce point fictif est le terrain de jeu des plus grands navigateurs lors des compétitions de voiles autour du monde. Le « Point Nemo » est un passage obligé pour les participants du Vendée Globe et de la Volvo Race, par exemple. Ils le redoutent pour ses conditions météorologiques dantesques. Et quand ils y sont enfin parvenus, il faut entre cinq et six jours à la voile, pour retrouver la terre ferme.

En cas d’avarie, on ne peut guère compter que sur soi-même, il paraît qu’il faut au moins une quinzaine de jours aux secours pour espérer pouvoir le rallier depuis une terre avoisinante…

Pourquoi intéresse-t-il l’industrie spatiale ?

Ce lieu revient régulièrement dans l’actualité car il sert de cimetière pour les objets spatiaux en fin de vie. C’est là – quand ils sont encore contrôlables – que les satellites artificiels sont précipités, pour limiter les risques d’accidents.

Selon la BBC, quelque 300 épaves y gisent, dont la fameuse station russe Mir, de 110 tonnes, qui s’y est écrasée en 2001. C’est également là que la Station spatiale internationale terminera sans doute un jour sa vie.




jeudi 14 janvier 2021

ILE MACQUARIE

 





Cette nuit, je suis passé au nord de l'île de Macquarie, l'un de ces rochers du pacifique sud où il ne fait pas bon passer ses vacances. 




Île Macquarie

L’île Macquarie se situe au sud-ouest de l'océan Pacifique, environ à mi-chemin entre la Nouvelle-Zélande et l'Antarctique. Île australienne, elle est administrativement rattachée à la Tasmanie depuis 1890 et est devenue réserve d’État en 1978. Elle dépend depuis 1973 du Conseil de la vallée Huon et figure depuis 1997 sur la liste du patrimoine mondial.





Elle a été découverte par le Britannique australien Frederick Hasselborough (en) en 1810 alors qu'il cherchait des territoires de chasse au phoque. Il la nomma du nom du gouverneur de Nouvelle-Galles du Sud, le colonel Lachlan Macquarie.







Histoire

L'île est découverte fortuitement le 11 juillet 1810 par l'Australien Frederick Hasselborough qui cherche alors de nouvelles terres pour la chasse aux phoques. Il proclame la souveraineté britannique sur l'île et l'annexe en tant que colonie de la Nouvelle-Galles du Sud. L'île tire son nom du gouverneur de la Nouvelle-Galles-du-Sud de l'époque, le colonel Lachlan Macquarie. Hasselborough ayant affirmé avoir découvert des vestiges d'une culture ancienne sur l'île, il a longtemps été suggéré que des peuples Polynésiens s'y étaient rendus avant sa découverte par les Européens.

Le navigateur Fabian Gottlieb von Bellingshausen, qui explore la région pour le compte d'Alexandre Ier de Russie, fournit la première carte de l'île. Bellingshausen y débarque le 28 novembre 1820 et en établit sa position géographique. Entre 1810 et 1919, les manchots et les phoques de l'île sont chassés presque jusqu'à leur extinction.




Entre 1911 et 1914, l'île devient une base pour l'exploration de l'Antarctique par l'Australie dirigée par Sir Douglas Mawson. George Ainsworth dirige une station météorologique sur l'île entre 1911 et 1913, suivi par Harold Power entre 1913 et 1914 et Arthur Tulloch entre 1914 et sa fermeture en 1915. En 1933, les autorités font de l'île un sanctuaire pour la vie sauvage basé sur le Tasmanian Animals and Birds Protection Act de 1928. En 1972, elle est érigée en réserve d'État.

Le Département australien de l'Antarctique (AAD) maintient une base permanente sur l'île depuis 1948, chargée des relevés météorologiques et de relais avec les bases antarctiques ainsi que de recherches scientifiques. Il y a entre 20 et 40 personnes tout au long de l'année qui constituent les seuls résidents de l'île.


mardi 12 janvier 2021