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lundi 1 avril 2019

LUNE ET PLANÈTES EN AVRIL 2019





Simulation du ciel de mardi 2 avril 2019, quarante-cinq minutes avant le lever du Soleil.
Au programme du mois d’avril, de belles rencontres avec la Lune et les planètes

Vénus, Mars, Jupiter et Saturne ont rendez-vous avec la Lune lors de conjonctions faciles à voir à l’œil nu.

jeudi 7 février 2019

Des animaux marins inconnus découverts au Costa Rica


ACTUALITÉ
Le Costa Rica, petit État d’Amérique centrale, est connu pour être pionnier de la protection de l’environnement. Il a fait de sa nature préservée et de sa biodiversité exceptionnelle une vitrine nationale. Des scientifiques viennent encore d’y trouver de nouvelles espèces animales marines.
Pénétrer une nature intacte, s’inviter dans un écosystème préservé, c’est précisément ce qui fait l’attrait du Costa Rica.
Ce petit pays de 51 100 km² et de 4,8 millions d’habitants, abrite à lui seul 6 % de la biodiversité mondiale. Sa situation privilégiée sur l’isthme américain, entre le Nicaragua au nord et le Panama au sud, l’Atlantique et le Pacifique, en fait un couloir biologique extraordinaire. Une arche de Noé installée sur trois chaînes volcaniques, riche de 850 espèces d’oiseaux, 180 d’amphibiens et 220 de reptiles, 34 000 insectes et 230 mammifères, sans compter les 12 000 espèces de plantes, selon l’Institut national de la biodiversité. Chaque année, de nouveaux spécimens sont découverts. C’est une nouvelle fois le cas.
Des animaux totalement inconnus
À bord du navire de recherche océanographique Falkor, des scientifiques de l’Institut océanographique Schmidt, ont récemment plongé dans les eaux du Costa Rica et ont découvert un trésor de nouvelles espèces étranges de toutes formes et de toutes tailles, près du parc national Isla del Coco. En effectuant 19 plongées sous-marines télécommandées, dont certaines à des milliers de mètres de profondeur, ils ont acquis des connaissances sans précédent sur cet écosystème sous-exploré.
Leurs travaux ont documenté un certain nombre de différents microbes, huîtres, étoiles fragiles, coraux, poissons, poulpes, requins et raies, dont quatre nouvelles espèces de coraux d’eau profonde et six animaux qui étaient auparavant totalement inconnus.
Un Chimaera, aussi connu sous le nom de requin fantôme. (Photo : Institut océanographique Schmidt/Université Temple)
On dirait un végétal, pourtant il s’agit bien d’un animal de la famille des crinoïdes. (Photo : Institut océanographique Schmidt/Université Temple)
Ce poisson s’appelle une baudroie, elle fait partie de la famille des lottes que l’on trouve habituellement en rivière. (Photo : Institut océanographique Schmidt/Université Temple)
Des araignées de mer se promènent sur des coraux. (Photo : Institut océanographique Schmidt/Université Temple)
Découverte en 2010, la crevette Glyphocrocrangon prolifère dans les eaux profondes du Costa Rica. (Photo : Institut océanographique Schmidt/Université Temple)
« Chaque plongée continue de nous étonner, a déclaré le Dr Erik Cordes, écologiste des grands fonds marins à la Temple University de Philadelphie, dans un communiqué relayé par le site américain dédié aux informations scientifiques, IFL science. Nous avons découvert des espèces de coraux pierreux qui construisent des récifs à plus de 800 mètres de profondeur sur deux monts sous-marins différents. Les signalements les plus proches de cette espèce proviennent des eaux profondes autour des îles Galápagos. Comprendre comment cet habitat fonctionne nous aidera à comprendre comment fonctionne la planète dans son ensemble », ajoute-t-il.
« Cette nouvelle recherche appuiera les efforts du Costa Rica pour conserver cet extraordinaire univers, en fournissant une base de référence des espèces et des écosystèmes incroyables que l’on trouve dans les zones profondes », estime, de son côté, Wendy Schmidt, co-fondatrice de l’Institut océanographique Schmidt sur son site internet.
Un modèle contre le réchauffement climatique
Mais la tâche devient de plus en plus difficile car la pollution humaine n’épargne malheureusement pas non plus cette partie du monde. À une profondeur de 3 600 mètres, les scientifiques ont, en effet, également découvert la présence de déchets d’origine humaine. Alors que les industries de la pêche et de l’énergie se tournent de plus en plus vers les grands fonds marins, les chercheurs préviennent que l’empreinte humaine risque de s’intensifier dans cet endroit unique au monde.
Pour protéger l’écosystème, les chercheurs espèrent que leurs récentes découvertes inciteront les autorités à créer une nouvelle zone marine protégée autour des monts sous-marins.
Le Costa Rica, qui a inscrit le « droit à un environnement sain et écologiquement équilibré » dans sa Constitution il y a vingt ans déjà, voudrait aussi devenir un modèle international de lutte contre le réchauffement climatique.

mercredi 23 janvier 2019

UN COW-BOY A PARIS


je viens de l'acheter !

Une aventure de plus pour le plus célèbre des cow-boys "belges"... Humour, grande Histoire et quelques anachronismes souriants sont au rendez-vous...




EXTRAIT
Pour ce nouvel album, Lucky Luke quitte le continent américain pour se retrouver à Paris… Un dépaysement pour ce cow-boy plus ou moins solitaire et son cheval, mais aussi pour les lecteurs fidèles de cette série bd créée, il y a bien longtemps, par Morris et Goscinny.
La trame narrative de cette histoire est historique. Lucky Luke rencontre le sculpteur Auguste Bartholdi qui, aux Etats-Unis, récolte des fonds pour payer l’achèvement d’une statue que la France va offrir aux Américains. Une oeuvre appelée à devenir le symbole de ce grand pays fédéral : la statue de la Liberté ! Et, bien entendu, au cours de cette levée de fonds, Bartholdi rencontre quelques problèmes : il y a des Indiens, des Américains opposés à l’arrivée de cette statue, des bandits (dont, évidemment, les Dalton). Et Lucky Luke, ainsi, va devenir le garde du corps de ce sculpteur et de sa statue, obligé de se rendre, pour accomplir sa mission, en France, à Paris.


mercredi 14 novembre 2018

Pourquoi les banques et assurances sponsorisent tant la voile

Pourquoi les banques et assurances sponsorisent tant la voile


SPORT
Les assurances et les banques investissent de plus en plus dans les courses de voile. Très présentes dans le sponsoring sportif, ces sociétés trouvent un terrain d’expression idéal sur les pontons et les flots des courses au large. On l’a vu pour cette 11e édition de la Route du Rhum. Et le jeu en vaut largement la chandelle.
Macif, Banque Populaire, Groupama Team France, Generali, la Transat AG2R La Mondiale… Aujourd’hui, les villages de départ des grandes courses de voile ont des allures de quartiers d’affaires pour les établissements bancaires ou d’assurances !
La 11e édition de la Route du Rhum, dont le précédent sponsor était La Banque Postale, n’a pas failli à la règle. La voile représente une vitrine idéale pour les banques et les compagnies d’assurances dans le but d’accroître leur notoriété.
« C’est un sponsoring idéal, à 360°, qui réunit tout : de la communication interne, du numérique, du support média et physique via le nom d’un bateau ou sur le terrain lors de courses »,précisait récemment à l’AFP une source souhaitant conserver l’anonymat. La voile est donc la caisse de résonance idoine pour des entreprises à la fois reconnues, dépendantes de la confiance de leurs clients, mais aussi capables d’y mettre le prix.
Le maxi-trimaran Macif de François Gabart lors de la Route du Rhum. (Photo : Franck Dubray / Ouest-France)
« Il y a un intérêt lié au caractère assez prestigieux de la voile, qui est porteuse de valeurs extrêmement positives pour les banques et les assurances. Leur forte présence se justifie aussi parce qu’il y a très peu d’entreprises qui ont la capacité financière pour ce genre d’opérations », explique Jean-Pascal Gayant, professeur à l’Université du Mans, travaillant sur l’économie du sport. « Les banques et les assurances trouvent un terrain qui semble correspondre à ce qui incarne de bonnes valeurs et ce qui va plaire à leur clientèle, généralement d’un bon niveau d’éducation. »
Des retombées économiques attendues
Banque Populaire injecte annuellement la somme de 5,5 millions d’euros dans son budget alloué à la voile. Un investissement conséquent pour la société, qui a débuté dans la course au large dès 1989, mais les retombées médiatiques et financières sont démultipliées.
La victoire d’Armel Le Cléac’h lors du dernier Vendée Globe, sur son Imoca Banque Populaire VIII, a été valorisée à plus de 55 millions d’euros d’équivalent en achats d’espace publicitaire, selon une étude marketing de Kantar Media. Un investissement originel multiplié par dix ? N’importe quelle société en rêverait !
« C’est la convergence de deux facteurs : les valeurs portées par la voile puis l’intérêt d’un public éduqué, pour ce sport prestigieux. C’est différent du golf, dans lequel on trouve plus facilement des marques de luxe, comme des montres. Il y a une proximité dans la voile, incarnée par la figure du marin, plus abordable et humain et moins élitiste. C’est une bonne alchimie que les assurances comme les banques ont su trouver », précise le professeur Gayant.
L’Imoca Banque Populaire VIII, avec qui Armel Le Cléach’h a remporté le Vendée Globe. (Photo : Franck Dubray / Ouest-France)
De plus, à l’instar du cyclisme, la voile est l’un des rares sports dans lequel l’équipe porte le nom de son sponsor. Mais la suspicion entourant le sport cycliste fait courir un sérieux risque de réputation pour les sponsors. L’affaire de dopage au sein de l’équipe Festina en est le meilleur exemple.
La voile est plus étrangère à ce « délit de sale sport ». Les skippers sont unanimement admirés et vantés pour leurs qualités : le courage face aux éléments, la force athlétique pour répondre au défi physique de la navigation et l’intelligence dans la gestion de course et du bateau.
Des valeurs recherchées
Il est donc facile de comprendre pourquoi des compagnies d’assurance et des banques investissent autant dans la voile. Ces dernières ciblent un sport défini par des valeurs auxquelles elles souhaitent s’associer. La voile convoque un imaginaire d’accompagnement, de dépassement de soi, de solidarité et de fiabilité face aux imprévus. Bref, du pain bénit pour des compagnies d’assurance et des banques dotés d’un solide service marketing !
Le village de la Route du Rhum à Saint-Malo, une belle vitrine d’exposition pour les compagnies d’assurance et les banques partenaires des skippers. (Photo : Marc Ollivier / Ouest-France)
« Le football français a, comme partenaires, Domino’s Pizza et Conforama pour toucher le plus grand public possible, sur des produits pas forcément haut de gamme. Mais ils sont déclinés en fonction du sport, du centre d’expression médiatique et des valeurs auxquelles les entreprises veulent s’associer », conclut Jean-Pascal Gayan.
Le sponsoring des assurances et des banques dans la voile a donc de beaux jours devant lui. Le mois dernier, le groupe Crédit Mutuel est entré dans la danse en annonçant un partenariat avec le skipper lorientais Ian Lipinski. La banque devrait s’engager pour les deux prochaines éditions de la Transat Jacques-Vabre et la Route du Rhum en 2022. D’habitude engagé dans le sponsoring musical, Crédit Mutuel rejoint le mouvement. Tous dans le même bateau pour assurer le spectacle !

mercredi 22 août 2018

LE REEF CORALLIEN







Pourquoi les barrières de corail valent des milliards

PAR MARIE MERDRIGNAC
ACTUALITÉ
En absorbant la force des vagues, les barrières de corail protègent les côtes de l’érosion et des inondations. Mais elles protègent aussi les porte-monnaie des États ! Une étude récente confirme en effet que la disparition de ces récifs coralliens protecteurs aurait un coût énorme, se chiffrant en milliards de dollars chaque année.
Contre les inondations des côtes, les coraux sont notre meilleure protection. Dans une étude récente publiée dans la revue scientifique Nature communication, des scientifiques ont calculé le coût énorme que représenterait la disparition de ces brise-lames naturels. « Les dégâts annuels dus aux inondations doubleraient, et les coûts des tempêtes fréquentes tripleraient », écrivent-ils dans un compte rendu.
Des protections naturelles efficaces
Car les récifs coralliens forment une formidable barrière protectrice pour le littoral et ses habitants (et 44 % de la population mondiale vit à moins de 100 km des côtes selon l’Onu), comme des digues naturelles. Parmi les exemples récents, les scientifiques citent les ouragans Irma et Maria qui auraient été beaucoup plus destructeurs en l’absence de coraux.
« Les récifs coralliens peuvent offrir des avantages comparables à de nombreuses barrières côtières artificielles », expliquait Curt Storlazzi, océanographe à l’US Geological Survey, coauteur d’une étude publiée sur le sujet en 2014.
Lorsqu’ils sont sains, ils absorbent jusqu’à 97 % de l’énergie des vagues. La crête récifale seule – la zone la moins profonde où les vagues se fracassent en premier – dissipe la plus grande partie de l’énergie, absorbant environ 86 % de la puissance d’une vague avant qu’elle n’atteigne le récif plat ou le lagon. En comparant les résultats de 250 études antérieures sur les coraux, les scientifiques avaient déterminé que les coraux peu profonds et déchiquetés représentaient les obstacles les plus efficaces contre les vagues.
Lorsqu’ils sont sains, les récifs coralliens absorbent jusqu’à 97 % de l’énergie des vagues. (Photo : Corinne Bourbeillon)
Sans une telle « zone tampon », détaillaient les océanographes dans cette étude, les résidents des zones côtières devraient faire face à toute la force de la montée des mers et aux rafales de tempêtes plus fortes provoquées par le changement climatique.
Des économies
Mais les coraux sont menacés et déjà, ne parviennent plus, à certains endroits du monde, à jouer ce rôle protecteur.« Malheureusement, certains récifs coralliens peu profonds ont déjà perdu en hauteur et en complexité, donc nous voyons déjà des dommages plus importants, causés par des inondations le long des côtes tropicales notamment », a indiqué lors d’une présentation à la presse, le Dr Michael W. Beck, co-auteur de la nouvelle étude publiée dans Nature communication, professeur chercheur au département d’océanographie de l’Université de Californie à Santa Cruz.
Avec ses collègues, il a mis au point des modèles d’inondation et de tempêtes, des scénarios avec ou sans barrière de corail, pour estimer la part qu’ont les récifs coralliens dans la prévention de ces événements. Sans les coraux, les dégâts causés par les inondations (qui seraient quatre fois plus nombreuses à cause de l’élévation du niveau de la mer associée à l’absence de récifs coralliens), doubleraient, augmentant de 4 milliards de dollars dans le monde par an.
Quant aux coûts liés aux conséquences des tempêtes, ils tripleraient. Enfin, dans le cas de grandes tempêtes (celles qui arrivent une fois tous les cent ans), les dommages causés par les inondations en découlant, pourraient augmenter de 91 % et atteindre un coût de 272 milliards de dollars.
Avec des récifs coralliens sains, l’Indonésie, les Philippines et Cuba économiseraient 400 millions de dollars chaque année, gagnés sur des dommages moindres lors des inondations. (Photo : Corinne Bourbeillon)
Avec cette méthode, ils ont aussi calculé, pour la première fois, les avantages financiers que généreraient la protection et la restauration des récifs coralliens en cas d’inondations, dans certains pays. Ainsi, l’Indonésie, les Philippines et Cuba économiseraient 400 millions de dollars chaque année.
Incitation financière pour les gouvernements ?
Les chercheurs espèrent que ces résultats pèseront sur la gestion, la protection et la restauration des coraux décidées par les gouvernements du monde. Car ces écosystèmes sont en danger. Développement côtier, extraction de sable, surpêche destructrice, acidification des océans, augmentation de la température des océans composent un cocktail meurtrier pour ces organismes, victimes, notamment, du blanchiment.
Il s’agit d’un processus lors duquel le corail, en absorbant le dioxyde de carbone davantage présent dans l’eau perd ses algues. Cela ralentit sa croissance, le rend plus vulnérable face aux algues nuisibles et aux maladies.
Des coraux victimes du processus de blanchiment, dans le nord de l’Australie. (Photo : AFP)
Ce n’est pas irréversible assurent, optimistes, les auteurs de l’étude. « Tous les récifs ne sont pas en déclin et les récifs peuvent se remettre des impacts de la décoloration, de la surpêche et des tempêtes ; Les récifs coralliens sont des écosystèmes vivants qui peuvent se rétablir s’ils sont bien gérés, et cette étude identifie pourquoi nous devrions trouver le soutien nécessaire pour leur restauration et leur gestion », insiste le professeur Michael W. Beck.
Mais certains récifs sont déjà durement touchés. Ainsi la Grande Barrière de Corail, surtout dans le nord de l’Australie, à la suite des vagues de chaleur extrêmes enregistrées dans cette zone en 2016, a vu sa couverture chuter de 30 % en moyenne. Le même endroit a subi un autre épisode de blanchissement en 2017. Ses chances de se remettre sont faibles.
Le remplacement des coraux morts prendra au moins une décennie, même pour les espèces à croissance rapide. Pour les plus lentes, cela prendra plusieurs décennies.

dimanche 20 mai 2018

Cinquante requins morts s’échouent sur une plage

ACTUALITÉ
Plusieurs dizaines de requins morts ont été retrouvés le long de la plage de Rhossili, dans le sud du Pays de Galles. Comment sont-ils arrivés là ? L’enquête est en cours.
Une cinquantaine. C’est le nombre de requins retrouvés ce dimanche 20 mai 2018, sur la plage britannique de Rhossili (Pays de Galles), un endroit très fréquenté par les touristes.
Laura Campbell, âgée de 24 ans, a fait cette triste trouvaille lors d’une promenade le long de cette plage, avec son petit ami. « En descendant le long de la plage, on a commencé à voir des requins échoués sur le rivage. Nous avons continué à marcher et avons vu de plus en plus de requins et de tailles différentes. Je ne les ai pas comptés. Mais il y en avait au moins cinquante… »
Cette découverte a surpris et choqué la jeune femme, rapporte la chaîne britannique BBC. Elle a alors très vite contacté Natural Resources Wales, une institution gouvernementale en charge de l’environnement.
Une enquête est en cours
(Photo : Natural Resources Wales)
La porte-parole de Natural Resources Wales a confirmé à la BBC que l’information a été transmise à la ville voisine de Swansea. Le maire a ouvert une enquête pour tenter de savoir ce qui a provoqué ces morts en série chez ces requins, apparemment de la famille des roussettes.
Selon lui, il est possible que les squales aient été rejetés à l’eau après avoir été pris dans des filets, par des chalutiers au large. D’ailleurs, l’un des requins retrouvés avait un fil de pêche enroulé autour du corps. Des accessoires de pêche ont été également récupérés non loin sur le sable.
« Nous avons campé ici ce week-end et il n’y a pas eu de tempêtes. C’est pourquoi je pense que c’est le résultat de chaluts », a insinué Laura Campbell.
(Photo : Natural Resources Wales)
L’année dernière, Rhossili a été élu meilleure plage d’Europe par le magazine Suitcase, loin devant les rivages d’Espagne, de Grèce, d’Italie et de France. Son littoral se trouve dans la première « zone de beauté naturelle exceptionnelle » ainsi qualifiée et désignée par le Royaume-Uni.

mercredi 16 mai 2018

LES MYSTÈRES DE LA PLONGÉE EN APNÉE



Les plongeurs apnéistes déconcertent la médecine

LU POUR VOUS PAR KEVIN FONG, PROFESSEUR HONORAIRE EN PHYSIOLOGIE, UCL

Certains plongeurs en apnée sont capables de descendre à de grandes profondeurs et de retenir leur souffle très longtemps. Face au stress provoqué par les immersions extrêmes, l’adaptation et la résistance de l’organisme humain continuent d’étonner les médecins.

Les plongeurs en apnée peuvent descendre à des profondeurs extrêmes : le record actuel est de 214 m ! Ils sont capables de retenir leur souffle incroyablement longtemps : la meilleure performance chez les femmes est de neuf minutes, onze pour les hommes.
Je suis médecin et m’intéresse tout spécialement aux conditions extrêmes. Lorsque l’on m’a demandé de collaborer à un projet artistique sur l’apnée pour la nouvelle exposition Somewhere in Between de la Wellcome Collection à Londres, j’ai tout de suite été emballé.
Scientifiques et apnéistes sont à bien des égards complètement étrangers les uns aux autres. D’un point de vue médical, quand on observe le stress que ce sport impose à notre physiologie, il semble presque impossible qu’une personne puisse plonger aussi profondément – et pourtant…
Plongeur sous pression
À seulement 10 mètres de profondeur dans l’océan, le corps est soumis à une atmosphère de pression supplémentaire : cette force sera ainsi deux fois plus importante qu’à la surface. À chaque palier de 10 mètres au-delà, une autre atmosphère de pression encore. Cela commence à compresser le corps, à perturber son anatomie et sa physiologie de manière très profonde, ce qui rend l’effort particulièrement difficile.
La pression fait rétrécir les espaces contenant de l’air dans le corps, mais il modifie également la façon dont les gaz agissent dans la circulation sanguine, les organes y compris le système nerveux.


À 10 mètres de profondeur, le corps des apnéistes supporte une pression égale à deux fois celle de l’atmosphère en surface. (Photo d’illustration : Corinne Bourbeillon)

Au tout début de la pratique de l’apnée, les physiologistes étaient convaincus que les gens ne pouvaient pas dépasser les 30 ou 40 mètres. En dessous de cette limite, on pensait que les poumons s’écraseraient et que les plongeurs commenceraient à cracher du sang.
Les apnéistes ont décidé de ne pas tenir compte de ces recommandations et ont nagé bien au-delà de ces limites théoriques. Comment ? Martina Amati, plongeuse et artiste impliquée dans le projet, a tenté d’expliquer l’état d’esprit de ce sport extrême :
« Il y a une partie physique mais c’est surtout mental. C’est ce qui est incroyable à propos de l’apnée libre. Il s’agit essentiellement de votre entraînement mental. Vous devez oublier tout ce que vous savez et tout ce qui vous fait vous sentir bien ou mal. C’est un processus très libérateur ! Mais vous devez également rester complètement conscient de votre corps et vivre entièrement le moment. »
À une profondeur de 10 m, nous avons besoin de plus d’oxygène dans notre circulation sanguine qu’à 100 m, car la pression de l’eau tout autour rend l’oxygène plus actif : le volume sanguin étant compressé, les gaz sont plus concentrés. La partie la plus délicate d’une plongée profonde est donc la dernière étape : la remontée. Pendant cette phase, la pression diminue et les niveaux d’oxygène dans les tissus baissent soudainement.


Martina Amati remontant à la surface.(Photo : Daan Verhoeven / Martina Amati)

Démarrer n’est pas non plus chose aisée. Lorsque l’on commence à descendre, la pression de l’eau nous repousse vers la surface, jusqu’à environ 13 à 20 mètres de profondeur. À ce moment, la dynamique est inversée. À cet endroit, selon Amati : « Votre corps commence à couler un peu comme une pierre. Nous appelons cette partie la chute libre, le moment où les plongeurs arrêtent totalement de bouger : c’est la plus belle partie. Lorsque vous remontez d’une plongée et que vous reprenez votre souffle, chaque fois vous le ressentez comme votre tout premier. Pour moi, c’est comme naître à nouveau ! »
L’ivresse des profondeurs
Le plongeur, au cours de la descente, ressent des changements chimiques au niveau de sa circulation sanguine, en effet la pression accrue permet aux gaz de se dissoudre plus rapidement et d’exercer plus facilement leurs effets. C’est le cas de l’azote, ce gaz dissous dans la circulation sanguine se comporte comme un narcotique et provoque un sentiment euphorique d’ivresse à environ 30 ou 40 mètres.
Plus profondément, les derniers restes d’oxygène se consomment et les plongeurs survivent avec des niveaux beaucoup plus bas que ne pourrait le faire n’importe quel autre être humain. Les pressions qui existent en profondeur les aident temporairement pendant que leur respiration menace leur vie. C’est un équilibre extrêmement précaire qui exige des prouesses physiologiques extrêmes et pas tout à fait comprises par les scientifiques. Les records de profondeur pour la plongée libre humaine sont maintenant ahurissants.


Œuvre présentée dans l’exposition « Somewhere in Between ». (Photo : Wellcome Collection)

Il existe des modèles approximatifs pour expliquer ces performances hors normes. Ce n’est pas un mystère total mais tout n’est pas clair. Ce que j’ai trouvé vraiment fascinant en travaillant sur ce projet, c’est que les plongeurs déclarent se sentir en parfaite harmonie avec l’océan et éprouver une immense sensation de bien-être.
Pour un physiologiste, comme moi, je l’expliquerais par l’hypoxie : le manque extrême d’oxygène, c’est bien sûr très dangereux pour les plongeurs mais cela fait partie de l’expérience. Il leur est impossible de démêler cela de la plongée elle-même.
Il existe une zone grise entre la vie et la mort. En médecine, nous n’explorons pas cette frontière pour le plaisir – mais pour les gens qui sont impliqués dans ce type d’activité, c’est un passe-temps.
Finalement, l’apnée libre, observée par deux cultures différentes, les plongeurs et les scientifiques, a très peu de zones de chevauchement. Le médecin est horrifié par ce que le nageur fait subir à son corps, qui lui y voit simplement une expérience voire un mode de vie. Pour moi, c’était beaucoup plus qu’une simple collaboration entre l’art et la science. Il y avait une vraie raison de rassembler ces deux sphères : chacune peut apprendre énormément de l’autre.
The Conversation

CHEZ POL

  Bonjour, nous sommes le  17 mai  et c'est le bon jour pour courir à droite et à gauche. Un homme pressé.  ÇA ARRIVE AUJOURD'HUI  A...