samedi 22 mai 2021

LA DEFAITE DE NAPOLÉON EN HAÏTI

 

Pour Haïti et les Antilles, Napoléon est l'homme qui a rétabli l'esclavage

Cette gravure de 1845 représente la bataille de Vertières du 18 novembre 1803 entre les soldats français de Napoléon Bonaparte et les Haïtiens.
Cette gravure de 1845 représente la bataille de Vertières du 18 novembre 1803 entre les soldats français de Napoléon Bonaparte et les Haïtiens.
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La France commémore ce 5 mai les 200 ans de la mort de Napoléon Bonaparte. Une grande exposition à Paris met ainsi en scène l'épopée militaire de l'Empereur et sa volonté de moderniser la France. À Haïti et dans les Antilles, Napoléon Bonaparte est perçu surtout comme l'homme qui a rétabli l'esclavage après une première abolition actée durant la Révolution française. Entretien avec l'historien Jean-Pierre Le Glaunec, spécialiste de cette période.


Jean-Pierre Le Glaunec est ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay/St. Cloud. Agrégé d’anglais, docteur en études américaines, il est actuellement professeur à l’Université de Sherbrooke au Canada, où il enseigne l’histoire des États-Unis, d’Haïti et des Amériques noires. Il est l'auteur de L'armée indigène: la défaite de Napoléon en Haïti.

TV5MONDE : Napoléon Bonaparte s'empare du pouvoir en 1799. Il décide de rétablir l'esclavage pourtant aboli en 1802 durant la Révolution française en 1794. Quelles sont les raisons de cette décision ?

Jean-Pierre Le Glaunec : Le décret loi du 20 mai 1802 maintient l’esclavage partout où il n’a pas été aboli. La Convention (NDLR : assemblée de la Révolution française) elle a aboli l’esclavage le 4 février 1794. Mais cette abolition n’est pas effective dans les territoires qui sont occupés par les Britanniques en guerre contre la France. C’est le cas de la Martinique. L'esclavage se maintient également durant cette période révolutionnaire dans les possessions françaises de l'Océan Indien. Les autorités françaises dans l’Océan Indien refusent d’appliquer le décret d’abolition. La loi du 20 mai 1802 maintient donc l'esclavage partout où il n’a pas été aboli.

 

L’esclavage est rétabli en juillet 1802 par Napoléon Bonaparte en Guadeloupe et en Guyane.

Jean-Pierre Le Glaunec, historien

La décision d'abolir l'esclavage de Convention en 1794, d'ailleurs, ne fait qu'acter une situation imposée par les esclaves en révolte dans la colonie de Saint-Domingue (actuelle Haïti). L'esclavage est même aboli dans le nord de Saint-Domingue en août 1793. Et un peu plus tard en octobre 1793, l'esclavage est aboli dans le sud et l'ouest de Saint-Domingue. La Révolution française ne fait que reconnaitre une décision qui a été prise politiquement, philosophiquement et économiquement par les hommes et les femmes de Saint-Domingue qui se sont révoltés comme des révolutionnaires français.
Les Français à la veille de la Révolution française contrôlent l'ouest de l'île de Saint Domingue sur cette carte de 1605. Cette colonie sucrière compte 400 000 esclaves en 1789 pour 450 000 habitants.
 Les Français à la veille de la Révolution française contrôlent l'ouest de l'île de Saint Domingue sur cette carte de 1605. Cette colonie sucrière compte 400 000 esclaves en 1789 pour 450 000 habitants.
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L’esclavage est ensuite bien rétabli en juillet 1802 par Napoléon Bonaparte en Guadeloupe et en Guyane. Un peu plus tôt, Napoléon ordonne le départ d’une puissante expédition militaire vers Saint-Domingue. Cette expédition est dirigée par le beau frère de Napoléon, le général Charles-Victor Leclerc, afin de « rétablir l’ordre».
 

Napoléon ordonne le départ d’une puissante expédition militaire vers Saint-Domingue (Haïti) avec l'objectif d'y rétablir l'esclavage.

Jean-Pierre Le Glaunec, historien

Les consignes secrètes qui sont confiées à Leclerc prévoient la déportation des officiers noirs qui sont à Saint-Domingue. Et on peut imaginer que implicitement Napoléon envoie comme instruction le rétablissement e l’esclavage à Saint-Domingue. Tout cela pour dire que la France est la seule nation occidentale à avoir aboli l’esclavage pour ensuite le rétablir.


Haïti : histoire d'une liberté arrachée de haute lutte

1697
: le développement de l'industrie sucrière est à l'origine de "l'importation" de près de 500 000 esclaves africains. Le traité de Ryswick avalise l'occupation par la France de la partie ouest de l'île. 
 1789-91: insurrections d'esclaves dirigées par Toussaint Louverture. 
1794: abolition de l'esclavage dans les colonies françaises par la Convention.
1801: Toussaint Louverture est proclamé gouverneur général de Saint Domingue. Il instaure un régime autoritaire et ne reconnaît que formellement l'autorité de Bonaparte. 
1802: Bonaparte envoie une expédition, sous les ordres du général Leclerc, rétablir l'ordre colonial. Toussaint Louverture est déporté en France. L'île se soulève entièrement, sous la conduite de Jean-Jacques Dessalines et Henri Christophe.
1803 : Les Français sont défaits à la bataille de Vertières
1804: proclamation de l'indépendance d'Haïti, au lendemain de la déroute des armées françaises. Dessalines est nommé empereur. 

TV5MONDE : Quelles sont les raisons de cette expédition militaire en Haïti ? Que représente Saint-Domingue, l'actuelle Haïti pour le pouvoir napoléonien.

Jean-Pierre Le Glaunec : L'expédition Leclerc, du nom du général français est aussi connue sous le nom de Leclerc Rochambeau. Après la mort de Leclerc, c'est le général français Donatien de Rochambeau qui prend la tête de l'expédition française. Pourquoi cette expédition ? Saint-Domingue est la colonie sucrière et caféière par excellence au XVIIIème siècle. Cette colonie incarne le succès du capitalisme racial. Elle assure à la France d'important revenus. En ce début du XIXeme siècle, le lobby colonial est particulièrement puissant autour de Napoléon.

Et ce lobby incite Napoléon à rétablir l’ordre dans cette colonie traversée par la révolution à partir de 1789. Napoléon veut en outre restaurer un empire français dans les Amériques. Refonder cet empire implique de rétablir un ordre plantationnaire à Saint-Domingue. Saint Domingue doit être appuyée par une autre colonie, la Louisiane, rétrocédée par l’Espagne à la France en 1800 ( NDLR : la Louisiane sera vendue aux États-Unis en 1803). L’objectif Napoléonien est donc d'établir les bases d'un nouvel empire, là où la France s’est effondrée après la guerre de sept ans (1756-1763) avec la perte de la nouvelle France.
 
Descendant d'esclaves noirs, lui-même affranchi,  François-Dominique Toussaint Louverture joue un rôle historique de premier plan en tant que chef de la Révolution haïtienne. Il devient l'une des grandes figures des mouvements d'émancipation des colonies par rapport à leur métropole.
Descendant d'esclaves noirs, lui-même affranchi,  François-Dominique Toussaint Louverture joue un rôle historique de premier plan en tant que chef de la Révolution haïtienne. Il devient l'une des grandes figures des mouvements d'émancipation des colonies par rapport à leur métropole.
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L’autre raison qui pousse Napoléon à envoyer une puissante expédition à Saint-Domingue est l'ascension politique du général Toussaint Louverture. Celui-ci prend les commandes de la colonie de Saint-Domingue à partir de 1798. Il chasse les représentants français.  François-Dominique Toussaint Louverture se nomme gouverneur à vie et à partir de 1801, il dote Saint-Domingue d’une constitution. Et à partir de cette constitution Napoléon craint que Toussaint Louverture déclare l’indépendance de Saint-Domingue. La France, en cas d'indépendance, risquait donc de perdre finalement sa plus belle colonie, son joyau. L’île est en outre convoitée par les plus grandes puissances européennes. Il est hors de question de la perdre. Et la paix avec le Royaume-Uni en 1801 permet à Napoléon d’envoyer une expédition navale afin de rétablir l’ordre racial.

TV5MONDE : Comment se déroule cette expédition ?

Jean-Pierre Le Glaunec : L’expédition de Saint-Domingue se divise en trois parties. Dans un premier temps, on assiste à un rétablissement de l’ordre colonial de février 1802 jusqu’à avril-mai 1802. Ensuite, de l’été 1802 jusqu’à l’automne 1802 des troupes noires se rallient à l’armée française. Et c’est l’époque où les Français essaient de désarmer la population noire anciennement esclave. D'octobre 1802 jusqu'à la bataille de Vertières qui voit la défaite des armées françaises se déroule la guerre d'indépendance. Cette période est particulièrement brutale et violente et traumatisante pour la population haïtienne.

 

Rochambeau (chef de l'expédition) est prêt à faire une guerre d’extermination, une guerre génocidaire. Rochambeau propose à Napoléon en 1803 de "faire peau neuve" à Haïti. Il propose également à Napoléon de garder seulement vivants les enfants de moins de dix ans.

Jean-Pierre Le Glaunec, historien


On estime les pertes haïtiennes à au moins 150 000 hommes et femmes. On estime les pertes françaises à au moins à 50000 hommes. Les Français ont peur d’être exterminés. Les Haïtiens à leur tour sont bien conscients que l’objectif de Rochambeau qui prend la succession de Leclerc en novembre 1802, est de rétablir l’esclavage. Et à défaut de pouvoir rétablir l’esclavage, Rochambeau est prêt à faire une guerre d’extermination, une guerre génocidaire. Rochamabeau propose à Napoléon en 1803 de "faire peau neuve" dans la colonie. C’est l’expression qu’il utilise pour expliquer qu’il faut détruire tous les hommes et toutes les femmes, voire tous les enfants Afro-descendants à Saint-Domingue.

Il propose seulement de garder vivants les enfants de moins de dix ans, voire les enfants de moins de sept ans. Il faut pouvoir rétablir l’esclavage et détruire la population à Saint Domingue et repartir en Afrique pour rechercher de nouveaux esclaves. On comprend mieux le traumatisme de cette guerre. Et on voit bien ce traumatisme dans la déclaration d’indépendance d’Haïti du premier janvier 1804. Il est très clairement écrit que jamais Haïti et la France pourront un jour devenir amis tant la violence a été la règle dans cette guerre d’indépendance.
 
Napoléon Bonaparte, ici représenté dans une peinture d'Ingres, alors premier consul de la République française cède au lobby colonial et rétablit l'esclavage en 1802.
Napoléon Bonaparte, ici représenté dans une peinture d'Ingres, alors premier consul de la République française cède au lobby colonial et rétablit l'esclavage en 1802.
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L’un des tactiques adoptées par les officiers français à l’automne 1802, ce sont les noyades de masse. Les noyades de masse n’ont rien de nouveau dans la révolution française. On les utilise à Nantes notamment dans les années 1790. Après les noyades de masse on utilise les chiens, des chiens chasseurs d’esclaves fugitifs. Les autorités militaires françaises passent commande de chiens chasseurs d’esclaves à la colonie espagnole de Cuba au printemps 1803. Il est très clair que dans la correspondance de Boyer, qui était le chef d’état major de Rochambeau on conçoit que la solution des chiens n’est pas une solution très humaine et très militaire mais pour Boyer c’est la seule solution pour forcer les noirs à accepter l’esclavage.

La guerre de 1803 est une guerre de l’épiderme. Elle se joue à la surface de la peau des noirs. On prend des chiens pour s’en prendre à la peau des noirs pour rétablir l'équation qui a été ébanlée en février 1794 avec l’abolition de l'esclavage. Et cette équation est très simple, elle établit une équivalence entre la peau noire et la condition d'esclave.

TV5MONDE : Quelle est la mémoire de cette période en Haïti ?

Jean-Pierre Le Glaunec : La question des chiens a été très traumatisante pour la population haïtienne. Et on comprend ce traumatisme. La mort a été omniprésente du mois de février 1802 au mois de novembre 1803.

Ceci étant dit, il faut attendre la fin du XIXème et les années 1890 et le centenaire de la révolution haïtienne et de la guerre d’indépendance pour que dans la mémoire collective haïtienne s’inscrive les jalons de ce trauma. C’est une première étape. La guerre d’indépendance devient un lieu de mémoire dans les années 1920, lorsque Haïti est occupé par les Etats-Unis. Le souvenir de la résistance contre la France en 1802-1803 est mobilisé par la résistance haïtienne contre l’occupant américain.
 

La guerre d’indépendance en Haïti devient un lieu de mémoire dans les années 1920, lorsque le pays est occupé par les États-Unis.

Jean-Pierre Le Glaunec, historien

 

C’est à ce moment là, lors de la bataille de Vertières ( 18 novembre 1803), que l’héroïsme haïtien aura été le plus éclatant au yeux de l’élite haïtienne et de la population. C’est dans les années 1940 et 1950 que Vertières est synonyme d’héroïsme et de liberté. C’est encore le cas aujourd’hui.

À  l’inverse en France, on fait tout pour refouler ce qui s’est passé durant la guerre de Saint-Domingue. La bataille de Vertières est complètement occultée dans la mémoire française et dans les livres du XIXème siècle pour raconter l’expédition de Saint-Domingue. Et la bataille de Vertières est rarement citée par les historiens napoléonistes en France, qui sont généralement très occupés à édifier le mythe Napoléon. 

Et pour eux, Saint-Domingue a été perdu non pas par l’héroïsme des Haïtiens. Il ne faut pas reconnaître à d’anciens esclaves une quelconque bravoure. La colonie de Saint-Domingue aurait été perdue pour deux raisons. La première est la fièvre jaune qui aurait décimée l’armée française. Et l'armée française aurait été grâce à l’aide fournie par les Britanniques à l’armée indigène de Jean-Jacques Dessaline.  

TV5MONDE : Cette guerre a-t-elle joué un rôle dans le futur destin et le développement économique d'Haiti ? Et comment est percue cette commémoration française à Haiti des deux-cents ans de la mort de Napoléon ?

Jean-Pierre Le Glaunec : En Haïti, actuellement on ne parle pas beaucoup de Napoléon. Et Napoléon n’intéresse pas beaucoup les élites haïtiennes et encore moins la population du pays. En 1825, Haïti en échange de sa reconnaissance diplomatique, doit payer à la France une indemnité de cent cinquante millions de francs or. Cette somme acte deux choses. La France est une puissance impériale et elle impose ses conditions. Et cette indemnité aussi traduit l'étendue de la trahison de l'élite haïtienne. C'est le président Jean-Pierre Boyer (NDLR : président d’Haïti de 1820 à 1843) qui accepte le paiement de cette indemnité sans consulter l’élite politique de l’époque et la population.

En 1825, Haïti, en échange de sa reconnaissance diplomatique, doit payer une indemnité de cent cinquante millions de francs or à la France.

Jean-Pierre Le Glaunec, historien


Cette somme de cent cinquante millions de francs or, qui sera  payé non pas par l’État Haïtien mais bien par la paysannerie haïtienne à travers des taxes sur les exportations de café. Qui produit du café ?  Ce sont les paysans. Ce ne sont pas les membres de l’élite haïtienne. Au fond Napoléon n’est pas vu en Haïti comme le grand méchant loup. Rochambeau est vu comme un grand méchant loup en Haïti. C’est l’homme des chiens. Il est considéré comme un personnage particulièrement détestable. Mais vous voyez, c’est autant Jean-Pierre Boyer que Napoléon qui est considéré comme un traître à la nation.

TV5MONDE : Est ce que cette commémoration n'est pas aussi l'occasion de rappeler ce passé esclavagiste en France, mais aussi dans les Antilles ? 

Jean-Pierre Le Glaunec : La question de l’esclavage en France n’est plus une question marginale. Il y a plusieurs raisons qui expliquent cela. Il y a d’abord une mobilisation politique très importante dans les Antilles françaises (Martinique, Guadeloupe et Guyane) à partir des années 1970 au sein des milieux indépendantistes notamment.

Le marronnage émerge dans la mémoire. Les marrons, les esclaves fugitifs entrent dans le panthéon antillais français dans les années 1980 et 1990. On commémore la résistance des esclaves dans les Antilles françaises. Viennent ensuite les cent cinquante ans de l’abolition de l’esclavage en 1998, la loi Taubira en 2001. Il y a quelque chose qui a changé dans les années 80-90. L’esclavage fait partie de la mémoire antillaise, mais aussi de plus en plus dans la mémoire métropolitaine française d’une certaine manière. Cependant, c’est un changement qui a encore plus d’impact dans les Antilles qu’en métropole. Oui on parle de plus de plus de la mémoire de l’esclavage en France et dans les Outre-mer.

En France, il y a encore une part de résistance à parler de la race. Je ne sais pas si la commémoration des deux-cents ans de la mort de Napoléon va aider à réconcilier la nation française autour de son héritage esclavagiste.

Jean-Pierre Le Glaunec, historien


Mais il y a beaucoup de résistance dans les milieux napoléonistes pour reconnaitre que la race, la construction des différences raciales est au cœur de la politique étrangère napoléonienne. J’étais surpris de lire dans des journaux français de la part d’historiens français que le rétablissement de l’esclavage par Napoléon n’avait rien à faire avec la race et le racisme. En France, il y a encore une part de résistance à parler de la race. Je ne sais pas si la commémoration des deux-cents ans de la mort de Napoléon va aider à réconcilier la nation française autour de son héritage esclavagiste. Il semble qu’il y ait de plus en plus polarisation au sein de la population et même parfois au sein des historiens sur cette question.

TV5MONDE : Vous enseignez au Canada. Comment est perçue cette mémoire au Canada où se trouve une impotante communauté haitienne ?

Jean-Pierre Le Glaunec : Heureusement au Canada, nous n’avons pas hérité de cette passion française pour Napoléon. C’est un personnage historique qui me  semble en tant qu'historien assez peu héroïque.  Si l’on compare à l’héroïsme des femmes et des hommes Afro-descendants devenus citoyens et citoyennes libres en 1794, ces Afro-descendants ont lutté pour affirmer justement l’universalité des droits de l’homme. Ici au Canada et notamment dans la communauté haïtienne, on a bien plus d’admiration pour Toussaint Louverture, Jean-Jacques Dessaline et pour les grands hommes de la guerre d’indépendance que pour Napoléon.

Est-ce que ce personnage historique de Napoléon mérite autant d'expositions, de livres, de manuels ? De toute évidence, ici, il n’y a pas de fièvre napoléonienne. La communauté haÏtienne est sensible au fait que l'esclavage a laissé des traces indélébiles dans la mémoire haïtienne.


 

Jean-Pierre Le Glaunec retrace dans son ouvrage les grandes heures de la révolution haïtienne.
Jean-Pierre Le Glaunec retrace dans son ouvrage les grandes heures de la révolution haïtienn








Pendant un quart de siècle, Napoléon a marqué d'une empreinte indélébile l'Histoire de France et de l'Europe. Initiant un tournant après la période ayant suivi la Révolution, l'homme d'Etat aura été un réformateur hors normes, l'un des pères fondateurs des institutions contemporaines françaises, mais aussi celui qui rétablit l'esclavage dans les colonies. Par sa soif de pouvoir et d'expansion, le premier consul, devenu entretemps Empereur, livrera de nombreuses et grandioses batailles partout en Europe, sur terre et en mer. Napoléon Bonaparte est mort il y a deux-cents ans sur l'île de Saint Hélène. Secrets d'Histoire nous fait découvrir dans un dossier clair et complet ses dernières années de vie.

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mercredi 19 mai 2021

 


Ce courant océanique majeur est au bord du basculement

Une récente étude montre que la circulation méridienne de renversement de l’Atlantique (AMOC), un courant océanique qui joue un rôle fondamental dans la redistribution de la chaleur sur Terre, est en perte de vitesse.


Centre sud de l'océan Pacifique, zone protégée de l'île Phoenix.

Centre sud de l'océan Pacifique, zone protégée de l'île Phoenix.

PHOTOGRAPHIE DE BRIAN SKERRY, NAT GEO IMAGE COLLECTION

« La circulation méridienne de renversement de l’Atlantique (AMOC), n’a jamais été aussi faible que ces dernières décennies ». C’est la conclusion d’une récente étude menée par des scientifiques irlandais, britanniques et allemands. Les chercheurs ont présenté dans la revue Nature Geoscience des données tirées principalement d’archives naturelles comme les sédiments océaniques et les carottes de glace pour reconstituer l’historique des flux de l’AMOC. Bilan : la circulation de ce courant océanique majeur s’est considérablement affaiblie au cours des dernières décennies sous l’effet du réchauffement climatique anthropique.

« AMOC déplace près de 20 millions de mètres cubes d'eau par seconde transportant l'eau de surface chaude de l'équateur vers le nord et renvoyant de l'eau profonde froide et à faible salinité vers le sud » explique Juliette Mignot, océanographe à l’institut de recherche pour le développement (IRD) et membre du laboratoire LOCEAN.

Cette circulation est assez subtile et suit un trajet bien défini : elle vient caresser le Brésil, passe par la mer des Caraïbes puis vient toucher les côtes de la Floride, remonte le long des côtes américaines puis se sépare en deux au niveau de l’État de New-York. Arrivée dans l’Atlantique Nord, elle se refroidit très fortement, gagne en salinité et en densité aux abords de la glace de mer. Par la suite l'eau redescend au sud.

En ce moment on craint qu’avec le réchauffement du climat et la fonte des glaces, de l’eau douce s’ajoute au système, ralentissant la circulation d’AMOC » explique Juliette Mignot.

À grande échelle, les courants océaniques sont mis en mouvement par un certain nombre de facteurs. Par le vent, en surface notamment. Puis par un phénomène de mélange plus en profondeur mais aussi par des gradients de densité de l’eau de mer. Cette circulation océanique concerne les océans dans leur globalité et contribue à une redistribution de la chaleur solaire. S’il n’y avait pas cette redistribution de chaleur entre l’équateur et le pôle, la différence de température serait beaucoup plus importante qu'elle ne l'est actuellement sur Terre.

« Dans l’idéal, il faudrait que les chercheurs disposent de courantomètres répartis sur tout l’océan Atlantique, à toutes les profondeurs et à différentes latitudes pour vraiment bien comprendre ces courants » précise l’océanographe. À l’évidence cette technique semble bien compliquée à mettre en place. En revanche, depuis 2004 les océanographes peuvent quantifier une partie de l’intensité de ce courant entre la Floride et l’Afrique grâce à deux séries de mesures.




19 MAI 1798

 Découvrez douze journées de la vie de l'Empereur: de son enfance corse jusqu'à son exil au milieu de l'océan Atlantique, Napoléon fut animé par l'envie irrésistible de «remplir ses destinées».




Bicentenaire de Napoléon: 19 mai 1798, l'Égypte en trompe-l'œil

 La flotte française appareille pour l'Égypte. Sous prétexte de porter un coup à l'Angleterre, Bonaparte cherche avant tout à conquérir la France.

mardi 18 mai 2021

NOUVELLES DU PRÉFET

 [Communiqué de presse] Covid-19 : une nouvelle étape du déconfinement.

 

➡ Vendredi 21 mai 2021, la Martinique entrera dans une nouvelle phase de déconfinement.


 La situation sanitaire en Martinique continue à s’améliorer avec une baisse de tous les indicateurs épidémiologiques et hospitaliers.


 Suite à l’évolution favorable de ces indicateurs, la stratégie d’allégement progressif des mesures sanitaires se poursuit dès le vendredi 21 mai 2021 :


- réouverture des salles de cinéma, de théâtre et de spectacle dans le respect des protocoles sanitaires (8 m² par personne, places assises avec séparation de deux sièges entre chaque personne ou groupe venant ensemble dans la limite de six personnes, restauration et boissons interdites, port du masque) ;


- réouverture des restaurants de plein air avec la mise en place du protocole sanitaire (6 personnes par table, séparation d’un mètre entre les chaises de tables différentes, port du masque lors des déplacements des clients et pour le personnel, mise en place de cahier ou d’application de rappel) ;


- reprise des activités de sports collectifs au sein des ERP de plein air dans le respect des protocoles sanitaires des fédérations. L’accueil du public est autorisé en respectant le protocole sanitaire (4 m² par personne, places assises avec séparation de deux sièges entre chaque personne ou groupe venant ensemble dans la limite de six personnes, restauration et boissons interdites, port du masque).


➡ La réouverture des restaurants et des salles de sport qui sont dans les lieux clos est prévue le vendredi 28 mai 2021.


 Par ailleurs, le couvre-feu est repoussé à 23h00. Les sorties et déplacements restent interdits de 23h00 à 5h00 à l’exception des déplacements autorisés sur présentation de l’attestation de déplacement dérogatoire.


 Les rassemblements sur la voie publique restent limités à 6 personnes, sauf manifestation revendicative déclarée, avec l’obligation de respecter les gestes barrières et le port du masque.


 La recommandation de limiter les réunions privées à six personnes est maintenue pour les personnes non vaccinées.


 L’ensemble de ces dispositions sera réévalué mi-juin.


 Comme annoncé, les nouvelles modalités concernant les déplacements en provenance et à destination de la Martinique seront communiquées avant la fin du mois de mai.


 Le préfet appelle la population à rester très vigilante pour éviter un nouveau rebond de l’épidémie, notamment dans les rassemblements amicaux et familiaux.

 


📌 « Nous avons ensemble fait face à ce 3e pic. Ensemble restons mobilisés. J’invite chacun à faire la démarche citoyenne la plus utile pour tous :  la vaccination. » Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique.

lundi 17 mai 2021

C'EST LUNDI...ET ON RIT...🤣😅🤣😅


Blagounette pro : deux entrepreneurs en croisière se trouvent dans une tempête et leur bateau coule...tous deux dans une mer déchainée, flottant comme ils peuvent en s'accrochant sur une planche quand tout à coup, l'un des deux dit à l'autre : 

"Dis? tu as payé ton URSSAF?"
L'autre gars, effaré de la question lui répond :
"Quoi? Mais ça va pas la tête? On est seuls, accrochés sur une planche en pleine tempête, des requins semblent commencer à nous entourer et toi tu me demandes si j'ai payé mon URSSAF??? Non mais ça va pas la tête??"
L'autre gars insiste : "Est-ce que tu as payé ton URSSAF??"
"Non mais tu es complètement débile ou quoi?"
"Réponds-moi, est-ce que tu as payé ton URSSAF???"
L'autre gars, excédé lui dit "Non, tu es content? NON!!! Je n'ai pas payé mon URSSAF!!"

"Ah bah c'est bon, ils vont nous retrouver alors"







 Pour un sourire matinal, on aimerait que ce soit vrai ( la justice divine ) 


BLAGOUNETTE : 

Le paradis ou l’enfer ?

Macron meurt…Il est accueilli au Paradis par Saint Pierre qui lui dit :

«Bienvenue. Cependant, nous devons régler un petit problème. Nous voyons si rarement des Présidents ici que nous ne sommes pas certains de ce que nous devons faire de toi. Le Grand Patron veut que tu passes un jour en Enfer et un jour au Paradis. Tu devras ensuite choisir l’endroit où tu voudras passer l’éternité».

«Mais j’ai déjà décidé, je veux rester au Paradis».

«Je regrette, mais nous avons nos règlements».

Saint-Pierre conduit Macron vers un ascenseur qui le conduit en Enfer.

Quand la porte s’ouvre, il se retrouve sur un magnifique terrain de golf tout vert, le soleil brille dans un ciel sans nuages et il y fait un parfait 25 degrés. Au loin se profile un superbe club house. A l’avant de l’édifice se trouvent déjà Castaner, Loiseau, Ferrand, Villani, Le Maire et beaucoup d’autres de ses amis.

Une grande partie des Républicains est là aussi autour de Wauquiez. Tous ces beaux personnages s’amusent, heureux et habillés de façon élégante et décontractée.

Ils accourent à sa rencontre, l’embrassent et se mettent à brasser leurs souvenirs d’antan et leurs débats homériques.

Ils jouent une partie de golf amicale et dînent au homard et au caviar.

Le Diable offre même le pousse-café.

«Bois donc ce délicieux Armagnac et relaxe-toi un peu, Emmanuel !»

«Euh, ben, je ne peux plus boire, j’ai fait un serment…»

«Voyons, mon garçon, c’est l’Enfer ici. Tu peux boire et manger tout ce que tu veux sans t’inquiéter. À partir de maintenant, ça ne peut qu’aller de mieux en mieux !»

Macron avale son verre cul-sec et commence à trouver le Diable sympathique. Il est gentil, raconte de bonnes blagues, aime aussi jouer de bons tours, etc. Ils s’amusent tellement qu’ils ne voient pas le temps passer. Arrive pourtant l’heure de partir. Tous ses amis le serrent dans leurs bras et Macron prend l’ascenseur qui monte vers le Ciel.

Saint-Pierre l’attend à la sortie.

«C’est maintenant le temps de visiter le Ciel», lui dit le vieil homme, en ouvrant la porte du Paradis.

Pendant 24 heures, Macron doit frayer avec Saint Louis, l'abbé Pierre, sœur Emmanuelle et toute une confrérie de gens bienveillants qui conversent de sujets beaucoup plus intéressants que l’argent et qui se traitent l’un l’autre avec courtoisie. Pas un seul mauvais coup ou une seule blague cochonne; pas de club house mirobolant mais un resto ordinaire.

Etant donné que ces gens sont tous pauvres, il ne rencontre aucune connaissance, et il n’est pas reconnu comme quelqu’un d’important ou de spécial. Pire ! Jésus est une espèce de hippie, un hurluberlu qui ne parle que de «paix éternelle» et ne cesse de répéter ses insipides rengaines : «Chasser les marchands du Temple», «il sera plus difficile à un riche d’entrer dans mon royaume qu’à un chameau de passer par le chas d’une aiguille», etc.

La journée terminée, Saint Pierre revient…

«Alors, Emmanuel, tu dois maintenant choisir».

Macron réfléchit pendant une minute et répond : «Et bien, je n’aurais jamais pensé faire ce choix… Hum ! Bon, je trouve le Paradis «intéressant» et rempli de gens de qualité, mais néanmoins je crois que je serais plus à l’aise en Enfer avec mes amis».

Saint-Pierre l’escorte alors jusqu’à l’ascenseur et Macron redescend jusqu’en Enfer.

Quand les portes s’ouvrent, il se retrouve au beau milieu d’une grande plaine brûlée et stérile couverte de nids de poule, de ruines industrielles, de canettes et de déchets toxiques.

Il est horrifié d’apercevoir tous ses amis, en guenilles et enchaînés tous ensemble, qui ramassent des déchets pour les mettre dans des grands sacs noirs. Ils gémissent de douleur, se plaignant de leur supplice, leurs mains et leurs visages noirs de saleté.

Le Diable s’amène, mettant son bras velu et puant autour des épaules du nouveau.

«Je ne comprends pas, balbutie Emmanuel en état de choc, lorsque j’étais ici hier, il y avait un terrain de golf et un «club house» ; nous avons mangé du homard et du caviar et nous nous sommes saoulés. On s’est tous follement amusés. Maintenant, je ne vois qu’un désert rempli d’immondices et tout le monde a l’air misérable».

Le Diable le regarde, lui sourit sournoisement et lui susurre à l’oreille :

«Hier j’étais en campagne électorale, aujourd’hui, tu as voté pour moi !».