jeudi 5 septembre 2024

Julie d'Aiglemont nous écrit

 Le Roy, après avoir pris langue auprès de la ChatelHaine de Montretout, nomma une vieille baderne, le baron de La Barre- Niaise, au poste de Premier Grand Chambellan. Ce baron était un Ultra déguisé en Raipoublicain. Sous des dehors falots et patelins, il cachait un tropisme qui le faisait haïr les pauvres hères  tentant de fuir la guerre et la misère qui sévissaient chez eux. Il ne prisait guère les invertis à qui dans le passé il avait voulu par son vote continuer de réserver l'opprobre et la prison. 


La ChatelHaine de Montretout avait donné son aval au Roy car elle savait pouvoir compter sur ce réactionnaire de la plus belle espèce pour gouverner selon ses principes. 


On était au Royaume du Grand-Cul-par-dessus-Tête. La Sénestre l'avait emporté au Tournoi mais c'était en vérité les Haineux qui manoeuvraient tel un pantin Notre Pitoyable Foutriquet.


Julie d'Aiglemont

PASSATION

 On se demandait qui entrait à Matignon et qui en sortait. Gabriel Attal venait de terminer un long discours de politique générale et Michel Barnier, surpris par le ton de son prédécesseur, quittait ses fiches pour s’essayer à l’improvisation. « J’ai bien aimé la manière dont vous m’avez donné, non pas des leçons (silence), enfin des enseignements... ».

Le plus jeune Premier ministre de la Ve République avait énuméré à son successeur les projets de loi et de réformes qu’il laissait sur son bureau, listant en quelque sorte, déjà, les cases que Michel Barnier devra cocher pour obtenir le soutien du groupe macroniste à l’Assemblée.



Gabriel Attal a salué son successeur, « un grand élu local », dont il a salué « l’expérience quasiment inégalée au service de l’État dans différentes fonctions ». Il a ensuite remercié le président de la République Emmanuel Macron pour « la confiance qu’il (lui) a accordée il y a huit mois ». 

« Être Premier ministre, c’est l’honneur d’une vie », a-t-il estimé. « Je veux dire aux Français combien je les aime, parce que les Français sont un grand peuple », a aussi assuré Gabriel Attal.


« Huit mois c’est court, c’est trop court », a poursuivi le désormais ex-Premier ministre, évoquant sa « frustration ». « Dans d’autres circonstances, nous aurions mené ce travail à bon port », a ajouté Gabriel Attal, qui avait présenté sa démission à la suite des élections législatives, provoquées par le choix du président de dissoudre l’Assemblée nationale. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a aussi appelé son successeur à « continuer à faire de l’école de la République une priorité absolue ».

« Notre pays connaît une situation politique inédite : la politique française est malade, mais la guérison est possible », a insisté Gabriel Attal, appelant à « sortir du sectarisme ». Mais « il y a au moins autant de raisons d’espérer que de douter, il y en a même plus », a-t-il cependant estimé. Il a terminé son discours en remerciant les membres du gouvernement « qui ont forgé une véritable amitié », les parlementaires, ainsi que sa famille. « Françaises, français n’oubliez jamais votre vocation de grandeur (…) parce que nous sommes la France et rien n’est impossible », a-t-il conclu sa prise de parole.

« Un moment grave »

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a enchaîné, en assurant qu’il allait reprendre des projets laissés en suspens par le précédent gouvernement, « en y ajoutant sa propre valeur ajoutée ». « Nous sommes dans un moment grave », a-t-il poursuivi, disant aborder cette nouvelle page « avec beaucoup d’humilité », « une forme olympique », et de la « détermination ».

Il a déclaré que les grandes priorités de son gouvernement, qui seront énoncées lors de son discours de politique générale ( dans quelquesjours,  dans quelquessemaines...), viseront à « répondre aux défis, aux colères, aux souffrances (…) qui traversent beaucoup trop nos villes, nos quartiers et nos campagnes », liées selon lui à l’accès aux services publics, à la sécurité, à la maîtrise de l’immigration, et à l’école, qui « restera bien la priorité ».

« Je pense qu’on attend d’un Premier ministre qu’il dise la vérité, même si elle est difficile », notamment sur « la dette financière et écologique », a également déclaré le nouveau locataire de Matignon. « Il faudra dire la vérité, et je dirai la vérité », a-t-il assuré.

VidéoMichel Barnier arrive à Matignon pour la passation de pouvoirs

Le Premier ministre a ensuite demandé « du respect à l’égard de toutes les forces politiques qui sont représentées au Parlement », mais aussi vis-à-vis « des partenaires sociaux et économiques » et des « élus locaux ». « Nous allons davantage agir que parler, pour trouver les solutions qui marchent (…) avec toutes celles et tous ceux de bonne volonté », a-t-il poursuivi. 

« Au travail ! », a lancé Michel Barnier en conclusion.

C DANS L'AIR 5 SEPTEMBRE


Barnier à Matignon... les coulisses d'une nomination

La fumée blanche est sortie de l'Élysée peu après 13h


 💬 "À l'arrivée du 7 juillet, est-ce qu'on aurait imaginé une seconde que ce serait Barnier qui sortirait du chapeau ? C'est incroyable […] Le personnel politique s'arrange, Macron s'arrange mais est-ce que les Français vont y trouver leur compte ? J'en doute." 


Eric Fottorino,  co-fondateur des revues Zadig et Le 1 hebdo dans #cdanslair.



Nouveau Premier ministre  :  suivez notre direct politique du jeudi 5 septembre 2024


L’homme, décrit comme un « gaulliste social », s’est engagé dans la politique dès l’âge de 14 ans, dans sa Savoie natale. « J’ai pris la carte d’un mouvement politique quand j’étais en 3e », confiait Michel Barnier à Ouest-France, le 3 avril 2023. « J’étais passionné par l’histoire, qui n’est pas autre chose que la politique d’hier », précisait celui qui doit son engagement au général de Gaulle, « un personnage extraordinaire, hors du commun, le contraire d’un politicien ».



52 jours après la démission du gouvernement, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier Premier ministre, 

 


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Aujourd’hui dans Affaires Sensibles “Eté 44, De Gaulle, la marche d’un président” - second épisode sur l’histoire de la Libération de Paris.

Durant ces mois de combats sur le territoire de l’été 44, si les balles ont parfois sifflé autour de lui, Charles de Gaulle n’a pas pris les armes. Pourtant, il est peut-être le premier visage qui apparaît quand on sonde la mémoire collective des Français de cet événement.

Depuis juin 1940, il n’avait jamais cessé de s’adresser à eux. Eux, ces Français**, qui ont connu l’exode, la défaite et l’occupation. Eux, qui n’ont entendu que sa voix sur des ondes interdites et qui, durant cet été d’affrontements, de peines et de joie découvrent le visage et le corps de celui qui a dit non.

PublicitFaire la guerre ne se limite pas à un champ de bataille, sur une plage ou dans les rues d’une ville. Combattre, c’est aussi dire par le geste et le verbe. C’est faire entendre la voix et tracer un chemin. C’est mener la charge auprès des forces étrangères, défendre une place et parfois accepter d’atteindre son heure.

Si cette Libération comme la fin du régime de Vichy a été imaginée, rien n’était écrit ou presque. Alors comment s’est déroulée cette rencontre entre De Gaulle et les Français ? Quels en ont été les lendemains ? Qu’est-ce que la place de cet événement dans la mémoire collective et son évolution nous disent de la France de l’après Vichy, de notre histoire et de ses oublis ?

Un récit documentaire de Jean Bulot

Invitée :

Sylvie Lindeperg, historienne des images de la Seconde Guerre Mondiale, co-commissaire de l'exposition "Paris brûle-t-il ?" au Musée de la Libération de Paris, toujours en cours. Elle est aussi l'autrice de « La Résistance rejouée. Usages gaullistes du cinéma » , dans la revue Politix, 1993, n°24

Ressources documentaires

Livres

Exposition

"Paris brûle-t-il ? Quand le cinéma réinvente la libération", au Musée de la Libération - Musée du général Leclerc - Musée Jean Moulin. Du 27 mars au 22 septembre 2024

Discographie

  • CHARLES TRENET Espoir 1941
  • JULIETTE GRECO Douce france 1964
  • FONTAINES D.C. Favourite 2024

mercredi 4 septembre 2024

Charline

 

"Charline explose les faits", la nouvelle chronique de Charline dans le 7/10, à 9h45 !

Bonjour la France Inter ! Si vous êtes surpris de me retrouver tous les jours dans la matinale, sachez que moi aussi !

Pourquoi à 9h45 ? On m’a dit : “ En fin de matinale, Nico pique du nez, il nous faut du renfort.” Personne ne vous reprochera de roupiller… Il faut dire que pour vous, 9h45, c’est ce que les gens normaux appellent “la fin d’après-midi”. Et oui, donc, je reviens en quotidienne, avec une nouvelle bande… “la bande de la matinale”... avec du beau monde, Léa, Mathilde, Patrick Cohen… C’est aussi pour ça que je suis là… pour aider Nicolas à gérer une bande, avec des fortes personnalités…

C DANS L'AIR 4 SEPTEMBRE

 Premier ministre : Bertrand, Lisnard… décision imminente





Son nom est sur toutes les bouches depuis plusieurs jours. Xavier Bertrand pourrait être nommé Premier ministre par Emmanuel Macron ce mercredi,

 


Julie d'Aiglemont nous écrit

 Chronique du quatrième jour de septembre en l'an vingt-quatre de la Grande Dissolution.

( 4.09.2024 )

Une grande et longue pantomime à l'Élysée par le roy théatreux de la France, pour ses sujets et pour le monde entier. Quelle farce, quelle pantalonnade...




Le Roy n'en finissait pas de tergiverser. Cela faisait plus de cinquante jours et autant de nuits que la Faction de la Nouvelle Plèbe avait emporté le Tournoi et que Notre Inflexible Tyranneau se refusait à le reconnaitre. On avait usé de tous les moyens pour dissoudre cette Faction qui était odieuse à Sa Neigeuse Arrogance. On n'y était point encore parvenu. Monsieur Faurus avait annoncé que la Faction de la Rose n'entendait point prêter allégeance au Monarc, lequel consultait sans relaĉhe depuis son retour du royaume de Serbie. Le Tout-Lutèce s'était succédé dans les antichambres du Château. Notre Défraîchi Foutriquet avait ainsi pris langue auprès des rois Niko et Françoué dont on se demandait bien ce qu'ils avaient pu murmurer à l'oreille de leur cadet. Le premier avait eu et avait encore maille à partir avec la Justice. Il avait été condamné pour moult tripatouillages et autres malversations. Le second était redevenu député à la Chambre Basse sous les couleurs de la Faction de la Nouvelle Plèbe, honnie par le Roy.


Des noms avaient été jetés en pâture dans les Gazettes. Aucun ne convenait, ou s'il convenait un jour, il était hors de mise le lendemain. Il fut même question d'un certain Alliboron, que nul ne connaissait. Ce qui avait été jugé comme rédhibitoire concernant Madame Fin-du-Castetus devenait soudain un atout incomparable. Las ! l'Alliboron fit long feu et l'on se retrouva gros-jean comme devant. L'ancien duc d'Evry, Manolo de la Valse, se desséchait près de son cornet magique, dans l'attente d'un appel du Roy. La duchesse du Poitoutou et des Charentaises ( ex du Baudet des Charentes) alla se répandre dans le salon d'une Lucarne Magique pour exposer le fruit de ses cogitations. Elle avait formé du haut de sa belle expérience un gouvernement des plus audacieux. Les gazetiers ne savaient s'il fallait en rire ou en pleurer. La Jardinière madame Tondelius, à qui l'on avait demandé son avis, préféra la première option.


- Qu'on mande le sieur Carambar-Cetundélice ! ordonna le Roy, fort marri de ce que monsieur le duc du Havre, que l'on appelait aussi le Grand Mité, eût proclamé briguer le Trône de la Startupenéchionne.

- Sire, il ne se peut. La Justice vient de le condamner.

- Nous allons Nous nommer Nous-Même Premier Grand Chambellan. On n'est jamais aussi bien servi que par Soi-Même.


Ainsi en allait-il au Royaume du Grand-Cul-Par-Dessus-Tête en ces premiers jours de septembre.


Julie d'Aiglemont


Le sucré poudré doux-amer Mac Aron n'a rien d'un adepte des travaux nycthéméraux ; et si certains voudraient que Manuel valse, d'aucuns préféreraient le voir nommer la Première ministre suédoise... J'en suis (tout chose) !


Effectivement, on voit bien poindre une 6ème république...où il escamoterait le premier ministre pour gérer directement des ministres-techniciens.....




mardi 3 septembre 2024

 

Chronique de Charline Vanhoenacker sur France Inter le 2 septembre © LIONEL URMAN / BESTIMAGE
Dans sa chronique de ce lundi 2 septembre, Charline Vanhoenacker a notamment évoqué Vincent Bolloré, propriétaire d'Hachette Livre et des "Relay" dans les gares.

Dorénavant chroniqueuse quotidienneCharline Vanhoenacker est à la tête du rendez-vous "Charline explose les faits" dans la matinale de France Inter de Nicolas Demorand avec Léa Salamé et Sonia Devillers. Ce lundi 2 septembre, pour débuter sa deuxième semaine à ce poste, l'ancienne patronne du "Grand dimanche soir" avait décidé de parler du pluralisme au sein des librairies. Un sujet qui l'a fait, naturellement ou presque, glisser vers Vincent Bolloré.

"Libé, c'était tout au fond du magasin"

Après avoir évoqué les ouvrages écrits par les personnalités politiques en cette rentrée littéraire, Charline Vanhoenacker a choisi de parler du propriétaire de l'une des stations concurrentes, Europe 1. "La deuxième raison à la politisation de la rentrée littéraire, c'est que Bolloré a acheté Hachette". En effet, en 2023, lorsque le groupe Bolloré a pris le contrôle du groupe Lagardère, ce dernier comprenait, entre autres, Hachette Livre. La chroniqueuse précise : "C'est-à-dire qu'il a racheté la moitié des grosses maisons d'édition et le réseau de distribution qui va avec".

À lire aussi : Après l'éviction d'Isabelle Saporta, Hachette Livre (propriété de Vincent Bolloré) nomme Lise Boëll, éditrice historique d'Eric Zemmour, à la tête des éditions Fayard

Elle continue en donnant un exemple : "Les Relay dans les gares, bon bah c'est Bolloré, voilà". Pour la suite de sa chronique, elle se montre un petit peu plus piquante : "D'ailleurs, ça commence à se voir. Hier, y avait 'Le JDD' (titre de presse acquis par Vincent Bolloré en 2021 via le rachat de Lagardère Média News en 2021, ndlr) près de la caisse, mais 'Libé', c'était tout au fond du magasin." Avant d'ajouter : "Ça, c'est fait pour que les gauchistes ratent leur train."

Charline Vanhoenacker déroule ensuite le fil du reste de sa chronique : "Bref, ceux qui se retrouvent en première ligne, pile au croisement du livre et de la politique, ce sont les libraires indépendants. Doivent-ils observer strictement le pluralisme des opinions dans leur boutique ? Ou peuvent-ils lutter contre la progression des idées d'extrême-droite ? Auquel cas mon libraire est nettement plus efficace que l'Arcom."

À lire aussi : "Je peux vous indiquer le trajet jusqu'au bureau de la direction" : Pour sa première à 9h46 sur France Inter, Charline Vanhoenacker ironise sur l'affaire Guillaume Meurice

L'humoriste en dit davantage sur l'origine du thème de sa chronique : "Ces questions sont posées par le magazine 'M Le Monde' où on apprend qu'un libraire a eu un petit pincement au coeur quand un jeune est venu lui acheter un livre de Zemmour avec le pass culture."

Un extrait que puremédias.com vous propose de réécouter.

lundi 2 septembre 2024

C DANS L'AIR 2 SEPTEMBRE

 Cazeneuve, Bertrand, Beaudet… les pistes se multiplient pour Matignon


Pas de date, mais ça se précise. En ce lundi de rentrée, Emmanuel Macron poursuit son second cycle de consultations pour trouver un Premier ministre et mettre fin à la crise politique après 47 jours sans gouvernement. Le président a reçu l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve et le président LR de la région des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Les anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy ont aussi été invités à l'Élysée. Au-delà de Bernard Cazeneuve dont le nom circule de plus en plus, c'est celui de Thierry Beaudet qui agitait les discussions ces dernières heures. L'actuel président du Conseil économique social et environnemental (CESE) a notamment beaucoup travaillé avec Emmanuel Macron sur la question de la fin de vie dans le cadre de la dernière convention citoyenne. Le président pourrait donc soumettre ces trois noms aux différents groupes parlementaires dans les prochaines heures, mais plusieurs obstacles se dressent déjà. Le président du PS, Olivier Faure a déjà averti qu'il censurerait "toute forme de continuité avec le macronisme". À droite, le nom de Xavier Bertrand, réputé proche du président, ne fait pas non plus l'unanimité. Le patron des Républicains Laurent Wauquiez maintient que son camp ne participera à aucune forme de gouvernement, tandis que plusieurs ténors de la droite comme Nicolas Sarkozy appellent à ne pas négliger une opportunité qui permettrait à la droite d'appliquer ses idées.


"Faire venir les deux anciens présidents [à l'Élysée], c'est montrer que ce qui compte c'est le club des présidents de la République. C'est la primauté du président de la République dans les institutions qui est aussi en cause depuis les élections législatives." 


Le politologue Jérôme Jaffré dans #cdanslair

IRMA, IL Y A 7 ANS

 " Irma se rapproche inexorablement... Sa route est toujours à tendance Nord mais son passage resterait malgré tout très proche des Iles du Nord : passage de l'oeil à moins de 200 nautiques (370kms) prévu le 06/09 à 1400z (10h locales)... Alors que ce même modèle GFS le prévoyait à 300 nautiques hier à la même heure... Il est donc prévisible que Gwada se fera copieusement rincer..."




Pour reprendre les commentaires avisés d'Olivier Tisserant :


.../... #Irma est décidément un système hors norme. Après un passage du stade d'onde à ouaragan Cat. III en 36h avant 35W, la voilà qui a reconstruit la structure de son oeil en quelques heures. Nous avons donc de nouveau un ouragan très structuré avec un oeil large et bien défini et qui semble moins souffrir de l'air sec et de l'eau un peu plus fraiche. Le NHC et les modèles globaux envisagent une stagnation dans l'intensité pour les 2 prochains jours ... ça semble un peu optimiste vu qu'Irma va retrouver dès demain de l'eau plus chaude.


Ce maintien de l'intensité ou son éventuel renforcement reste une bonne nouvelle tant il semble que c'est cette intensité qui influe directement sur la prévision de trajectoire qui remonte à chaque nouveau run de modèles. Le virage W WSW a débuté cet après midi et on saura d'ici 24h ce qu'il en est réellement quant à la faculté de Irma à repousser les hautes pressions directement à son nord. De ce combat se dessinera plus clairement la trajectoire. Ce soir les trajectoires du GFS et de l'ECMWF de rapprochent carrément et quasiment plus aucun modèle ne voit passer le centre sur un île des petites Antilles. Alors c'est bien sûr une bonne nouvelle mais il faut rester très prudent. Déjà parce qu'un ouragan de Cat. IV qui passe à proximité peut faire de d'énormes dégâts et parce que rien n'est jamais joué tant que le système ne s'est pas éloigné. Mais très franchement, il vaut mieux se trouver au sud de tel système plutôt qu'à son nord immédiat. La différence dans la force des vents est considérable. Sur un Cat. IV on peut avoir plus de 50 knts de moins de vent au sud qu'au nord. Le problème restant que dans cette situation le vent arrive par l'ouest et que les côtes ouest des petites Antilles ne sont pas du tout protégées et très peuplées.


Quoi qu'il en soit il semble maintenant avéré que ce système impactera le nord de l'arc antillais plus ou moins fortement. Il est donc important que les Îles du nord et à un moindre niveau la Guadeloupe se préparent à l'impact, quel qu'il soit. Dans tous les cas il va y avoir des dangers, à plus ou moins grande échelle. Tout d'abord le vent, bien sûr (mais dont la force pourra énormément varier selon la latitude de passage dans l'axe de l'arc antillais) mais aussi la pluie et surtout la houle. Un système pareil lève une houle très importante et même s'il passe à plusieurs centaines de km ça peut devenir très critique pour les constructions en bord de mer directement exposées. Ce risque vaut d'ailleurs pour toute la moitié nord de l'arc antillais, la Martinique est donc concernée. Mais la gestion des risques, ce n'est pas mon domaine et nul doute que les autorités vont rapidement mettre en place les mesures appropriées que je vous invite tous à scrupuleusement respecter.


Pour le moment la tendance permet d'espérer d'éviter le pire, cet à dire un passage direct sur une zone habitée sur les petites Antilles, même si le risque reste très important d'un revirement. Donc, sans céder à la panique, on commence à se préparer tranquillement.

dimanche 1 septembre 2024

 des orages sont attendus sur la Martinique, dont les premiers effets pourraient se faire ressentir dans la nuit de dimanche à lundi. La cause : l'onde tropicale n°37 en approche des Petites Antilles.

La rentrée scolaire risque d'être pluvieuse... L'onde tropicale n°37 fait l'objet d'une étroite surveillance par les services de Météo France Guadeloupe. Cette dépression est suivie par le centre national américain des ouragans (le NHC), car elle possède un risque modéré d'évoluer en un phénomène cyclonique à 7 jours.

En se déplaçant vers l'Ouest, l'onde tropicale devrait rencontrer des conditions favorables à un renforcement avant de traverser les Antilles françaises.

Les conditions météorologiques (pluies, vent et mer) vont se dégrader de manière significative à partir de dimanche soir, et surtout les journées de lundi et mardi dans l'archipel de la Guadeloupe. Saint-Martin et Saint Barthélémy sont prévus de rester en marge des conditions météorologiques les plus sévères.

La vigilance jaune pour fortes pluies et orages pourrait être déclenchée en fin d'après-midi dans l'archipel. La Martinique, elle, a, d'ores et déjà, été placée en vigilance jaune ce dimanche, à 12 heures.

 

Le port commercial de Fort-de-France sur l'île française de la Martinique, dans les Caraïbes, le 15 juin 2022.
Des centaines de manifestants ont bloqué ce dimanche 1er septembre le port de Fort-de-France en Martinique. Ils demandent un alignement des prix alimentaires sur la métropole.

Plusieurs centaines de manifestants ont bloqué ce dimanche 1er septembre le port de Fort-de-France en Martinique pour protester contre la "vie chère" et demander un alignement des prix alimentaires sur la métropole, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des barricades de pneus et palettes empêchaient dimanche en fin de journée l'accès au terminal à conteneurs du port de Fort-de-France depuis 8h (14h heure de Paris) en bloquant l'unique voie accessible aux poids lourds vers le terminal portuaire de la Pointe des Grives. Les manifestants répondaient à l'appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC).