la sirène de Laurent Valère, sculpteur martiniquais qui installe sa Manman Dlo en 2004 ,dans la baie de Saint Pierre en appel au respect de la mer et de la vie qui s’y crée.
La sirène Manman Dlo, baie de Saint Pierre Martinique
Scènes oniriques, voire fantomatiques pour ceux qui connaissent le cimetière d’épaves de Saint Pierre en Martinique, l’art sous marin a un écho très particulier...
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Adresse : | Bay of St. Pierre, Martinique
Manman dlo : La sculpture au fond de la mer à Saint-Pierre
Créée par le même artiste que le mémorial Cap 110 au Diamant, l’œuvre sous-marine Manman dlo est une sculpture située au fond de l'eau, au large de Saint-Pierre. Louez une voiture et partez à sa découverte.
Au large de la ville de Saint-Pierre, au fond de la mer, se trouve l'une des œuvres d'art les plus spéciales des Antilles. Il s'agit de Manman dlo, imaginée par l'artiste martiniquais Laurent Valère.
Mise en place en 2004, Manman dlo est une sculpture monumentale (de plus de 20 tonnes) représentant une sirène (une "manman dlo", version créole de la sirène qui selon les mythes fait chavirer les navires). Elle est un hommage à la mer et une invitation à sa protection.
L’œuvre Manman dlo se compose d'un visage et d'une nageoire (placée à quelques mètres) – comme si la "sirène" était enfouie dans le sable, regardant les bateaux passer à la surface. Submergée à seulement 30 mètres du rivage, en face de l'entrée du bourg de Saint-Pierre, Manman dlo est facilement accessible. Il suffit d'un masque et d'un tuba pour l'admirer depuis la surface. Les adeptes de l'apnée ou de la plongée pourront même descendre jusqu'à elle.
Le petit conseil Jumbo Car Martinique : louez un break pour vous rendre en famille à la plage de Saint-Pierre et découvrir l'impressionnante sculpture sous-marine Manman dlo.
Donc histoire de marquer le coup, je me déguise en une créature surnaturelle « locale » : la MANMAN DLO (littéralement La mère des Eaux) qui est… une sirène. Ben oui, c’est notre sirène locale et elle peuple les contes antillais.
On trouve d’ailleurs une sculpture de Manman Dlo de plus de vingt tonnes immergée dans la baie de Saint-Pierre en Martinique en hommage à la mer et en invitation à sa protection.
Accessible à la nage avec juste un masque, un tuba et des palmes, à 50m du rivage, notre fille de 8 ans a suivit sans probleme. Superbe site !
samedi 23 octobre 2021
Billet
Tir mortel impliquant Alec Baldwin : Hollywood rattrapé par sa fiction
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Jeudi, l’acteur Alec Baldwin a tué la directrice photo et blessé le réalisateur de «Rust» avec une arme censée être chargée à blanc. Un drame qui prolonge la lignée des accidents engendrés par l’industrie, malgré les garde-fous.
Jeudi, sur le tournage du western américain Rust, au Nouveau-Mexique, une arme à feu présumée chargée à blanc tue la directrice de la photographie, Halyna Hutchins, et blesse grièvement le cinéaste Joel Souza. L’accessoire n’en était finalement pas un : l’enquête, en cours, révèle qu’il renfermait une munition réelle selon la revue américaine IndieWire. Le syndicat qui rassemble notamment les accessoiristes de Hollywood, Local 44, a déclaré qu’aucun de ses membres n’était impliqué, la production ayant employé un staff local au Nouveau-Mexique.Que l’arme ait été actionnée par un acteur à forte notoriété, l’Américain Alec Baldwin, rend le drame étrangement plus déconcertant. Le film en question relate justement l’histoire d’une mort accidentelle : Rust suit la cavale d’un adolescent, condamné à la pendaison après avoir accidentellement tué un propriétaire de ranch.
Tuer et mourir pour de faux, s’effondrer et se relever : cette chorégraphie du cinéma a fusionné avec l’idée qu’on se fait de la fiction, au point de croire l’illusion immunisée contre tous les aléas. On en oublierait qu’un tournage n’est fait que d’aléas, que son principe consiste à composer avec une somme d’accidents et de contingences à l’intérieur desquels faire surgir un film. Surtout, le cinéma génère ses propres désastres, actionne de l’accident en rafales – carambolages, chutes, noyades, incendies, éboulements. En quelques heures, Rust a rejoint la liste des films historiquement associés au récit d’un tournage létal, enveloppés d’un supplément de fiction et de légende funèbre. La nouvelle tend un miroir à l’incident survenu sur le tournage de The Crow en 1993, où un coup de feu mortel tuait Brandon Lee, fils de Bruce Lee, à 28 ans. La sœur de l’acteur décédé a d’ailleurs tweeté en réaction à la tragédie de Rust : «Nos pensées vont à la famille de Halyna Hutchins et de Joel Souza et de tous ceux liés à l’accident de Rust. Personne ne devrait jamais être tué par arme à feu sur un plateau de tournage.»
Contrôler le réel
On meurt, donc, en tournant des films – ça n’a rien d’un scoop et pourtant, on tend à l’oublier. Si l’incident survenu sur le plateau de Rust laisse sonné, c’est sans doute qu’on croyait ce genre de catastrophes réservées à une époque révolue, plus faillible, dominée par le low-cost, moins experte que la nôtre dans l’art de négocier avec la catastrophe et de contrôler le réel à coups de protocoles très stricts. A tort, comme le prouvent les secrets plus ou moins gardés des morts qui continuent de jalonner les tournages de superproductions – encore en 2017, avec le tournage de Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve et la pré-production de Silence de Scorsese, deux films respectivement marqués par le décès d’un ouvrier après l’effondrement d’un élément de décor.
En engendrant des pertes humaines, certains films ont entraîné une rupture dans la législation des tournages et l’encadrement des risques. Encore de nos jours, peu de scènes d’hélicoptère doivent se tourner à Hollywood sans une pensée pour le procès en négligence intenté au cinéaste John Landis en 1982. Lors du tournage de The Twilight Zone, coproduit avec Spielberg, explosions sporadiques et perte de contrôle de l’hélico avaient entraîné la mort tragique de l’acteur Vic Morrow et de deux enfants de 7 ans, décapités par l’hélice de l’appareil. Acquitté au bout de neuf mois, Landis n’en est pas moins entré dans l’histoire comme le premier cinéaste à avoir fait l’objet de poursuites judiciaires pour homicide involontaire sur un tournage (en sus d’une violation des droits du travail sur mineurs), dans le sillage duquel les accidents de plateaux ont chuté de près de 70 % entre 1982 et 1986.
Pyrotechnies
Pour Rust, il aura suffi de la défaillance du flingue censé faire «pan», gadget le plus fétichisé du cinéma, gloire du western et talisman du cinéma d’action. Surtout, dysfonctionnement de l’arme que l’on croyait chargée à blanc, «effet spécial» primitif, ruse qu’on s’imagine presque trop rudimentaire pour faire défaut. Rien de comparable aux pyrotechnies de plateau et appareillages sophistiqués autour desquels l’industrie a forgé son savoir-faire à haute valeur ajoutée, avec le concours d’une foultitude de petites mains et gros cerveaux rompus à la gestion du risque (ingénieurs, régisseurs, conseillers techniques, coordinateurs de cascades…)
Une tragédie comme celle survenue en 1924 sur le tournage de The Warrens of Virginia, où la jeune actrice de 24 ans Martha Mansfield finissait brûlée vive à cause d’une allumette mal éteinte, ne semblerait pas réplicable aujourd’hui. Pas plus que l’exploitation promotionnelle d’un accident aussi sanglant que celui survenu en 1969 sur le tournage de Shark! de Samuel Fuller : une photo sur le vif de l’attaque du cascadeur José Marco, dévoré sous l’œil de la caméra par un requin auquel on aurait oublié d’administrer un sédatif, finissait alors en Une du magazine Life. Régulièrement, les blockbusters se révèlent le théâtre d’accidents mortels pour les cascadeurs : décès du responsable des effets spéciaux Conway Wickliffe sur The Dark Knight de Christopher Nolan en 2007 après un crash de Batmobile ; accident de parapente de la doublure de Vin Diesel Harry L. O’Connor dans XXX en 2002 (scène intégrée au film en guise d’hommage) ; pilote-cascadeur disparu dans le Pacifique et jamais retrouvé sur le tournage de Top Gun en 1985… Plus inconcevable semble le drame de Rust, les professions des victimes n’étant pas considérées comme des métiers à risques.
C’est une décision d’une ampleur inédite dans l’histoire de la course au large : 80 skippers se voient attribuer une bonification qui réduit de 24 heures leur temps de course à l’issue de la première étape de la Mini Transat. Une journée de mer !
Mais il y avait surtout eu aussi cette longue escale de presque toute la flotte dans des ports espagnols pour s’abriter d’un coup de vent, sur conseils de la direction de course, qui faisait polémique. Parce que tout le monde ne s’était pas arrêté, à l’image du jeune skipper allemand de 19 ans, totalement inconnu du grand public, Melwin Fink, qui avait gagné en bateaux de Série cette première étape à La Palma avec une énorme avance, comprise entre un et quatre jours sur tous ses concurrents.
> POUR RELIRE TOUS LES ÉPISODES PRÉCÉDENTS, tous plus spectaculaires les uns que les autres, cliquez ici, sur ce lien qui rassemble tous nos articles et vidéos : L’incroyable Mini Transat 2021
Reprenons. Pour faire simple, il y avait polémique sur les termes employés dans les messages de la direction de course au moment du coup de vent, notamment sur les expressions « on vous demande »et « on vous conseille »de vous abriter. Dix-neuf skippers avaient porté réclamation. Le vainqueur Melwin Fink, lui, avait expliqué pourquoi il n’avait pas jugé nécessaire de s’arrêter.
La décision officielle et sa motivation
Réuni depuis trois jours, le Jury International (qui, rappelons-le, est totalement indépendant de la Direction de course) a tranché. Voici sa décision officielle retranscrite par le service presse de la course :
Mercredi 20 octobre, le Jury international en charge de l’instruction des réclamations de 19 coureurs de la 23e édition de la Mini Transat EuroChef déposées à l’issue de la première étape a rendu son verdict. Celui-ci a estimé que les recommandations, les informations ou les conseils de s’abriter dans le port le plus proche donnés par la Direction de Course le 1er octobre dernier, après l’émission d’un BMS (bulletin météo spécial) concernant les zones Finisterre Sud et Finisterre Nord, avaient été vagues et imprécis, et donc pas clairement compréhensibles pour les concurrents. Par voie de conséquence, le Jury a jugé que cela constituait une action inadéquate. La décision a ainsi été prise d’octroyer réparation à l’ensemble des 80 skippers concernés. En l’occurrence, 24 heures vont être déduites de leurs temps de course.
Cette bonification ne concerne pas les quatre premiers du classement Proto (qui ne s’étaient pas arrêtés car déjà échappés très au Sud loin du mauvais temps, ndr). Elle ne touche pas non plus les marins qui ne se sont pas arrêtés à la suite du message météo transmis par la DC, c’est-à-dire Piers Copham (n° 719 – Voiles des Anges), Melwin Fink (n° 920 – SingForCom) et Christian Kargl (n° 980 – All Hands On Deck), ce dernier ayant seulement réalisé une escale technique à la suite d’un black-out.
Podium Série modifié : Melwin Fink conserve sa victoire, Hugo Dhallenne passe à la 2e place et devient favori
Dans ce contexte, l’ordre du podium de la première étape de l’épreuve se trouve modifié. Le jeune navigateur Allemand conserve sa victoire et son leadership mais il n’a plus que 1 heure et 52 minutes sur Hugo Dhallenne (979 – YC Saint-Lunaire), qui grimpe à la deuxième place. Chez les Proto, il n’y a pas de modification du podium dans la hiérarchie actuelle, mais évidemment un resserrement très spectaculaire des écarts. Il y a aussi une très bonne nouvelle pour Camille Bertel (900 – Cap Ingelec) : la skipper qui était arrivée hors temps se voit en effet reclassée, sa première étape validée. A l’heure où nous écrivons ces lignes, le classement officiel après Jury n’a pas encore été modifié et publié mais ce n’est probablement qu’une question d’heures.
Des pénalités pour quatre skippers
Par ailleurs et pour d’autres motifs, quatre skippers ont reçu des pénalités. Le jury international a ainsi infligé une pénalité de 2 heures à Luca Del Zozzo (998 – Race = Care) et Pilar Pasanau (240 – Gemese Peter Punk) pour ne pas avoir respecté la porte virtuelle positionnée à 80 milles au nord de l’archipel des Canaries. Il a également appliqué une sanction de 10 % de leurs temps de course respectifs à Julie Simon (963 – Dynamips) et Arno Biston (551 – Bahia Express) suite à leur passage dans le DST du cap Finisterre.
La course relancée : il n’y a plus d’écarts énormes
Voilà pour les faits à une semaine du départ de la grande deuxième étape entre Santa Cruz de La Palma et La Guadeloupe, prévu le 29 octobre. Une deuxième et dernière étape de 2 700 milles – deux fois plus longue que la première – qui promet encore d’innombrables aventures.
Surtout, la course est totalement relancée par cette bonification de 24 heures accordée à 80 skippers. Un exemple pour s’en rendre compte : Hugo Dhallenne en Série avait presque un jour et deux heures de retard sur le vainqueur Melwin Fink. C’était énorme. Il n’a plus que deux heures (1h52 pour être précis). C’est très peu. On peut appliquer le même calcul à la quasi-totalité de la flotte, donc. Et penser ce que l’on veut de la décision du Jury. Les faits sont là : 80 skippers ont « récupéré » une journée de mer. Forcément cela change énormément la donne. Et pas seulement parce Que Melwin Fink n’est plus le grand favori pour la victoire finale après cette décision. Cela change pour tout le monde. Chacun reprend espoir en un classement flatteur en Guadeloupe. Les grands écarts n’existent plus.
La Russie a annoncé lundi qu’elle suspendait sa mission de représentation auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), une alliance militaire de 30 pays, et que le bureau d’information de l’Otan à Moscou, la capitale russe, devrait fermer. Début octobre, l’organisation avait annoncé avoir expulsé des membres de la mission russe en les accusant d’être des agents de renseignement. Alors que l’Otan a été créée pour contrer la menace soviétique, elle a commencé à entretenir des relations avec la Russie à la fin de la guerre froide.
À L’ORIGINE
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe se retrouve divisée idéologiquement entre un bloc de l’Est, sous domination de l’URSS, et un bloc de l’Ouest. Dans ce contexte naissant de la guerre froide, 12 pays européens et nord-américains, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, signent en avril 1949 le Traité de l’Atlantique nord, qui fonde une alliance militaire et politique baptisée Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan). Son article 5 établit le principe d’une défense collective en cas d’attaque armée contre l’un de ses membres. Il s’agit alors de pouvoir contrer une éventuelle agression de la part de l’URSS qui chercherait à étendre son contrôle sur le continent européen. Tandis que l’URSS fait exploser sa première bombe atomique lors d’un essai en 1949 et que la guerre de Corée éclate en 1950, le Conseil de l’Atlantique nord, qui réunit les États signataires du traité, crée en 1950 une structure militaire intégrée et placée sous un commandement centralisé, afin de coordonner leurs actions.
LES DATES CLÉS
● 1955
En mai 1955, la République fédérale d’Allemagne (RFA), également appelée Allemagne de l’Ouest, devient membre de l’Otan, désormais composée de 15 États parties. En réaction, l’URSS et sept pays d’Europe de l’Est, dont la Pologne et l’Allemagne de l’Est (RDA), concluent quelques jours plus tard le pacte de Varsovie, une alliance militaire qui établit le principe d’une défense collective similaire à celle de l’Otan et crée un commandement unifié des forces armées. Le traité de Varsovie affirme que l’intégration de « l’Allemagne occidentale en voie de remilitarisation » à l’Otan « augmente le danger d’une nouvelle guerre ». L’Otan a commencé à déployer les premières armes nucléaires américaines en Europe à partir de septembre 1954, constituant « le parapluie nucléaire américain ». L’organisation a intégré explicitement le recours aux armes nucléaires dans sa stratégie de dissuasion et de défense, dans un document daté de novembre 1954, en évoquant la supériorité des forces de l’URSS et son statut de puissance nucléaire.
● 1966
Le général de Gaulle annonce en 1966 que la France va se retirer du commandement intégré de l’Otan, tout en restant membre du Traité de l’Atlantique nord, et demande en conséquence le départ des forces alliées installées sur son sol. Le président français affirme, au cours d’une conférence de presse, l’indépendance stratégique de la France, qui possède désormais la bombe atomique. De Gaulle considère que la France « doit se libérer d’un état de dépendance à l’égard des États-Unis » et sa vision européenne « consiste au contraire à vouloir édifier une Europe européenne, qui ne dépende pas des États-Unis », explique l’historien Maurice Vaïsse, spécialiste des questions de politique étrangère et de défense, dans une revue spécialisée de 2009. Le retrait de la France s’accompagne de la signature en 1967 d’accords de coopération avec les forces intégrées de l’Otan. En 2009, le président Nicolas Sarkozy réintégrera la France au commandement intégré de l’Otan, estimant que « la France doit codiriger plutôt que subir ».
● 1992
L’Otan, qui n’a mené aucune opération militaire pendant la guerre froide, s’engage pour la première fois dans un conflit en 1992. Elle intervient en Bosnie-Herzégovine, où s’affrontent des forces serbes, croates et bosniaques à la suite de l’éclatement de la Yougoslavie. Elle y mène ses premières opérations de combat à partir de 1994, contre les Serbes de Bosnie. Après la dislocation de l’URSS en 1991, l’organisation fait évoluer ses objectifs militaires vers un plus vaste ensemble de missions. Elle adopte en 1999 un nouveau concept stratégique, dans lequel est inscrite la possibilité de mener des « opérations de réponse aux crises ne relevant pas de l’article 5 » du traité, selon lequel l’Otan intervient en réponse à une attaque contre l’un de ses membres. Dans le même temps, l’Otan intervient dans la guerre au Kosovo, où elle mène des frappes aériennes pendant 78 jours contre la République fédérale de Yougoslavie. Après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, l’Otan dirigera plusieurs opérations de lutte contre le terrorisme dans le monde.
● 2014
En réaction au rattachement de la péninsule ukrainienne de Crimée à la Russie en 2014, l’Otan décide de « suspendre toute coopération civile et militaire pratique » avec la Russie face à ce qu’elle considère comme une violation de la souveraineté de l’Ukraine. L’Otan et la Russie ont commencé à entretenir des relations après la fin de la guerre froide à travers différents partenariats et instances. Avec la crise ukrainienne, leurs relations se dégradent de nouveau. L’Otan renforce sa présence militaire dans les pays Baltes et en Pologne à partir de 2016, tandis que la Russie fait de même autour de la mer Baltique, de la mer Noire et de l’Arctique. « Nous sommes revenus à une situation de dissuasion mutuelle », analysait Isabelle Facon, spécialiste des politiques de sécurité et de défense russes à la Fondation pour la recherche stratégique, un groupe de réflexion, dans le magazine Diplomatie en 2020, ajoutant que « la question russe est redevenue centrale dans l’agenda de l’Otan ». De son côté, « la Russie a toujours considéré que l’Otan n’avait plus de raison d’être au sortir de la guerre froide », explique-t-elle.
LES CHIFFRES
2 %. Les États membres de l’Otan se sont engagés à consacrer au moins 2 % de leur PIB (la production totale de biens et services) aux dépenses de défense. L’Otan ne disposant pas de ses propres forces armées, il revient aux pays alliés d’assurer la disponibilité de troupes et de matériel. 10 des 30 membres de l’alliance affectent au moins 2 % de leur PIB en dépenses de défense, au premier rang desquels se trouvent la Grèce (3,82 %) et les États-Unis (3,52 %), tandis que la France est 10e (2,01 %), selon des estimations de l’Otan de juin 2021. Les États-Unis consacrent ainsi 811 milliards de dollars aux dépenses de défense, contre 363 milliards de dollars au total pour l’ensemble des autres États membres.
20 000. Quelque 20 000 militaires participent à ce jour aux missions et opérations de l’Otan dans le monde, selon l’organisation. Depuis la fin de sa mission en Afghanistan en septembre 2021, l’Otan est engagée dans deux opérations. Elle est présente depuis 1999 au Kosovo, où environ 3 500 soldats sont actuellement déployés dans le cadre d’une mission de « soutien de la paix ». Elle conduit aussi une opération militaire en mer Méditerranée, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. L’organisation mène par ailleurs des missions non combattantes, par exemple de formation et d’assistance, en Irak, auprès de l’Union africaine ou encore dans l’espace aérien des États baltes membres de l’Otan.
«Je ne suis pas Emmanuel Macron, j'ai des positions claires», se vantait Marine Le Pen le 14 octobre sur RTL. Une affirmation que l'on est en droit, en tant qu'auditeur, de mettre en doute. Ce jour-là, à l'antenne, la candidate d'extrême droite l'assurait : «J'arrête toute nouvelle construction de parc éolien et je lance un grand chantier pour les démonter, même, voyez.» En termes de clarté, on a vu mieux puisque ce matin, sur France Info, Jordan Bardella est obligé de faire le SAV. «C'est une image», indique le président par intérim du RN. Et quand on lui demande si on garde les éoliennes déjà installées en France, l'élu mariniste rétorque : «Oui, on les garde. Mais on arrête d'en construire.» Ce qui n'a quand même rien à voir avec cette idée de «grand chantier» pour les démonter. Clair ?
LA MAUVAISE RÉPUTATION •«Écoeuré», le maire de Tournus Bertrand Veau n’a pas apprécié de voir apparaître sur les panneaux municipaux de sa ville des affiches d’Eric Zemmour. Alors, l’édile, élu à la tête d’une liste citoyenne, a décidé de les arracher lui-même, comme le rapportele Journal de Saône-et-Loire. «Ces panneaux d’affichage libre sont payés par l’argent public et doivent servir au peuple et non à faire de la propagande pour un délinquant multirécidiviste», explique le maire pour justifier son geste.
C’est le nombre de militants socialistes à jour de cotisation à la section PS de Lille, relève ce matin la Voix du Nord, à la veille de la convention d’investiture d’Anne Hidalgo dans la ville de Martine Aubry. Parmi ces 132 militants, on trouve de nombreux élus. Un chiffre bien faible que l’auteur de l’article compare aux 135 «donneurs de sang, en mai dernier à Plouzané». Rude. Surtout, c’est la démonstration de la démonétisation du parti à la rose, au moment où LR engrange des cartes (plus de 15 000 nouveaux adhérents en un mois) grâce à sa vraie-fausse primaire.
Désertion de masse.
Scène ordinaire au sein du groupe LREM à l'Assemblée.
Depuis la rentrée, le concours Lépine du "moi, président" bat son plein, sans toujours beaucoup de sérieux ou de cohérence. D'ici au 24 avril 2022, date du deuxième tour de la présidentielle, la boîte à rumeurs va tourner à plein régime, les courbes de popularité s'emballer ou plonger, et chaque fournée de sondages alimentera de nouveaux scénarios. Qui croire ? Les candidats (déjà ou pas encore déclarés) ? C'est pourquoi L'Express a constitué son propre "think tank de la présidentielle", rassemblant dix personnalités issues de tous les domaines (éducation, santé, diplomatie, entreprise, université...) qui vont nous accompagner jusqu'au scrutin pour passer à la moulinette les propositions des candidats. Notre promesse : décortiquer les annonces et les replacer dans le cadre des enjeux économiques, numériques, environnementaux, européens ou républicains de la France de 2022. Nous avons également demandé aux six hommes et quatre femmes de notre think tank de présenter chacun une mesure qui permettrait à la France de sortir de son immobilisme. Ces dix propositions concrètes sont à retrouver dans notre dossier de la semaine.
Avis de tempête sur la relation franco-britannique. Affaire des sous-marins australiens, quotas de pêche, immigration illégale... Depuis deux mois, les sujets de discorde entre Paris et Londres s’accumulent. "A ce niveau, c'est même du jamais-vu depuis Waterloo", estime Sylvie Bermann, ambassadrice de France au Royaume-Uni de 2014 à 2017. Entre noms d'oiseaux et coups dans le dos, L’Express vous emmène cette semaine dans les coulisses d’un divorce qui tourne au vinaigre.
Comment mieux articuler l'orientation des élèves aux réalités du marché du travail, aider les jeunes à décrocher des stages en entreprises, augmenter le nombre de contrats d'apprentissage et d'alternance... Dans L’Express, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, et Benoît Serre, vice-président délégué de l'Association nationale des DRH (ANDRH), évoquent les différentes pistes actuellement à l'étude ou déjà initiées, et insistent sur l'importance d'aller au-delà des clichés qui ont longtemps pesé sur la relation école/entreprise.
C’est un entretien exceptionnel que vous propose L’Express cette semaine. Celui de Bari Weiss, cette journaliste qui a claqué la porte du New York Times en 2020. "Centriste penchant à gauche", elle dénonçait alors un climat de censure grandissant chez les progressistes. Dans "Que faire face à l’antisémitisme ?", la brillante journaliste alerte sur l'aveuglement, notamment à gauche, face à la remontée de l'antisémitisme. A l’occasion de la sortie de son livre, Bari Weiss nous a accordé une interview.