mardi 9 novembre 2021

UN CERTAIN 9 NOVEMBRE 1970...

 

De nombreux candidats à Colombey, Zemmour absent

Cette année, Emmanuel Macron ne fera pas le déplacement. C’est son Premier ministre Jean Castex qui assistera aux cérémonies d’hommage. Il arrivera vers 9 heures à Colombey avant de regagner la capitale en hélicoptère aux alentours de 13h30. Comme chaque année, la maire de Paris Anne Hidalgo, également candidate à l’élection présidentielle pour le Parti Socialiste, sera présente au titre des “Compagnons de la Libération”. 

Les candidats Républicains en lice pour la présidentielle ont aussi confirmé leur présence à Colombey ce 9 novembre. Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin, Denis Payre et Valérie Pécresse viendront ensemble déposer une gerbe sur la tombe de De Gaulle en début d’après-midi.

Florian Philippot (Les Patriotes), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), et Laurent Jacobelli (RN) pourraient également être présents en Haute-Marne. Mais pas de confirmation officielle de la part de la municipalité de Colombey pour l’instant.

Outre la séquence officielle au cimetière et au mémorial, réservée à quelques membres du gouvernement et quelques élus, chacun est libre de venir, explique Pascal Babouot, le maire de Colombey-les-deux-Eglises. Je n’ai pas mon mot à dire sur les personnalités présentes ce jour-là, nous sommes en démocratie. La seule chose qui est proscrite, c’est de prononcer un discours ou de faire une déclaration aux abords du cimetière. C’est un lieu de mémoire et de recueillement, pas une tribune politique.

La présence d’Eric Zemmour, potentiel candidat à la fonction présidentielle, avait aussi été évoquée. 

L'annonce a beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux et a provoqué les critiques de nombreux internautes. Elle a finalement été démentie par le haut-marnais Loup Bommier, maire de Gurgy-le-Château (Côte-d’Or), proche collaborateur du polémiste.



"Le grand départ" : 9 novembre 1970, le décès du général de Gaulle



Le 9 novembre 1970 le général de Gaulle disparait et laisse la "France veuve". 


En 1952, il avait établi un testament exprimant son refus de funérailles nationales.
À Colombey-les-Deux-Églises, sa dépouille est transportée sur un engin blindé de reconnaissance vers la petite église, en présence de sa famille, des Compagnons de la Libération et des habitants de son village.
Il est enterré au cimetière auprès de sa fille Anne, avec une simple inscription sur sa tombe, "Charles de Gaulle 1890-1970".
Le 12 novembre, à Notre-Dame de Paris a lieu une cérémonie officielle avec les autorités de l'État et les personnalités étrangères.
Retrouvez à travers ce dossier l'émotion que sa disparation avait suscitée en France et dans le monde.



Colombey-les-deux-Églises : avant le déferlement de candidats pour commémorer la mort de De Gaulle, les habitants réagissent “ce jour là, ils sont tous gaullistes”

Ce 9 novembre 2021, plusieurs candidats à la présidentielle seront présents à Colombey-les-Deux-Eglises, en Haute-Marne, pour commémorer la mort de Charles de Gaulle. Du côté des habitants, certains déplorent la tournure politique de l'hommage.

C’est un passage obligé pour beaucoup de femmes et d’hommes politiques français : la tombe de Charles De Gaulle, à Colombey-les-deux-Eglises. Chaque 9 novembre, date de la mort du Général, le village de 700 habitants devient l’un des lieux incontournable de la scène politique française. Un événement médiatique qui divise les habitants.

Ce 2 novembre, alors que les rues de Colombey-les-deux-Eglises sont encore bien vides, Anna se voit déjà naviguer entre les touristes et les politiques. Habitante de Colombey, elle attend toujours avec impatience la date du 9 novembre. “Je trouve ça bien que les politiques se déplacent pour rendre hommage au Général, raconte-elle. En tant qu’habitante, je suis très flattée que le village soit mis en avant. Et puis ça prouve que De Gaulle rassemble encore, même 50 ans après sa mort. Tout le monde est réuni pour lui rendre hommage, malgré les appartenances politiques et les élections qui approchent.

“L’année dernière, ça m’a fait mal”

L’an passé, le président Emmanuel Macron et son épouse avaient fait le déplacement à Colombey à l’occasion du 50ème anniversaire de la disparition du Général. A ce moment-là, le pays est confiné, et les habitants sont priés de rester chez eux. "Ça m'a fait mal, se souvient Nadine, une autre habitante croisée dans le village ce 2 novembre. Normalement à cette date, Colombey vit, il y a du monde partout. Là, le village était presque vide. Seuls le président et quelques élus ont eu accès au cimetière et à la cérémonie.”

Jean-Michel et Evelyne vivent à quelques mètres de la Boisserie, la demeure où s’est éteint De Gaulle. Chaque 9 novembre, ils assistent au ballet de la police et des CRS. “La sécurité arrive plusieurs jours à l’avance, confie Jean-Michel. Tout est bloqué, les rues sont barrées, les commerces et le cabinet du médecin sont très difficiles d’accès. Je comprends qu’on doive assurer la sécurité des personnalités qui viennent, mais il ne faut pas que cela se fasse au détriment des habitants.”

"Ça me fait rigoler, lâche Evelyne. Ce jour-là, ils sont tous gaullistes ! La cérémonie est utilisée par certains à des fins politiques. C’est presque irrespectueux pour la mémoire de De Gaulle.”




lundi 8 novembre 2021

LR AU TAQUET ...

 Quatre débats télévisés sont prévus entre les cinq candidats – Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Michel Barnier, Éric Ciotti, Philippe Juvin – avant le congrès du 4 décembre au cours duquel les militants désigneront le candidat de la droite pour la présidentielle d’avril 2022


Ils auront lieu le 8 novembre sur LCIRTL et Le Figaro, le 14 novembre sur BFMTV et RMC, le 21 novembre sur Cnews et Europe 1, et le 30 novembre.

dimanche 7 novembre 2021

 

Transat Jacques Vabre. Les 79 duos ont pris un départ magnifique avant un casse-tête stratégique



Ce dimanche 7 novembre, à 13 h 27, les 79 bateaux de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre ont pris un très joli départ, dans des conditions propices aux hautes vitesses. Les duos des quatre classes représentées (Ultim, Ocean Fifty, IMOCA, Class40) ont vécu un début de course spectaculaire. Désormais, ils attaquent une sortie de la Manche complexe, notamment en raison des forts courants. Premier constat après quelques heures de course : les favoris sont au rendez-vous





Il y a le stress qui monte, il y a l’émotion. Mais les jours de départ des grandes courses marquent toujours une forme de libération. Les 79 duos engagés dans la Transat Jacques Vabre ont vécu des dernières journées à terre très intenses pour finaliser leur préparation, répondre à de multiples sollicitations. La fête a été belle, mais il était grand temps de larguer les amarres, de lâcher les tensions. Désormais, place à la compétition, enfin.

Un départ prudent pour l’ensemble de la flotte

Le départ a été donné comme prévu à 13 h 27, dans des conditions idéales pour des machines de course au large taillées pour la performance. Certes, le clapot n’était pas des plus agréables mais le vent de nord-ouest soufflait entre 15 et 20 nœuds et les lumières étaient magnifiques. Les 5 Ultimes, 7 Ocean Fifty, 22 Imoca et 45 Class40 ont tous pris un bon départ, c’est-à-dire qu’aucun n’a passé la ligne trop tôt. Il faut dire que les 5 heures de pénalité prévues pour les duos ayant volé le départ avait de quoi refroidir les ardeurs…

VOIR AUSSI :
VIDÉO. Transat Jacques Vabre. Revivez le départ de la 15e édition en replay
La cartographie pour suivre les duos en direct

Les 79 duos ont pris une bonne marge par rapport à la ligne de départ. Il n’y a eu aucun rappel individuel. | JEAN-MARIE LIOT

À fond au reaching vers Étretat

C’est au reaching (vent de travers), que les bateaux sont partis vers une marque située près des emblématiques falaises d’Étretat. Les foilers s’en sont donné à cœur joie. Les images étaient spectaculaires et sans surprise, c’est un Ultime qui a franchi en premier la bouée, le Maxi Edmond de Rothschild, mené par Franck Cammas et Charles Caudrelier. Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h/Kevin Escoffier) et SVR-Lazartigue (François Gabart/Tom Laperche) sont passés quelques minutes plus tard. On a ensuite vu un joli défilé d’Ocean Fifty, d’IMOCA et de Class40.

Le spectacle était magique aux abords des falaises d’Étretat. | JEAN-MARIE LIOT

Pour sortir de la Manche, on va devoir tricoter dans peu de vent et beaucoup de courant, ça va être compliqué à gérer. On va s’arracher un peu les cheveux

Les concurrents ont ensuite lofé pour rejoindre la pointe du Cotentin, dans un vent toujours bien établi. Mais la situation va progressivement se corser avec un vent faiblissant et un fort courant, les coefficients de marées étant très forts en ce moment dans la Manche. Pour résumer, plus les bateaux sont « petits », plus la situation s’annonce compliquée car les courants vont s’inverser et devenir défavorables aux abords du Cotentin. « Pour sortir de la Manche, on va devoir tricoter dans peu de vent et beaucoup de courant, ça va être compliqué à gérer », prévient Amélie Grassi, skipper du Class40 La Boulangère Bio. « On va s’arracher un peu les cheveux je pense. Il ne faut pas laisser les concurrents gagner quelques mètres, sinon ils gagnent quelques heures. Donc là ça va déjà être costaud. Et après, pointe Bretagne, on va avoir une décision à prendre. Deux options se dessinent, soit une route sud plus directe sur laquelle il devrait y avoir peu de vent. Ou alors une option à l’ouest qui suppose d’aller chercher davantage de vent, mais en y allant on ne sait pas si on l’aura vraiment. Donc pour le moment on ne sait pas trop ce que l’on va faire ! Il va falloir surveiller les modèles météo de près. »

Le reaching, l’allure de prédilection des foilers. | JEAN-MARIE LIOT

Les favoris déjà aux avant-postes, Caudrelier et Cammas à 35 nœuds dans le raz Blanchard !


Alors que la nuit tombait, les premières hiérarchies se dessinaient. Il n’y avait pas de grosse surprise à observer dimanche soir, au pointage de 18 h. Les favoris sont bien entrés dans la course. En Ultime, le Maxi Edmond de Rothschild était en tête, propulsé à 35 nœuds dans le fameux raz Blanchard (nord-ouest du Cotentin). En Ocean Fifty, sans doute la classe la plus homogène avec sept duos tous capables de gagner, le match était déjà très serré. Groupe GCA-1001 Sourires (Gilles Lamiré/Yvan Bourgnon) pointait en première position à 18 h mais tous les concurrents se tenaient en 6 milles. En IMOCA, les favoris incontestés Charlie Dalin et Paul Meilhat n’ont pas traîné à prendre les commandes sur Apivia. Les autres foilers qu’on attendait aux avant-postes n’étaient pas bien loin et on notait aussi l’excellent début de course de Louis
Duc et Marie Tabarly (Kostum-Lantana Paysage), sur un bateau à dérive d’ancienne génération. Enfin en Class40, la flotte la plus fournie, Amélie Grassi et Marie Riou, les filles de La Boulangère Bio avaient les faveurs du classement.
Un match serré et intense est lancé pour les Class40


TRANSAT JACQUES VABRE 2021

 




Il y a le stress qui monte, il y a l’émotion. Mais les jours de départ des grandes courses marquent toujours une forme de libération. Les 79 duos engagés dans la Transat Jacques Vabre ont vécu des dernières journées à terre très intenses pour finaliser leur préparation, répondre à de multiples sollicitations. La fête a été belle, mais il était grand temps de larguer les amarres, de lâcher les tensions. Désormais, place à la compétition, enfin.



transat jacques vabre
Un visiteur prend en photo les bateaux au départ de la Transat Jacques Vabre dans le port du Havre, avant la course direction Fort-de-France. 

Pour sa quinzième édition, la course en double Transat Jacques Vabre, dont le départ est donné dimanche au Havre, propose trois parcours différents pour permettre aux quatre classes engagées de s'offrir une arrivée victorieuse relativement groupée.

Les 79 bateaux s'élanceront à destination de Fort-de-France en Martinique, une première dans l'histoire de la course bi-annuelle, créée en 1993. Quatre classes sont représentées: les Ultimes (32 m) et les Ocean Fifty  (15 m) pour les multicoques, et les Imoca (18 m) et les Class 40 (12 m) pour les monocoques.

Les Ultimes (5 bateaux en lice) doivent parcourir 7500 milles nautiques (13.890 km), ce sera 5800 nm (10.741 km) pour les Imoca (22 bateaux) et les Ocean Fifty (7 bateaux) qui feront le même parcours, et 4600 nm (8519 km) pour les Class 40 (45 bateaux).


le Cloass40, un bateau « facile » fait pour le large

Ce type de voilier séduit tous les profils de marins, de l’amateur éclairé au professionnel chevronné. Dimanche, 45 équipages prendront le départ de la Transat Jacques Vabre, au Havre, à bord de ces bateaux de 12 mètres.

À ses débuts, en 2004, la Class40 (monocoques de 12 mètres) était considérée comme une classe réservée aux amateurs éclairés, voire aux semi-professionnels de la voile, et était parfois regardée avec condescendance. Puis elle a connu un superbe éclat grâce à la victoire de Yoann Richomme lors de la Route du rhum 2018.

Voilà qu’un des plus brillants professionnels de sa génération démontrait de manière magistrale qu’un bateau simple, sans foils, construit en fibre de verre – à l’exception du mât, de la bôme et du bout-dehors en carbone – était aussi un bateau très rapide, capable à certaines allures de tenir des moyennes de 18 nœuds, facile d’emploi, aux coûts contraints et, surtout, ne nécessitant pas une équipe pléthorique pour assurer son fonctionnement à l’année.

Un an plus tard, en 2019, c’est le duo Ian Lipinski-Adrien Hardy, à bord de Crédit mutuel, un scow dessiné par l’architecte et longtemps coureur au large David Raison, un bateau à l’étrave arrondie, qui remporte la Transat Jacques Vabre, dessillant d’un coup les yeux du monde hauturier. Ce dessin signe alors une « rupture technologique » que ce même Raison, en 2011, avait déjà lancée en remportant la Mini-Transat sur des lignes similaires sur son bateau de 6,50 mètres, laissant les observateurs de l’époque bouche bée.

« Bateaux à taille humaine »

Alors que les budgets des derniers Imoca et Ultime sont hors de portée, la Class40 se tient à l’écart d’une surenchère technologique et financière et connaît une accélération des mises en chantier pour la prochaine Route du rhum puisqu’on parle aujourd’hui de 17 bateaux neufs pour l’édition 2022. Dimanche 7 novembre à 13 h 30, ils seront 45 équipages de Class40 sur les 79 embarcations au départ de la quinzième édition de la Transat Jacques Vabre, course transatlantique en double entre Le Havre et, pour la toute première fois,  Fort-de-France en Martinique. 



Top départ

Tous seront alignés sur la même ligne pour un départ au même moment (dimanche à 13h27) devant Sainte-Adresse. La flotte passera ensuite à la bouée d'Étretat pour sortir de la Manche puis se diriger vers la pointe Bretagne.

Ils traverseront alors le golfe de Gascogne pour franchir le cap Finisterre et descendre pour attraper les alizés avant que chacun prenne sa route au sud des Canaries.

Imoca et Ocean Fifty mettront le cap sur l'archipel brésilien de Fernando de Noronha, soit une boucle de 5800 milles nautiques (10.741 km) qui leur fera traverser deux fois l'équateur et de fait, deux fois le terrible Pot-au-noir, avant de rallier La Martinique. 

Les Class 40, moins puissants, ont un parcours plus court en distance. Ils ne passeront pas le Pot-au-noir ni l'équateur. 

Un tiers de tour du monde

Les plus rapides bateaux de course au monde, les Ultimes, feront presque un tiers de tour du monde. Ils auront à contourner l'archipel brésilien de Trindade et Martim Vaz, au large de Rio de Janeiro, ce qui leur fera passer par deux fois l'équateur et le Pot-au-Noir. 

Les vainqueurs de chaque classe sont attendus deux semaines après le départ dans la baie de Fort-de-France.




Disputée par 80 bateaux répartis en quatre classes, cette 15e édition de la Transat Jacques Vabre, prestigieuse course en double bi-annuelle créée en 1993, délaisse pour la première fois l'Amérique latine pour une arrivée inédite en Martinique.




Parmi les trois parcours de la Transat Jacques Vabre 2021, qui s'élance ce dimanche (13 h 27, 08h27 ici en Martinique), un est réservé aux Class40. Il s'agit du plus court : 4 600 milles. Les 45 duos au départ devront laisser l'île de Sal à tribord, au Cap Vert, avant de filer à l'Est vers la Martinique.


C’est un parcours différent. 

Le début de course est assez similaire à l’ancien mais il y a un passage obligé, au Cap-Vert, qui change un peu la donne. Il permet peut-être moins d’ouverture de stratégie. Après, je ne vois pas de pièges particuliers. Avant le départ, j’ai le sentiment que ce parcours est plus simple que l’ancien. Je me trompe peut-être mais en tout cas, il n’y a pas de Pot-au-Noir. Là où les scows sont vraiment avantagés, c’est au reaching. Il y en aura peu sur ce parcours. Mais, au portant, ils marchent quand même très bien. Je suis persuadé que ce sera un bateau récent qui gagnera. Après, c’est sûr qu’on est content, ça laisse encore un peu de place à nos bateaux. L’aspect technique jouera un peu moins.

Les 158 concurrents de la Transat Jacques Vabre qui partira du Havre dimanche ont terminé à peu près, vendredi, d’embarquer leur approvisionnement pour la course. Diététiciens et nutritionnistes les ont aidés à établir une liste de menus, sachant qu’en course, la nourriture à bord en course est l’un des nerfs de la guerre. Alors, ils mangeront quoi, les skippers, pendant cette 15e Jacques Vabre ? Fournisseurs et skippers ont répondu à Voiles et Voiliers.


Principe de base : le poids est l’ennemi des voiliers en course, surtout les voiliers volants. Depuis plusieurs années, les skippers ont donc tendance à privilégier la nourriture lyophilisée, c’est-à-dire cuits et séchés à terre. Donc pas d’eau à transporter. À charger pour les skippers d’ouvrir le sac de ration, d’y ajouter de l’eau chaude, de touiller un peu et d’avaler. Mais ça peut être bon. Parfois même très bon.


62 des 79 bateaux engagés ont fait leurs courses chez Lyophilisé and Co

Patronne de la société lorientaise Lyophilisé & co, Ariane Pehrson, a pris l’habitude de fournir les grands teams de course au large. « Sur cette Transat Jacques Vabre, dit-elle, je fournis 62 des 79 bateaux engagés. Il y a de tout dans les commandes mais c'est vrai qu’en ce moment, les plats qui fonctionnent bien, c’est le porc effiloché ou bien des plats végétariens comme le Chili ou le Thaï curry. Mais, il y a aussi des incontournables, des plats qui fonctionnent toujours. Ceux à base de pâtes, par exemple ».



« Pour les desserts, l’incontournable, c’est le crumble aux pommes mais ils sont de plus en nombreux à prendre aussi des crèmes catalanes. Ils ont l’air d’adorer. Ils n’ont pas tort, j’ai goûté : c’est réussi, je trouve aussi. Je travaille aussi avec une femme qui vient de se lancer à La Trinité-sur-Mer. Elle fabrique une gamme de six plats dont une super brandade de morue qui sont en train de monter en puissance. Pour l’appertisé, je me fournis aussi avec la société Bon Bag ».

Antoine Boucher est le patron de la Société Le Bon Bag, en plus d’être un passionné de voile. « Sur le dernier Vendée Globe, j’avais des amis-ambassadeurs. Jean Le Cam, par exemple, qui ne supporte pas bien l’idée du lyophilisé et du sec. Mes appertisés, cela veut dire une cuisson à 121° pendant deux heures, en détruisant le moins possible les principes d’un ingrédient. En fait, c’est du bocal de grand-mère, mais dans un sachet aluminium ».


 

Gain de poids oblige, les plats lyophilisés sont devenus le quotidien de la plupart des skippers en course.

Louis Burton, aura même des exclusivités gourmandes sur cette course

« Il y a des incontournables dans mes plats, ajoute-t-il. Des indémodables. Dans les restaurants, il y a des chefs qui essayent d’enlever des plats datant un peu trop mais les clients les redemandent, alors ils les remettent à la carte. Moi, c’est pareil avec le rougail saucisse mais aussi avec le petit salé aux lentilles ou le -cassoulet antidépresseur. Cette année, j’ai rajouté à ma carte du caponata, une sorte de ratatouille sicilienne. Quand les skippers arrivent dans les mers chaudes, ils ont envie de ça plutôt, juste avec un trait de vinaigre et d’huile d’olive par-dessus. L’un d’eux, Louis Burton, aura même des exclusivités gourmandes sur cette course. C’est mon ambassadeur en mer ».



Variations autour du homard et du pigeonneau

Sur cette Jacques Vabre, Isabelle Joschke et Fabien Delahaye auront ainsi droit à des plats aseptisés cuisinés par le chef étoilé nantais Eric Guérin de La mare aux oiseaux. « II nous a faits je crois des petites variations autour du homard et du pigeonneau. Ça va être le top des tops et franchement, sur un voilier, en course, s’il existe un moyen de rebooster les troupes pour quelques grammes emportés en plus, moi, je n’hésite pas une seconde ».

Jean-Yves Chauve (ici au Brésil à l’arrivée de la dernière Jacques Vabre) est le toubib officiel des grandes courses au large. | LAURÈNE COROLLERE

Le docteur Jean-Yves Chauve, toubib officiel de toutes les grandes courses au large est plus que d’accord avec Isabelle Joschke et Louis Burton : « La nourriture à bord, c’est fondamental et heureusement, ils sont de moins en moins nombreux les skippers qui font l’impasse sur ce sujet. Il faut savoir qu’un skipper en course dépense souvent plus de 5000 kilocalories par jour. Comme ils dorment peu, ils ont besoin d’un apport en énergie supplémentaire. Rien que le fait d’être en équilibre tout le temps vous fait consommer 800 à 1500 kilocalories en plus quotidiennement. Bien sûr qu’il existe des barres énergétiques mais je me répète : bien se nourrir, c’est fondamental ! ».




Le fait de partir sur l’un des Ultim favoris de la course n’a pas empêché François Gabarit de se prévoir un petit coin cuisine à bord de son nouveau SVR-Lazartigue.
GUILLAUME GATEFAIT / SVR-LAZARTIGUE



samedi 6 novembre 2021

QU'EST-CE QU'ON MANGE CE SOIR ?

 

Lors de vos soirées apéro, voici trois recettes et un livre (dans lequel on trouve bien plus que des recettes), BMK: Cuisines d’Afrique de Paris à Bamako aux Éditions Hachette le 20 octobre 2021. d’apéritifs végétariens originaires de différents pays africains pour découvrir ou redécouvrir de nouvelles saveurs.


Mofo Sakay

EXTRAITS DE BMK DE ABDOULAYE DJIKINE, FOUSSEYNI DJIKINE ET MARIE-LIESSE CABARET. STYLISME, DIRECTION ARTISTIQUE ET PHOTOGRAPHIES DES RECETTES PAR ZOÉ ARMBRUSTER ET BLAISE GARGADENNEC. CHEZ HACHETTE CUISINE.

Allocos

EXTRAITS DE BMK DE ABDOULAYE DJIKINE, FOUSSEYNI DJIKINE ET MARIE-LIESSE CABARET. STYLISME, DIRECTION ARTISTIQUE ET PHOTOGRAPHIES DES RECETTES PAR ZOÉ ARMBRUSTER ET BLAISE GARGADENNEC. CHEZ HACHETTE CUISINE.

Accras de Niébé


Merci le retour des jours gris et pluvieux car voici venu le temps du bon vieux hachoir en fonte d’aluminium avec sa manivelle et sa molette qui permet de le fixer à la table de la cuisine. C’est beaucoup plus qu’une antiquité, qu’une relique, qu’un moulin à histoires, c’est le font baptismal d’une nourriture fondamentale, essentielle : le pâté. Nous, on vous le dit : s’il n’existait pas, la vie ne vaudrait sans doute pas le coup d’être becquetée.

On peut se passer de beaucoup de choses dans la gamelle (caviar, champagne, chocolat, oui même le chocolat…) mais pas de pâté. Sans lui, pas de tartine de minuit à la fenêtre des hauts plateaux parisiens, pas de mâchon de 10 heures avec un gorgeon de blanc («Le vin est un liquide rouge sauf le matin quand il est blanc», dixit le poète Charles Cros), pas d’entrée, ni de hors-d’œuvre dans le «menu du jour» qui ne vous coûte pas une blinde ; pas de quatre-heures entre deux stères de bois à rentrer pour la Godin d’hiver ; pas de dînette gourmande avec une rougette parfumée par l’échalote ciselée.

Ainsi le pâté est de tous les instants du mektoub. En traversée solitaire comme en bande d’aminches et en duo fripon. Alors quand reviennent le temps de la buée sur les vitres de la cambuse et des premières gelées blanches, on convoque le hachoir et le cochon comme si c’était la toute première fois quand on eut le droit de tourner manivelle. ♦︎



voir aussi dans la vidéo ci-dessous.




À consommer ...

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  Gare à vous si vous osez prononcer le mot "lapin" à bord d'un bateau. Une ancienne superstition des marins raconte que la pr...