A compter de ce jeudi et jusqu'au 15 décembre les juifs célèbrent Hanouka. Une fête des lumières durant laquelle les branches d'un chandelier sont allumées une à une.

Une bougie allumée chaque soir, pendant huit jours : c'est la tradition observée dans la religion juive à l'occasion de Hanouka. Cette «fête des lumières» commence ce jeudi 7 décembre et commémore un événement majeur de l'histoire juive, remontant au 2e siècle avant Jésus-Christ.

En hébreu le mot «hanouka» signifie littéralement «inauguration», il a été choisi pour célébrer la reconquête du grand temple de Jérusalem. A cette époque, la Judée était gouvernée par le roi Antiochus IV Epiphane, de la dynastie des Séleucides, qui avait interdit aux Hébreux de pratiquer leur religion.

Il leur imposait la pratique des rites helléniques et avait, dans cette idée, proscrit le culte juif au sein du grand temple de Jérusalem, alors réservé à la dévotion à Zeus. Selon le livre des Maccabées, Antiochus IV Epiphane s'est imposé par la force et a tué plusieurs milliers de juifs qui tentaient de se révolter.

LE MIRACLE DE HANOUKA

Une poignée de résistants a toutefois réussi à reconquérir Jérusalem et a édifié un nouvel autel dans le temple. Lorsqu'ils ont voulu allumer la ménorah, un chandelier à sept branches censé brûler en permanence, ils n'ont pu trouver qu'une seule fiole d'huile, tout juste bonne à le garder illuminé pour une journée.

Pourtant, les textes religieux disent que, par miracle, cette petite fiole a brûlé pendant huit jours, c'est-à-dire le temps nécessaire à la production de davantage d'huile.

C'est pour cela qu'à l'occasion d'Hanouka, les personnes de confession juive allument une bougie chaque soir, pendant huit jours. Le chandelier de Hanouka, la hanoukia, comporte neuf branches, la neuvième supportant la bougie qui sert à allumer toutes les autres. 

«Je ne mettrai pas mon chandelier devant la fenêtre (…), j’ai rentré ma mezouza» : les juifs fêtent Hanouka dans un climat anxiogène

Cette année, le début des célébrations de Hanouka intervient deux mois jour pour jour après l'attaque du Hamas en Israël. Dans ce climat anxiogène, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a appelé dimanche tous les préfets à une «extrême vigilance», en rappelant le «niveau très élevé de la menace terroriste» en France.