jeudi 8 septembre 2022

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 Seul Louis XIV aura eu un plus long règne. La mort de la reine d’Angleterre, annoncée jeudi soir par Buckingham Palace, a envoyé une onde de choc à travers le monde, tant elle est à la fois naturelle...


Ironie de L'histoire...

Diana Spencer était, par son père, une lointaine descendante de Charles II d'Angleterre (en descendance illégitime) et, par lui, d'Henri IV, roi de France, de Saint Louis et d'Hugues Capet.

Et les précédents Charles ne sont pas de bon augure...Charles I a été décapité ( à la hache...), Charles II a été esclavagiste aux Antilles...

Autre ironie, calendaire cette fois, Elisabeth décède 25 ans après le jour des funérailles de Diana....

God didn’t save the Queen

Elle admirait des éléphants. Peut-être étaient-ce des antilopes ou des phacochères. Ou alors ces deux magnifiques rhinocéros, dont elle avait, à l’aube, capturé l’image avec sa caméra. Les premiers...

«London Bridge», tout un protocole


Tout est réglé dans les moindres détails. Au décès d’un souverain répond un protocole extrêmement précis, ancestral, révisé régulièrement au fil des années. Le protocole a été mis en place dès que la...

Charles III, plus d’une corde à son monarque

Il est roi. Depuis la seconde précise où la reine Elizabeth II, sa mère, est morte. Il est roi et un vertige l’a peut-être saisi alors qu’il réalisait que cette charge, dont l’ombre l’a accompagné...

Au Royaume-Uni, une longue journée d’adieu

Une femme frêle, en habits d’intérieur, qui sourit en s’agrippant à sa canne. Loin de la splendeur de Buckingham, des couronnes et chapeaux multicolores, Elizabeth II avait paru diminuée mardi, sur la...

SACRE Elizabeth II dans le saint des ceints

L’ampoule dorée doit avoir sacrément pris la poussière. On espère que l’archevêque de Canterbury se souvient de l’endroit où elle a été rangée, et surtout que son contenu (un mélange d’huiles d’orange...

Le french kif de la reine

C’était la première fois qu’elle était vraiment à l’étranger. Elle était déjà allée au bout du monde, avait même adressé un discours mémorable à ses compatriotes depuis Le Cap, en 1947.


De Churchill à Truss, 15 Premiers ministres au rendez-vous du mardi

Ils auront été quinze, un nombre inédit, à être reçus le mardi en audience à Buckingham. A s’incliner devant elle et à s’entretenir des affaires du monde. Quinze à gouverner en son nom. 


« London Bridge is down »

« le Pont de Londres s’est effondré ». C’est par ce message codé, dans la plus pure tradition de la Couronne, que le gouvernement britannique a été informé de la mort de la reine Elizabeth II, à Balmoral (Écosse). Les quinze gouvernements des pays dont la reine était encore la cheffe d’État (comme le Canada) ont immédiatement été informés. À 96 ans, la nouvelle n’a rien d’inattendu, mais l’émotion n’en est pas moins grande au Royaume-Uni et un peu partout dans le monde.


Car avec ses petits gestes cérémonieux, ses chapeaux inimitables et surtout sa longévité exceptionnelle, Elizabeth II d’Angleterre était une figure universellement connue. La plupart des huit milliards d’habitants que compte la planète sont nés alors qu’elle était déjà reine. Elle a toujours été là. Symbole d’une stabilité exceptionnelle, surtout lorsque l’on considère les bouleversements et les crises que la Grande-Bretagne a connus sous son règne.


Lorsqu’elle accède au trône, en 1952, Londres n’est plus la flamboyante capitale de l’Empire dominateur du XIX siècle. Le pays panse encore les plaies d’une Seconde Guerre mondiale dont il est sorti vainqueur, mais à quel prix. Le témoin impérial est passé irréversiblement de l’autre côté de l’Atlantique, et la décolonisation ne fait que commencer.


Elle va accompagner, en en réduisant l’impact probablement par son rôle majeur dans la survie du Commonwealth, ce processus de perte d’influence. L’Empire n’est plus, mais l’effigie de la reine est encore sur de nombreuses pièces de monnaie. Au fil des ans, des décennies, dans un respect scrupuleux de l’étiquette, la nouvelle reine s’impose dans le décor, et renforce l’institution.


L’intérêt national


Car la couronne d’Angleterre a failli sombrer dans les années 1930. Derrière les histoires de famille plus ou moins romancées et le rôle de Wallis Simpson dans l’abdication d’Édouard VIII fin 1936, les accointances du couple avec certains milieux nazis firent planer une ombre jamais totalement dissipée. Ce contexte et les fragilités de son propre père inciteront Elizabeth II à adopter résolument un style qui lui est propre. Fidélité absolue à la Couronne, sobriété indéfectible, dévouement total, jusqu’au bout.


 La série télévisée relate merveilleusement bien cette facette du pouvoir britannique. La Couronne, ce n’est pas seulement la rencontre d’une personnalité et du pouvoir monarchique. C’est un mode de fonctionnement de ce pouvoir même, où se croisent le destin d’une personne (la reine), celui d’une dynastie (les Windsor), celui de l’Église anglicane (dont elle était la cheffe) et, plus encore, l’intérêt suprême de la nation.


The Crown Elizabeth II, par son style comme par sa longévité, a servi l’intérêt britannique comme le plus vertueux des serviteurs de l’État. Ses actions au sein de l’armée durant la guerre ajoutant à la cohérence du mythe.


Malgré les frasques de nombreux membres de la famille royale, jamais la reine n’a rompu le fil qui la reliait à l’opinion publique britannique, hormis lors du décès de Lady Diana.


À l’international comme au Royaume-Uni, elle a joué un rôle de ciment fondamental pour la Couronne. L’icône quittant la scène, ce ciment tiendra-t-il ? C’est le défi qui attend son successeur. Une épreuve de vérité pour l’unité du Royaume, fragilisée par le Brexit, et la légitimité même du pouvoir (discret mais bien réel) de l’institution monarchique.

Par Laurent MARCHANDrédacteur en chef délégué aux affaires internationales

VIDÉO. Mort d'Elizabeth II : retour sur la vie d'une reine éternelle

La reine Elizabeth II est morte le jeudi 8 septembre 2022 à l'âge de 96 ans. 


Une vie de reine en 20 photos


Le Royaume-Uni est en deuil. La reine Elizabeth II est morte 


Une reine à la longévité exceptionnelle


La reine Elizabeth II est décédée ce jeudi 8 septembre 2022


Quels sont vos plus grands souvenirs de la reine ? Racontez-nous


La reine Elizabeth II, la monarque de 96 ans à la longévité...


En 1984, la Manche avait accueilli la reine lors du 40e anniversaire du D-Day




mardi 30 août 2022

POÈME 🎚⛵⚓🙏

 Clin de phare


Si je devais partir attraper les guirlandes

Accrochées sur mon ciel par une nuit d'hiver

Si tu voyais de dos ma longue houppelande

Claquer en s'envolant sur le plafond de verre


Si je m'évaporais un soir de canicule

Pour attraper le train de quelque voie lactée

Si en levant les yeux tu me vois funambule

Te faire un pied de nez et devoir te quitter


Embrasse la voûte céleste de ton regard joli

Tu verras ton étoile quand tu me chercheras

J'en serai le gardien pour t'éviter l'oubli

De prendre chaque jour ta vie à bout de bras


Garde moi bien au chaud au coin de ton sourire

Avec accès privé aux lacs de tes rétines

Arrose tes iris et fais-les refleurir

En bulles aussi légères que nos joies enfantines


Si par l'inadvertance du plus grand des hasards

Une tempête d'émotions chavirait ton regard

Tel un serpent sournois surgi de nulle part

Lève les yeux au ciel et vois mon clin de phare.


Renaud de Hurlevent.

(Extrait de À vol de mots - version N° 1732)

né le 30 AOÛT 1944

  BON ANNIVERSAIRE 

MON CAPITAINE 


SOUVENIRS DE
LA BLANQUILLA
2018



dimanche 28 août 2022

 





 "Les neuf millions de pauvres que compte notre pays seront ravis d’apprendre qu’ils vivaient jusqu'ici dans l’abondance. "




Abondance et insouciance : la perspective Jet-ski

« Nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance (…) et la fin, pour qui en avait, d’une certaine forme d’insouciance ». Emmanuel Macron, déclaration en préambule du Conseil des ministres du 24 août 2022.

Revigoré par les ronds dans l’eau effectués au large du fort de Brégançon, le président de la République a ouvert le Conseil des ministres de rentrée par des propos empreints d'une inhabituelle gravité. Peut-être parce qu’il n’a rien de positif à annoncer pour la quasi-totalité de la population, il a choisi un registre « churchillien » : « Notre régime de liberté a un coût, qui peut exiger des sacrifices ». Ce n’est pas encore le sang, la sueur et les larmes mais préparez-vous, nous donne-t-il à entendre.

Pourtant, le sang, la sueur et les larmes, c’était déjà le quotidien de beaucoup de gens sous le premier quinquennat Macron : les manifestants gazés, matraqués, mutilés et éborgnés, les réfugiés pourchassés jour et nuit à Calais ou à la frontière italienne, celles et ceux qui sont morts sous les coups, les tirs de grenades ou les charges de la police (Cédric Chouviat, Zineb Redouane, Steve Maïa Caniço et tant d’autres), tous ont éprouvé dans leur chair que ce n'est pas « notre régime de liberté [qui] a un coût », c'est plutôt la liberté qui a un coût sous le régime de M. Macron.

Mais il y a plus : selon le chef de l’État, « ce qu'on est en train de vivre est de l'ordre d'une grande bascule ou d'un grand bouleversement ». Et le voilà parti à gloser sur la fin de l’abondance et de l’insouciance. Les neuf millions de pauvres que compte notre pays seront ravis d’apprendre qu’ils vivaient jusqu'ici dans l’abondance. Il en va de même pour les chômeurs dont Mme Borne, alors ministre du Travail, a durci les conditions d’obtention et le montant des allocations. Cette abondance avait aussi échappé aux milliers d’étudiants qui font la queue dans les soupes populaires et il faut sans doute attribuer cela à l’insouciance de la jeunesse. C’est assurément encore l’insouciance qui conduit les demandeurs d’emploi à ne pas traverser la rue pour trouver un boulot.

Mais le temps de l’insouciance, c’était aussi celui où Mimi Marchand faisait des photos du président sur son jet-ski entre deux conférences pour sauver le monde. Désormais, il en est réduit à se faire photographier en train de faire du canoë et à devoir se cacher quand il enfourche son scooter marin. Un tout petit souci en vérité. Le temps de l’abondance, c’est encore celui où les oligarques prennent leur jet privé pour faire un saut de puce entre deux réunions. Certes, des aigris les traquent sur Twitter, des écolos pisse-froid voudraient les interdire et ce pauvre Clément Beaune se voit contraint de promettre de les « réguler » par des « incitations », et surtout pas par des « interdictions ». Tout ne va donc pas si mal. Le temps de l’abondance, c’est toujours celui où les amis de M. Macron, les patrons du CAC40, s’accordent de généreuses augmentations et distribuent montants record de dividendes à leurs actionnaires. Que la fête continue !

Vue du jet-ski élyséen et pour les premiers de cordée, la fin du temps de l’abondance et de l’insouciance est remise à plus tard. Pour les gueux, c’est maintenant.




COMMENTAIRES...
Ce Jet Ski équipé des dernier raffinements technologiques, en matière de contremesures anti missiles, torpilles, lance pierre et tomates, est un fleuron de l'ingénierie de défense, que le monde entier nous envie,.
Poutine nous a commandé sa version furtive, tellement furtive qu'il arrive qu'il s'assoie à coté et tombe dans l'eau.

La Perspective Jet-ski smile ... est-ce une allusion à un destin poutinesque¹, tuer son mentor, prendre sa place et à la fin envahir la Suisse parce que y'en a qui parlent français et pour faire main-basse sur la totalité de la production d'emmental² ?

¹ aah la putinesca, la meilleure façon de préparer le choux rouge al dente
² ce qui à l'évidence montre le peu de cas qu'il fait de l'écologie et du changement climatique alors qu'il est prouvé que les trous du fromage contiennent des gaz à effet de serre...



Il y en a un qui a quand même quelques années d’avance sur l’autre.

En tout cas, les deux maîtrisent à merveille l’art du déguisement… et du ridicule.

Elle est passée où la moumoute ? Elle s’est envolée en route ?


A propos d'insouciance et de jet-ski, en ligne ce petit poème satirique : https://blogs.mediapart.fr/jean-luc-gasnier/blog/140822/vacances-bregancon-ou-sur-mon-jet-ski-je-ne-crains-plus-personne

Dans la même trempe :

Classes laborieuses, vous vivez dans l'abondance !







 
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lundi 15 août 2022

METEO-DES-OURAGANS

 Et voilà, ça n'aura pas traîné...!





Comme je le disais dans le point hebdomadaire, les conditions qui risquent de devenir plus favorables à partir de la fin de semaine commencent un peu à titiller les modèles.


Comme souvent le GFS est celui qui réagit le plus vite et on a un petit truc sortir d'Afrique en début de semaine prochaine. L'ECMWF commence lui aussi à s'agiter un peu.


Alors pour le moment ce sont des sorties de modèle à très longue échéance qui ne sont pas à prendre au pied de la lettre. Mais l'agitation commence à être de plus en plus perceptible. On pourrait avoir une fin de mois d'août incomparable avec le début !


Olivier Tisserant 



METEO-DES-OURAGANS

 Le point avec Olivier Tisserant 


Voilà la retranscription texte du point hebdomadaire. Cet outil de transcription (Noota) est vraiment impressionnant !


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Bonjour à tous et Bienvenue dans ce 11ème point hebdomadaire de la saison cyclonique 2022 sur la chaîne climat et météo tropicale. 

Je vais commencer par vous dire que c'est la première fois depuis que je suis dans les Antilles, c'est à dire pas mal de temps déjà, que je vois un début de saison aussi calme que celui-là, c'est assez étonnant. Alors y a eu d'autres saisons, calmes, bien entendu, mais pas lors d’un épisode La Nina comme on a aujourd'hui avec une prévision saisonnière très élevée. 20 systèmes prévus au mois de juin c'est dans le top 15 des statistiques à peu près, donc c'est assez exceptionnel. Alors bien entendu, on ne va pas s'en plaindre, surtout pas moi, c'était juste pour vous dire que c'est vraiment inhabituel

1) 

Pour commencer, comme d'habitude, on va aller faire un petit tour sur la page d'accueil du site Météo Tropicale pour aller voir un petit peu ce qui se passe sur l'océan en ce moment. 

On voit la petite onde qui était en Invest et a disparu parce qu'elle a fini sur la terre ferme. On a rien sur la zone de développement majeure, il y a juste ce petit truc là dont j'ai pas parlé et je n’ai pas transféré le message d'information du NHC cette fois-ci parce qu'il est arrivé hier soir assez tard. Il était à 10 % de risque de renforcement et tout indiquait qu'il n’allait pas être suivi très longtemps et d'ailleurs il est redescendu à 0 % ce matin. Donc bon pas beaucoup d'intérêt à ce niveau-là . Pour le reste vous voyez que la zone de développement majeure est calme et le NHC ne suit rien dedans.

On jette un petit coup d'œil maintenant à l'analyse des conditions de développement. On voit les 2/3 ouest de la zone de développement majeure sont défavorables au renforcement cyclonique et le tier Est est un petit peu plus favorable. On va voir pourquoi un peu plus loin. 

2) On passe maintenant à la carte d'analyse de surface et on voit que même si c'est toujours un petit peu chaotique, c'est quand même bien moins le foutoir que ce que c'était en début de semaine dernière. Puisque, rappelez-vous, on avait un anticyclone, une dépression, un anticyclone, une dépression et un anticyclone ! Là il y a toujours un petit peu de pagaille dans le sens où vous voyez, on a une dépression qui est ici, on en a une autre qui menace de sortir sur le nord américain, on a un autre au Canada… etc. Ce n'est pas une configuration habituelle au niveau de la pression, c'est notamment parce que le cœur de l'anticyclone est encore très au nord à plus de 45 nord. On a l'isobare 1016 qui lui aussi se retrouve plus au nord que d'habitude. Habituellement on le retrouve entre 10N et 15N de manière assez régulière, voire même des fois autour de 15N ou en dessous. Là, vous voyez, il suit une courbure même si il passe entre 10N et 15N ici, sur 50 Ouest. 

Sinon on voit qu'on a 2 ondes pour l'instant au niveau de l'Atlantique, on en a une qui est ici sur 35W, qui est un petit peu plus au nord que d'habitude puisque elle est entre 15N et 20N. On en a une 2ème qui est associée à un minimum de pression, pas très creux à 1011hPa.. Le modèle européen ensemble ECMWF voit quelque chose se passer dans cette zone là dans les prochains jours, mais rien de bien important. Il n’y a pas de consensus. Enfin il y en a aussi une qui est à 1003 hPa donc qui est un petit peu plus creusé, qui va probablement débouler dans le cours de la semaine. 


3) Passons maintenant à l'animation satellite.  On voit l’onde qui nous a concerné ce WE et qui est en train de s'évaporer un tout petit peu en Caraïbe. Ici, vous voyez, c'est l'onde dont je vous parlais qui est vraiment nord. Et enfin la 2ème onde qui est là et derrière ça va continuer à sortir parce qu’il y a de l'humidité au niveau de la mousson de manière importante. Sinon pas grand chose à dire au niveau de la zone de développement majeur. C'est assez calme. 


4) Au niveau de la température de l'eau, là par contre voyez ça bouge beaucoup. Depuis 2-3 semaines, on a vraiment une évolution importante de la température sur quasiment la totalité de la zone de développement majeure. Dans la zone de circulation des ondes, on est maintenant quasiment partout avec une température de l'eau suffisante pour justifier un renforcement. Mais au-delà de ça, il y a quelque chose qui pose peut-être un petit problème, c'est que en approche de l'arc, là ça devient vraiment très chaud. On a une zone à 28 qui est ici, là on passe à 28 et demi, 29 et puis 29 et demi dans le sud de l'Arc, voire 30°. C’est quelque chose qui est potentiellement de nature à poser des problèmes dans les semaines qui viennent. Mais encore faut-il que le reste des conditions soit favorables ce qui, pour l'instant, n'a pas été le cas depuis quasiment le début de la saison. 


5) On passe maintenant aux anomalies de température de l’eau par rapport aux moyennes climatologiques. Le gros réchauffement que l'on  a vu tout à l'heure, il se traduit ici. On a des anomalies positives de température dans cette zone là plutôt importante au niveau de l'archipel du Cap Vert et ensuite on voit bien que en proximité de l'arc antillais c'est pareil. Je le crains toujours un peu parce que c'est dans ces conditions-là qu'on peut avoir un système qui se renforce de manière assez importante en approche de l'arc : On peut avoir une onde qui traverse tranquillement sans trop donner de gros signes jusqu'à 50W quasiment et qui entre 50 et 60Wpeut se renforcer de manière explosive. Ce qui masque un tout petit peu la prévision des modèles. Donc c'est à surveiller parce que c'est clairement un souci pour les prochaines semaines. 


6) Jetons maintenant un petit coup d'œil au cisaillement. Donc je rappelle que le cisaillement, c'est la différence entre le vent d'altitude de surface en termes de vitesse et d'orientation. Alors qu'est-ce qu'on peut voir ? On a un cisaillement fort dans la moitié sud de l'est de la zone de développement majeur ici. C’est ce qui explique que pour l'instant, tout ce qui sort d’Afrique ces dernières heures et ce qui pourrait sortir ces prochaines heures ne pourra pas se renforcer parce que le cisaillement est important. Mais par contre on voit que sur la 2ème partie de l'Atlantique, en approche de l'arc sur la moitié ouest de la zone de développement majeur, le cisaillement  est très calme. Et comme on l'a vu, l'eau commence à devenir très chaude dans cette zone, donc de l'eau chaude, pas de cisaillement … on a 2 éléments sur 3 qui peuvent justifier un petit renforcement. Et surtout un renforcement de dernier moment. Ca ne me plait pas trop ce genre de situation. Si on avance un petit peu dans la prévision vous allez voir qu'il y a pas de gros changements. On a toujours une zone de cisaillement à 72 heures ici, ce qui veut dire que lorsque les ondes sortent, on les voit pas se renforcer en fait. Sur la fin de la période on a un affaiblissement du cisaillement dans cette zone là, et toujours très peu de cisaillements sur la moitié ouest de la zone de développement majeure. Et je le répète,  je n'aime pas trop ça. 


7) On regarde maintenant l’air sec et les particules de sable dans l'Atlantique. On a une zone en approche de l'arc antillais qui est assez marquée et dense après, derrière, on voit que c'est un peu éparpillé. Et vous voyez ici, on a une zone à partir de 50 ouest, quasiment toute la moitié sud, voire les 3/4 sud de la zone de développement majeure n'ont pas de sable et d’air sec. Ce qu'il faut regarder, c'est que cette zone là en sortie d’Afrique qui n’a pas de sable et qui va se déplacer vers l'Ouest. Elle va arriver petit à petit au même endroit que la zone où il n'y a pas de cisaillement et où l'eau est chaude. Il faut juste espérer que, à ce moment-là, on n'ait pas une onde un peu active qui traîne aux alentours de 12/14N et qui se retrouverait dans cette zone là avec pas mal de possibilités de renforcement. 


8) On continue un petit peu maintenant, on va voir ce qu'il en est de la prévision du déplacement de ces particules de sable dans l'Atlantique. Ça c'est le modèle de la NASA qui ne fait que ça. On voit, on a la zone qui est en approche de l'arc, qui va venir nous toucher demain. Et puis derrière, on a cette grosse zone là où y a rien, à 4 jours. Vous voyez si on se met à 4 jours la prévision, ce qu'elle dit, c'est ici, pas de sable. Et on a vu que c'était une zone où il y avait potentiellement pas trop de cisaillement non plus, et que l'eau était chaude. Donc ce qui sort d’Afrique en ce moment ça va être à surveiller parce que ici, potentiellement en milieu de semaine prochaine, voire entre le milieu et la fin de la semaine, il y aura potentiellement une opportunité de renforcement dans la moitié ouest de la zone de développement majeure. 


9) Passons maintenant à la prévision du GFS. Comme je vous ai dit, en fin de semaine, on pourrait avoir petit risque de voir quelque chose qui pourrait se renforcer. Les modèles ne prévoient rien à 240 heures, mais on sait très bien comment ça marche ! Un jour, les modèles ne prévoient rien à 240 heures et le lendemain, il prévoit quelque chose à 60 heures. Le GFS ne prévoit néanmoins pas grand-chose et il n'y a pas vraiment de changement au niveau de la configuration, de la pression sur la semaine. Le GFS pour l'instant,  ne voit rien. C'est plutôt une bonne chose et on va lui faire confiance. C'est un modèle qui est plutôt fiable. 


10) Passons maintenant à la prévision d'ensemble ECMWF, le modèle européen. Et là, vous voyez que c'est pas tout à fait la même chose. Les prévisions d'ensemble en sortie d'Afrique en cette période là, elles sont toujours un peu comme ça parce qu'y a forcément un membre de l’ensemble qui à un moment ou à un autre voit un minimum de pression associée à une onde qui va pouvoir perdurer un tout petit peu après sa sortie sur l'Atlantique. Là on a clairement pas de consensus, donc pas vraiment de risque. Par contre les ondes qui sont dans cette zone là vont commencer à rentrer dans une zone un petit peu plus favorable à partir de 40 Ouest. Le modèle européen commence à renifler quelques petits trucs dans cette zone là, donc c'est pareil, c'est à suivre.


11) Comme toujours, pour finir on va jeter un petit coup d'œil à ce qui se passe au niveau de l'Afrique occidentale et on voit que, comme ces dernières semaines, c'est bien chargé. En effet, il y a beaucoup d'humidité. La mousson est très active. 


Donc voilà pour l'instant on va pas non plus trop se faire de souci inutilement. 

Le NHC ne prévoit rien, le GFS ne prévoit rien. Le modèle européen voit un petit truc se passer, mais bon, ça fait quand même plusieurs semaines qu’il voit des trucs se passer et qu’il ne se passe rien. Donc pas d'inquiétude particulière mais c'est la première fois de la saison que je retrouve dans les conditions au large de l'arc un alignement pour que les choses puissent un petit peu plus mal tourner. C'est la première fois depuis le début de la saison, que l’on a une situation où potentiellement l'eau est à la fois chaude, l'air humide sans sable et le cisaillement très faible. 


Mais pour l'instant pas de quoi s'inquiéter. Et pas de quoi se stresser. Donc on peut finir notre petit week-end à rallonge du 15 août. Bonne fin de journée et puis à la prochaine. Salut !

vendredi 5 août 2022

METEO-DES-OURAGANS

 Le CSU a mis à jour aujourd'hui sa prévision saisonnière.





Comme c'était un peu attendu, suite à un mois de juillet absolument calme, cette mise à jour fait  baisser entre 10 et 25% les différentes variable de la saison :

18 systèmes nommés au lieu de 20, 

8 ouragans au lieu de 10 et 

4 ouragans majeurs au lieu de 5.


C'est une petite baisse et la prévision de la saison demeure supérieure à la moyenne. Ça indique un risque que le coeur et la fin de saison pourraient être très actifs.

mercredi 3 août 2022

FERA-T-IL BEAU POUR MON ANNIVERSAIRE ??

 



Ne vous attendez pas à ce que la saison cyclonique sur l'atlantique reste calme très longtemps car nous sommes en août et le pic approche. Sachez qu'il reste encore à venir 92 % de l'activité cyclonique 😳 selon la moyenne d'une saison lorsqu'on arrive au mois d'août avec un paroxysme de cette activité vers le 11 septembre...



lundi 1 août 2022

CINÉMA

 Cinéma




Le Bon, la brute et le truand (France 3) : le cimetière du film a été reconstruit… et vous pouvez le visiter !




Ce lundi 1er août, France 3 diffuse à partir de 21h10, un classique du western spaghetti : Le Bon, la brute et le truand avec Clint Eastwood dans le rôle principal. Autre élément-clé du film : le cimetière que recherchent les trois renégats. Un lieu remis au goût du jour, qu’il est désormais possible de visiter !


Dans les années 60, Sergio Leone signe une saga mythique avec la Trilogie du Dollar composée de Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand, dernier opus que diffuse ce lundi 1er août France 3 à partir de 21h10. Dans ce long-métrage, les trois chasseurs de prime se lancent dans une course pour retrouver un trésor d’or enfoui dans un cimetière lointain. En 1966, à la fin du tournage, ce décor funèbre avait été laissé l'abandon. Mais 50 ans plus tard, une bande d’irréductibles a décidé de lui redonner vie pour le plus grand bonheur des fans du célèbre western.

Le Bon, la brute et le truand : une version longue non censurée sur France 3

Sergio Leone, père du western spaghetti, voyait les choses en grand pour le dernier volet de sa Trilogie du Dollar. Son film originel durait près de 3 heures ! Mais à l’époque, distributeurs et producteurs ne voyaient pas les choses de la même façon. Ils ne voulaient pas d’un film de plus de 2 heures. Le réalisateur tiendra bon : c’est donc une version plus courte mais pas tant, de 2h40, qui a été présentée à l'international, notamment en France, lors de sa sortie en 1968. Le film ayant été amputé de certaines scènes par la censure, c'est une version de 2h28 qu'on connu par exemple les Anglais. La version diffusée ce soir sur France 3 est la version initiale italienne de 2h51. Clin d’œil aux deux premiers films de la saga, à la fin du film, le personnage de Clint Eastwood récupère le célèbre poncho qu’il porte dans les deux films précédents.