PORTFOLIO
Rions tant qu’on peut
8 photos
Jusqu’au second tour des législatives, l’actualité de la campagne passe sous le regard et les crayons affûtés du dessinateur de presse Thibaut Soulcié.
Le dessin du 24 juin 2024.
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Jusqu’au second tour des législatives, l’actualité de la campagne passe sous le regard et les crayons affûtés du dessinateur de presse Thibaut Soulcié.
Le dessin du 24 juin 2024.
La macronie n'a pas encore lâché le pouvoir que ses troupes s'activent pour l'après
Quand tu penses à ceux qui ont cru que ce vote l'oblige. |
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France, 9 juin 2024, soir d'élections européennes remportées par un parti populiste mené par un « bogosse » tiktokeur sous emprise d'une quinqua famélique. Un adulescent HPI en crise d'ego permanente, et accessoirement président de la République, décide contre tout bon sens de dissoudre l'Assemblée nationale dans une grande élection suicide, alors même que son pays accueille les JO et que la sûreté nationale est au rooftop de l'inflammabilité.
Par l'odeur du fromage électoral alléché,
Petit essai de retour des Chroniques...
Le Royaume du Grand-Cul-par-dessus-Tête était en émoi. Depuis que le Roy avait prononcé l'arrêt de dissolution de la Chambre Basse, au plus vif plaisir des Haineux, lesquels avaient emporté le Tournoi de l'Europe, leur chef, le jeune baron de Bartoidella, tenait salon dans toutes les Lucarnes Magiques pour annoncer qu'il serait sans conteste le futur Premier Grand Chambellan.Ses troupes fourbissaient leurs armes afin d'envahir la nouvelle Chambre Basse en nombre conséquent, à l'issue du Tournoi qui devait se tenir le dernier dimanche du mois de juin et le premier du mois de juillet.
Il se murmurait que Notre Dépité Foutriquet avait été le jouet de ses passions, à moins que ce fussent ses Conseillers qui, ayant envahi sa cervelle, lui avaient fielleusement susurré cette folie.
Au sein de sa Faction, c'était la consternation. Aucun des impétrants ne voulait concourir sous les couleurs royales. Sa Neigeuse Altitude s'était aux dires de certains gargarisée d'avoir jeté un brandon dans le royaume. Tel Neron, Notre Poudreux Phénix attendait que tout s'embrasât afin de renaître aux yeux du peuple.
Las! Les fiévreux carottages des cervelles des Riens et des Riennes donnaient invariablement les Haineux vainqueurs. Par bonheur pour la fraction du peuple qui n'avait point cédé aux mortelles sirhaines des Haineux, et au grand déplaisir de Sa Morgueuse Médisance, les différentes Factions de la Sénestre s'étaient toutes rangées sous la même bannière, la Nouvelle Faction de la Plèbe. Les Raipoublicains avaient quasi disparu corps et biens. Leur chef, le baron de la Chiotte était allé se jeter aux pieds du jeune baron de Bartoidella.
Partout on battait campagne pour vanter les mérites des impétrants au Tournoi. Les Haineux n'avaient de cesse de distiller leur méchante rengaine cependant que les Plébeiens et les Plébeiennes insufflaient l'espoir de jours meilleurs.
Le Roy avait choisi son camp. Puisque le jeune baron des Attelles - mortellement vexé de ce que son Suzerain ne l'eût point mis dans la confidence de la Dissolution, avait fait savoir qu'il ne mènerait le Tournoi qu'à la seule condition que Sa Verbeuse Inconséquence ne se montrât point, Notre Calamiteux Freluquet faisait donc la réclame pour le camp de Monsieur de Barretoidella. Il se murmurait qu'il le trouvait admirable.
Julie d'Aiglemont
A Hendrik Davi et à sa colistière Pauline Tournier Pau Line , qui battent campagne sans relâche à Marseille, malgré quelques vents contraires, dont on espère le prompt renfort pour le 7 de juillet.
CULTURE ET IDÉES
Alors que le Festival international de cinéma de Marseille s’ouvre mardi 25 juin, Mediapart diffuse « Nos îles », d’Aliha Thalien, l’une des découvertes de l’édition de l’an dernier : un portrait emballant de la jeunesse martiniquaise, à rebours de tout exotisme, traversé par des questions très politiques, y compris celle de l’indépendance.
L’amorce de Nos îles est trompeuse. Après une série de plans pleins et paisibles des côtes martiniquaises, proches de la carte postale, une moto s’engouffre dans une route de l’intérieur. Une bande de jeunes apparaît à l’écran, vivant·es et complices, que l’on écoute échanger sur un ton léger sur d’innombrables sujets très politiques : des familles qui se sont construites en l’absence du père, à la mainmise sur l’économie locale des békés, descendant·es des premiers colons, passant par les ravages du chlordécone ou de l’exotisation facile des îles antillaises françaises.
Le charme du film doit beaucoup à la manière qu’a Aliha Thalien, diplômée de l’école Le Fresnoy de Tourcoing (Hauts-de-France), de capter ces conversations à l’air libre entre jeunes métisses, croisant les langues – y compris l’espagnol de la « Rep dom », pour République dominicaine – avec un naturel et un sens de la repartie déconcertants. Le titre l’annonce également, Nos îles tourne – sans trop appuyer – autour de la question de l’indépendance d’une Martinique colonisée par les Français dès 1635.
Dans un entretien au site Le Polyester, la cinéaste explique avoir divisé le tournage en deux équipes, l’une chargée des plans de paysage, l’autre des conversations improvisées. « Il y a presque deux films dans Nos îles, explique-t-elle. Le film joue beaucoup avec la question de la dualité, et c’est quelque chose que nous avons souhaité retranscrire à l’image par la mise en place de deux dispositifs de tournage différents, deux caméras, deux chef·fes opérateur·ices. »
La prochaine édition du FID Marseille, quant à elle, s’ouvre mardi 25 juin, avec une avant-première du dernier film du Portugais Miguel Gomes (Grand Tour, primé à Cannes) et une rétrospective consacrée à l’actrice et chanteuse allemande Ingrid Caven, en sa présence.
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Mediapart diffuse chaque samedi un film documentaire. Cette sélection est assurée par Guillaume Chaudet Foglia et Ludovic Lamant.
Nos îles, France, 2023, 23 minutes :