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vendredi 29 mars 2019


Le mot du jour
Dette de sommeil


ACTUALITÉ
L’heure d’été arrive dans la nuit de samedi à dimanche. Une bonne nouvelle ? Pas forcément. On y « perd » une heure, ce qui risque d’accentuer la « dette de sommeil » chez certains, c’est-à-dire la différence entre le temps de sommeil dont on a besoin pour être en forme et le nombre d’heures que l’on passe réellement à dormir.

Pourquoi on en parle ?

lundi 21 janvier 2019

LU POUR VOUS


Après l’accident du Prince Philip, les débris mis en vente sur eBay

Questions annexes : 
A-t-on le droit de conduire à 97 ans ??
Pourquoi n'a-t-il pas de voiture avec chauffeur ?

ACTUALITÉ
Le mari de la reine d’Angleterre Elizabeth II a eu un accident de voiture jeudi dernier. Un internaute a mis en vente des débris qui seraient issus de cet accident sur le site de vente aux enchères eBay. Les offres sont montées à 66 000 livres sterling. L’annonce est désormais introuvable.

C’est une drôle de vente qui était présentée sur le site de vente aux enchères eBay et relayée par de nombreux médias britanniques ce lundi. Alors que le Prince Philip, âgé de 97 ans, a eu un accident de voiture jeudi dernier dans le comté de Norfolk, une annonce propose d’acquérir des débris qui proviendraient de la collision entre le véhicule du duc d’Edinbourg et une voiture transportant deux femmes et un bébé.

Des débris étaient encore sur les lieux de l’accident, vendredi 18 janvier. (Photo : Chris Radburn/REUTERS)

Le vendeur, identifié sous le pseudo de morbius777, a indiqué que cette vente était destinée aux « collectionneurs de la famille royale »,et affirme que ces débris sont « clairement visibles dans de nombreuses vidéos en ligne de lévénement ». D’après l’internaute, les trois morceaux en plastique récupérés de la Land Rover de l’époux de la reine Elizabeth II « pourraient même contenir de lADN de Phil, si vous vouliez le cloner ou quoi que ce soit ».
Les profits pour des œuvres de charité
« Ces objets ne sont pas volés, ils ont été laissés au bord de la route pendant trop longtemps, poursuit morbius 777. Ça métonne quils naient pas été nettoyés le jour même. […] Il ny a pas de gain financier pour moi, tous les profits iront à des œuvres de charité »,notamment Cancer Research UK.

L’annonce, qui affirme vendre des débris issus de l’accident du Prince Philip, a disparu lundi après-midi. (Photo : capture d’écran Manchester Evening News/eBay)

L’annonce a eu du succès, puisque les enchères ont débuté à 99 pence pour atteindre 65 900 livres sterling (74 600 €) avec 139 offres. La vente devait prendre fin samedi 26 janvier mais ce lundi après-midi, à 15 h, l’annonce était introuvable, peut-être supprimée par eBay.

lundi 26 novembre 2018

LU POUR VOUS

L’île de Sercq risque d’être privée d’électricité dès ce vendredi


À cause d’un différend sur les tarifs, le seul producteur d’électricité de l’île de Sercq, proche de Guernesey, menace de tout couper vendredi.
« Là où l’occupation allemande a échoué, ils échoueront également » Bigre ! Pour que Christopher Beaumont, 23 ème seigneur de Sercq, évoque le douloureux souvenir de l’occupation allemande des îles anglo-normandes entre 1940 et 1945, c’est que l’heure est grave. Cette fois, « l’ennemi » est pourtant britannique et bien connu des quelque 500 habitants de l’îlot de 5 km², situé à 50 minutes de bateau de Guernesey et où les seuls véhicules à moteur autorisés sont les tracteurs.
Sur l’île de Sercq, les tracteurs sont les seuls véhicules à moteur autorisés. (Photo : archives Ouest-France)
Sark Electricity Ltd (SEL) est depuis 1947 l’unique fournisseur de l’île. Sa petite centrale au diesel permet d’éclairer 300 foyers mais aussi leur approvisionnement en eau, en produisant l’énergie nécessaire au pompage dans la nappe aquifère souterraine. Seulement voilà, à partir de vendredi, SEL a décidé de tout débrancher.
La raison ? La baisse des tarifs que le commissaire à l’électricité a imposée à la compagnie, propriété depuis 1969 de la famille Gordon-Brown. Depuis cet été, le prix du kWh est passé de 66 pences (0,74 €) à 52 pences (0,58 €). Normal, estiment les habitants qui comparent avec ce que paient leurs voisins de Guernesey (17 pences, soit 0,19 €) ou du Royaume-Uni (14 pences en moyenne, soit 0,16 €).
Intenable pour le directeur général de SEL, David Gordon-Brown, qui affirme que les coûts de production ne sont plus couverts et qui préfère arrêter les frais. Dans une lettre à ses 300 clients, il brandit le spectre d’une évacuation générale : « Sans électricité pour fournir de leau, le gouvernement aurait rapidement une urgence de santé publique sil permettait à quiconque de rester sur Sercq. »
Un plan d’urgence
Quelques habitants ont commencé à prendre leurs précautions en déménageant des parents âgés, chez des amis, à Guernesey. « On s’est mis d’accord avec ma sœur. Nous ne voulons pas que notre mère reste à la maison dans le froid et le noir et on ne veut pas avoir à s’inquiéter pour elle », a confié Sandra Williams à ITV Channel.
Mais la lettre de mise en garde de David Gordon-Brown a également piqué au vif une bonne partie de la population à la mentalité farouchement indépendante. Les Chief Pleas, sorte de députés de l’île, ont pris les choses en main. Plusieurs générateurs de secours sont arrivés ces dernières semaines à Sercq, qui a aussi fait le plein de carburant.
Un plan d’urgence a été élaboré. « Nous devons nous assurer que les habitants sont dans une position sécurisée. Certains bâtiments seront alimentés de manière à ce que les gens puissent s’y rassembler », 

mardi 12 juin 2018

DISPARU IL Y A 20 ANS












on a tous en nous quelque chose de Tabarly

cette légende tellement française


Éric Tabarly : « Naviguer, c’est accepter les contraintes que l’on a choisies. C’est un privilège. La plupart des humains subissent les obligations que la vie leur a imposées. »
Éric Tabarly : « Naviguer, c’est accepter les contraintes que l’on a choisies
C’est un privilège. La plupart des humains subissent les  obligations 
que la vie leur a imposées. »

Il y a vingt ans, le marin disparaissait, dans la nuit du 12 au 13 juin 1998. En mer, et comme il avait vécu. En homme libre qui ne se harnachait pas. Ou rarement. Éric Tabarly a construit sa légende de son vivant, sa mort l’a fait entrer dans la mythologie. Pas que celle des marins. Celle d’un pays tout entier.


Sa parole publique était assez rare et légèrement zozotante, l’œil frisait souvent, le sourcil fronçait, aussi… Éric Tabarly aimait la compagnie des hommes qu’il choisissait et ne se répandait pas en palabres inutiles, préférant houle à foule et compagnonnage à bavardage. La petite histoire veut qu’il n’ait pas crié quand sa poitrine a été heurtée par un élément de gréement de son bateau fétiche qui l’a balancé par-dessus bord, dans un traître coup de roulis en cette nuit du 12 au 13 juin 1998. Lui qui en était avare, aurait prononcé des mots inaudibles dans le fracas tempétueux… Elle raconte aussi qu’il aurait sans doute tonné à gorge déployée une de ses chansons préférées du répertoire de Piaf une fois à bon port et attablé en camaraderie. L’instant de partage n’est jamais venu.
Un noir d’encre, le vent qui forcit sur une mer d’Irlande qui s’énerve pendant le convoyage de Pen Duick avec quelques amis vers l’Écosse, une manœuvre mille fois répétée qui tourne mal, et voilà le plus célèbre des marins français qui fait son trou dans l’eau comme le premier plaisancier venu…
Voilà le conseil qu’il donnait à son fidèle ami, le voilier Victor Tonnerre. Vingt ans après la disparition du marin d’exception Éric Tabarly, il ouvre la boîte à souvenirs. Tant et tant à dire…


lundi 19 février 2018

Parlons de Johnny



Le cas de la succession de Johnny. En tant que fan affirmée de « l’idole des jeunes »,   tout ce déballage m'attriste... 

Je suis très triste mais, comme tous ceux qui ont aimé Johnny Hallyday, je ne suis guère surprise. Mon tempérament profond étant « légitimiste », je prendrais plus facilement le parti des enfants du sang de Johnny et surtout du fils de Sylvie Vartan, une artiste et une femme pour laquelle j’ai aussi la plus grande admiration... Sur les détails de l’affaire, on nous dit tout et le contraire de tout. Je retiens que le patrimoine laissé pourrait atteindre les 100 millions d’euros, que la dette notamment au fisc pourrait atteindre 10 millions d’euros, que les aînés auraient reçu du vivant de leur père, environ 1 million chacun. Mais ces chiffres sont impossibles à vérifier et font manifestement l’objet de révélations intéressées. Toujours est-il que, compte tenu de la loi française, qui veut que l’on ne puisse pas déshériter ses propres enfants sauf de la quotité disponible, je trouve cela d’une injustice énorme... Trop c’est trop !





Mais là c’est mon côté républicain, égalitariste qui parle. Du temps du droit d’aînesse, les cadets étaient bien déshérités...
Ce n’était pas si simple, le droit d’aînesse créait tout de même des obligations pour l’aîné et puis là il s’agit plutôt de l’accaparement de la fortune du défunt par sa dernière femme et plus encore par un clan où on voit la belle-mère, le beau-père qui s’arrogent des droits disproportionnés...
J’en connais pas mal des hommes très doués qui ne savent faire que ce qu’ils savent faire, très bien, et qui sont incapables de mener leur vie pratique sans s’en remettre complètement à une femme ou plusieurs... C’est vraiment très banal... et ça cause beaucoup de dégâts dans les familles, pour les enfants surtout...
C’est pourquoi il faut des lois et de la prudence et, comme Française, je suis assez étonnée de ces pratiques du droit californien et anglo-saxon en général, où le patrimoine est manifestement considéré comme quelque chose qui est entièrement à la disposition de celui qui l’a constitué et qui peut donc en disposer à sa guise...
 L’énormité des sommes en jeu !
La question est beaucoup plus profonde que cela. On ne peut pas parler de Johnny sans évoquer la question de la paternité. Il a lui-même souffert d’avoir été rejeté par son père. Et voici qu’avec ce testament, ses deux enfants par le sang semblent ne plus compter pour rien, être éjectés de leur filiation. C’est pourquoi l’affaire nous touche tous, pauvres ou riches, nous nous reconnaissons dans la souffrance de David et de Laura.
Reconnaissez là la militante anti-GPA : « Un père une mère c’est élémentaire »...
Avoir un père, savoir qui il est, être reconnu par lui, c’est ce qui permet de se construire soi-même. Je ne peux pas soupçonner Johnny de ne pas avoir aimé tous ses enfants, les aînés et les adoptées, de ne pas être foncièrement généreux... mais là il faut bien dire qu’il a signé une grosse bêtise. Il en a fait de nombreuses dans sa vie... Tout au plus peut-on lui donner des circonstances atténuantes à cause de la pression excessive du fisc français, de la crainte de la mort, de la volonté de protéger Laeticia...
Et Laeticia ?
J’avais lu des interviews d’elle que j’avais trouvées très édifiantes. J’espère qu’elle saura lâcher du lest, du côté de l’argent, mais aussi du côté des droits sur l’œuvre de Johnny. C’est d’ailleurs dans son intérêt aussi. Si l’affaire ne s’arrange pas, je ne donne pas cher du prochain album qui doit sortir ces prochaines semaines. Elle se sent agressée, mais c’est pourtant elle et elle seule qui pourrait remettre un peu de paix dans ce deuil douloureux. Enfin je l’imagine parce que, malheureusement, on sait ce qu’il en est de batailles juridiques de ce genre. Ce sont surtout les avocats américains qui en profitent.
Il y a un lieu à Paris où les gens prient pour Johnny et sa famille. C’est la Madeleine...
 La mort de Johnny a eu ce grand mérite de rappeler l’existence d’un catholicisme populaire en France. C’est le moment d’aller faire un tour à la Madeleine, ou dans une autre église, et d’y allumer, sinon le feu, du moins un cierge !

mardi 8 novembre 2016

CEREMONIES PATRIOTIQUES DU 11 NOVEMBRE 2016 A PERROS-GUIREC 22700







Cérémonies patriotiques

le 11 novembre 2016

Vendredi 11 novembre

09h45 : Rassemblement au cimetière de Kerreut (avec les porte-drapeaux).
Sonnerie aux Morts. Moment de recueillement.

10h00 : Au monument de la Résistance de la Clarté – Square Marie Thérèse JOLIVET
Envoi des  couleurs - Dépôt de gerbe.
Sonnerie aux Morts – Minute de silence.
"Marseillaise"  et "Chant des Partisans" par l'Orchestre d'Harmonie.
Visite au cimetière de la Clarté - Moment de recueillement.
Retour au centre ville.

samedi 30 juillet 2016

BLOGS COUPS DE COEUR





Vous trouverez ci-dessous une liste de blogs que j'ai trouvé particulièrement intéressants, pour leur côté culturel, leur originalité, leur beauté…

Un lien également en réciprocité de tous ceux qui mettent un petit mot ou un lien vers le nôtre... et que je découvre parfois de façon fortuite !

Je les ajouterai au fur et à mesure de mes trouvailles.



http://chrisart.blog4ever.com/blog/index-90087.html
Un joli site pour les amateurs d'aquarelles et d'horizons lointains...


Un site extra pour tout savoir sur le Maroc...
 

Un tour du monde dans des coins magnifiquement sauvages...
 

http://www.banik.org/    Récit de navigation autour du monde. Une richesse de vie, de rencontres, de découvertes comme on aime...

http://www.merovee.net/   Récit de navigation, riche d'aventures vécues... Nos chemins se sont croisés en Nouvelle Calédonie...

http://cercamon.unblog.fr/   Sympathique récit de navigations en compagnie de Doris et Régis, en cours... Les petits Veinards !

http://www.sangyepa.ch/   Site d'une amie Suisse, thérapeute, qui est passionnée par son métier, à connaître et faire connaître aussi...

http://www.voyageautourdumonde.fr  François et Sylvain vous emmèneront au bout du monde par leur passion du voyage et de l'aventure. Plein de conseils de "routards"... 


http://www.ventdefolie.net  Une famille bien sympathique (Rémy, Danièle et Candice) qui ne manque pas d'Oxygène pour voyager loin... (c'est le type du voilier)...

http://www.anottour.com/   Thierry, Valérie, Evan et Estel, famille franco-suisse...
"Un projet un peu fou d'une famille de Haute Savoie partant faire le tour du monde en bateau"...
Souhaitons-leur Bon vent !



http//www.lubanoo.com/decouvertes/liste-des-pays-du-monde.html  Site créé par Wilfrid donnant tout un tas d'informations pour bien préparer son voyage... Une mine d'or du routard en quelque sorte...


http://picasaweb.google.com/ddlotus  Le site photos d'un ami de longue date Dédé, qui parcours le monde avec son appareil photo autour du cou !



http://wigavag.revolublog.com/  Un site de voyageurs préparant le bateau et le voyage...avec Wig & Vag' abonde !
Le ton est donné...


http://famillecadieu.canalblog.com/  Le site d'une famille bien sympathique qui vous fera visiter sur leur monture "Savuti", le "Caillou", la Nouvelle Calédonie, en long, en large et en travers...


http://voilierjaune.over-blog.com/   Sai de Fulmar rêvait de partir découvrir le monde... Eh bien ça y est, il est parti avec son grand canari jaune à voiles...


http://yeratel.over-blog.com/   Voilà une famille bien sympathique partie de chez nous (Cap d'Agde) sur Yeratel et qui route dans le vent tout en faisant partager leur passion, leur aventure... à la famille, aux proches, aux amis...
C'est Beau, tout simplement...

jeudi 30 juin 2016

ATLAS DES CITES PERDUES



Les villes sont mortelles comme les civilisations et peuvent disparaître de la carte du monde.
L'Atlas des Cités perdues relate les destins inattendus et pourtant bien réels de plus de quarante cités aujourd'hui disparues.
De la courte et délirante aventure de Sanshi à Taïwan, née de l'imagination de promoteurs passionnés de design futuriste, à la splendide cité sumérienne de Mari perdue au cœur de la Syrie, sans oublier Prypiat en Ukraine, désertée du jour au lendemain après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl ; chacune de ces villes abandonnées dévoile ses mystères.
Folie des hommes, catastrophe naturelle, événement historique, déclin économique… quelles que soient leurs causes, ces disparitions nous interrogent, nous fascinent et hantent nos mémoires.


 
L'Atlas des Cités perdues
Aude de Tocqueville et Karin Doering-Froger se sont mises sur la trace de 40 cités aujourd'hui disparues. Massada, Ankor, Prypiat, Tchernobyl ; chacune de ces villes abandonnées a eu un destin inattendu. Dans cet Atlas, c'est la disparation qui hante les cartes, des villes fantômes dans une géographie engloutie ...

Atlas des Cités perdues, aux éditions Arthaud de Aude de Tocqueville. Illustrations Karin Doering-Froger.

samedi 4 juin 2016

JEUX DE CARTES




Jeux

On a toutes joué au jeu de memory quand on était petites. Et je ne sais pas vous, mais moi, il y a des jours où… ça me manque ! Faire travailler ses méninges comme à l’époque où on nous demandait d’apprendre des poèmes par cœur. Être super fière de réussir à retrouver la paire.



C’est pour cela que Marabout a inventé les Memomania : des box comprenant 52 cartes (combien de paires ? Combien ??? Je vous le dis : 26) aux illustrations très  sympas + un sablier pour ne pas traîner. Je vous rappelle le principe : on étale les cartes devant soi face cachée, puis chaque joueur en retourne deux, les mémorise, enfin… essaie de les mémoriser, et c’est celui qui a réuni le plus grand nombre de paires qui a gagné.


 
Deux thèmes possibles dans nos Memomania : « Tribus fashion », ou la Parisienne, la Californienne, la BCBG, la baba cool ou la rockeuse, illustrées par Le Duo, et « Expressions à la française », alias « Ramener sa fraise », « Sauter du coq à l'âne » et autres « Poser un lapin », sous les feutres de Séverin Millet.



Pour gagner, racontez-nous votre jeu de société à vous ! Bon, moi, c’est simple, c’est le Cluedo, je suis super fortiche pour trancher entre Mademoiselle Rose et le Colonel Moutarde!


jeudi 26 mai 2016

JE VIENS DE RELIRE "BRITANNICUS" DE JEAN RACINE






Etrangement, la pièce de Jean Racine se nomme Britannicus, alors que c’est Agrippine qui en est le cœur. A la suite de Suétone et Tacite, les historiens, jusqu’à récemment, l’avaient toujours peinte en monstre sanguinaire, digne mère du tyran Néron. Mais, parvenant à se maintenir au pouvoir, à travers ce fils qu’elle fit reconnaître comme son successeur par son époux mourant, Agrippine fut, semble-t-il, une plutôt bonne administratrice de son empire. Employer l’intrigue, les menaces, le bannissement, le fer ou le poison, était, en ce temps-là, le minimum syndical chez les Césars. Et, aujourd’hui encore, quitter le pouvoir quand on y a goûté, demeure impensable pour nos modernes empereurs qui n’ont plus besoin de les faire mourir pour tuer ceux qui les gênent. En 1669, comme en 2016, c’est bien de la passion du pouvoir, dissimulée sous le mot galvaudé de politique, que nous parle cette pièce, cruelle, sombre et dont les vers magnifiques hantent nos mémoires.


Cela m'a donné d'aller plus loin....-->

http://www.franceinter.fr/emission-lhumeur-vagabonde-stephane-braunschweig-met-en-scene-britannicus-a-la-comedie-francaise



Pour sa première mise en scène d’un classique, et sa première au Français, Stéphane Braunschweig, qui vient de prendre la direction du Théâtre de L’Odéon, a choisi pour son Agrippine une toute nouvelle pensionnaire, Dominique Blanc, dont ce sont les premiers pas, magistraux, sur la scène de la salle Richelieu. Dès le lever de rideau, on reconnaît le goût de Stéphane Braunschweig pour les scénographies épurées, presque austères, qui ont si bien accompagné les auteurs scandinaves qu’il a beaucoup montés. Il nous fait entrer dans un lieu de pouvoir, entreprise ou palais présidentiel, avec une longue table de conseil, entouré de hautes portes derrière lesquelles se trament les complots et se murmurent les trahisons. Les costumes sombres portés par tous les personnages sont ceux des actuels maîtres du monde. Tous sont magnifiques : Laurent Stocker, Stéphane Varupenne, Hervé Pierre, Giorgia Scalliet, Benjamin Lavernhe, Clotilde de Bayser. La salle est suspendue à leurs lèvres, comme si la fin n’était pas certaine. Britannicus de Jean Racine est à voir, absolument, à la Comédie Française, jusqu’au 23 juillet et Stéphane Braunschweig est, ce soir, l’invité de l’Humeur Vagabonde.
 
 
Le « Sur Racine » de Roland Barthes
....................INTRODUCTION

Qu'on l'admire ou qu'on ne l'admire pas, il est difficile d'écrire sur Roland Barthes. Si on l'admire, on ne sait pas trop que dire et, si on ne l'admire pas, on n'a que trop à dire. On ne peut, en effet, l'admirer qu'à la condition de ne jamais s'interroger, de ne jamais se demander ce qu'il a vraiment voulu dire, et encore bien moins s'il a eu raison de le dire. Le problème est alors de savoir comment écrire un livre, qui devrait être un livre de critique, mais dans lequel on doit absolument éviter tout ce qui pourrait ressembler à un début d'activité critique. Aussi n'y a-t-il guère d'autre solution que de se livrer, comme M. Stephen Heath  [1], ou M. Steffen Nordhal Lund  [2], à une espèce de paraphrase-pastiche, voire de faire un simple « digest », comme M. Guy de Mallac et Mme Margaret Eberbach  [3], ou M. J.B.Fages  [4]. Mme Susan Sontag pense que Roland Barthes est « un écrivain plus immense encore que ses plus fervents admirateurs ne le soutiennent  », mais, sur cet écrivain tellement immense, elle ne trouve presque rien à dire  [5].
Quand on commence, en revanche, à lire Roland Barthes d'un œil critique, quand on entreprend de relever toutes les contradictions que l'on rencontre dans ses écrits, de réfuter toutes les contrevérités qu'on y trouve, d'en sonder toutes les sottises, très vite on ne sait plus où donner de la tête. Qui voudrait vraiment passer au crible toutes les fariboles que Roland Barthes a débitées, risquerait fort d'y consacrer une bonne partie de son existence. Si grand que fût mon désir de mettre à nu l'étonnante nullité intellectuelle de celui qui passe pour l'une des principales lumières de notre temps, je ne me suis pas senti le courage de me lancer dans une aussi longue et fastidieuse entreprise. Il me restait donc à choisir entre deux méthodes opposées : ou bien survoler rapidement l'ensemble des écrits de Roland Barthes, en faisant un sort aux sornettes les plus notables, et proposer ainsi aux lecteurs une espèce de florilège de la faribole barthésienne; ou bien, au contraire, s'en tenir à un seul ouvrage et le soumettre à un examen aussi serré, aussi minutieux et aussi exhaustif que possible. Chacune de ces deux méthodes a, bien sûr, ses avantages et ses inconvénients. La première méthode est, sans doute plus facile et, surtout, plus divertissante. Dans la mesure où elle donne une beaucoup plus grande possibilité de choix, elle permet de ne retenir que les sottises les plus ridicules, que les foutaises les plus grotesques, et il y a assurément de quoi constituer, avec tous les écrits de Roland Barthes, une anthologie de balivernes tout à fait désopilante. Mais, bien qu'on ait logiquement toutes les raisons de ne plus faire crédit à un auteur chez qui ont été relevées un nombre important d'âneries monumentales, cette méthode, qui est celle du pamphlet, ne convainc, d'ordinaire, que ceux qui sont déjà convaincus. Les autres, surtout s'ils sont des admirateurs de cet auteur, resteront le plus souvent persuadés qu'on a fait preuve à son égard d'une insigne mauvaise foi et qu'on n'a jamais cherché vraiment à comprendre sa démarche et à entrer dans sa pensée. Si l'on veut essayer de les convaincre, il vaut donc mieux adopter la seconde méthode et choisir de n'étudier qu'un seul livre, afin de pouvoir le faire de la manière la plus patiente et la plus attentive, en s'efforçant de suivre pas à pas la démarche de l'auteur. C'est pourquoi, malgré l'envie que j'ai eue parfois de suivre la première méthode, j'ai finalement décidé de m'en tenir à la seconde et de n'étudier, en essayant de le passer au crible, que le Sur Racine.
Si j'ai choisi le Sur Racine plutôt qu'un autre livre de Roland Barthes, c'est, outre des raisons d'ordre personnel et professionnel  [6], parce que, de tous les livres de Roland Barthes, il est celui qui, par ses ambitions, ressemble le plus à un livre de critique universitaire. De ce fait, il est aussi, sans doute, celui qui permet le mieux de mesurer à quel degré, tout à fait extraordinaire pour qui prend la peine d'y regarder de près, son auteur est dépourvu de toutes les qualités logiques les plus élémentaires. Faute de nous apprendre quoi que ce soit sur la tragédie racinienne, le Sur Racine nous apporte d'innombrables et d'inappréciables renseignements sur les très étranges démarches de la pensée barthésienne, c'est-à-dire d'une pensée dont le principal caractère est que tous les mécanismes de contrôle semblent totalement abolis et qui va continuellement de contradiction en contradiction et d'absurdité en absurdité, sans jamais s'en apercevoir.
Bien sûr, certains s'étonneront que je semble vouloir réveiller une « querelle » bientôt vieille de vingt ans et dont les deux protagonistes sont morts maintenant. Certains se demanderont s'il était vraiment utile de revenir à la charge contre un livre dont Raymond Picard, dès sa parution, a dit, et bien dit, l'ineptie. Mais je pense que Raymond Picard, lui, n'en aurait pas douté un seul instant. Car, s'il avait cru devoir prendre la plume et s'exprimer avec une vigueur à laquelle l'Université française ne nous avait guère habitués, c'était assurément afin d'être entendu. Or l'on est bien obligé de constater que, finalement cela n'a guère été le cas  [7]. Non seulement son offensive n'a pas réussi à empêcher le succès du Sur Racine, mais on peut penser qu'elle a, au contraire, grandement contribué au lancement du livre. Elle a permis, en effet, à Roland Barthes de se poser en victime de l'Université « traditionnelle » et, plus particulièrement, de la Sorbonne  [8], d'affecter d'avoir été choisi comme « bouc émissaire » par les organisateurs d'une opération foncièrement réactionnaire d'intimidation et de répression intellectuelles, et, ainsi, de mobiliser en sa faveur la quasi-totalité des intellectuels de gauche, qui, a priori, n'avaient aucune raison de prendre fait et cause pour un livre qui n'était ni de droite ni de gauche. Et, bien sûr, par-delà Roland Barthes, tous les diseurs de sornettes, tous les débiteurs de fariboles, se sont sentis visés en même temps que lui. Ils se sont donc tous rangés derrière lui et l'ont ainsi sacré chef de file de l'avant-garde intellectuelle. C'est la « Querelle » qui a fait de Roland Barthes le Pape de la « nouvelle critique », et du Sur Racine son Evangile.
La situation n'est donc plus du tout maintenant ce qu'elle était lorsque Raymond Picard a publié Nouvelle Critique ou nouvelle imposture. Il croyait, très logiquement d'ailleurs, qu'il n'avait besoin que de lancer un cri d'alarme pour éviter que certains ne prissent au sérieux un livre qui ne l'étaient aucunement. Il pensait n'avoir qu'un abcès à crever. Nous sommes aujourd'hui devant une septicémie. L'audience du Sur Racine a, en effet, dépassé de très loin tout ce qu'on pouvait craindre quand la « Querelle », a éclaté. Il est, sans doute, actuellement le livre de critique littéraire française le plus lu et le plus souvent cité.
Certes, les coups de semonce lancés par Raymond Picard auraient dû largement suffire à enrayer la progression du Sur Racine. Mais puisqu'il en a été tout autrement, il est devenu, hélas! tout à fait nécessaire de mettre en œuvre des moyens beaucoup plus lourds. Raymond Picard avait cru n'avoir besoin, pour démontrer l'ineptie du Sur Racine, que de le feuilleter rapidement  [9] et d'y relever, çà et là, un certain nombre d'affirmations particulièrement gratuites ou extravagantes. Maintenant que, contre toute logique, le livre est devenu, par sa diffusion, un grand classique, voire le plus grand classique de la critique littéraire française, on ne peut plus se contenter d'y donner des coups de sonde et de ramener à la surface quelques âneries, fussent-elles de grande taille. Il est absolument nécessaire de se livrer à un démontage vraiment systématique de ce grotesque échafaudage de fariboles.
Mais la nature même du Sur Racine fait qu'il est particulièrement difficile de l'examiner d'une manière méthodique. Dans Critique et vérité, Roland Barthes reproche à Raymond Picard d'avoir donné « une singulière leçon de lecture, en contestant les détails de son livre sans avoir cherché à en apercevoir "le projet d'ensemble", c'est-à-dire tout simplement : le sens »  [10]. C'est faire preuve d'un singulier culot. Comment Raymond Picard aurait-il jamais pu apercevoir, dans le Sur Racine, ce que son auteur n'a jamais songé à y mettre? Plus on s'interroge sur ce livre, et plus on se convainc qu'il est strictement impossible de le « comprendre », au sens premier du mot, c'est-à-dire d'y découvrir une cohérence. Toutes les affirmations qu'on y trouve, sont, en effet, aussi éphémères que leur ton est définitif, dans la mesure où elles ne cessent de se détruire les unes les autres, de sorte qu'on arrive à la fin du livre sans rien pouvoir en retenir  [11]. Rien n'est plus éprouvant que d'entreprendre de réfuter Roland Barthes, car c'est véritablement lutter avec Protée.
Outre leur constante incohérence, l'extraordinaire gratuité des propos de Roland Barthes décourage continuellement la critique. A chaque page qu'on lit, on sent qu'il faudrait en écrire au moins vingt ou trente, et parfois même cinquante, pour bien faire le tour de toutes les sottises qu'on y trouve  [12]. Qui voudrait vraiment analyser toutes les âneries et réfuter toutes les foutaises que contient le Sur Racine, se verrait obligé d'écrire un énorme livre de deux à trois mille pages. Malgré mon goût pour la polémique, je ne me suis pas senti le courage d'aller jusque-là, et je n'aurais pas manqué, d'ailleurs, de lasser les lecteurs  [13]. Ne pouvant tout examiner à fond et ne voulant rien examiner qu'à fond  [14], il m'a fallu faire des choix.
Mais ces choix ont finalement été assez faciles à opérer. Tout d'abord, des trois études rassemblées dans le Sur Racine, je n'ai retenu que la première, « l'Homme racinien », qui est, de loin, la plus longue et la plus importante  [15]. Sauf exceptions tout à fait rarissimes, quand on cite le Sur Racine, c'est toujours « l'Homme racinien » que l'on cite. L'étude sur « l'Homme racinien », est elle-même composée de deux parties d'égale longueur, mais d'inégale importance. La première, « la Structure  », est une étude générale de la tragédie racinienne, alors que la seconde, « les Œuvres », est, en fait, une succession de notices sur chacune des onze tragédies raciniennes  [16]. La première, nous dit Roland Barthes, « est d'ordre systématique (elle analyse des figures et des fonctions) », tandis que « l'autre est d'ordre syntagmatique (elle reprend en extension les éléments systématiques au niveau de chaque œuvre) »  [17]. Ainsi la seconde partie ne fait, en principe  [18], qu'illustrer, en les appliquant successivement à l'étude particulière de chaque tragédie, les théories et les schémas généraux dégagés dans la première partie. C'est donc celle-ci qui constitue la partie la plus ambitieuse du Sur Racine et c'est sur elle, par conséquent, que j'ai choisi de centrer toute mon étude.
Cette première partie de « l'Homme racinien » compte cinquante-quatre pages  [19]. En soi, ce n'est sans doute pas très long  [20], mais ces pages, qui constituent le cœur du Sur Racine, atteignent à une telle densité de sottises, à un tel degré d'incohérence et d'absurdité, qu'il m'a fallu, une fois de plus, renoncer à tout dire et faire encore des choix. J'ai donc laissé de côté les cinq premières pages  [21], (les trois premières ont, d'ailleurs, été magistralement critiquées par M. Jean Molino  [22]), ainsi que les dix dernières  [23], qui m'ont paru n'offrir que de moindres foutaises. Restait donc l'ensemble d'une quarantaine de pages qui va du chapitre « La horde » au chapitre « Le "dogmatisme" du héros racinien » compris. Dans cet ensemble, faute de pouvoir trouver une cohérence dans les idées, j'ai cherché s'il n'y avait pas du moins un peu d'ordre dans leur succession. A condition de n'être pas trop exigeant et de bien vouloir procéder mentalement à quelques aménagements, on peut arriver à en trouver.
Tout d'abord, si on laisse provisoirement de côté le chapitre « La horde », qui anticipe sur la théorie du père, développée une trentaine de pages plus loin, nous trouvons une suite de quatre chapitres, « Les deux éros », « Le trouble », « La "scène " érotique  », « Le tenebroso racinien », qui traitent tous de l'amour racinien que Roland Barthes (j'y reviendrai tout à l'heure) préfère appeler « l'éros racinien  ». Malgré leur consternante ineptie, les analyses que contiennent ces pages, sont devenues quasiment classiques et sont de plus en plus souvent présentées comme des acquisitions définitives de la critique racinienne. Je consacrerai donc toute la première partie de mon étude à examiner l'explication que Roland Barthes nous donne de « l'éros racinien » Cette explication comporte essentiellement trois grandes théories que j'ai étudiées successivement dans trois chapitres, dont les titres sont ceux des chapitres de Roland Barthes : « Les deux éros », « La "scène" érotique » et « Le tenebroso racinien ».
Si les quatre chapitres relatifs à « l'éros racinien  » formaient un ensemble facile à cerner et assez court pour en permettre un examen, sinon tout à fait exhaustif, du moins très attentif  [24], il était, en revanche, assez difficile d'organiser l'étude des chapitres suivants. Avec le chapitre intitulé « La relation fondamentale », les propos de Roland Barthes deviennent, en effet, encore plus ambitieux, et, de ce fait, ils atteignent à un tel degré d'arbitraire, d'incohérence et d'absurdité que j'ai d'abord été tenté de tout laisser tomber. Enfin, après avoir élagué un certain nombre de foutaises de moindre importance pour bien dégager les fariboles de haute futaie, j'ai cru avoir trouvé une sorte d'unité, sinon dans les conclusions qu'il nous propose, du moins dans sa démarche. Si ses réponses changent, la question qu'il pose, reste la même : quelle est « la relation fondamentale  » de la tragédie racinienne ? Avec le chapitre qui le porte effectivement, ce titre pourrait aussi coiffer ceux qui le suivent, jusqu'au chapitre sur « Le "dogmatisme" du héros racinien » inclus, c'est-à-dire tout l'ensemble que je me propose d'examiner. J'ai donc choisi de donner ce titre à la seconde partie de mon étude et je l'ai divisée en trois chapitres, correspondant aux trois réponses successives données par Roland Barthes, réponses, en apparence, complémentaires, mais, en réalité, contradictoires : « Le Bourreau et la Victime », « Le Père et le Fils », « Dieu et la Créature ».
Si j'ai construit mon étude du Sur Racine sur l'examen des principales théories générales exposées dans la première partie de « L'Homme racinien », je n'en ai pas moins fait appel très largement, pour les discuter, aux analyses particulières des tragédies proposées dans la seconde partie. Ainsi donc, si je n'ai pu tout dire sur le Sur Racine, je crois, pourtant, en avoir fait une étude à la fois minutieuse et étendue. Tout en centrant mes efforts sur les pages les plus ambitieuses pour essayer de bien en sonder toute l'absurdité, j'ai néanmoins cherché, à partir d'elles, à ratisser aussi le plus grand nombre possible des innombrables sottises que « L'Homme racinien » nous offre à chaque page.
J'ajoute enfin que je ne me suis pas contenté, dans ce livre, de réfuter les foutaises de Roland Barthes. J'ai profité aussi des occasions que ses propos pouvaient m'offrir, pour rectifier assez souvent certains jugements, à mon sens erronés, d'autres critiques, le plus souvent modernes et même modernistes, mais parfois aussi beaucoup moins modernes, voire tout à fait anciens. Il a pu m'arriver même, mais très exceptionnellement, de m'opposer à l'opinion traditionnelle de la critique racinienne. Sans prétendre le moins du monde proposer une nouvelle « lecture » de Racine (une telle prétention est, à mes yeux, absurde et ridicule), j'ai pu apporter, sur tel ou tel point, des lueurs ou des précisions. Si ce livre est assurément celui d'un polémiste, j'ai voulu qu'il fût aussi, et même d'abord celui d'un racinien. Outre qu'en l'occurrence c'est sans doute d'un polémiste que les études raciniennes ont le plus besoin aujourd'hui où Racine est devenu un « alibi » pour les fariboles d'un Roland Barthes et de tant d'autres aliborons, j'ai voulu que ce livre sur le Sur Racine, fût aussi, contrairement au Sur Racine, un livre sur Racine.

 
 
NOTES :
[1] Vertige du déplacement.
[2] L'Aventure du signifiant.
[3] Barthes.
[4] Comprendre Roland Barthes. En dépit du titre de son livre, M. J.B. Fages s'est bien gardé de chercher, si peu que ce fût, à « comprendre » Roland Barthes. Il s'est contenté de résumer les uns à la suite des autres, en les citant abondamment, les différents livres de Roland Barthes. Les pages que M. Robert Emmet Jones a consacrées au Sur Racine dans son Panorama de la nouvelle critique en France (pp. 221-236), témoignent, elles aussi, d'une totale absence d'esprit critique et même de jugement.
[5] Le livre de Susan Sontag (L'écriture même : à propos de Barthes) ne compte que 55 pages de texte, dans un petit format (12-20) et avec une typographie aérée. Cela ne donnerait, dans une revue comme la R.H.L.F., qu'un article d'une vingtaine de pages.
[6] Je suis dix-septiémiste et racinien.
[7] Tel était bien, d'ailleurs, le sentiment de Raymond Picard lui-même. Il m'avait fait part, quelques mois avant sa mort, de son intention de revenir à la charge.
[8] Roland Barthes et ses amis ont exploité avec une malhonnêteté vraiment éhontée le fait que Raymond Picard était Professeur à la Sorbonne. Car, si Raymond Picard a cru devoir prendre la plume, ce n'est pas parce qu'il était Professeur à la Sorbonne, mais bien plutôt parce qu'il était le principal spécialiste de Racine et donc le mieux placé pour mesurer toute l'ineptie du Sur Racine. Si Roland Barthes avait publié son livre quelques années plus tôt, lorsque Raymond Picard était encore Professeur à l'Université de Lyon, celui-ci aurait certainement réagi de la même façon.
[9] Nouvelle Critique ou nouvelle imposture est un livre très court, et les pages qui y sont consacrées au Sur Racine, ne font que reprendre un article publié quelques mois plus tôt (« Racine et la nouvelle critique », Revue des Sciences Humaines, janvier-mars 1965, pp. 29-49).
[10] P. 42.
[11] On pourrait en dire autant de tous les écrits de Roland Barthes. Ses admirateurs les plus sincères ou les plus naïfs le reconnaissent, d'ailleurs, bien volontiers. L'un d'entre eux, M. Marcel Domerc, écrit, dans Le Nouvel Observateur (14 avril 1980, p. 33) : « J'ai lu, relu le Degré zéro de l'Ecriture, le Racine, le Michelet par lui-même, les Mythologies, les Essais critiques, et, avec gourmandise, le S/Z […] Aveu : il ne m'est rien resté de tout cela  : je veux dire sous forme de pensée expressément articulée, communiquée, assimilée ». M. Domerc voit une « singularité de [sa] position » dans « cette séduction littéraire d'un homme de littérature dont l'œuvre, cependant, [lui] est restée à peu près étrangère ». Ce qui aurait été vraiment singulier, c'est qu'il en fût autrement, c'est que les livres de Roland Barthes lui aient laissé des idées précises.
[12] Rendant compte du Sur Racine dans Le Monde (12 juin 1963), Pierre-Henri Simon estimait « qu'il faudrait souvent dix pages pour en commenter ou en discuter une ». Il était nettement en dessous de la réalité.
[13] Je n'ignore pas que certains lecteurs trouveront déjà que j'ai été beaucoup trop long. En polémique, comme en toutes choses, sans doute mais plus, peut-être, qu'en beaucoup d'autres, il est très difficile de satisfaire tout le monde. Si l'on se contente de prendre quelques exemples, fussent-ils particulièrement démonstratifs, beaucoup de lecteurs seront tentés de croire qu'on s'est livré, comme M. Jean-Jacques Brochier en a, très malhonnêtement, accusé Raymond Picard, à un « montage de citations » (« La vieille Critique est mal partie », op. cit., p. 1141) , et que tout ce qu'on n'a pas critiqué, était inattaquable. Si, au contraire, on prend beaucoup d'exemples, d'autres lecteurs, et parfois ceux-là même qui, autrement, ne se seraient jamais laissés convaincre, auront le sentiment qu'il aurait suffi de deux ou trois exemples. Rien n'est plus ingrat que la polémique  : mieux elle est menée et moins elle semblait nécessaire; plus elle est efficace, et plus elle donne l'impression d'être inutile. Quand on a réussi, non pas à « démolir  » un ouvrage ou une théorie, mais à montrer qu'ils ne tenaient pas debout, ceux qui, grâce à nous, en sont enfin convaincus, sont aussitôt persuadés qu'ils l'ont toujours été. Après la publication d'Assez décodé !, beaucoup de collègues et d'amis m'ont dit leur entière approbation. Quelques-uns m'ont laissé entendre en même temps que les écrits que j'avais dénoncés, étaient si évidemment ridicules que mon offensive était peut-être superflue. Ils oubliaient parfois une chose : ils avaient eux-mêmes attiré mon attention sur ces écrits en me disant les avoir trouvés « intéressants ».
[14] J'ai tenu, notamment, à faire ce que Raymond Picard n'avait pas pu faire dans le cadre très restreint qui était le sien, c'est-à-dire à citer, sinon tous (ils sont innombrables), du moins le plus souvent possible, les passages de Racine qui contredisent l'auteur du Sur Racine.
[15] Ces trois études sont « nées de circonstances diverses » et Roland Barthes nous dit n'avoir pas cherché à leur donner « une unité rétrospective » (Avant-propos, p. 9). La deuxième, « dire Racine », est le compte rendu d'une représentation de Phèdre au T.N.P. (paru dans Théâtre populaire, mars 1958). Le troisième, « Histoire ou Littérature ? », est un article, paru dans la revue Annales (mai-juin 1960) qui traite, à propos de Racine, un problème général de critique.
[16] « L'Homme racinien » est la reprise d'un texte destiné à présenter le Théâtre de Racine pour le Club Français du Livre (1960).
[17] Sur Racine, Avant-propos, p. 9, note 3.
[18] En fait, et j'aurai l'occasion de le montrer, il arrive assez souvent que Roland Barthes oublie complètement d'utiliser dans la seconde partie de « l'Homme racinien » les schémas explicatifs que la première partie nous présente pourtant comme des clés « indispensables ». Il arrive même que Roland Barthes contredise carrément, dans la seconde partie, ce qu'il a dit dans la première.
[19] PP. 15-68.
[20] D'autant moins que le format est moyen (14l20) et la typographie plutôt aérée.
[21] C'est-à-dire le premier paragraphe sur « les trois Méditerranées dans Racine » et les deux premiers chapitres, « La Chambre » et « Les trois espaces extérieurs  : mort, fuite, événement ».
[22] Voir « Sur la méthode de Roland Barthes », in La Linguistique, 1969, n° 2, pp. 141-154.
[23] C'est-à-dire les quatre chapitres intitulés « Esquisses de solutions », « Le Confident », « La peur des signes », « Logos et Praxis ».
[24] La première moitié du chapitre « Les deux éros  » et tout le chapitre « La "Scène" érotique  » font notamment l'objet d'une étude suivie.
 

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  Bonjour, nous sommes le  17 mai  et c'est le bon jour pour courir à droite et à gauche. Un homme pressé.  ÇA ARRIVE AUJOURD'HUI  A...