vendredi 11 juillet 2008

LE MARIN



L’Eglise Saint-Étienne


Monument historique du XVIIIème siècle, c’est le joyau de notre ville. Construite en pierre de taille, elle se distingue des autres églises par son clocher situé juste à côté de l’édifice.
Structure de style « Jésuite », elle est surmontée de deux ordres toscans superposés.
Niché au milieu du deuxième ordre, au-dessus de la porte d’entrée, Etienne, notre saint patron veille.
L’intérieur est tout aussi surprenant avec la charpente qui rappelle la carène d’un bateau renversé.
Dans le chœur se trouve un magnifique autel de marbre blanc qui selon la légende, était destiné à la cathédrale de Lima, mais, il aurait fait naufrage non loin des côtes du Marin.
En fait, l’autel aurait tout simplement été offert à la paroisse par monsieur François Cornet grâce à un legs de 6 000 livres. Ce dernier s’était déjà distingué avec l’offrande de deux statues : celle de la Vierge et de l’enfant et celle de Saint-Étienne.


Galerie photo / Diaporama :


Situé au Sud de la Martinique (entre les villes de Rivière-Pilote, de Sainte Anne et du Vauclin), le Marin, commune côtière par excellence vous propose son panel d’activités : Evènements culturels, sport nautique, voile traditionnelle, randonnées et plages de sable blancs.
La Ville s’étend sur une superficie de 3151ha qui abrite 8900 marinois .La qualité des infrastructures et services de son port de plaisance (l’un des plus grand de la caraïbe) définit la cité comme le lieu de prédilection du nautisme et de la plaisance. Son classement en tant que « station nautique » en 1998 lui conférant ainsi toute son ampleur.
Chef lieu administratif du sud, elle est l’une des trois sous préfecture de l’île depuis 1974. Classée COMMUNE TOURISTIQUE le 14 Février 2012, la commune bénéficie aussi de nombreux autres atouts notamment historiques et patrimoniaux avec son église du XVII ième siècle, l’une des plus anciennes de la Martinique, et une richesse floristique et faunistique (pépinière du « sud botanique », morne aca, Macabou) qui offre une alternative aux adeptes de la nature profonde. Son office de tourisme classé en catégorie II le 13 décembre 2011 traduit son engagement vers un accueil de qualité.


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lundi 7 juillet 2008

A LA TORTUGA

La Tortuga est encore plus basse que La Blanquilla (18m contre 37m) et nous y passons la seconde quinzaine de juillet. La Tortuga est composée d'une île principale et de plusieurs îlots. Quelques militaires y vivent à l'année à côté de la piste d'atterrissage en terre battue. La Tortuga est encore plus basse que La Blanquilla (18m contre 37m) et nous y passons la seconde quinzaine de juillet. La Tortuga est composée d'une île principale et de plusieurs îlots. Quelques militaires y vivent à l'année à côté de la piste d'atterrissage en terre battue.
Petit paradis sur terre, La Tortuga est le rendez-vous branché de la jet set vénézuélienne. Les week-ends, hélicoptères, yachts de luxe et petits avions arrivent le samedi et repartent le dimanche ... Ce bruit, ce remue-ménage nous laisse pantois et nous les regardons s'agiter et s'agiter pendant deux jours avant de retrouver l'immense paix de ces lagons où nos seuls
voisins sont les pélicans.       
   

lundi 30 juin 2008

MOCHIMA ET PLC



Départ après avoir fait l’appoint d’eau et de carburant. On croit rêver : ici l’eau coûte plus cher que le mazout. Environ 100L de mazout et 33L d’essence nous coûte 9.500 bolivars, soit environ 3,5 euros. Et encore, on n’a pas bénéficié du tarif local, mais de celui appliqué aux bateaux étrangers. A ce prix, on aimerait remorquer un énorme tanker ! Pas étonnant que beaucoup de pêcheurs vénézuéliens fassent du trafic d’essence contre du matériel hifi ou électroménager, avec les Antilles françaises ou néerlandaises.
Journée de courte navigation, sans vent, sous soleil de plomb. On déteste naviguer au moteur (je n’aime pas ça non plus, ça fait du bruit et c’est souvent moins confortable), mais il se console avec une belle prise : une dorade coryphène. On en mange la moitié de suite, crue, avec citron et sauce soja. L’autre moitié sera mangée cuite le soir. On s’est arrêté dans la grande et belle baie de Mochima, très verdoyante. On en fait rapidement le tour le lendemain matin, à la voile, sous une petite brise. Ca fait du bien tout ce vert après des mois de terre rouge et sèche. Ici, la pluie tombe en suffisance pour que poussent herbe, plantes, et même arbres. On sort de la baie par un long chenal et on ancre quelques heures juste à l’extérieur, au creux de l’îlot de Garrapata. On plonge sur le récif avec mpt (masque, palmes et tuba). Le corail est très beau, parsemé de roses de corail dont les tons se déclinent du bleu pâle au rose saumon en passant par le bleu turquoise et le bleu roi. On poursuit ensuite notre route en longeant les falaises de la côte. Elles sont très découpées et abruptes. Nous allons jusqu’à El Tigrillo, et nous choisissons un petit mouillage sauvage et isolé. Nous y sommes seuls. Nous oublions un peu les conseils de prudence qui recommandent de naviguer, et surtout mouiller, au moins à deux bateaux. Le coin est un peu perdu, nous n’avons vu que quelques baraquements de pêcheurs de-ci de-là. Nous sommes en vue des petites îles Caracas, mais encore loin de Puerto la Cruz, ville de tous les dangers. Christian passera tout de même la première nuit dans le cockpit. Mais il n’y a ici effectivement que du calme, des fonds marins magnifiques et quelques pêcheurs au loin. Le lendemain, nous plongeons en snorkeling autour d’un îlot au milieu de la baie. Pas loin de nous, des dizaines de dauphins apparaissent, bondissants. Nous grimpons dans le dinghy, essayons de nous en approcher. On aimerait nager avec eux. Mais ils ne sont pas d’humeur ludique et ils ne se laissent pas approcher de tout près. Dommage !
Nous passons quelques jours là à jouer les Robinson, puis il nous faut poursuivre notre route vers Puerto la Cruz.
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Puerto la Cruz, c’est l’occasion d’un gros avitaillement, car il nous manque beaucoup de choses à bord, y compris des produits de base tels que farine, lait, œufs, jus…


 la marina Amerigo Vespucci à Puerto la Cruz

La belle lagune de Puerto la Cruz et ses constructions chics mais un peu kitsch, pour Vénézuéliens fortunés...













 

mercredi 16 avril 2008

MOUSTIQUE & Cie

Ile Moustique, les coulisses du rêve




Au mouillage de l'île Moustique depuis deux jours, nous sommes subjugués par la beauté et la pureté des paysages. Il ne manque plus que le nain Tatoo accompagné par son inséparable Mister Rourque pour que l'île fantastique soit au rendez-vous de nos fantasmes; un véritable royaume des Télétubbies ou des Bisounours.
Il est vrai que ce sont les plus belles plages de sable impalpable que nous ayons rencontrées depuis le début du périple: eau transparente à souhait, réserve naturelle, l'île regorge de spots de snorkeling où foisonnent les plus beaux poissons tropicaux, les palmiers sont parfaitement alignés sur la plage.
Le gazon est tondu dans les règles de l'art, les autochtones se baladent en chemise blanche et bermuda dans des minimokes ou des voiturettes de golf.
Le paradis sur terre ou presque.
L'image est vraiment idyllique, l'archétype du bonheur tropical un peu écœurant.
Lieu de résidence de Mike Jagger, David Bowie, la famille royale d'Angleterre, les villas en bord de plage sont somptueuses, les demeures au dessus des collines complètement hors norme.
"L'île fut vraisemblablement aperçue par les Espagnols à la fin du xve siècle avec les autres îles environnantes qu'ils nomment « Los Pájaros » (Les Oiseaux).
Au xviie siècle, ces îles deviennent des repaires de pirates puis des lieux de plantation de canne à sucre mais Moustique ne reste pas habitée en permanence en raison de l'absence d'eau douce.
En 1958, Moustique est achetée pour 45000 dollars par Lord Glenconner qui la transforme en lieu de villégiature. En 1960, la princesse Margaret accepte en cadeau de mariage une parcelle sur laquelle elle fait construire une villa, Les Jolies Eaux, qu'elle occupera à de nombreuses reprises.
En 1989, la « Mustique Company » est créée afin de faire prospérer et protéger l'île en l'aménageant et en gérant les infrastructures (routes, eau, électricité, aéroport, etc.). Les actionnaires de la Mustique Company ne peuvent être que des résidents de l'île. Cette société a construit jusqu'à 89 villas qui sont louées en général à des personnes fortunées (célébrités diverses, membres de familles royales, etc…)." in Wikipédia.
Quelques magasins hors de prix: 4 baguettes et 6 pains au chocolat pour 35 €.
Et surtout, son petit village de pêcheurs tellement pittoresque: un vrai bidonville au paradis, avec ses maisonnettes délabrées et sordides. Les sanitaires sont complètement pourris, les conditions d'hygiène déplorables. Ces pêcheurs saisonniers vivent dans des masures, à deux pas des luxueuses propriétés, entassés les uns sur les autres dans la crasse. Une simple palissade de bambou et on passe de la Cité de la joie à l'île fantastique.
Comment un microcosme aussi réduit, un ilot aussi minuscule que Moustique, où tout le monde se connaît, peut-il tolérer pareille situation?
200.000 ou 300.000 euros suffiraient pour tout rénover.
La moindre villa en location à Moustique coûte 10.000 dollars la semaine. Le caractère saisonnier des travailleurs justifierait-il cette misère ?
Quelle indifférence doit-on manifester pour rejoindre tous les jours le magasin 'd'objets d'art' sur le chemin du village de pêcheurs ?
L'île aurait-elle besoin de cela pour garantir son authenticité ?
Les choses sont sans doute beaucoup plus simples: l'égoïsme ordinaire, l'aveuglement ou la justification de l'inacceptable, mettant en avant le caractère volontaire de l’habitat des pêcheurs et de leur démarche saisonnière (il ont choisi de venir).
Hier soir, c'était la fête sur la colline. Dans des maisons qui ressemblent à des palais, illuminées par des milliers de lampes scintillantes, des torches brulaient par dizaines, des écrans géants éclairaient le ciel.
En bas, au village des pêcheurs, devenu sans doute malgré lui l'équivalent du village africain à l'expo de 53, un pêcheur retraité tente d'extirper son vieux fauteuil roulant de la glaise qui colle à ses roues.
La misère est intolérable, elle l’est d’autant plus quand elle vient se juxtaposer à des images dégoulinantes de paradis sur papier glacé.

lundi 31 mars 2008

EN MARTINIQUE




 Nous sommes dans la baie du Marin et dans celle, toute proche, de Ste Anne pendant une douzaine de jours. Plages de sable blanc, cocotiers, chaleur du soleil et de l’accueil : un cocktail fort agréable.



C’est à partir du mouillage dans la Grande Anse d’Arlet sur la côte ouest que nous louons une voiture pour visiter l’Habitation Clément. Ce terme d’Habitation désigne l’ensemble des terres et des bâtiments qui formaient un domaine d’exploitation agricole.

L’Habitation Clément est une distillerie. La maison de maître est intacte et superbement meublée. Tout un musée retrace l’histoire de la fabrication du rhum. Les martiniquais sont fiers de leur rhum blanc (AOC depuis 1996) et s’offusquent quand on le confond au rhum industriel qui n’est qu’un sous-produit de la canne à sucre obtenu à partir de la mélasse. nous allons quand même jusqu’au bout de la presqu’île de la Caravelle où il reste quelques ruines d’une gigantesque habitation sucrière : le Château Dubuc. Toutes ces grandes exploitations se sont effondrées avec l’abolition définitive de l’esclavage en 1848 suite à un décret préparé par Victor Schœlcher.

Notre dernier mouillage fut devant St Pierre, la ville qui subit en 1902 la terrible éruption de la Montagne Pelée. Très peu de vestiges : tout a été détruit par la nuée ardente. Ce cataclysme fit 30 000 morts. La ville qui était la capitale économique de la Martinique renaît doucement de ses cendres mais a perdu son importance d’antan

mardi 18 mars 2008

DE GUADELOUPE A LA MARTINIQUE

 
 
Nous longeons tranquillement la côte ouest de la Guadeloupe, île volcanique à la forme d'un papillon, divisée en 2 parties: Grande Terre au relief vallonné qui abrite le volcan de la Soufrière et Petite Terre au visage plat.



La Guadeloupe, une star aux allures de papillon.
 
L’archipel guadeloupéen est une famille d’îles où chacune garde sa propre identité.
La Guadeloupe, île mère aux allures de papillon est composée de deux îles séparées par une rivière dite salée, car c’est en réalité un bras de mer. Ses dépendances sont toutes différentes.
La Désirade est l’île qui se trouve la plus à l’Est de l’archipel, pelée et peu peuplée elle abrita longtemps une léproserie et un pénitencier.
Les Petites Terres sur la route de Marie-Galante défendent un récif protégé par les lois de l’environnement.
Marie-Galante, cette île inventa certainement la paix, tant elle reste tranquille et hors du temps. Elle se situe au Sud de Grande-Terre, tandis que les Saintes au Sud de Basse-Terre accueillent plus de 250 000 touristes par an.
Au Nord de l’archipel des Antilles à plus de 140 milles de la Guadeloupe se trouvent Saint-Bart et Saint Martin. Ces deux dernières sont si éloignées qu’il est difficile de les voir comme des sœurs de la Guadeloupe. Saint-Barth par certains côtés peut faire rêver, mais nous avons plus souvent envie de la fuir, tant le luxe tapageur y est abrutissant.
Saint Martin, escale souvent technique recèle quelques charmes qu’il faut aller dénicher en dehors des sentiers battus.

Petit détour historique

La Guadeloupe a été chahutée par l’histoire qui rebondit d’anecdotes sanglantes en sursauts patriotiques.
La Guadeloupe était habitée par des peuplades venues de l’Orénoque depuis fort longtemps. Des recherches archéologiques menées en mars 2006, sur la place de la mairie de Basse-Terre ont révélé le plus vieil amérindien jamais trouvé en Guadeloupe. Son époque est Huecoïde (-500 avant Jésus-Christ). Il y eut ensuite les peuples venus de Saladero au Venezuela, les Arawaks et les Caraïbes.
En 1493, Christophe Colomb indifférent aux peuplades qui y vivaient, prend possession de l’île au nom du Roi d’Espagne et la nomme Guadeloupe en hommage à « Notre Dame de Guadelupe d’Estramadure ». Il remercie ce jour de novembre, la vierge de l’avoir sauvé d’une tempête qu’il avait subie lors de son premier voyage.
La colonie espagnole ne s’installe pas vraiment sur l’île, ce qui laissera un peu de répit à ses habitants amérindiens. La Guadeloupe occupe au cœur de l’archipel une position stratégique pour les navires marchands qui s’en reviennent des Amériques. Bien souvent les Espagnols ne s’y arrêtent que pour s’approvisionner en eau et en bois avant de traverser l’Atlantique vers l’Europe. Sans réelle défense, elle devient le lieu de « haute villégiature » des corsaires qui sous la bannière à fleurs de lys, arraisonnent les navires espagnols.

Au XVII° siècle, les Français débarquent en Guadeloupe sous la conduite de Lienard de L’Olive et de Duplessis d’Ossonville. Depuis 1635, les Français sont les maîtres de la Guadeloupe, mais ils doivent batailler ferme contre les Anglais qui viennent prendre possession de l’île par trois fois.
L’économie de l’île s’articule progressivement autour des plantations de coton, de café, de canne à sucre, de banane… Elles ne sont rentables que par le recours à la main d’œuvre noire, exportée de force d’Afrique : le bois d'ébène
En 1794, la Guadeloupe est novatrice en matière de droits de l’homme. Victor Hugues le révolutionnaire, établit l’abolition de l’esclavage. Malheureusement, l’économie de l’île n’est pas prête et Bonaparte rétablit l’esclavage en 1802. Quarante sis ans plus tard, Victor Schoelcher vole au secours des ouvriers serviles. Tous les hommes seront libres en terre de Guadeloupe dès 1848.
Le XIX°siècle est marqué par de nombreux soubresauts politiques et économiques. La vie dans les îles est rude. En 1946 la Guadeloupe n’est plus considérée comme une colonie, mais elle fait partie intégrante de la France grâce à son statut de département. Elle deviendra une région en 1974.
La Guadeloupe… les mouillages côté mer des Caraïbes
Sous le vent de Basse-Terre le rivage de la Guadeloupe offre deux mouillages principaux :
Deshaies
 
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L'anse s’appuie sur un village au Nord-Ouest de la Guadeloupe, ce sera notre point de départ pour une visite en bonne et due forme du papillon. Le village a subi quelques transformations depuis notre première venue en 1994. Mais il garde son cachet paisible. Indifférent au passage de ses hôtes navigateurs, il vit sa vie, niché au fond de sa baie profonde, à l’ombre de ses cocotiers. Deux mondes se côtoient. Le premier est résolument terrien ! Il vit de la mer sur terre. Il n’entretient pas un commerce frénétique avec les touristes. Quelques restaurants, un marché matinal, une ou deux boutiques de souvenir, une église, une gendarmerie, une pharmacie, quelques pauvres épiceries, et ses maisons typiques construites au ras de la rue façonnent son profil. Le second monde vient de la mer, s’approvisionne, se repose, vit sa vie sur l’eau et repart.

Le marché se passe très simplement, au milieu du village, sur le trottoir, à même la rue et la circulation, une étale généreuse nous propose tout ce que la Guadeloupe compte de fruits et légumes : oranges, pamplemousses, ananas, mangues, avocats, choux, salades, cristophines. La liste serait bien trop longue si elle devait se prétendre exhaustive, c’est un véritable festival de couleurs et de saveurs. Nous remplissons les sacs nous-mêmes, la marchande pèse plus ou moins, elle arrondit les tarifs à la tête du client.
La plage de Deshaies a des allures surprenantes. Ce n’est pas à franchement parler le type même de plage que l’on pourrait trouver dans les catalogues touristiques. Sur le sable les terrasses des restaurants écroulées attendent la vague qui les fera sombrer. Une maison se disloque sans que personne ne semble y prêter attention. Certaines cases, semblent, en un coup de vent bien dosé, avoir été levées de terre puis précipitées par la pesanteur au sol. Très près de la rive, les demeures récemment construites contrastent par leur blancheur éclatante avec les taudis de bois délabrés. Le ressac des coups de tempêtes de la période d’hivernage a dû en décourager plus d’un !
Qui se souvient de Robert Deshaies, propriétaire à Marie-Galante, qui donna son nom au village? L'Assemblée coloniale l'avait délégué, en 1763, en qualité d'agent de la colonie, auprès de la cour de Londres, au moment de la négociation du traité de Paris.
Mais, Deshaies ne ressemble pas à un village abandonné et vétuste. C’est un village qui soigne son bien-être et les vertus d’une ville retirée dans le Nord de la Basse-Terre. Si un cyclone dévastateur ne vient pas saborder les bonnes intentions, Deshaies gardera le cachet d’une petite ville antillaise qui ne cherche pas vraiment à se développer d’un point de vue touristique. Elle cherche tout simplement à préserver son ambiance sereine et sa qualité de vie. Les habitants n’ont pas l’ambition d’en faire un rendez-vous branché, où les touristes de la dernière vague se précipiteront. Peu de monde donc dans les rues où le temps est compté par les cloches de l’église qui résonnent toutes les demi-heures.

Il l’est aussi, de nos amies les tortues ! Deshaies est devenu leur piscine préférée. Grâce aux lois de protection de l’environnement, la Guadeloupe est parvenue à reconstitué lentement, une petite population de tortues. Impossible de nager dans la baie sans voir l’une d’entre elles dresser la tête et reprendre, à quelques mètres de nous, une grosse goulée d’air. Avec le masque on peut assister à leur repas. Elles grignotent à longueur de journée un énorme plat de salade sous-marine en compagnie de leurs poissons pilotes, au milieu de récifs en forme de boule ou de champignon, au travers de coraux aux branches rigides de calaire ou contre les lames souples des gorgones, où des poissons multicolores brillent dans les rayons du soleil tamisés : ballet féerique, tout de mouvement, de couleur et de lumière, bancs argentés des alevins poursuivis dans des courses zigzaguantes au milieu d'obstacles sans nombre par des poissons jaunes, rouges, verts ou bleus...


L’étonnant cimetière, accroché aux flancs d’une colline à l’entrée du bourg, draine une foule de curieux. Les badauds se font plus nombreux lors des festivités nocturnes de la Toussaint. Nous sommes loin de cette date et, pourtant, la cire fondue sur les tombes témoigne de l’ampleur de la cérémonie aux mille bougies. Les tombes prennent l’allure fastueuse de maisons miniatures. Elles sont carrelées en noir et blanc, comme le seraient une salle de bain rétro ou un intérieur de cuisine des années 70. Certaines tombes sont construites sur deux étages avec un balcon parfois terminé par une balustrade en fer forgé. Au pied de la colline, la noblesse et la pompe des demeures des morts, tranche avec le dénuement et la vétusté de certaines maisons au bois si usé qu’il paraît rouillé


Anse à la barque

Poursuivant notre descente le long de la côte ouest de l'île, six milles au nord de la Marina de Rivière Sens et de Basse-Terre, la préfecture de l’île, l’Anse à la Barque est un mouillage assez calme. L’Anse à la Barque est facile à repérer. Son phare blanc étincelle au fond d’une baie profonde. Il contraste avec le sable noir de la plage frangée de cocotiers.
Ici, aucune plage idyllique faite du traditionnel sable blanc, les eaux ne sont pas cristallines. En revanche, en pénétrant dans la baie, une atmosphère d’authenticité nous envahit. Les pêcheurs amarrent leurs barques à des corps morts qui tapissent une bonne partie de l’anse à la barque, la bien nommée. Sur la plage, des cabanes improvisées servent de garages à bateaux. Dans des paillotes de tôles et de bois, les pêcheurs réparent leurs filets. Quelques casiers à langoustes rouillent sur la plage de galets. Une maison créole, typique en bois, au toit rouge en tôle ondulée, aux murs blancs et sertie d’une jolie terrasse couverte honore le centre de la plage. Le mouillage est idéalement abrité de la houle. Sur la pointe Nord, un autre phare relaye celui de l’Anse à la Barque. Ses pieds sont recouverts d’une herbe calcinée où des vaches paissent dans une longue contemplation de l’horizon outre-mer. Seul inconvénient, une route circule tout au long du cirque de la baie. Cependant, la baie garde un charme particulier, au décor d'opérette.

Cette baie a une petite histoire. En 1691, les Anglais désiraient prendre aux Français la Basse-Terre. Ils débarquèrent dans l’Anse à la Barque et pillèrent et incendièrent les maisons du bord de mer. Les Français par inconscience n’avaient laissé là qu’une vingtaine d’hommes en vigie. Les Anglais en vinrent à bout rapidement, mais leur évolution fut arrêtée par les pentes escarpées qui encerclent la crique. En 1806, deux navires français furent coulés dans la baie par les Anglais (encore eux !), l’un deux, véritable coffre-fort flottant transportait un trésor de plus de 500 000 francs or... Aujourd’hui, je ne peux passer dans cette baie sans me laisser tenter par un petit snorkeling, sait-on jamais...

Reprenons la mer...

Puis c'est le canal des Saintes où se déroula la fameuse bataille navale avec la flotte de l'amiral de Grasse

La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12 avril 1782, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, entre une flotte britannique dirigée par George Rodney et une flotte française dirigée par le comte de Grasse. La flotte britannique en sort victorieuse. L'affrontement fut baptisé du nom des Saintes (un groupe d'îles situé dans les Antilles, entre la Basse-Terre (Guadeloupe) et la Dominique) où il s'est produit.

Si vous allez en Guadeloupe, je vous conseille d’aller passer une journée à l’ile des Saintes. C’est, à mon avis la plus belle des iles des environs. Une fois arrivés sur place, vous débarquez sur l’ile sur un petit embarcadère plein de charme. Pour se déplacer là-bas, préférez la marche à pied (l’ile n’est pas très grande) ou la location d’un scooter.
Le fort Napoléon est un fort sur l'île de Terre-de-Haut, dans l'archipel des Saintes. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 décembre 1997.
Il fut bâti au sommet du morne Mire, à l'emplacement du premier fort appelé "Fort Louis", qui fut détruit en 1809 par les Anglais. Cette magnifique forteresse militaire est restée intacte, et classée monument historique.
Achevé en 1867, le fort doit son nom à Napoléon III, qui n'y mit jamais les pieds. Il ne servit jamais non plus de forteresse, en temps de guerre, mais de pénitencier jusqu'au début du siècle dernier.
Aujourd'hui transformé en petit musée sur l'histoire des Saintes et son environnement culturel, sa visite est très intéressante, tout autant que le chemin de ronde, d'où on surplombe la quasi-totalité de l'île, au milieu d'un jardin botanique dédié aux plantes grasses auxquelles se mêlent de nombreux iguanes.
En face, au sommet de l'îlet Cabrit, le Fort Joséphine, terrain de broute de petites chèvres noires.


Ensuite nous avons fait escale en Dominique à Porthmouth
Portsmouth est une ville de la Dominique, située dans la paroisse de Saint-John, dans le nord de l'île.

Au nord-ouest de la Dominique, Portsmouth est la deuxième ville de l’île, sur la Prince Rupert Bay. Ce port était un haut lieu de mouillage puisqu’il accueillit entre autres Christophe Colomb lors de sa 4è expédition en 1504, et fut le théâtre des combats et rivalités entre pirates au XVIè siècle.
De part son célèbre port, Portsmouth était en principe naturellement destinée pour devenir la capitale de la Dominique, et c’est malheureusement une épidémie de fièvre jaune et de paludisme qui compromit le destin de Portsmouth.

A voir et à visiter à Portsmouth :
- Le Cabrits National Park : pour découvrir les ruines du Fort Shirley





- La rivière indienne : pour remonter la mangrove
http://takari.canalblog.com/albums/la_dominique/photos/11574708-riviere_indienne.html
- Les plages de sable noir qui bordent la ville, et en particulier la plage en face du Portsmouth Beach Hotel.
- La plage de Toucari Bay : au nord de Portsmouth pour ses fonds marins et ses épaves de bateaux.

Plus sur "Communes de la Dominique "

Plus au sud se trouve le parc national du morne trois pitons.
Imaginez le monde dans son état originel avant le passage du temps et de l'homme. Le relief montagneux a limité l'activité de l'homme et le développement se concentre sur la côte. Le résulat? Des pointes allant jusqu'a 1500m au dessus de la mer, 12 chutes d'eau incontournables, un grand nombre de cours d'eau ainsi qu'une grande diversité d'espèces de plantes et d'animaux!

A ne pas manquer :

Les chutes Trafalgar sont constituées de deux chutes adjacentes. La plus haute s'élève à 38 mètres. La plus haute nommée le Père et la plus petite, la Mère. Populaires et faciles d’accès, elles offrent une vue extraordinaire. Un chemin bien entretenu emmène les visiteurs de la route jusqu’à une plate- forme d’où il est possible de voir les deux chutes et de prendre des photos. Il est également autorisé d’escalader les rochers et de nager dans le bassin au pied de la Mère!
Le Lac Bouillant et la Vallée de la Désolation font également partie des attractions phares. C’est un chaudron de 61m de large avec des murailles de 30,5m de hauteur et une profondeur d’eau gris bleue qui bouillonne sur plus de 59m de
profondeur. Le lac est en fait une fumerolle : une fissure par laquelle s’échappe les gaz de la lave en fusion, sa température peut aller jusqu’à 92°C. On met trois heures pour y arriver.
L’Emerald Pool est un des sites naturels les plus populaires de la Dominique : un bassin d’eau turquoise tourbillonnante dans lequel tombe une chute de 6m de hauteur
Sur la route en direction de Roseau se trouve le charmant village de Wotten Waven qui abrite plusieurs spas naturels. Vous pourrez découvrir l’une de ces sources d’eau chaude naturelle à Ti Kwen Glo Cho, Chez Screws ou encore à Tia.
Les visiteurs apprécient également de pagayer sur le lac Fresh Water en admirant la piste sinueuse qui court le long du lac.

Le drapeau de la Dominique fut adoptée officiellement le 3 novembre 1978 mais il a la particularité d’avoir été retouché trois fois depuis.

Description

Le drapeau est composé d’un fond vert avec une croix tricolore, symbole du christianisme qui est la religion d’État. Cette croix est composée de trois couleurs (jaune, blanc, noir) qui représente la Sainte-Trinité et dont chacune possède une signification :
  • la bande jaune représente le Soleil et l’agriculture (production de citrons ou de bananes) ; c’est aussi l’emblème des premiers Indiens, à savoir les Arawaks et les Caraïbes ;
  • la bande blanche représente les rivières et les sources d’eau, et plus allégoriquement la pureté ;
  • la bande noire quant à elle représente la riche terre mais aussi la population issue de la traite des Noirs. Comme la Dominique a aboli l’esclavage dès 1833, beaucoup d’esclaves des îles voisines allèrent se réfugier dans le pays.
Le vert est le symbole de la végétation luxuriante.
Au centre du drapeau, on trouve un cercle rouge avec un perroquet présent endémique de l’île, l’Amazone impériale (Amazona imperialis), devenu son emblème. L’oiseau incarne le désir et la volonté de s'élever toujours plus vers une haute destinée. La couleur rouge du cercle symbolise elle la justice sociale.
Dix étoiles vertes à cinq branches entourent l’animal, une étoile pour chaque paroisse du pays.


Maintenant c'est la traversée vers la Martinique et donc le canal de la Dominique
Le canal de la Dominique (en anglais Martinique Passage) est un détroit de la mer des Antilles, dans les Caraïbes. Large de 35 kilomètres, il sépare La Martinique au sud, de La Dominique au nord.

La traversée se passe rapidement grâce à un alizé "musclé" qui nous amène au mouillage de Saint-Pierre sous la montagne Pelée.

La montagne Pelée est un volcan actif situé dans le Nord de la Martinique, une île des Antilles constituant un département d'outre-mer de France. La montagne est notamment connue pour son éruption de 1902 qui a entraîné la destruction de la ville de Saint-Pierre située à ses pieds et au cours de laquelle près de 30.000 personnes sont mortes. Cette éruption a servi à caractériser le type éruptif péléen tirant son nom du volcan.

PETITE TERRE

 
Les 2 petits ilôts déserts, réserve marine protégée sont accessibles par une passe Nord-Ouest uniquement par beau temps qui peut devenir un piège par gros temps de Nord-Est ou par grosse houle.



Le site est complètement protégé et les iguanes se faufilent au milieu d'une végétation riche et diversifiée.
 
 
 
Sous l'oeil de nombreux scientifiques, les poissons se reproduisent en toute tranquillité. On a même vu un requin caraïbe d'1m50.
Les plantes sont signalées par de nombreuses pancartes didactiques et aident le randonneur à comprendre et respecter son environnement.

Le phare date de 1835 et est l'un des plus anciens du Nouveau Monde.
Sur notre chemin, nous rencontrons l'équipe de TF1 en tournage pour l'émission c'est ma terre. Regardez-bien, on devrait voir notre silhouette après le JT.

SAISON CYCLONIQUE 2024

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