lundi 6 juillet 2020

MÉTÉO MARTINIQUE ET NORD-ATLANTIQUE



L'onde tropicale n° 5 est devenue EDOUARD

Le paquet nuageux à notre sud-est est à survol pour les prochains jours 

Bon début de semaine


Voici le point hebdomadaire pour la semaine #6 de la saison 2020.

Les conditions sont peu favorables à neutres pour le développement cyclonique dans la zone de développement majeure. On avance dans la saison et doucement on sent que l'activité convective se renforce en Afrique et que les conditions deviennent un peu plus favorables en Atlantique pour la genèse cyclonique. On va commencer à rentrer doucement dans le vif du sujet. Pour le moment rien n'est prévu par les modèles majeurs ni le NHC pour ces prochains jours.


vendredi 3 juillet 2020



en direct des Grenadines

Voilà comment ca s'est déroulé:

Principe de base: saint vincent les grenadines sont ouverts aux plaisanciers à condition de faire un test Covid (pour ceux qui viennent de martinique, c'est différent si zone caricom). Si pas de test --> quatorzaine.

Une semaine avant le départ:

Nous contactons Coronavirustaskforcesvg@gmail.com (le ministère de la santé de saint vincent) pour leur faire part de notre intention de rejoindre Saint Vincent.

Un peu moins de 48h après, il nous renvoient le document à remplir et leur retourner (sautez donc cette étape en remplissant directement le document en question que je vous partage)

Nous leur renvoyons le document le jeudi 25 à midi et nous n'obtiendrons une réponse favorable de leur part que le mardi 30 après midi.

Dans le même temps, je contacte SVGarrival par téléphone afin d'organiser l'entrée (Ils s'occupent de la réservation de bouée pour la quarantaine, agent douanier, organisation des tests covid etc...) La personne contactée, Katie Bingham, est très aidante et répond rapidement à toutes mes questions par whatsapp (me contacter pour avoir le numero)! Elle m'envoie même une procédure bien plus détaillée que celle de leur ministère de la santé (voir PJ).

Elle m'informe qu'il est également possible de faire le test dans les 48 heures avant l'arrivée. Mais c'est tendu niveau timing! car entre le temps de recevoir les résultats et le temps de navigation... 48heures c'est court. Elle me fait comprendre que si l'on part direct après le test et que l'on attend les résultats sur place, sans bouger du bateau, les autorités seront arrangeantes si ça venait à dépasser 48h.

Le jour du départ (01/07):

Nous avons donc choisi d'effectuer les tests avant de partir, le mercredi à 10:30. Pour cela il faut prendre rdv avec le laboratoire biosanté du marin (ou d'un autre si vous êtes pas au marin)

la prise de rendez vous se fait en appelant leur agence de fort de France (0596712474). Avec une ordonnance, c'est pris en charge. (Certains esprits Revêches/acariâtres/aigris argumenteront que la sécu n'est pas faite pour cela, mais je tiens à dire que dans notre cas l'ordonnance était tout à fait justifiée afin de préserver notre santé mentale largement entamée par ces 4 mois de confinement)

Vous pouvez également opter pour le test sur place, mais c'est seulement le jeudi matin 10h et le lundi matin, puis faudra attendre 24 à 48heures hors jours chômés pour recevoir les résultats et être à nouveau libre.

Suite à ce test, nous sommes retournés au bateau, avons fini de tout préparer puis nous sommes partis le soir à 17h30 (après avoir réussi à dégager l'ancre d'une chaine mère qui nous clouait au fond de la baie)

Nous faisons en sorte de naviguer à la voile le plus lentement possible, dans les 6 noeuds de moyenne, afin d'arriver après le lever du jour à YOUNG ISLAND - saint Vincent. Pavillon Q (jaune) et du pays hissés dans la barre de fleche.

Le jour de l'arrivée (02/07):

Nous sommes accueillis par JIMMY (VHF84), qui fait partie de SVGARRIVALS et est prévenu de notre arrivée par Katie, pour nous mettre sur bouée. Le mouillage est quelque peu rouleur et rafaleux.

Jimmy nous prend les papiers du bateau, passeport et clearance de sortie (faite au marin), pour aller faire les papiers d'entrée. En effet, tout débarquement est interdit avant d'avoir reçu les résultats de test, par conséquent, obligé de passer par son intermédiaire, qui sera facturé 75USD. (le distributeur du marin donne des dollars US, pour les dollar EC, c'est plus compliqué... la capitainerie en dépanne mais les taux de change sont usuriers)

Il nous propose de faire le test à terre à 10h, nous refusons en lui disant que nous l'avons déjà effectué en martinique et attendons les résultats.

Grace à une carte sim adaptée (à prévoir!) et mon mail, les résultats de nos tests arrivent à 19h il y a 15minutes! Heureusement tout cela est positif puisque c'est négatif.

Nous obtiendrons un papier signant notre liberté demain matin avec un peu de chance.

Au final pour les frais:

-Frais de conversion Euros /USD / EC

-Clearance de sortie 5€

-Test covid 84€ en martinique ou 60USD sur place

-Agent douanier 75USD

-Bouée de mouillage 20USD/jour

-Frais d'immigration habituels: 125EC/bateau + 32EC/passager. (ou un truc du genre)

Pas mal de frais tout de même...

Si vous êtes pas pressés, attendez aout, peut être que ça sera complétement ouvert sans test.

Je vous partage l'ensemble des document à remplir, et des procédures, sur lesquelles vous trouverez plus de détails concernant les frais, les zones de quarantaine, les services mis à dispo etc...

Je vous conseille de vous y prendre à l'avance avec le document "passenger assessement" à envoyer à coronavirustaskforcesvg.

Lien:

[https://www.dropbox.com/sh/t9d604iqjwvdrnn/AACnjzhcCBecbNIbjrOC1QNVa?dl=0](https://www.dropbox.com/sh/t9d604iqjwvdrnn/AACnjzhcCBecbNIbjrOC1QNVa?dl=0)

jeudi 2 juillet 2020

CURAÇAO 2020


Le coronavirus et le gouvernement néerlandais plongent Curaçao dans l’austérité et les émeutes

 PAR 
Petite île des Antilles néerlandaises, Curaçao a connu des nuits d’émeutes. En crise depuis plusieurs années, l’arrêt du tourisme a dû contraindre les autorités à demander l’aide de la métropole. Mais La Haye, enfermée dans ses conceptions économiques, a imposé des mesures d’austérité violentes.
Ce mercredi 1er juillet 2020, un Airbus A330 de la KLM en provenance d’Amsterdam s’est posé sur l’aéroport de Curaçao avec trois cents vacanciers néerlandais à bord. Une première depuis la mi-mars et le début de la crise épidémique. Mais les touristes vont être confrontés à une situation très particulière sur la petite île des Antilles néerlandaises. Et pas seulement parce qu’ils devront porter des masques et respecter la distanciation physique.
L’île est en effet en proie à des émeutes violentes depuis une semaine. Le 24 juin, des manifestations spontanées ont dégénéré dans la capitale de l’île, Willemstad. Une partie des protestataires ont tenté de prendre d’assaut le siège du gouvernement local, dans le quartier de Fort Amsterdam. Des magasins ont été pillés et 36 incendies ont été déclenchés un peu partout dans l’île.
Il n’y a pas eu de victimes, mais devant la poursuite des émeutes le 25 juin, les autorités ont décidé d’imposer un couvre-feu de 21 heures à 6 heures. Le lendemain, on annonçait l’arrivée de renforts de troupes néerlandaises pour maintenir l’ordre sur le territoire et pouvoir lever ce couvre-feu.
Manifestation à Willemstad, Curaçao, le 26 juin. © AFPManifestation à Willemstad, Curaçao, le 26 juin. © AFP
Curaçao est plus connu pour la liqueur bleutée originellement concoctée à base d’oranges locales. Mais c’est aussi un territoire antillais de 155 000 habitants situé au large des côtes vénézuéliennes qui fait partie de ce qui reste de l’empire colonial néerlandais. La population est très majoritairement d’origine africaine, descendants d’esclaves. Willemstad était en effet une plaque tournante du commerce esclavagiste jusqu’à l’abolition tardive par les Pays-Bas de l’esclavage, en 1863.
En 1954, l’Empire colonial néerlandais est réorganisé après la perte de l’Indonésie, reconnue en 1949. Curaçao est intégré dans les Antilles néerlandaises, une dépendance du royaume des Pays-Bas, avec l’île voisine de Bonaire, la partie néerlandaise de Saint-Martin et les îles d’Aruba, de Saba et Saint-Eustache. Vingt ans plus tard, en mai 1969, la persistance du régime colonial et du racisme provoque un soulèvement qui fit deux morts, détruisit le centre de Willemstad et amena une première intervention militaire de la métropole.
À la différence du Suriname, devenu indépendant en 1975, Curaçao reste dans les Antilles néerlandaises et doit attendre 2010, et la dissolution de cette entité, pour disposer d’une autonomie propre. L’île est depuis un « pays » (land) constitutif du royaume, disposant d’une large autonomie en dehors des domaines militaires et diplomatiques.
Cette autonomie est intervenue au moment où le pays a dû faire face à de nouveaux défis économiques. Traditionnellement, l’activité principale de l’île a été son immense complexe de raffinerie de pétrole, La Isla, qui se situe au centre de la baie de Willemstad. Cette raffinerie a été longtemps gérée par l’entreprise PDVSA, mais a, naturellement, été frappée de plein fouet par la crise vénézuélienne à partir de 2013. À l’été 2018, la production a été quasiment stoppée et la cession à un repreneur, le groupe Klesch, n’a été conclue qu’à la fin 2019.
Une autre activité a été développée dans les années 1950, celle de la finance offshore. Mais Curaçao a souffert dès le début des années 2000 de la concurrence d’autres paradis fiscaux. Progressivement, cette activité est entrée en déclin, selon Tax Justice Network. Pour autant, cette même institution souligne que l’activité financière de Curaçao est largement marquée par le manque de transparence.
L’île demeure un centre financier, mais c’est un centre financier en crise, soumis à la double pression de la concurrence et des exigences internationales de concurrence. Le FMI évoque donc une forte fragilité de ce secteur qui ne contribue plus guère à la croissance et qui crée un risque financier permanent.
Finalement, une dernière activité a pris le relais, celle du tourisme. Les riches Néerlandais et Étatsuniens apprécient les plages de cette île des Antilles et, selon l’institut statistique curaçéen CBS, entre 2000 et 2018, le secteur des hôtels et restaurants est ainsi passé de 2,3 % du PIB à 4,8 % du PIB. Le développement des croisières a beaucoup profité à l’île : le nombre de passagers de croisières a ainsi progressé entre 2009 et 2018 de 78 % à plus de 750 000 personnes.
Mais le tourisme est un secteur très concurrentiel qui favorise un développement souvent inégal, reposant sur des salaires comprimés. Ce secteur est devenu crucial, mais insuffisant pour assurer la croissance du territoire. Les crises des deux autres secteurs cruciaux du raffinage et de la finance ont pesé sur l’île qui, par ailleurs, est engoncée dans le maintien de la stabilité du change du florin des Antilles néerlandaises, devise commune de Curaçao et de Saint-Martin, par rapport au dollar. Cette stabilité est certes importante pour le secteur financier et permet de maintenir une faible inflation, mais il renchérit la destination touristique et obère la croissance de l’activité.
Évolution du PIB de Curaçao, Saint-Martin et les îles des Antilles dépendant du tourisme. © FMIÉvolution du PIB de Curaçao, Saint-Martin et les îles des Antilles dépendant du tourisme. © FMI
Entre 2000 et 2018, le PIB de l’île s’est contracté pendant neuf années. La crise s’est particulièrement aggravée depuis 2008 avec une seule année de croissance jusqu’en 2018. Le revenu national par habitant entre 2011 et 2017 a reculé de 2,3 % et le chômage est passé en cinq ans de 13 % à 21 %, un record dans la région. Bref, au moment où les Pays-Bas accordent une large autonomie à Curaçao, l’île s’est donc enfoncée dans une crise profonde.
Cette situation a eu un impact violent sur la situation budgétaire du pays. Pour le comprendre, il faut revenir à 2010. Lors de la dissolution des Antilles néerlandaises, les Pays-Bas ont accordé une restructuration de la dette de Curaçao et de Saint-Martin, mais ont placé comme condition un cadre financier très rigide pour les deux gouvernements désormais associés dans une union monétaire.
Grosso modo, les budgets de ces territoires doivent être équilibrés et les emprunts ne sont autorisés que pour les dépenses d’investissements. Dans tous les cas, le service de la dette ne peut dépasser 5 % des recettes fiscales.
Le respect de ces règles est assuré par le Conseil de surveillance financière, le CFT, où les Pays-Bas jouent un rôle clé, tandis que toutes les dettes émises par Curaçao ou Saint-Martin doivent être validées par le Trésor néerlandais. En d’autres termes, les capacités financières des autorités locales sont très étroites. Dès les premières années de l’autonomie, l’austérité a commencé. Ainsi, le nombre global de fonctionnaires entre 2011 et 2014 a reculé de 8 %.
Willemstad, capitale de Curaçao. © DRWillemstad, capitale de Curaçao. © DR
Mais ce cadre budgétaire s’est révélé catastrophique lorsque, en 2017 et 2018, les recettes fiscales se sont effondrées avec le blocage de la raffinerie de La Isla. En 2018, le déficit budgétaire a atteint 2,1 % du PIB. Le CFT a alors contraint le gouvernement à prendre des mesures d’austérité très fortes. Seul un tiers des départs en retraite de fonctionnaires ont été remplacés et les traitements du secteur public ont été gelés. Les taxes indirectes ont été augmentées, notamment sur le tabac, l’alcool et les biens importés. Pour autant, les exigences du CFT et de La Haye ne se sont pas apaisées.
Le déficit primaire, hors service de la dette, est resté à 1,3 % du PIB en 2019 alors que l’économie reculait encore. En février 2020, le CFT exigeait de nouvelles mesures pour dégager des excédents capables de compenser les déficits de 2017-2019, notamment des économies dans le secteur de la santé et une nouvelle taxe sur la consommation. Sur la période 2019-2022, l’ensemble des mesures d’austérité était estimé à 4 % du PIB de l’île.
Dans cette situation déjà délicate a surgi le coronavirus. Si le territoire a relativement été épargné par le virus avec, à ce jour, 23 cas officiels et un décès, ce n’est pas le cas de l’économie locale. Le tourisme s’est brusquement stoppé, tant par la voie aérienne que par les bateaux de croisières. Très rapidement, les autorités du pays se sont retrouvées à court de moyens alors que la raffinerie de La Isla restait à l’arrêt. Le chômage a explosé et près de la moitié de la population est devenue dépendante de l’aide alimentaire.
Les caisses étant vides, le gouvernement de Curaçao a dû se tourner vers l’aide de la métropole. Et La Haye s’est montrée sans pitié.
Le gouvernement de droite de Mark Rutte est, on s’en souvient, pris dans un échange rhétorique avec la France et l’Allemagne à l’occasion des mesures de soutien dans la zone euro. Sa position, en tant que représentant des « Quatre frugaux », est de prétendre que les Pays-Bas disposent de moyens parce qu’ils ont travaillé dur et réformé, tandis qu’Italiens, Espagnols et Français jouaient les cigales.
Cette rhétorique ne résiste pas à l’examen, tant parce que les déficits courants des uns sont souvent les excédents des autres que parce que les Pays-Bas sont un paradis fiscal très agressif.
Mark Rutte, premier ministre néerlandais. © ReutersMark Rutte, premier ministre néerlandais. © Reuters
Mais l’affaire de Curaçao s’est présentée comme une aubaine de communication pour Mark Rutte qui a pu montrer qu’il ne traitait pas mieux ses propres dépendances d’outre-mer que l’Espagne ou l’Italie. Vendredi 26 juin, le premier ministre néerlandais a d’ailleurs affirmé que « Curaçao est une copie de l’Espagne et de l’Italie »« Nous aidons ces gens, mais les îles doivent cesser de dépenser plus structurellement qu’elles ne gagnent », a résumé le ministre néerlandais en charge de l’Outre-mer Raymond Knops.
La Haye a donc proposé une aide de 370 millions d’euros, soit environ 1 % du PIB, moyennant des mesures très violentes, notamment une baisse de 12,5 % des salaires des fonctionnaires et des baisses d’effectifs. D’autres « réformes » sont également réclamées.
Le chef de l’exécutif de Curaçao, Eugene Rhuggenaath, a protesté contre ces exigences« L’attitude de Mark Rutte ne facilite pas la stabilité de notre pays », a-t-il indiqué en assurant que « le Royaume peut faire plus ». Mais il n’a pas eu d’autres choix que de mettre en place les mesures d’urgence réclamées par La Haye. Et c’est lorsqu’il a annoncé des baisses de salaires et d’effectifs des éboueurs que les émeutes ont commencé. Et les manifestants ont clairement visé Rhuggenaath en demandant sa démission.
Les affrontements de Curaçao ont ému aux Pays-Bas. Le 29 juin, plusieurs personnalités néerlandaises, notamment patronales, ont signé un appel au gouvernement pour qu’il se montre plus « compassionnel » avec les Antilles. En vain. L’attitude fermée de Mark Rutte a d’ailleurs été mal jugée par l’éditorial du grand quotidien néerlandais De Telegraaf de ce 2 juillet qui l’accuse de laisser les Antillais dans la difficulté, sans prendre en compte leur situation et le passé colonial du pays.
Mais Mark Rutte sait ce qu’il fait. Redevenu très populaire récemment en raison du durcissement de sa position européenne, il est désormais très nettement ancré à droite et a récemment refusé toute excuse sur la question du passé esclavagiste des Pays-Bas. Il trouve, ici, une oreille complaisante d’une partie de l’opinion qui estime que l’argent donné à Curaçao ou à l’Italie est « perdu » pour les Néerlandais. Dans les colonnes de De Telegraaf, un lecteur proclame d’ailleurs : « De l’argent pour Curaçao ? Et nous alors ? »
En attendant, la situation à Curaçao s’annonce très délicate. L’effondrement de la croissance mondiale va peser sur les activités de raffinerie déjà plombées par la situation vénézuélienne et la saison touristique sera extrêmement faible en raison du rebond de l’épidémie aux États-Unis et du quasi-arrêt des croisières. Dès lors, l’île est menacée d’un effondrement aggravé par une austérité violente imposée par La Haye.
La seule solution est donc l’imposition de cette purge par le contrôle militaire. Une situation qui ne sera pas sans rappeler celle de 1969, causée par une baisse des salaires à la raffinerie alors gérée par Shell. On voit mal comment une telle situation pourrait perdurer. À coup sûr, les liens entre ce reste colonial néerlandais et sa métropole vont en être durablement affectés

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Bonsoir,


Lorsqu’on vit aux Antilles, ou dans d’autres zones exposées, le risque cyclonique fait partie intégrante de notre vie 6 mois par an. Il influe sur nos décisions, nos choix, nos vacances, les entreprises s’organisent face à lui et les politiques tentent de l’appréhender le mieux possible (là, il y a des progrès à faire).
Il est aussi source de fantasmes, de fake news et de beaucoup d’irrationalité. Le but de cet article est de le rendre plus palpable et de lui donner sa juste importance, sans générer de stress inutile et sans le passer sous silence. Le tout accompagné d’exemples et de statistiques. C’est parti !


Introduction aux notions de risque cyclonique et avertissement

AVERTISSEMENT : quelle que soit la statistique et le risque lié,  la réalité est qu’en saison cyclonique et à court terme le risque est avéré et quasiment identique pour tous les territoires. Une fois ceci dit, passons aux notions de risques.
Il faut séparer 2 notions de risque : le risque statistique à long terme et le risque “réel” à échéance d’une saison en cours. Comme je l’ai indiqué au dessus, le risque saisonnier à échéance de quelques mois est difficilement quantifiable à l’échelle d’un territoire car très conjoncturel. Il faut donc le prendre avec la même approche quel que soit le territoire sur lequel on est. On est fin juin et globalement le risque pour la Martinique, la Guadeloupe ou les îles du Nord est identique à 5 mois.
Dans cet article je vais donc m’attacher à essayer de quantifier le risque sur le long terme (unités en décennies) pour les différentes zones et les territoires.  Cette quantification se fera à partir des statistiques cycloniques depuis 1950, soit 858 cyclones répertoriés. C’est un échantillon suffisant pour en tirer quelques tendances.

Échelle de grandeur des zones

Pour assimiler le risque statistique il faut comprendre les échelles de taille et l’exposition au risque des zones dont on va parler :
  • Le bassin Atlantique : 858 cyclones depuis 1950
  • L’arc antillais : 97 cyclones l’ont franchi sur la même période (11,3% du total)
  • L’île la plus impactée : 12 cyclones sont directement passés sur la Guadeloupe depuis 1950 (1,4% du total et 12,3% de l’arc)

On le voit, à l’échelle d’un territoire, même celui le plus touché historiquement sur l’Arc Antillais, le risque statistique devient extrêmement faible par rapport à l’activité du bassin Atlantique. Et même l’arc antillais dans sa globalité, qui est pourtant aux premières loges, ne représente “que” 11% des impacts des cyclones, alors que dans le même temps les côtes US sont autour de 25%. Donc le risque statistique doit être appréhendé à sa propre échelle.

Les facteurs de risque à long terme

Si l’on prend les statistiques depuis 1950 par territoire, on peut déterminer 3 facteurs de risque : la latitude du territoire, sa distance linéaire d’exposition et enfin une part d’incertitude inéluctable. Même avec un échantillonnage statistique approchant les 1.000 échantillons, il n’est absolument pas possible d’ignorer la part d’incertitude.

La latitude du territoire

C’est le facteur qui est à la base des plus gros fantasmes. “Plus on va vers le nord de l’arc, plus il y a de cyclones” … c’est la vox populi qui le dit !
Risque cyclonique sur l'arc antillaisAfin de déterminer la réalité de cette affirmation, j’ai partagé l’arc antillais en 4 zones : Le sud, de Grenade à Saint-Vincent, le centre-sud de Sainte-Lucie à la Martinique, le centre nord qui va de la Dominique à la Guadeloupe et le nord pour le reste. A partir de ce découpage, j’ai analysé les trajectoires des cyclones ayant traversé l’arc pour les répartir dans chaque zone et déterminer dans quelle mesure il y a un écart important et les zones qui sont au dessus ou en dessous de la moyenne qui est donc de 25% puisqu’il y a 4 zones à peu près égales.
Les chiffres sont assez intéressants :
ZoneNb de cyclones%
Nord3731 %
Centre Nord3529 %
Centre Sud2823 %
Sud2117%
(Le total des 4 zones est supérieur à celui de l’arc (97) puisque pas mal de systèmes sont passé par plusieurs zones.)
On voit qu’il existe bien une prépondérance au passage des cyclones entre le nord et le sud de l’arc. Mais elle est très peu marquée entre le nord de l’arc et le centre-nord. Seulement 2% d’écart sur 70 ans, ce n’est pas significatif et finalement la moitié nord de l’arc a un risque à peu près équivalent de la Dominique à Angilla.
En descendant dans la moitié sud, la différence devient de plus en plus marquée avec 6% de moins pour le centre-sud et encore 6% de mois pour le sud.
On a donc en réalité 3 zones statistiques : La moitié nord qui représente 60% des passages de cyclone, le centre-sud et le sud avec une différence de l’ordre de 6 ou 7% entre chaque. C’est très marqué entre la moitié nord et le sud.
On peut en conclure que la vox populi avait globalement raison et que la moitié nord de l’arc est plus exposée que le sud. Mais les différences sont moins importantes que ce que l’imaginaire voulait bien dire. La Guadeloupe est quasiment aussi exposée que les Îles du Nord par exemple, ce que beaucoup de personnes dans les Îles du Nord ne devaient pas vraiment imaginer. Et il est quand même passé 17 cyclones dans le sud ce qui reste non négligeable.
Je referais ultérieurement ces comparaisons mais en les ventilant par intensité des systèmes.

La distance linéaire d'exposition de chaque territoire

C’est un élément que personne ne prend en compte mais qui est pourtant primordial et qui explique en très grande partie les différences d’exposition entre 2 îles proches. Pour déterminer cette distance, on va séparer l’arc en 2 parties : de la Martinique au nord, les cyclones franchissent à 90% sur une route entre l’ouest et le nord-ouest. Et au sud de la Martinique, les cyclones franchissent à 90% sur une route vers l’ouest. Donc de la Martinique au nord, la zone d’exposition de chaque île est la côte sud et la côte Est alors qu’au sud de la Martinique, la zone d’exposition d’une île est essentiellement sa côte Est. Je vais prendre 3 exemples pour la démonstration : Sainte-Lucie, la Martinique et la Guadeloupe.
Guadeloupe
Martinique
Sainte-Lucie
On voit bien que selon la latitude (et donc les axes de circulation des cyclones) et selon la taille d’une île, l’exposition est vraiment différente. La Guadeloupe a un linéaire d’exposition 3 fois supérieur à celui de Sainte-Lucie dans cet exemple.
Une île avec un linéaire d’exposition bien supérieur, à latitude à peu près équivalente aura statistiquement beaucoup plus de risque d’être directement touchée par le passage d’un cyclone.

L'incertitude et le facteur conjoncturel

Au delà de toutes les explications statistiques, il demeure l’incertitude et la conjoncture. Aucune statistique n’avait vu Lenny traverser la mer des Caraïbes d’ouest en Est et venir tourmenter les Îles du nord durant de très longues heures après avoir été nommé au large de la Colombie ! Ou même Ivan qui a réussi à se renforcer en Cat. 4 tout en longeant le 10N, ce qui est en terme de physique assez surprenant. Comme quoi, même à Grenade, le plus au sud de l’Arc, on est pas à l’abri d’un mauvais karma. Donc oui, l’incertitude et la conjoncture météorologique globale (oscillations diverses) on leur mot à dire sur l’intensité d’une saison mais aussi sur les trajectoires des systèmes, ce qui les mènent à braver parfois les tendances  statistiques.

Conclusion

Il faut tenir compte du fait que ces stats et ces calculs ont des biais. Ils ne sont pas du tout applicables à des territoires très peu exposés du fait de leur taille et/ou de leur latitude. Si on prend l’exemple de Carriacou, il sera difficile de mesurer le risque avec ces méthodes du fait de son exposition très limitée. C’est la conjoncture et la chance qui détermineront globalement le risque, comme à court terme. Si on prend celui de Saba, pourtant dans la zone très active de l’arc, le risque que le centre d’un système lui passe directement dessus est extrêmement faible du fait de sa taille minuscule. Mais pour des territoires comme les départements français, la Dominique ou Sainte-Lucie, on voit que le risque évalué est raccord avec le passé.
Ces chiffres montrent la prédominance de certains facteurs de risque sur le long terme, sur plusieurs décennies. Et il y a fort à parier que dans 30 ans ils se vérifieront encore même si, entre temps, sur une saison, ils peuvent être totalement remis en cause. Et n’oubliez que même la Guadeloupe, pourtant l’île de l’Arc Antillais la plus touchée, n’est impactée directement en moyenne que par 1,4% des cyclones qui touchent le bassin Atlantique (et un peu plus de 2% passent à moins de 30 km). 
J’espère que cet article vous permettra de mieux appréhender le risque pour votre territoire. Bien sûr ça ne saurait être une généralisation et encore moins une base pour la prévention. J’ai juste essayé de vous montrer à l’aide de statistiques pourquoi telle île est plus touchée que telle autre. Vous savez dorénavant pourquoi la Guadeloupe est largement plus touchée que les autres îles globalement !
Pour terminer, je répèterai quelque chose que je dis souvent : “En tant qu’humain, par nature égoïste, je préfèrerai toujours une saison extrêmement active qui ne me touche pas plutôt que la moins active de tous les temps avec un seul cyclone mais qui me passerait dessus !“. Les statistiques et les prévisions peuvent dire ce qu’elles veulent et être très pertinentes, la réalité du moment à un endroit donné est absolument IM-PRE-VI-SI-BLE !
 
 


La notion de risque cyclonique s'appuie souvent un ressenti ou sur une vision irrationnelle. Entre réalité fantasmée et réalité statistique, la différence est parfois non négligeable. Je vais essayer de vous donner des éléments factuels pour que chacun puisse mieux appréhender le risque cyclonique statistique à long terme lié à son territoire.

Malgré ça, je rappelle que le risque saisonnier à échelle de quelque mois est à peu près identique quel que soit le territoire du fait de sa nature conjoncturelle. Et qu'il suffit d'un seul sur sa maison pour que la vie et la perception change de manière importante. Cet article doit servir à relativiser le risque à long terme mais ne doit pas empêcher la vigilance en cours de saison cyclonique !


bonne fin de semaine.


https://www.meteo-tropicale.fr/comprendre-la-notion-du-risque-cyclonique-aux-antilles/








Votre temps suite au passage de l'onde :



La zone pluvio-orageuse qui suit l'axe de l'onde tropicale n°12 OT12 (surveillance levée par le NHC) devrait garder une activité convective faible à modérée lors de son passage sur nos îles. Actuellement celle-ci s'est réduite sur le proche atlantique comme le montre l'image satellite en IR. Cependant, l'instabilité de la masse d'air demeure.

🌦🌧⛈🌧🌦 Au dernier Run,  le modèle de prévision Arome de Météo-France laisse apparaître des précipitations en se déplaçant rapidement sur une ligne verticale entre la Martinique et la Guadeloupe durant la nuit de mardi à mercredi jusqu'en fin de journée. Ces averses parfois orageuses peuvent être précédées de rafales de vent pouvant atteindre jusqu'à 60 km/h localement principalement sur le littoral et les reliefs. Un débordement sur les îles du Nord n'est pas impossible en cours de journée de mercredi.

Vous aimez Météo des Ouragans, versez ne serait-ce qu'un euro à notre cagnotte : https://www.leetchi.com/c/meteo-des-ouragans

mercredi 1 juillet 2020

UN 2 JUILLET





2 juillet 1816 : naufrage de La Méduse (au large de la Mauritanie).

En route vers Dakar et le Sénégal (que la France récupère des Anglais après les guerres de l’Empire), la frégate La Méduse s’échoue sur un banc de sable (à 50 km de la côte) causant la mort de 160 personnes.



Le commandant sera condamné à 3 ans de prison pour abandon de navire.

Géricault immortalise le naufrage en1819 avec le tableau le radeau de La Méduse.


MÉTÉO ANTILLES 2 AU 5 JUILLET 2020

Un nouvel épisode de brume de sable va traverser à partir de ce soir les Petites-Antilles. La qualité de l'air devrait s'améliorer lundi prochain avec l'arrivée d'une nouvelle onde tropicale OT située actuellement au Sud-Ouest des îles du Cap-Vert. Celle-ci devrait être comme à son habitude depuis le mois de mai et juin, plus active sur l'extrême Sud de l'arc antillais, raison à cela, l'anticyclone des Açores toujours aussi puissant (1031 hPa) repousse les perturbations à une latitude basse du 10°N. Illustration de la masse d'air sèche ou humide par imagerie Micro-ondes MIMIC.

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