La Joconde est l'un des tableaux les plus célèbres du monde. Difficile de pouvoir l'observer sans jouer des coudes et dans le calme. Pour y remédier, le Palais de la Bourse de Marseille propose une exposition immersive dans laquelle les spectateurs peuvent découvrir ce chef-d'oeuvre de manière virtuelle sous tous les angles et comprendre comment il a été élaboré.
Pourquoi il faut la voir. Cette expérience immerge "le chef-d'oeuvre dans un écrin digital de 600 mètres carrés, où les détails s'offrent au coup de pinceau près, de son bilan annuel de santé, études radiographiques à l'appui, à ses origines et ses secrets de fabrication", écrit notre journaliste Letizia Dannery.
l’exploration intime de la Joconde, icône de 503 ans
“The Power of The Dog”, “Drive My Car”, “Belfast”... En attendant la 94e cérémonie des Oscars, dans la nuit du 27 au 28 mars, voici où visionner tous les films en lice.
Lui, c'est un bouquetin des Alpes. Il est beau. Il est sauvage. Mais il vit ses derniers jours. Car l’État français a décidé qu’il devait être abattu, contre l’avis des scientifiques.
La préfecture de Haute-Savoie a signé le 17 mars 2022 un arrêté préfectoral autorisant l’abattage de 170 bouquetins dans le massif du Bargy.
La raison officielle ? Lutter contre la brucellose, une maladie qui peut être transmise par la faune sauvage aux bovins d’élevage, pouvant conduire à l’abattage de certains troupeaux.
Sauf que les 170 bouquetins seront tués de manière indiscriminée, sans aucun test préalable, alors que neuf animaux sur dix sont sains et que l’espèce est protégée au niveau international.
Cette décision aberrante a été prise sous la pression des producteurs locaux de reblochon, contre l’avis des scientifiques. En effet, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a rendu le 27 janvier 2022 un avis défavorable à l’unanimité.
Selon les experts, le taux de prévalence de la brucellose est aujourd’hui évalué à seulement 4% de la population des bouquetins du massif, après avoir été divisé par dix en 5 ans.
Les scientifiques estiment que l’abattage indiscriminé désorganise la hiérarchie sociale de ces animaux et contribue à la contamination de davantage d’individus.
La décision de la préfecture a également été prise contre l’avis des citoyens, puisque la consultation publique a recueilli 84% d’opinions défavorables à l’abattage.
Plusieurs associations, dont la LPO France, France Nature Environnement, ASPAS - Association pour la protection des animaux sauvages ou One Voice, vont déposer un recours juridique pour demander la suspension de cet arrêté.
Moins de 400 bouquetins des Alpes vivent aujourd’hui dans le massif du Bargy.
Pour agir :
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- Interpellez la ministre de l’Écologie Barbara Pompili (Barbara Pompili) et la secrétaire d’État chargée de la biodiversité Bérangère Abba (Bérangère Abba) sur les réseaux sociaux pour leur demander de faire suspendre cet arrêté
- Interpellez sur Twitter (si vous avez un compte) le Préfet de Haute-Savoie (@Prefet74)
- Soutenez les associations de défense des animaux en adhérant ou en faisant un don
Les sanctions pleuvent sur les milliardaires russes. Proches de Poutine et d’un pouvoir corrompu qui leur a permis de mener leurs affaires, ceux qu’on appelle les oligarques ont bâti des fortunes colossales. Certains d’entre eux ont profité de la privatisation des entreprises d’état après la chute de l’URSS, prenant des participations dans des conditions particulièrement avantageuses. Après sa prise de pouvoir en 2000, succédant à Boris Eltsine, Vladimir Poutine s’est appuyé sur des hommes d’affaires qui ont largement profité des contrats d’État et mené des affaires florissantes. La règle est simple : les nouveaux oligarques peuvent amasser de l’argent à la condition de ne pas s’occuper de politique. La politique, Vladimir Poutine s’en charge, entouré de fidèles qui savent que le patron peut faire et défaire les fortunes. Ancien officier du KGB (1), il tient l’armée et les services de renseignements. Et la Russie, d’une main de fer.
Des produits pourraient venir à manquer, tout de même : les huiles végétales, l’Ukraine étant notamment un gros producteur d’huile de tournesol. « Mais globalement, toutes ces huiles sont substituables. Nous utiliserons autre chose à la place », relativise Christophe Gouel.
Avec ses pierres blanches finement taillées, ses briques ocre, ses kokoschnik – petits encorbellements – turquoise surmontés de coupoles, dont la principale culmine à 50 mètres, Saint-Nicolas est le joyau le plus éclatant des rues environnantes. Construite au début du XXe siècle sous l’impulsion de l’impératrice Maria Feodorovna, elle est classée, depuis 1987, au titre des Monuments historiques. Il se dit souvent, et pas qu’entre Niçois, qu’elle serait la plus belle cathédrale orthodoxe en Occident. Et, au minimum, l’emblème central de la longue et riche présence russe à Nice.
Au Mémorial du Quai Branly à Paris, le 26 mars 2022, c’est un quasi honneur national à l’OAS qui s’est déroulé : en présence d’un détachement militaire au garde à vous et d’autorités, cette manifestation s’est terminée par le « Chant des Africains », cet hymne de l’OAS !!!
La volonté d’Emmanuel Macron de « réconcilier les mémoires » des différentes catégories de victimes de la guerre d’Algérie quitte à faire dans certains cas l’économie d’un regard historique sur la véracité ou les mensonges des récits sur lesquels certaines mémoires se sont constituées, connait de sérieuses limites.
Oran (Algérie).– Dans sa petite chambre d’à peine dix mètres carrés, à Aïn El-Turk, Hmida prend place sur son lit individuel, dont les draps sont défaits, puis éteint la cigarette qu’il portait à la bouche quelques secondes plus tôt. À 80 ans, cet Oranais, qui ne s’est jamais marié, vit de ce que lui ramènent la pêche et la solidarité de ses voisins.
Sur la table basse gisent encore les restes de son petit déjeuner. « Qu’est-ce que tu prépares de bon ? », l’interroge son ami, de 30 ans plus jeune, en pointant du doigt la marmite sur le feu.
Celui-ci lui rend visite régulièrement, et ce jeudi 3 mars, à deux semaines de l’anniversaire des accords d’Évian, Hmida fouille dans ses souvenirs de jeunesse. « À l’époque, j’avais 20 ans, dit-il en darija (dialecte algérien), la seule langue qu’il maîtrise, après avoir fait le calcul depuis sa date de naissance. Pour moi, les accords d’Évian, c’est d’abord “Tahtaha”. Je me souviens des morts dans la rue, de la violence de l’attentat… »
Le visage plissé de rides, il raconte comment un attentat, perpétré dans le quartier populaire de M’dine Jdida, au cœur d’Oran, par l’Organisation armée secrète (OAS, regroupant les partisans les plus virulents de l’Algérie française ), le 28 février 1962, deux semaines avant la signature des accords d’Évian, a bouleversé la vie des Oranais et Oranaises, et mis à mal leurs espoirs de paix, après huit années de guerre et de résistance.
« Ça s’est passé alors que les accords étaient censés être négociés. Ça a été l’un des pires attentats que la ville d’Oran ait connus durant la guerre d’indépendance », souligne-t-il. On recense 80 morts et une centaine de blessé·es. À Oran, l’événement a marqué la mémoire collective.
Dans le quartier populaire d’El Hamri, à l’occasion d’une rencontre improvisée entre plusieurs militants associatifs le 9 mars, Mohamed* évoque lui aussi l’attentat de la place Tahtaha. « Mon souvenir des accords d’Évian, c’est ce massacre de l’OAS. Je me souviens d’un homme mort que l’on tirait par les bras sur la route pour le mettre à l’abri. C’était l’horreur », relate-t-il.
« Et même s’il y a eu la signature des accords deux semaines plus tard, tout le monde était encore marqué par cet événement. C’est d’ailleurs ce qui a fait que les Oranais ont contenu leur joie le 19 mars, au moment de l’annonce du cessez-le-feu. Les gens avaient très peur que d’autres attentats suivent », enchaîne un autre.
Négociés secrètement plusieurs mois avant la date du 18 mars, notamment aux Rousses, près de la frontière suisse, en février 1962, les accords d’Évian prévoient que l’armée française reste présente en Algérie jusqu’au référendum menant à l’indépendance du pays. Les pieds-noirs (ou Européens d’Algérie) doivent aussi, sous trois ans, pouvoir devenir algériens ou bénéficier d’un statut de résident étranger.
Hmida évoque des scènes de liesse le 19 mars 1962, à Oran, « mais pas aussi importantes que celles du 5 juillet », date à laquelle l’indépendance de l’Algérie a été officiellement proclamée. Un avion aurait même survolé la ville pour lancer des tracts annonçant le cessez-le-feu à la population. « On était heureux, soulagés de savoir qu’il y avait enfin un cessez-le-feu. Les gens couraient dans la rue, allaient se rendre visite, s’offraient à manger », déroule-t-il.
Mais le cessez-le-feu n’a finalement pas duré. L’OAS, qui rejette « le cessez-le-feu du général de Gaulle », redouble de violence dans les mois qui suivent, notamment à Alger et Oran, faisant des dizaines de morts et de blessés dans des attentats et assassinats ciblés. « Ce fut la liesse le jour J mais celle-ci a été suivie de terribles exactions, hélas ! », témoigne une octogénaire dont les parents étaient, à l’époque, engagés dans la résistance.
Une « grande arnaque »
Pour d’autres, les accords d’Évian, censés marquer la fin de la guerre d’indépendance et acter la coopération entre la France et l’Algérie, se résument à une « grande arnaque ».
« Ça a été une mascarade. On a beaucoup parlé des accords d’Évian mais on a oublié les accords cachés, ceux dont le peuple n’a pas eu connaissance, ou alors plus tard », sourit amèrement Latifa*, la cinquantaine, membre d’une association locale et ancienne militante du « hirak », le grand mouvement de contestation sociale ayant débuté en Algérie en février 2019.
« Il y a eu par exemple les intérêts français préservés au Sahara pour le nucléaire, avec le maintien de bases militaires françaises, comme celle de Mers el-Kébir ; les dégâts occasionnés par les essais nucléaires sur les populations ou encore le redécoupage des territoires entre le Maroc et l’Algérie, qui occasionnent encore des conflits entre les deux pays aujourd’hui, et qui nous vient des pourparlers d’Évian… »
Latifa dénonce également une « appropriation des richesses algériennes », avec des droits négociés par la France au moment des accords d’Évian pour lui garantir « certains privilèges ». « Le gaz et le pétrole ont été bradés à la France, selon une clause établie lors de ces accords, avec des tarifs préférentiels grâce au paiement des hydrocarbures en francs. »
Il faudra attendre 1965 pour qu’un nouvel accord soit signé entre les deux pays. Puis, six ans plus tard, le président algérien Houari Boumédiène décidera de nationaliser l’industrie gazière et pétrolière, après avoir formé des centaines de techniciens et d’ingénieurs. L’objectif : rendre au pays son autonomie économique et se libérer des chaînes de l’ancien colon, qui avait, à l’occasion des accords d’Évian et avant l’indépendance officielle du pays, pris soin de protéger ses intérêts en Algérie.
« On ne nous a pas dit non plus que si les Français partaient, d’autres sbires étaient formés pour continuer le travail à leur place. Depuis le hirak, on se rend compte de l’implication de hauts responsables militaires dans la mainmise sur l’Algérie, surtout en ce qui concerne les matières premières. Tout est fait pour que l’Algérie ne décolle pas, comme s’il y avait un embargo sur ce que le pays aurait pu mener comme processus de développement. Quand on voit l’argent que les oligarques font sortir du pays, c’est terrible. »
Et de conclure, peu optimiste : « L’Algérie est une vache à lait, et cela perdurera tant que ce système, que la France maintient, sera en place. Les pancartes et slogans utilisés lors des marches faisaient souvent référence à la France et résumaient bien la situation. On nous a blousés, on nous a ravi notre indépendance. Les Algériens restent toujours dépendants de l’ancien colonisateur d’une manière ou d’une autre. »
la fusillade de la rue d’Isly en 1962 à Alger, en Algérie, était « impardonnable pour la République ». Le 26 mars 1962, une semaine après la signature des accords d’Évian aboutissant à l’indépendance de l’Algérie en juillet, des partisans de l’Algérie française qui tentaient de forcer le passage dans le centre d’Alger ont été mitraillés à un barrage tenu par l’armée française. Cette fusillade a fait plusieurs dizaines de morts, tous civils.
Le concours de photojournalisme World Press Photo a annoncé hier les lauréats de l’année 2022 avec pour la première fois un classement par région du monde, avant la présentation en avril du lauréat mondial. Parmi les clichés primés figure une série du photographe français Guillaume Herbaut sur le conflit ukrainien depuis la crise de 2013 jusqu’à l’année dernière. Une présentation par région permet de découvrir l’ensemble des lauréats, dont le travail sur le changement climatique, les mouvements sociaux et d’autres sujets d’actualité ont été récompensés.
Il y a des jours comme ça où tout ne va pas pour le mieux. Fabien Roussel peut en témoigner. Hier, CNEWS a sorti un extrait du passage du communiste à l’émission Au Tableau dans laquelle les candidats répondent aux questions d’enfants. Le champion du PCF était invité à classer des personnalités dans deux catégories : camarade/pas camarade. S’il a d’abord classé Fidel Castro dans le premier camp - «Il est celui qui a, avec Che Guevara, libéré Cuba occupé par les Américains. Il a permis à ce peuple cubain d’avoir sa propre indépendance» -, Roussel a ensuite longuement hésité sur comment placer Staline. «Je ne sais pas comment on peut le classer», a-t-il tergiversé devant son auditoire, développant ses atermoiements : «Il a été celui qui a été le chef de guerre contre le nazisme. D’un côté, il a participé, avec les Américains, à la libération de l’Europe, de l’autre, il a été responsable de millions de morts dans son pays avec les goulags. Je ne sais pas où le mettre. Heu…» Poussé par les jeunes en face de lui, plutôt marqués par les morts que par la lutte contre les nazis, il a fini par pencher du côté «pas camarade» : «Eh bah alors on le met là.» Parallèlement, dans l’émission politique de l’INA pour la présidentielle, Roussel a quand même affirmé : «Staline n’a jamais été notre idéal communiste.»
Blanche Gardin refuse de se faire décorer par le gouvernement et sa réponse met une claque :
Monsieur le Président,
Je suis flattée. Merci. Mais je ne pourrai accepter une récompense que sous un gouvernement qui tient ses promesses et qui met tout en œuvre pour sortir les personnes sans domicile de la rue.
En Juillet 2017, vous avez déclaré :
« La première bataille c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des hommes et des femmes dans la rue, dans les bois ou perdus ». Et, vous avez annoncé le lancement d’une politique du « logement d’abord », qui a laissé planer l’espoir d’une plus grande attention portée aux personnes mal-logées.
Mais simultanément :
vous avez baissé durement les APL qui aident les plus pauvres à se loger,
vous avez réduit les budgets des centres d’hébergement d’insertion pour les sans domicile,
vous avez coupé une part importante des moyens dédiés à la construction de logements sociaux,
coupé drastiquement dans les emplois aidés,
supprimé l’ISF, ce qui a eu, entre autres conséquences, de faire chuter les dons aux associations qui luttent en faveur des plus démunis.
Vous n’avez pris aucune mesure ambitieuse qui permettrait d’encadrer les loyers dans toutes les villes où le coût du logement étouffe le budget des plus fragiles.. À une période où notre pays bat des records d’expulsions parce que les familles n’arrivent plus à payer leurs loyers. Et la liste serait encore longue…
Où comptiez vous les mettre, ces gens que vous ne vouliez plus voir dans la rue Monsieur le président, alors que vous preniez toutes ces mesures qui allaient provoquer l’effet inverse ? Il y en a de plus en plus tous les jours, des femmes, des hommes, et des enfants qui vivent, dorment et meurent dans les rues de France. Mais peut-être votre absence de vision vous a aussi ôté la vue.
Les solutions existent. Vous le savez.
Il ne vous a peut-être pas échappé que j’ai donné une représentation de mon spectacle « Bonne nuit Blanche » au Zenith de Paris le 31 mars dernier. Les bénéfices de cette soirée ont été reversés à la fondation Abbé Pierre et à l’association Les enfants du Canal.
Vous comprendrez qu’il y aurait quelque chose d’illogique d’accepter votre proposition.