11 septembre 2001. Un morceau du World Trade Center exposé devant l’hôtel de ville de Caen
Une structure en acier du World Trade Center, impactée par les attentats du 11 septembre 2001, est exposée depuis mardi 1er juin 2021 sur l’esplanade de l’hôtel de ville de Caen (Calvados).
Dès 2018, le musée caennais avait d’ailleurs été le premier à accueillir une exposition consacrée à cet évènement, qui a causé la mort de 2 977 personnes.
D’autres éléments, témoins de cette journée, ont été prêtés par le New York State Museum, comme un morceau de fuselage de l’un des 2 Boeing 767 Avion ayant percuté les tours du World Trade Center, ou encore la carte du restaurant du dernier étage de la tour Nord.
11 Septembre, il y a vingt ans la fin d’un monde, à l’hôtel de ville de Caen du 11 juin au 30 septembre, 4 €, gratuit pour les Caennais et Caennaises.
Le monde du 11 Septembre au Mémorial de Caen, du 11 juin au 31 décembre, exposition seule 10 € ; exposition + musée 24,80 €.
Un hommage national est rendu aujourd'hui aux Invalides à l'acteur Jean-Paul Belmondo, en présence de sa famille, de ses proches, d'Emmanuel Macron et de plusieurs membres du gouvernement.
Le programme. 1000 places seront également ouvertes au public. À 'issue de la cérémonie, les personnes n'ayant pas pu y assister pourront se recueillir autour du cercueil de l'acteur. Jean d’Ormesson en 2017 et Charles Aznavour en 2018, avaient eux aussi reçu les honneurs de la République aux Invalides.
💡Retour en arrière. En 1960, L'Express consacrait sa Une à l'acteur, nouveau phénomène du cinéma. "Il arrive, de temps à autre, que naisse un acteur destiné par son tempérament, par son physique, à incarner une image idéale que se font d'eux-mêmes les jeunes gens de son temps", écrivait alors notre journaliste Madeleine Chapsal.
"Il est cette présence avec laquelle vous vieillissez de film en film". Ce jeudi 9 septembre, Emmanuel Macron a livré un discours poignant en l'honneur de Jean-Paul Belmondo, lors d'un hommage national rendu à l'acteur dans la cour des Invalides, à Paris. Le président n'a pas manqué de faire référence à une grande partie de la filmographie de l'acteur.
Mort de Belmondo : revivez l'hommage de la nation à "L'as des as"
À partir de la 18e minute dans la vidéo ci-dessous, le président débute son discours en hommage à celui qu'il qualifie de "héros aux 1.000 visages" : "Jean-Paul Belmondo était de la famille". Le chef de l'État cite les grands noms du monde du cinéma et du théâtre avec lesquels l'acteur a collaboré tout au long de sa vie.
"Interprète orfèvre, cascadeur hors pair, survolant Venise attaché à un trapèze héliporté dans Le Guignolo, domptant un tigre sauvage dans L'Animal, cheminant suspendu à un fil d'acier entre deux immeubles dans Un homme à Rio, mais là toujours", énumère Emmanuel Macron. "Flic, voyou, toujours magnifique", a poursuivi le chef de l'État, clin d'œil à son rôle dans le film de Philippe de Broca, avant de conclure "Adieu Bébel".
Par notre journaliste
PIERRE-OLIVIER BOITON
Bébel, un patrimoine éternel
• Ses cascades acrobatiques ont fait frissonner
des générations de spectateurs mais c’est un autre
vertige qui vient de nous saisir. Celui du vide laissé
par Jean-Paul Belmondo, après son ultime envol
le 6 septembre, tant l’immense acteur a accompagné,
depuis soixante ans, la vie intime et collective des
Français. La nôtre, la vôtre, la mienne aussi.
Des souvenirs affleurent : la toute première cassette
VHS que je visionne un mercredi après-midi d’enfance,
en 1983 ? L’As des as, où « Bébel » excelle en boxeur-aviateur.
Une ciné-balade organisée à Paris, des années plus
tard ? J’y retrouve l’acteur-funambule sur le toit d’un
métro aérien dans Peur sur la ville (1975). Une virée
dominicale à Villerville (Calvados), l’été 2018 ?
L’occasion de retrouver, au hasard d’un circuit
pédestre, les traces émouvantes et joyeuses du
passage de Bébel venu tourner ici Un singe en hiver
(1962). En mai dernier, enfin, un déplacement
professionnel à Angers m’a conduit au cinéma
Les 400 coups. Rouge, jaune et bleu, les vifs aplats
sur sa façade intérieure m’ont renvoyé, en un
lumineux clin d’œil, à l’affiche bariolée de
Pierrot le Fou (1965).
L’hommage rendu ces jours à Jean-Paul Belmondo,
tout à la fois populaire et solennel, est à la hauteur
de ce que fut l’homme et l’artiste : un monument de
notre patrimoine, qui lègue à la postérité des œuvres
sur lesquels ne tombera jamais vraiment le mot « FIN ».
« À l’image de ses personnages, Bébel croqua la vie jusqu’au bout. L’as des as, c’était bien lui. »
Par un beau matin d'été, l'un des dernier monstre sacré du cinéma français nous a quitté, nous laissant à Bout de souffle. Mais la légende Belmondo traversera les âges.
Il était un Professionnel du 7ème Art, un Magnifique acteur qui aura su faire tant de Hold-up en salle en faisant parfois le Guignolo, parfois le Marginal sachant porter avec tant de style le Borsalino. Il était l'As des As de sa profession et aurait mérité de partir à Pâques. Nous lui en aurions souhaité une Joyeuse... . L'homme de Rio repose désormais en paix. Il racontera certainement ses Tribulations aux Flics et Voyous qu'il croisera mais saura, à coup sûr, distribuer quelque Cartouche tel l' Alpageur.
Monsieur Belmondo, vous avez eu l'itinéraire d'un enfant gaté par un talent inné de la Comédie. Nous ne vous oublierons jamais, même si Un singe en Hiver nous proposait Cent milles dollars au soleil !🙏👏👏 😇
Bébel l'insaisissable dans le “Stavisky” de Resnais
Après l’annonce de la mort, à 88 ans, d’une des plus grandes icônes du cinéma français, Jean-Paul Belmondo, nous n’avons pas fini de nous replonger dans sa filmographie éclectique et prolifique pour faire revivre sa légende. Neuf films de Bébel sont disponibles sur Netflix. Nous avons choisi de mettre en avant l’un des plus beaux et exigeants, “Stavisky” d’Alain Resnais.
Notre critique de “Stavisky” (1974)
Passionnante expérience de revoir ce sixième long métrage d’Alain Resnais, follement d’actualité à notre époque bling-bling de crise financière. Pour cette évocation du plus grand scandale politico-financier de la IIIe République, Resnais choisit une narration complexe et travaillée par l’imaginaire. Tout le monde joue dans ce film, à commencer par Sacha Alexandre Stavisky, l’escroc mythomane (Belmondo, parfait bateleur en smoking) : « Pour comprendre Alex, il faut oublier les dossiers, il faut rêver de lui », explique son médecin, Michael Lonsdale. Nombre de ses proches donnent ainsi leur interprétation du « personnage » Alexandre face caméra, comme des témoins d’un procès.
La plupart des scènes se déroulent sur des scènes de théâtre, réelles ou illusoires (Sacha déclamant devant une salle de conseil d’administration… vide, ou cabotinant dans le hall du Claridge). « La seule façon d’attirer l’argent, c’est de le montrer », explique Stavisky, et toute la mise en scène de Resnais repose sur la représentation, jusqu’aux décors luxueux, nimbés d’irréel. Ce grand film sur une société du spectacle victime d’un argent virtuel et tentée par le fascisme (avec, pour seul symbole du peuple, la silhouette d’un Trotski exilé) fut incompris à sa sortie et boudé par le public. Ce qui décida Belmondo à se tourner définitivement vers le cinéma... commercial. – Guillemette Odicino
Monstre sacré du 7e art, Jean-Paul Belmondo est mort à l'âge de 88 ans, a-t-on appris ce lundi. L'acteur laisse derrière lui une riche filmographie.
Surnommé «Bébel», l'acteur a fait les beaux jours du box-office français dans les années 1960 et 1970, avant de jouer dans les inoubliables «L'as des as» de Gérard Oury et «Itinéraire d'un enfant gâté» de Claude Lelouch dans les années 1980. Retour sur dix de ses plus grands rôles assurés au cours de sa longue et riche carrière cinématographique.
«À BOUT DE SOUFFLE», DE JEAN-LUC GODARD (1960)
Repéré par le réalisateur emblématique de la «Nouvelle Vague», Jean-Paul Belmondo incarne le jeune voyou amoureux Michel Poiccard dans ce long-métrage devenu aujourd'hui un classique du 7e art. Grâce à «À bout de souffle» qui compte également Jean Seberg au casting, «Bébel» devient célèbre.
«UN SINGE EN HIVER», D'HENRI VERNEUIL (1962)
Ancien alcoolique, l'hôtelier Albert Quentin, alias Jean Gabin, qui tient un établissement dans une station balnéaire de Normandie, a juré à sa femme qu'il ne toucherait plus à une bouteille. Mais quinze ans plus tard, pendant une soirée d'hiver, Gabriel Fouquet, incarné par Jean-Paul Belmondo, débarque dans son hôtel et le pousse à rompre sa promesse durant une nuit de beuverie. Les deux acteurs, devenus par la suite amis dans la vie, crèvent l'écran.
«L'HOMME DE RIO», DE PHILIPPE DE BROCA (1964)
Ce film d'action a révélé les talents de cascadeur de Jean-Paul Belmondo. Gil Delamare, qui devait faire toutes les cascades, a fini par n'en réaliser qu'une seule à cause de l'entêtement de l'acteur. Ce dernier a en effet insisté pour assurer l'ensemble des sauts et des chutes, même les plus dangereuses sur le toit d'un building brésilien.
«CENT MILLE DOLLARS AU SOLEIL», D'HENRI VERNEUIL (1964)
Lino Ventura et Bernard Blier figurent au casting de ce long-métrage d'aventures. Dans le désert marocain, on retrouve «Bébel» dans la peau de Rocco, lequel se lance au volant d'un semi-remorque à la poursuite d'un contrebandier. Le film en noir et blanc offre un florilège de répliques cultes.
«PIERROT LE FOU», DE JEAN-LUC GODARD (1965)
Jean-Luc Godard divise la société française pré-68 avec «Pierrot le fou» dans lequel Jean-Paul Belmondo tient le rôle principal. L'œuvre est interdite aux moins de 18 ans pour l'«anarchisme intellectuel et moral de l’ensemble du film» et «certaines scènes de violence». Au final, le long-métrage n'a pas attiré le public lors de sa sortie, ce qui ne l'a pas empêché de devenir culte au fil du temps.
«LE CERVEAU», DE GÉRARD OURY (1969)
Inspiré par l'attaque d'un train postal entre Glasgow et Londres, «Le cerveau» réunit Jean-Paul Belmondo et Bourvil qui forme un duo comique. Le film est l'un des plus grands succès de la carrière de l'acteur, comptabilisant plus de cinq millions d'entrées.
«BORSALINO», DE JACQUES DERAY (1970)
Ce classique des films de gangsters réunit les deux belles gueules du cinéma français des années 70. Belmondo et Delon qui avaient déjà joué ensemble dans «Sois belle et tais-toi» de Marc Allégret (1958), jouent ici des rivaux à Marseille. Le succès du film pousse le réalisateur, Jacques Deray, à sortir une suite dans laquelle Jean-Paul Belmondo n'apparaît pas à cause d'une querelle juridique entre lui et l'interprète du «Guépard».
«LE CASSE», D'HENRI VERNEUIL (1971)
Le policier Abel Zacharia, joué par Omar Sharif, poursuit comme un chevronné le voleur d'émeraudes Azad, à qui Jean-Paul Belmondo prête ses traits. L'un en Fiat, l'autre en Opel. Parmi les moments phares de ce film : les deux protagonistes se lançant dans une course-poursuite effrénée dans les rues d'Athènes.
«FLIC OU VOYOU», DE GEORGES LAUTNER (1979)
Dans «Flic ou voyou», Bébel qui partage l'affiche avec Michel Galabru et Marie Laforêt incarne le fougueux commissaire Stan Borrowitz de la police des polices. Les méthodes du personnage principal sont hors-limite pour venger la mort de son ami, le commissaire Grimaud.
Ce film d'action est signé du même réalisateur que «Les tontons flingueurs», Georges Lautner. Dans ce long-métrage, Jean-Paul Belmondo ressemble à un cow-boy des temps modernes. Une image appuyée par la musique entêtante d'Ennio Morricone, connu pour avoir composé les musiques du western «Le bon, la brute et le truand».
Fini de jouer, Belmondo est mort. À moins que… non, il n’est pas encore à terre, il se redresse au milieu de la chaussée, se met à courir, titube, zigzague comme un cycliste défaillant, twiste avec la mort. Il s’écroule finalement au bout de la rue, au centre d’un passage clouté… Encore quelques grimaces espiègles, un dernier mot ambigu, un dernier geste démarqué, et pfft ! C’est Belmondo tout craché dans la scène finale d’À bout de souffle. Aujourd’hui, il a disparu « pour de vrai ». L’expression lui va mal. Belmondo préférait jouer pour de faux. Cela n’empêche pas l’émotion – voyez les enfants, dans le feu de l’action, comme ils y croient dur comme fer. Le vrai-faux, le décalage, le sérieux aussitôt suivi de dérision, Belmondo savait cela du temps splendide de la Nouvelle Vague. À bout de souffle : tout part de là et tout y revient, d’une certaine manière. Les films, ce n’est pourtant pas ça qui manque dans sa carrière, ni les grands réalisateurs, ni les pièces de théâtre prestigieuses. Seulement voilà, À bout de souffle ressort inévitablement du lot parce que le film de Godard est une date et que son comédien y contribue grandement. En le choisissant, Godard fait naître rien de moins qu’un corps nouveau dans le cinéma français. > > Lire l’article
Hasard du calendrier, C8 a prévu de longue date de diffuser dimanche 12 septembre à 21h05 L’Animalde Claude Zidi et avec Raquel Welch et Aldo Maccione.
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